UFC-Que Choisir Pays de St Omer, Montreuil sur Mer et de la Côte d'Opale

Enquête Rénovation énergétique Les professionnels à nouveau lourdement discrédités

Enquête Rénovation énergétique

 

Les professionnels à nouveau lourdement discrédités

Alors que le Ministre de la Transition écologique et solidaire doit présenter prochainement son projet de loi Energie-Climat dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui prévoit de rénover 2,5 millions de logements à horizon 2023, l’UFC-Que Choisir rend publics aujourd’hui les résultats exclusifs de son enquête « client-mystère » dans plus de 500 magasins/stands en foires proposant des travaux de rénovation énergétique. Devant les pratiques désastreuses constatées, l’association exige une action urgente pour un cadre juridique (enfin !) efficace permettant de préserver les droits des consommateurs et de relever le défi de la transition écologique des logements.

 

Le scénario de notre enquête1, publiée dans le numéro Que Choisir d’avril, était le suivant : les bénévoles de nos associations locales se présentaient incognito dans des magasins ou des stands en foires, d’une part pour remplacer leurs fenêtres anciennes et d’autre part pour installer des panneaux solaires en autoconsommation, dans le but de réduire leur facture énergétique.

Prix : obtenir un devis, une gageure pour les consommateurs

Le premier enseignement de notre étude porte sur la difficulté pour les consommateurs à obtenir un devis. En effet, malgré les demandes de nos enquêteurs, près de six professionnels sur dix (58 %) ont refusé de leur remettre un devis à l’issue de l’entretien. Comment s’en étonner face au grand yo-yo tarifaire pratiqué par les professionnels ? Pour le même besoin exprimé par nos bénévoles, le prix proposé varie du simple au quadruple pour les fenêtres (de 4400 à 18500 euros) et du simple au triple pour le photovoltaïque (de 2000 à 7000 euros par kWc2). Rappelons que le devis est la clef de voûte d’une saine concurrence, en particulier en foires au sein desquelles la loi ne prévoit aucun droit de rétractation.

Pratiques commerciales : des allégations fantaisistes aux fraudes caractérisées

Les allégations fantaisistes ont la vie dure, puisque 16 % des commerciaux ont promis à nos bénévoles une baisse drastique de leur facture énergétique, sans même avoir visité leur logement, une pratique d’autant plus répandue que ces affirmations ne leurs sont pas opposables en cas de litige.

Par ailleurs, les travaux peuvent s’avérer bien plus chers qu’annoncés. En effet, 18 % professionnels ont sous-estimé leur coût réel en prétendant à tort qu’ils étaient éligibles à diverses aides de l’Etat. Pire, 21 des 60 stands de photovoltaïque visités se sont prétendus titulaires du label public Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) alors qu’il n’en n’était rien. Or pour que le consommateur puisse bénéficier du crédit d’impôt, il est indispensable que les travaux soient réalisés par une entreprise RGE.

Enfin, et si ce n’était déjà pas suffisant, plus des trois quarts des exposants en foires (82 %), toutes activités confondues, se sont exonérés de leur obligation d’informer les consommateurs, par un affichage sur leur stand, de l’impossibilité de se rétracter lors de ce type de manifestation.

Conseil : du grand n’importe quoi, même pour le label RGE

Le troisième enseignement de l’étude lève le voile sur le niveau médiocre des conseils des professionnels des fenêtres, qu’ils disposent ou non du label public. RGE ou non, au cours de l’enquête, moins d’un commercial sur cinq (19 %) s’est enquis des caractéristiques d’aération du domicile de nos bénévoles en total contravention avec les règles élémentaires de la profession3. Plus grave, 25 % des commerciaux ont proposé à nos enquêteurs des fenêtres moins efficaces que l’étalon en matière de performance thermique4. Dans le détail, cet écueil touche plus d’un professionnel RGE sur cinq (21 %) et pas moins de 44 % des entreprises non labellisées.

Au vu des résultats accablants de notre enquête de terrain, l’UFC-Que Choisir, déterminée à permettre aux consommateurs de réduire les dépenses énergétiques de leurs logements et assainir le secteur :

– Met à jour son recensement, en accès-libre, des sociétés pour lesquelles nos associations locales constatent de nombreux signalements de consommateurs ;

– Met à la disposition de tous des lettres-types utiles en cas de difficultés liées à des travaux de rénovation et rappelle que son réseau d’associations locales peut les accompagner lors d’un litige avec un professionnel ;

– Interpelle la DGCCRF sur la nécessité de contrôler le respect par les professionnels qui exposent en foires et salons de leurs obligations légales ;

– Exige des pouvoirs publics un cadre juridique (enfin !) efficace, ce qui passe par :

  • Une totale remise à plat de la qualification RGE, avec un renforcement de la formation et des contrôles des professionnels qualifiés ;
  • Une obligation de résultat imposant aux professionnels de respecter leurs promesses en matière de performance énergétique ;
  • Une nouvelle filière d’experts indépendants capables de coordonner les travaux et d’accompagner les consommateurs tout au long de leur démarche de rénovation énergétique ;
  • Un droit de rétractation pour les consommateurs qui souscrivent des travaux de rénovation énergétique en foires et salons.

 

30 mars 2019

Enquête sur 102 sources d’eau potable « Grenelle » La pollution agricole de l’eau n’est pas une fatalité !

Enquête sur 102 sources d’eau potable « Grenelle »

 

La pollution agricole de l’eau n’est pas une fatalité !

Alors que vient de s’ouvrir la deuxième séquence des Assises de l’Eau visant à réformer la politique de l’eau en France et en l’absence de données officielles, l’UFC-Que Choisir rend aujourd’hui publique une étude qui montre que la persistance des pollutions agricoles dans l’eau n’est pas une fatalité. L’analyse de 102 sources prioritaires particulièrement menacées par les pollutions établit que les mesures de prévention issues du Grenelle de l’Environnement sont globalement efficaces pour obtenir une eau potable sans recourir à une coûteuse dépollution. L’Association demande donc une protection des captages de tout le territoire, ainsi que la mise en œuvre stricte du principe pollueur-payeur.

 

La persistance des pollutions agricoles sur tout le territoire

Alors que le problème des pollutions de l’eau d’origine domestique et industrielle est en passe d’être résolu, les pollutions agricoles sont quant à elles toujours aussi répandues. En deux décennies, les nitrates n’ont pas diminué dans les nappes phréatiques, quand les pesticides dépassent les seuils légaux de potabilité sur la moitié du territoire français pour les cours d’eau et sur le tiers pour les nappes phréatiques.

La coûteuse impasse de la dépollution rejetée par les consommateurs

Plutôt que de limiter l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires à l’origine de ces pollutions, la France a massivement fait le choix du dispendieux traitement des eaux polluées afin de les rendre potables. Cette politique est aussi onéreuse qu’injuste, puisqu’elle consiste à faire payer par les consommateurs l’essentiel du traitement des pollutions agricoles. C’est ainsi un surcoût compris entre 750 millions et 1,3 milliard d’euros annuellement qui est supporté par les consommateurs via leurs factures d’eau, en violation flagrante du principe pollueur-payeur. Ce thème a d’ailleurs été jugé comme la première priorité des consommateurs dans le cadre du Grand débat national. Cette politique est en outre en partie inefficace puisque, malgré ces traitements, plus de 2 millions de consommateurs reçoivent une eau du robinet polluée par les pesticides ou les nitrates.

Le bilan de l’UFC-Que Choisir 12 ans après le Grenelle : la prévention, ça marche !

En 2007, le Grenelle de l’Environnement avait pourtant ouvert une brèche en faveur de la prévention des pollutions. Pour mille sources parmi les plus menacées en France, une nouvelle approche avait été adoptée, consistant à définir, en concertation avec les agriculteurs, les mesures concrètes à même de limiter les pollutions. En l’absence d’évaluation officielle douze ans après son lancement, l’UFC-Que Choisir a décidé de dresser son propre bilan, en réalisant une enquête à travers la France grâce à son réseau d’associations locales. Un échantillon de 102 sources prioritaires réparties dans 27 départements a été étudié par le biais d’entretiens en face à face avec les structures pilotant la protection de ces captages.

  • Une baisse des pollutions pour deux tiers des sources étudiées : sur les 76 sources pour lesquelles nous avons pu retracer l’évolution des pollutions, il apparaît que les programmes de protection ont entrainé une baisse des pollutions en nitrates ou en pesticides dans 60 % des cas et ont permis d’arrêter la progression des pollutions pour le quart des captages.
  • Les mesures obligatoires trois fois plus efficaces que les mesures volontaires : les baisses de pollutions en nitrates sont trois fois plus importantes quand les plans d’action « Grenelle » contiennent des mesures d’application obligatoires (en moyenne, – 23 % de nitrates) par rapport aux plans d’action dont les mesures sont strictement volontaires (- 8 %).
  • L’impasse sur le bio et le reboisement : on déplore en revanche un très faible développement de l’agriculture biologique et des surfaces boisées dans les aires de captage, alors que ces modes de production sont particulièrement efficaces pour limiter les pollutions dans les zones sensibles.

 

Des résultats encourageants… qui appellent un déploiement d’urgence à tout le territoire

Alors que ces captages prioritaires concernés par cette politique de prévention ne représentent que moins de 3 % des 35000 captages français, le cas général reste cependant celui des sources sans protection particulière contre les pollutions agricoles. Les mesures mises en place sur ces captages « Grenelle » ayant fait la preuve de leur efficacité, il est urgent que ces efforts soient désormais étendus à l’ensemble du territoire. C’est seulement ainsi que la politique de l’eau pourra combiner protection de l’environnement, de la santé et baisse des pollutions.

Décidée à répondre à l’urgence environnementale, l’UFC-Que Choisir formule des propositions concrètes dans le cadre des Assises de l’eau pour protéger la ressource aquatique :

– Un bilan exhaustif de la protection des 1000 captages prioritaires, ainsi qu’un état des lieux régulier de la protection des 35 000 captages du territoire national ;

– Un renforcement réglementaire des mesures de protection des captages :

  • La définition de mesures obligatoires sur les aires de protection des captages ;
  • Le pilotage des plans d’action par les collectivités locales desservies ;
  • Le développement sur les aires de captage de modes de production agricole peu polluants tels que l’agriculture biologique ;

Une extension à l’ensemble des captages des mesures de lutte contre les pollutions diffuses ;

– La mise en œuvre stricte du principe pollueur-payeur, 1er choix des consommateurs dans le cadre des propositions formulées par l’UFC-Que Choisir dans le cadre du Grand débat, pour que les consommateurs ne soient plus les payeurs des pollutions qu’ils subissent.

30 mars 2019

Faillite de la compagnie Wow Air Peu de recours pour les passagers mais une aide d’Icelandair

Faillite de la compagnie Wow Air

 

Peu de recours pour les passagers mais une aide d’Icelandair

La compagnie aérienne islandaise Wow Air, positionnée notamment sur le low cost long-courrier au départ de Paris, a annoncé ce jeudi la cessation de son activité. Sa compatriote Icelandair a annoncé qu’elle propose des tarifs réduits pour permettre aux passagers affectés de rentrer chez eux.

 

Quelques semaines après la faillite de la low cost allemande Germania, l’épidémie de dépôts de bilan dans l’aérien a fait une nouvelle victime : la compagnie à bas coût islandaise Wow Air.

Cette compagnie, que nous avons placée sur la liste des sociétés en danger lors de notre dernier article sur le sujet, a publié un communiqué succinct ce jeudi 28 mars : « Wow Air a cessé ses opérations. Tous les vols Wow Air sont annulés. Les passagers concernés doivent vérifier les vols disponibles avec d’autres compagnies aériennes », a-t-elle écrit.

Plusieurs milliers de passagers sont concernés : Wow Air transporte plus d’un tiers des voyageurs se rendant en Islande et s’était aussi lancée sur le segment ultra-concurrentiel du low cost long-courrier (lire notre enquête « Les nouveaux horizons du low cost » lors de laquelle nous avions voyagé de New-York à Paris avec Wow Air).

Pour les passagers concernés, la sentence est désormais connue et malheureusement toujours aussi peu favorable. Ceux qui ont réservé leur vol dans le cadre d’un voyage à forfait (vol + hôtel) auprès d’un tour-opérateur se verront proposer un vol de remplacement. Quant aux clients ayant acheté un billet directement auprès de la compagnie, ils n’ont quasiment aucune chance de se faire rembourser. En effet, en cas de faillite, une compagnie aérienne ne peut plus disposer de son argent, qui est utilisé pour rembourser les créanciers. Or, les clients ne sont pas prioritaires : l’argent disponible est d’abord réquisitionné pour rembourser les services fiscaux, les salariés ou les banques…

Néanmoins, la compagnie Icelandair (qui avait annoncé en décembre 2018 abandonner son projet de rachat de Wow Air, quelques semaines après la signature d’un accord) a lancé une campagne pour ramener chez eux les passagers coincés à l’étranger. Intitulée « Get me home » (« Ramenez-moi à la maison »), cette opération permet aux passagers possédant un billet retour daté du 28 mars au 11 avril de bénéficier de tarifs préférentiels sur ses vols. Les passagers coincés en Europe et en Islande sont invités, pour en bénéficier, à contacter le +354 50 50 200, ceux en Amérique du nord le +1 800 223 55 00.

Cette nouvelle faillite, annoncée cette fois encore au tout dernier moment sans la moindre prise en compte de l’intérêt des consommateurs, rappelle que la réglementation est peu protectrice dans ce domaine. Prudence, donc, au moment de réserver… En particulier auprès des compagnies fragiles ayant récemment multiplié les promotions agressives pour attirer les consommateurs. Et attention : les assurances annulation vendues par les compagnies au moment d’acheter un billet couvrent le passager (en cas de maladie, de licenciement…) et non la compagnie, elles ne permettent donc pas de se faire rembourser en cas de faillite.

Morgan Bourven

30 mars 2019

Complémentaire santé La résiliation possible à tout moment

Complémentaire santé

 

La résiliation possible à tout moment

Les députés viennent d’autoriser la résiliation à tout moment des contrats individuels de complémentaire santé, dès la première année d’adhésion passée. Une mesure réclamée par l’UFC-Que Choisir, dans un contexte d’augmentation continue des tarifs. Le texte doit maintenant être approuvé par le Sénat.

 

La première étape législative est franchie pour la résiliation à tout moment, ou résiliation « infra-annuelle », des contrats de complémentaire santé. La mesure concerne notamment les contrats individuels, dont relèvent la moitié des foyers en France. Les députés l’ont approuvée ce mercredi. Le texte doit désormais être transmis et examiné par le Sénat, dans le cadre d’une procédure accélérée qui prévoit une seule lecture devant chaque chambre.

Si elle devait être définitivement votée, la loi constituerait un pas important pour la liberté de choix, dans un contexte de flambée de tarifs. Elle était d’ailleurs réclamée avec insistance par l’UFC-Que Choisir. Elle permettrait, dès la première année d’adhésion écoulée, de mettre fin à tout moment à un contrat de protection santé. Actuellement, la période de résiliation est limitée : il faut en aviser l’organisme complémentaire dans les deux mois précédant la date anniversaire du contrat. Il est également possible de se désengager à l’occasion d’une augmentation de tarif. Dans ce cas, une lettre recommandée doit être adressée à l’assurance vingt jours au plus tard après le courrier informant de la hausse.

Dans la foulée, une autre avancée touchant à la couverture santé a été votée : les complémentaires devront, si le texte est adopté, informer chaque année de la somme des prestations versées à l’ensemble des assurés, rapportée au total  des cotisations. À partir de ce taux de redistribution, chaque personne sera ainsi à même de juger si son contrat est plus ou moins favorable aux personnes couvertes.

Et parmi les chantiers en cours, notons que la lisibilité des contrats est à l’ordre du jour. Rendre les contrats compréhensibles, en les débarrassant des références en pourcentage aux bases de remboursement et en déclinant des exemples de prise en charge, est une nécessité absolue ! Une telle évolution, couplée à la résiliation à tout moment, aiderait considérablement les ménages à faire un choix éclairé de prestations, au juste prix.

Anne-Sophie Stamane

30 mars 2019

Enquête Rénovation énergétique Les professionnels à nouveau lourdement discrédités

Enquête Rénovation énergétique

 

Les professionnels à nouveau lourdement discrédités

Alors que le Ministre de la Transition écologique et solidaire doit présenter prochainement son projet de loi Energie-Climat dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui prévoit de rénover 2,5 millions de logements à horizon 2023, l’UFC-Que Choisir rend publics aujourd’hui les résultats exclusifs de son enquête « client-mystère » dans plus de 500 magasins/stands en foires proposant des travaux de rénovation énergétique. Devant les pratiques désastreuses constatées, l’association exige une action urgente pour un cadre juridique (enfin !) efficace permettant de préserver les droits des consommateurs et de relever le défi de la transition écologique des logements.

 

Le scénario de notre enquête1, publiée dans le numéro Que Choisir d’avril, était le suivant : les bénévoles de nos associations locales se présentaient incognito dans des magasins ou des stands en foires, d’une part pour remplacer leurs fenêtres anciennes et d’autre part pour installer des panneaux solaires en autoconsommation, dans le but de réduire leur facture énergétique.

Prix : obtenir un devis, une gageure pour les consommateurs

Le premier enseignement de notre étude porte sur la difficulté pour les consommateurs à obtenir un devis. En effet, malgré les demandes de nos enquêteurs, près de six professionnels sur dix (58 %) ont refusé de leur remettre un devis à l’issue de l’entretien. Comment s’en étonner face au grand yo-yo tarifaire pratiqué par les professionnels ? Pour le même besoin exprimé par nos bénévoles, le prix proposé varie du simple au quadruple pour les fenêtres (de 4400 à 18500 euros) et du simple au triple pour le photovoltaïque (de 2000 à 7000 euros par kWc2). Rappelons que le devis est la clef de voûte d’une saine concurrence, en particulier en foires au sein desquelles la loi ne prévoit aucun droit de rétractation.

Pratiques commerciales : des allégations fantaisistes aux fraudes caractérisées

Les allégations fantaisistes ont la vie dure, puisque 16 % des commerciaux ont promis à nos bénévoles une baisse drastique de leur facture énergétique, sans même avoir visité leur logement, une pratique d’autant plus répandue que ces affirmations ne leurs sont pas opposables en cas de litige.

Par ailleurs, les travaux peuvent s’avérer bien plus chers qu’annoncés. En effet, 18 % professionnels ont sous-estimé leur coût réel en prétendant à tort qu’ils étaient éligibles à diverses aides de l’Etat. Pire, 21 des 60 stands de photovoltaïque visités se sont prétendus titulaires du label public Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) alors qu’il n’en n’était rien. Or pour que le consommateur puisse bénéficier du crédit d’impôt, il est indispensable que les travaux soient réalisés par une entreprise RGE.

Enfin, et si ce n’était déjà pas suffisant, plus des trois quarts des exposants en foires (82 %), toutes activités confondues, se sont exonérés de leur obligation d’informer les consommateurs, par un affichage sur leur stand, de l’impossibilité de se rétracter lors de ce type de manifestation.

Conseil : du grand n’importe quoi, même pour le label RGE

Le troisième enseignement de l’étude lève le voile sur le niveau médiocre des conseils des professionnels des fenêtres, qu’ils disposent ou non du label public. RGE ou non, au cours de l’enquête, moins d’un commercial sur cinq (19 %) s’est enquis des caractéristiques d’aération du domicile de nos bénévoles en total contravention avec les règles élémentaires de la profession3. Plus grave, 25 % des commerciaux ont proposé à nos enquêteurs des fenêtres moins efficaces que l’étalon en matière de performance thermique4. Dans le détail, cet écueil touche plus d’un professionnel RGE sur cinq (21 %) et pas moins de 44 % des entreprises non labellisées.

Au vu des résultats accablants de notre enquête de terrain, l’UFC-Que Choisir, déterminée à permettre aux consommateurs de réduire les dépenses énergétiques de leurs logements et assainir le secteur :

– Met à jour son recensement, en accès-libre, des sociétés pour lesquelles nos associations locales constatent de nombreux signalements de consommateurs ;

– Met à la disposition de tous des lettres-types utiles en cas de difficultés liées à des travaux de rénovation et rappelle que son réseau d’associations locales peut les accompagner lors d’un litige avec un professionnel ;

– Interpelle la DGCCRF sur la nécessité de contrôler le respect par les professionnels qui exposent en foires et salons de leurs obligations légales ;

– Exige des pouvoirs publics un cadre juridique (enfin !) efficace, ce qui passe par :

  • Une totale remise à plat de la qualification RGE, avec un renforcement de la formation et des contrôles des professionnels qualifiés ;
  • Une obligation de résultat imposant aux professionnels de respecter leurs promesses en matière de performance énergétique ;
  • Une nouvelle filière d’experts indépendants capables de coordonner les travaux et d’accompagner les consommateurs tout au long de leur démarche de rénovation énergétique ;
  • Un droit de rétractation pour les consommateurs qui souscrivent des travaux de rénovation énergétique en foires et salons.

 

NOTES

1 Enquête menée entre le 29 septembre et 13 octobre 2018 auprès de 291 magasins de fenêtres, 157 stands de fenêtres et 60 stands de photovoltaïque en foires et salons dans 72 départements. Résultats exhaustifs publiés dans le Que Choisir n°579 d’avril 2019.
2 Kilowattheure crête, l’unité de puissance du photovoltaïque.
3 Guide à l’usage des menuisiers, Fédération française du bâtiment, Pôle Fenêtre, version 2.0, décembre 2016.
4 D’après les critères établis par le Bulletin Officiel des Finances Publiques – Impôts, à savoir des coefficients Uw inférieurs ou égaux à 1,3 W/m2.K et Sw supérieurs ou égaux à 0,3.
28 mars 2019

Cosmétiques pour bébés Imbroglio autour d’un conservateur

Cosmétiques pour bébés

 

Imbroglio autour d’un conservateur

L’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (ANSM) vient de prendre une décision qui se veut protectrice des tout-petits à propos d’un conservateur, le phénoxyéthanol, mais la résistance est vive du côté des industriels. Pour les parents, notre appli QuelCosmetic reste le meilleur moyen d’y voir clair.

 

On n’a pas fini d’entendre parler du phénoxyéthanol. Ce conservateur très utilisé dans divers produits cosmétiques (plus de 50 000 sur les 164 000 de notre base de données et notre application QuelCosmetic) fait l’objet d’une bataille d’experts depuis des années entre l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le Comité d’experts européens (SCCS, Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs). Aujourd’hui, l’ANSM a décidé de ne plus se contenter de « recommandations », elle prend une mesure de police sanitaire qui s’impose aux fabricants. Et ça rue dans les brancards.

 

L’ANSM AVANCE UNE EXPOSITION RÉELLE AU PHÉNOXYÉTHANOL SUPÉRIEURE AUX ESTIMATIONS

La polémique dure depuis 2012. Cette année-là, l’ANSM rend un avis sur le phénoxyéthanol, attirant l’attention sur le cas particulier des produits destinés aux bébés. Considérant leur fragilité particulière, l’agence estime que la teneur maximale fixée par la réglementation (1 % de phénoxyéthanol dans le produit) ne suffit pas à protéger les tout-petits des éventuels effets toxiques pour le foie et le sang du conservateur. Elle recommande en particulier de l’exclure des produits destinés au siège (lingettes, crèmes pour le change, etc.) compte tenu de leur fréquence d’utilisation. Cette recommandation n’a cependant aucune valeur contraignante, si bien que de nombreux fabricants continuent à utiliser du phénoxyéthanol sans en tenir compte, d’autant que le SCCS, de son côté, conclut en 2016 que la dose maximale de 1 % est sûre. Au vu de cet avis, l’ANSM s’empare à nouveau du dossier. L’an dernier, se basant sur une étude inédite sur l’exposition des Français, notamment des enfants, aux produits cosmétiques, elle confirme sa recommandation de bannir le phénoxyéthanol des produits destinés au siège des bébés. Elle évoque aussi le fait que certains produits pas spécialement destinés aux tout-petits sont tout de même utilisés lors des soins prodigués par les parents : lingettes pour adultes, crèmes hydratantes, etc.

D’où la décision prise le 20 mars : les produits non rincés, « spécial bébés » ou non, contenant du phénoxyéthanol doivent désormais porter une mention selon laquelle ils ne peuvent être utilisés sur le siège des enfants de moins de 3 ans. Les fabricants ont théoriquement neuf mois pour se mettre en conformité. Sauf que, pour compliquer un peu le dossier, une telle mesure doit règlementairement être communiquée à la Commission européenne, qui doit interroger le SCCS pour savoir si elle est scientifiquement justifiée ou pas. Si les experts européens approuvent leurs homologues français, la mesure sera étendue à toute l’Union européenne, s’ils les contredisent, elle sera abrogée.

 

UNE DÉCISION FORTEMENT CONTESTÉE PAR LES INDUSTRIELS

Autant dire que pas un fabricant ne se sent obligé de respecter la décision de l’ANSM. Chez Cosmed, organisme représentant les PME du secteur, on conteste la représentativité de l’étude d’exposition. De plus, une mesure de police sanitaire ne peut théoriquement être précise qu’en cas de « risque grave pour la santé humaine »« On ose croire que s’il y avait un risque grave, les autorités ne se seraient pas contentées d’une mesure d’étiquetage, plaide Jean-Marc Giroux, président de Cosmed. Elles auraient interdit le phénoxyéthanol dans les produits destinés au siège des bébés. » De fait, la situation semble ubuesque : l’ANSM laisse le droit aux fabricants d’utiliser ce conservateur dans des lingettes spécial change, à condition d’indiquer qu’elles ne peuvent pas être utilisées pour cet usage ! Autre absurdité pointée par Cosmed : l’Agence demande l’étiquetage de tous les produits rincés à l’exception des déodorants, des produits de coiffage et du maquillage qui, à l’évidence, ne seront jamais utilisés sur les fesses d’un tout-petit. Mais elle oublie d’ajouter aux exemptions bien d’autres produits du même ordre : crèmes antirides, autobronzants, crèmes de massage pour les pieds, antivergetures, etc., les exemples sont légion. Même type de remarques du côté de la Febea, organisme qui regroupe les poids lourds du secteur. Anne Dux, sa directrice des affaires scientifiques et réglementaires, conteste en outre l’interprétation des études toxicologiques faites par l’ANSM. Elle assure également qu’en réduisant le panel de conservateurs à disposition des industriels, les risques de résistance des bactéries aux substances restantes augmentent, ainsi que les risques d’allergie. Enfin, elle conteste la validité juridique de la décision de l’ANSM, si bien que l’organisme a décidé de demander son annulation au Conseil d’État.

Quelle attitude adopter si vous avez un tout-petit ? Utilisez pour le change un liniment ou autre produit lavant et rincez-le si possible, même s’il est indiqué que ce n’est pas nécessaire. Et bien sûr, pour choisir un produit sans phénoxyéthanol, utilisez notre appli QuelCosmetic. L’avis de l’ANSM étant plus protecteur que celui du SCCS, nous avons pris le parti de le suivre : si ce conservateur ne fait pas partie des produits que nous déconseillons pour le reste de la population, il vaut mieux l’éviter pour les moins de 3 ans.

Fabienne Maleysson

28 mars 2019

Épinards hachés surgelés Carrefour

Épinards hachés surgelés Carrefour

Erreur de conditionnement. Le produit contient les allergènes lait et céréales contenant du gluten non déclarés dans la liste des ingrédients.

 

Produit

Épinards hachés surgelés de marque Carrefour, 1 kg.

  • Code-barres : 3560070122257
  • DLC : Janvier 2021
  • Numéro de lot : 9.00445C L3HH:MM (avec HH:MM compris entre 15:30 et 16:45)
  • Code EMB : 22136

Où s’adresser

Remboursement en magasin. Informations au 09 69 39 7000.

28 mars 2019

Poêles à granulés Comment choisir un poêle à granulés

Poêles à granulés

 

Comment choisir un poêle à granulés

Le chauffage au fioul étant amené à disparaître, le marché des poêles à granulés est en pleine expansion et l’offre se démultiplie. Mais attention, tous les modèles ne se valent pas et ne proposent ni les mêmes options, ni la même puissance. Voici les critères à prendre en compte et les éléments importants qu’il faut avoir à l’esprit avant de sauter le pas.

 

SOMMAIRE

→ Test Que Choisir : Comparatif Poêles à granulés

COMMENT FONCTIONNE UN POÊLE À GRANULÉS

Les poêles à granulés sont conçus pour chauffer rapidement et efficacement à partir d’une énergie renouvelable, les granulés de bois (ou « pellets »). Il s’agit de petits bâtonnets cylindriques issus du compactage des résidus de scieries, comme les sciures et copeaux, sans colle ni additif.

Ce combustible, une fois chargé dans le poêle, est transporté vers la chambre de combustion grâce à un système de vis sans fin, qui en contrôle la vitesse et la quantité en fonction de la puissance de chauffage désirée. Le feu est allumé à l’aide d’une résistance électrique et un ventilateur apporte la bonne quantité d’oxygène nécessaire à la combustion. La chaleur est dégagée par convection naturelle ou grâce à un autre ventilateur.

 1  Ventilateur
Il apporte la bonne quantité d’oxygène pour optimiser la combustion.

 2  Évacuation des fumées
Les gaz de combustion sont envoyés vers le conduit d’évacuation, qui doit être tubé. La sortie ventouse nécessite une conception particulière, à éviter si l’appareil n’est pas prévu pour ; exigez un document du fabricant, car l’installateur préconise parfois la ventouse par facilité.

 3  Capacité du réservoir
Un réservoir qui stocke beaucoup de granulés offre plus d’autonomie. C’est autant de chargements évités.

 4  Vis sans fin
La vis sans fin amène les granulés du réservoir à la chambre de combustion. Elle tourne lentement pour fournir les granulés à petite dose s’il s’agit de maintenir la température dans le logement, plus rapidement pour apporter beaucoup de granulés au foyer quand il faut réchauffer la pièce.

 5  Entrée d’air
Le poêle prélève de l’air neuf dans la pièce en fonction des réglages effectués et de la puissance choisie.

Bon à savoir. Quelle est la différence entre un poêle à granulés et un poêle à pellets ? Il n’y en a pas ! Les deux termes sont équivalents : « pellet » est simplement la traduction anglaise du mot « granulés de bois ». Le succès du terme anglais en France vient peut-être du fait qu’une grande partie des granulés consommés en Europe sont importés des États-Unis : le terme « pellet » peut donc apparaître sur les sacs.

LES DIFFÉRENCES ENTRE POÊLES À GRANULÉS ET POÊLES À BÛCHES

Le poêle à granulés l’emporte haut la main sur tous les critères : autonomie, facilité d’utilisation, programmation, confort et performances.

Le rendement d’un poêle à granulés peut ainsi désormais atteindre voire dépasser les 90 %, quand celui d’un poêle à bûches sera de 70 à 85 %. En plus, sur un poêle à bûches, le rendement est divisé par deux si le bois est humide. Jamais cet écart n’existera avec un poêle à granulés, d’autant que son système d’alimentation automatique assure des rendements beaucoup plus réguliers.

Côté pollution, le poêle à granulés est très peu émissif. Il est toujours compatible avec les plans de protection de l’atmosphère qui se mettent en place dans de nombreuses zones urbaines, alors que le chauffage aux bûches peut faire l’objet de restrictions.

Mais, contrairement au poêle à bûches, le poêle à granulés exige de l’électricité pour fonctionner. Se chauffer peut donc devenir très problématique dans une habitation fréquemment touchée par des coupures de courant intempestives.

Poêle à granulés Poêle à bûches
Avantages – Prix du combustible faible (5,7 € pour 100 kWh PCI)

– Rendement élevé (90 %)

– Recharge peu fréquente (1 sac par jour en moyenne)

– Faibles émissions de polluants
– Nombreux réglages et options

– Silence (pour les poêles à convection naturelle)
– Nettoyage peu contraignant

– Prix du combustible très faible (3,5 € pour 100 kWh PCI)
– Possibilité de faire son bois
– Pas besoin d’électricité pour fonctionner
– Silence (pas de ventilateur)

– Flamme plus belle (large et lente)

Inconvénients – Bruit (pour les poêles avec ventilateur)

– Besoin d’électricité (gênant en cas de coupure)

– Rendement plus faible que le poêle à granulés (70 à 85 %)

– Rechargement très fréquent
– Combustible plus volumineux

– Pas de réglages précis
– Nettoyage plus contraignant

LES DIFFÉRENTS TYPES DE POÊLES À GRANULÉS

Il existe différents types de poêles à granulés, en fonction de la façon dont la chaleur est diffusée.

Convection naturelle

En convection naturelle, la chaleur est diffusée dans la pièce par les sorties d’air du poêle, sans aucune aide. L’avantage de ces appareils est leur silence, car ils ne possèdent pas de ventilateur. Mais il convient alors de les implanter au centre du logement pour une diffusion correcte de la chaleur.

Convection forcée

En convection forcée, un ventilateur pulse l’air chaud dans la pièce. Plusieurs niveaux de puissance sont généralement disponibles, ce qui limite les nuisances sonores. Le ventilateur permet de diffuser la chaleur partout dans la pièce, même si l’appareil est dans un coin. En outre, la pièce se réchauffe plus vite qu’en convection naturelle.

Poêles à granulés canalisables

Les poêles à granulés canalisables permettent de chauffer plusieurs pièces dans la maison. Comme leur nom l’indique, ils sont reliés à des canalisations dans lesquelles l’air est pulsé jusqu’aux pièces les plus éloignées du poêle, et même à un autre étage.

Qu’est-ce qu’un poêle à granulés étanche ?

Les normes BBC (bâtiment basse consommation) et RT 2012 obligent à installer un poêle dit « étanche ». Il s’agit d’un poêle qui va puiser l’air nécessaire à la combustion à l’extérieur de la pièce (dehors ou dans un vide sanitaire, par exemple), plutôt que d’utiliser l’air de la pièce. Cette étanchéité du poêle a plusieurs avantages : elle évite tout risque d’émission de polluants ou de fumées dans la pièce (puisque la prise d’air est à l’extérieur) et améliore le rendement du poêle, en limitant la déperdition de chaleur. L’air puisé est chauffé par les fumées sortantes, pour une efficacité maximale.

LES DIFFÉRENTES MARQUES DE POÊLES À GRANULÉS

Le marché des poêles à granulés est très large. Le site du label Flamme verte répertorie 94 marques différentes ! La plupart viennent d’Italie, mais il existe aussi des marques fabriquant tout ou partie de leurs modèles en France. On peut citer, entre autres : Alpenwood, Brisach, Chazelles, cheminées Philippe, FF Concept (France Flamme), Godin, Hoben, Invicta, Orchel, Richard le Droff, Skia Design, Stove Industry et Supra. Le modèle « Forest » d’Orchel bénéficie même du label « Origine France Garantie ».

Les marques présentes dans notre test comparatif sont parmi les plus importantes sur le marché :

Edilkamin (Hongrie)
Freepoint (Italie)
Haas+Sohn (Hongrie)
Invicta (France)
La Nordica Extraflame (Italie)
MCZ (Italie)
Palazzetti (Italie)
Seguin-Piazzetta (Italie)
Ravelli (Italie)
Rika (Autriche)

L’importante présence des marques italiennes en France s’explique par le fait que le marché italien s’est développé bien plus tôt que le marché français : cela a permis aux marques transalpines d’améliorer leur savoir-faire tout en baissant leurs coûts, en avance sur les entreprises françaises.

Installé depuis sa création en 1924 à Donchery (Ardennes), Invicta s’est porté acquéreur en 2014 de la marque italienne CMG, puis en 2016 de Deville, autre fabricant de poêles, d’inserts et de fourneaux à bois créé en 1846 à Charleville-Mézières.

CHOISIR LA BONNE PUISSANCE POUR SON LOGEMENT

La puissance maximale

C’est un critère incontournable. On peut être tenté de prendre un poêle plus puissant que nécessaire, en partant du principe que « qui peut le plus peut le moins »… C’est une grave erreur, car il ne va jamais tourner à plein régime. Or un poêle qui fonctionne exclusivement au ralenti s’encrasse plus (car la flamme est moins vive et laisse plus d’imbrûlés), consomme plus et demande plus d’entretien. Sans parler du prix d’achat plus élevé. Il ne faut jamais surdimensionner : la puissance doit correspondre au plus juste aux besoins. Si vous ne disposez pas du bilan thermique de votre logement, sachez que pour une maison RT 2005, on considère qu’il faut une puissance de 100 W pour 1 m², soit un poêle de 10 kW pour 100 m². Pour une maison très bien isolée, de type RT 2012, 60 W par m² suffisent, soit un appareil de 6 kW pour 100 m².

La puissance minimale

La puissance minimale est importante à prendre en compte. En effet, lorsque la pièce a atteint la température désirée, l’appareil se met en puissance minimale et se contente de maintenir la température désirée. Une puissance minimale trop élevée (au-delà de 3,5 kW) obligera l’appareil à fonctionner en sous-régime. La puissance minimale standard est de 2,5 kW.

Type d’habitation Puissance nécessaire
Logement basse consommation (BBC) ou RT 2012 (construit depuis le 1er janvier 2013) 0,024 kW par m3 ou 60 W par m², soit un poêle de 6 kW pour 100 m²
Logement RT 2005 (construit entre le 1er septembre 2006 et le 31 décembre 2012) 0,04 kW par m3 ou 100 W par m², soit un poêle de 10 kW pour 100 m²
Logement ancien rénové et correctement isolé 0,04 kW par m3 ou 100 W par m², soit un poêle de 10 kW pour 100 m²
Logement ancien non isolé Les besoins dépendront du bilan énergétique du logement. Demandez conseil à un professionnel.

LES POINTS À VÉRIFIER AVANT D’ACHETER

La capacité du réservoir

C’est une lapalissade, le degré d’autonomie du poêle dépend de la capacité du réservoir. Entre 15 et 35 kg, le rythme de recharge en granulés n’est pas le même. Attention, la recharge d’un poêle est un peu physique, puisqu’il faut soulever le sac au-dessus du poêle pour remplir le réservoir (à moins d’utiliser une pelle, ce qui est plus fastidieux). Il existe néanmoins des dispositifs optionnels de remplissage automatique, à l’aide d’un capteur de niveau et d’une vis sans fin, qui évitent d’avoir à soulever les sacs.

La programmation

C’est un atout essentiel des poêles à granulés : la programmation optimise leur fonctionnement et réduit la consommation de combustible. Grâce à la programmation journalière et hebdomadaire, ils se déclenchent à la demande, un peu avant le réveil ou le retour au domicile. Les modèles équipés de sondes de température permettent une régulation très précise. Parmi les autres programmes qui peuvent s’avérer intéressants, citons le mode économique (qui met l’appareil en vitesse réduite au moment choisi) et le mode « absence », qui maintient le logement à une température minimale (généralement 15 °C) pour éviter le gel ou l’humidité.

Le déclenchement à distance

Pouvoir déclencher la mise en marche du poêle à granulés à distance, ou en régler la température via son téléphone ou sa tablette, peut grandement améliorer le confort d’une résidence secondaire, et même celui du logement principal. Cette fonction n’est cependant pas disponible sur tous les modèles.

Les autres options

Parmi les autres options : l’alerte en cas de réservoir presque vide, l’alerte si la porte ou la trémie est ouverte, l’autonettoyage de la vitre et/ou du creuset, la présence d’une télécommande…

QUEL EST LE PRIX D’UN POÊLE À GRANULÉS

Les prix des modèles présents dans notre test comparatif varient du simple au double : de 1 800 € à 3 600 €. Comme pour tout appareil, les prix varient en fonction du positionnement de la marque, mais aussi des options et programmes disponibles, ainsi que du design du produit. C’est ainsi que les appareils en fonte, avec un grand foyer mettant mieux en avant la flamme, sont plus chers que les poêles les plus simples. Le design est clairement l’un des facteurs influant le plus sur le prix !

Selon une étude de l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER), en 2017, le prix moyen d’un poêle à granulés de 8 kW était de 3 115 € HT. Son relevé de prix, portant sur 2 520 installations, montre des fourchettes de prix allant de 1 600 à 6 060 € pour les appareils et de 300 à 1 800 € pour la pose. Ces impressionnantes différences soulignent l’importance de choisir un poêle adapté à ses besoins et à son budget, mais aussi de faire plusieurs devis pour comparer les prix.

COMMENT OBTENIR LE CRÉDIT D’IMPÔT CITE

Pour passer de 7 à 9,3 millions de logements équipés d’un système de chauffage au bois d’ici 2028, objectif affiché dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), le gouvernement a décidé de reconduire jusqu’au 31 décembre 2019 le crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite) – il devrait ensuite être transformé en système de prime pour éviter aux consommateurs d’avancer la facture totale. Le Cite permet, lors de l’installation d’un poêle à granulés, de récupérer 30 % du montant de l’appareil dans la limite de 8 000 € pour une personne seule (16 000 € pour un couple) pour une période de 5 années consécutives.

Choisir un professionnel certifié Qualibois

Pour bénéficier de cette aide, il est obligatoire de recourir à un professionnel certifié Qualibois à la fois pour l’achat et la pose de l’appareil. Cette certification doit être régulièrement mise à jour. Pour être certain que le professionnel est bien qualifié, vérifiez sur le site certificateur. La présence du logo sur la devanture du vendeur n’est pas suffisante, car sa certification peut être périmée. Le site gouvernemental Faire.fr permet aussi d’identifier les entreprises disposant d’un signe de qualité par catégories de travaux, par date de validité et par secteur géographique.

Attention au moment de choisir un prestataire, car ce crédit d’impôt peut fausser la donne : si le devis est peu élevé, c’est peut-être que l’installateur n’est pas certifié Qualibois et ne donnera pas accès à cette aide. À l’inverse, si le devis semble surestimé, il est possible que le professionnel ait gonflé sa marge sachant que l’investissement serait en partie pris en charge. Faites donc le tour des revendeurs avant de vous décider.

Les critères de performance obligatoires

Autre obligation pour en profiter, l’appareil de chauffage au bois choisi (poêle à granulés, à bûches ou insert de cheminée) doit répondre à certains critères de performance :

  • rendement énergétique supérieur à 70 % ;
  • émissions de particules inférieures à 90 mg/Nm;
  • concentration moyenne de monoxyde de carbone (ou E) inférieure ou égale à 0,3 % ;
  • indice de performance environnemental (I) supérieur ou égal à 1.

Les résultats de notre dernier test comparatif de poêles à granulés montrent que plusieurs modèles s’approchent, voire atteignent, la barre des 90 % de rendement. Cela montre que la combustion est parfaitement maîtrisée et la technologie est mature. Cette amélioration des rendements depuis dix ans signifie aussi que désormais, rares sont les poêles qui ne permettent pas de bénéficier d’un crédit d’impôt.

OÙ ACHETER SON POÊLE À BOIS OU À GRANULÉS

Pour bénéficier du crédit d’impôt (Cite), il est obligatoire de faire appel à un professionnel certifié Qualibois pour l’achat et la pose du poêle. L’achat sur Internet ou en grande surface spécialisée est donc à déconseiller, sauf si :

  • vous ne souhaitez pas bénéficier du crédit d’impôt ;
  • vous possédez les compétences nécessaires pour l’installer vous-même.

Les entreprises certifiées sont listées sur le site https://www.qualit-enr.org/annuaire

En 2017, les installateurs ont ainsi représenté deux tiers des ventes de poêles à granulés, loin devant les grossistes (21 %) et les grandes surfaces de bricolage (12 %).

LE COÛT D’UTILISATION D’UN POÊLE À GRANULÉS

Un poêle à granulés permet-il de réduire substantiellement sa facture ? Tout dépend de votre mode de chauffage initial. Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, en septembre 2018, le coût de 100 kWh PCI (en résumé, le pouvoir calorifique d’un combustible) était de 5,7 € pour les granulés de bois vendus en vrac et 6,05 € pour ceux vendus en sac. Il en coûtait 7,51 € pour l’équivalent en gaz naturel, 9,55 € en fioul domestique, 14,22 € en propane en citerne et 21 € en électricité (prix incluant l’abonnement au tarif bleu option base). Le bois est donc l’énergie la moins chère : en passant du fioul vers les granulés, l’économie est de 37 %. Et de 71 % par rapport à l’électrique ! Le prix du bois est aussi plus stable : entre 2007 et 2018, celui des granulés a progressé de seulement 21,5 %, contre 31,5 % pour le propane, 40 % pour le fioul, 42 % pour le gaz naturel et 45 % pour l’électricité.

En pratique, la consommation des poêles à granulés varie de 0,5 à 2 kg par heure (en fonction des modèles, du logement à chauffer, de la température de consigne réglée et de la puissance utilisée, réduite ou nominale). À raison de 8 heures de chauffe quotidienne, la consommation est de presque un sac de 15 kg par jour pour une maison de 85 m², soit environ 2 tonnes de granulés pour 4 mois d’utilisation. Le prix des granulés varie, en fonction des distributeurs, de 0,27 €/kg à 0,4 €/kg. La consommation varie légèrement en fonction des appareils et de leur puissance, avec une facture de granulés allant de 500 à 700 € par an. S’y ajoute une légère consommation d’électricité, de 30 à 70 € par an pour les appareils équipés de ventilateurs et d’une dizaine d’euros pour ceux à convection naturelle.

Le rendement des différents types de chauffage

Type de chauffage Cheminée à foyer ouvert Cheminée à foyer fermé Poêle à bûches Poêle à granulés Chaudière traditionnelle au fioul Chaudière classique au gaz (naturel, butane, propane) Chauffage électrique
Rendement 10 à 15 % 50 à 70 % 70 à 85 % 80 à 90 % 75 à 90 %
(selon
son âge)
80 à 90 % 100 %

Le prix des différents combustibles (septembre 2018)

Combustible Bois déchiqueté Bûches Granulés de bois Gaz naturel Fioul domestique Propane en citerne Électricité
Prix
pour
100 kWh
PCI
3,50 € 4,3 € 5,7 €
(en vrac)
ou
6,05 €
(en sac)
7,51 € 9,55 € 14,22 € 21 € (abonnement inclus, tarif bleu)

COMMENT CHOISIR UN POÊLE À GRANULÉS SILENCIEUX

À l’exception des appareils à convection naturelle (minoritaires sur le marché), les poêles à granulés sont bruyants, du fait de la présence d’un ventilateur. Heureusement, ce n’est qu’à puissance et vitesse de ventilateur maximales que le bruit généré peut devenir une nuisance, ce qui limite les risques. En effet, seules les périodes de grand froid nécessitent ce mode de fonctionnement en continu. Le niveau sonore diminue quand le ventilateur fonctionne à allure réduite. Néanmoins, si vous êtes sensibles au bruit, demandez à pouvoir écouter l’appareil en fonctionnement avant de l’acheter. Vérifiez aussi si l’appareil possède un mode silencieux ou une option de débrayage, qui permet de couper l’appareil pendant quelques heures.

Notre test comparatif montre que la plupart des appareils ont été jugés très silencieux par notre jury. En utilisation normale, le bruit d’un poêle à granulés se situe aux alentours de 40 décibels, ce qui correspond à un appartement calme. À titre de comparaison, un lave-vaisselle a généralement un bruit de fonctionnement de 45 dB. Mais la perception du bruit est subjective et deux appareils affichant le même niveau de décibels ne seront pas forcément perçus de la même façon : là encore, demandez à écouter le modèle qui vous intéresse avant d’acheter.

INSTALLER ET RÉGLER SON POÊLE À GRANULÉS

L’installation du poêle

Pour bénéficier du crédit d’impôt (Cite), l’installation du poêle doit être réalisée par un professionnel certifié (et ce, bien que l’aide ne porte que sur l’achat de l’appareil et non son installation).

Pour une meilleure diffusion de la chaleur, l’installation du poêle au centre de la pièce principale est conseillée. Si vous souhaitez chauffer un étage, l’installer près d’une cage d’escalier est pertinent. L’emplacement dépendra aussi de la présence ou non d’un conduit d’évacuation des fumées (dont la présence est obligatoire dans les logements construits depuis 2006).

Attention, si vous souhaitez installer un poêle dans un appartement, l’accord de la copropriété est nécessaire, car les conduits d’évacuation appartiennent aux parties communes.

Le réglage du poêle

Il est d’une extrême importance. Même s’il est de qualité, un poêle mal réglé affichera un mauvais rendement et s’encrassera. Il faut se préoccuper du réglage dès l’achat.

À l’achat, demandez s’il a été effectué en usine – ce serait la meilleure solution, mais c’est peu probable. Il faut donc s’informer sur les réglages préconisés par le fabricant. S’il n’y en a pas, pensez à questionner l’installateur avant de signer le devis, car les spécialistes de la pose de poêles à granulés sont peu nombreux. La plupart sont des cheministes plus à l’aise dans l’installation d’appareils à bûches que dans le réglage spécifique des poêles à granulés. Savoir qu’ils ont une notice de réglage à disposition ou qu’ils ont l’habitude de poser des poêles à granulés est un point rassurant. Faites toujours appel à un installateur connu localement.

ENTRETENIR SON POÊLE À GRANULÉS

Entretenir régulièrement son poêle est important, pour des raisons de sécurité ainsi que pour prolonger sa durée de vie.

L’opération la plus fréquente consiste à aspirer les cendres qui s’accumulent dans le creuset (ce qui peut nuire à la combustion) et dans le cendrier. Veillez à attendre que les cendres soient froides et à utiliser un aspirateur équipé d’un filtre HEPA, pour ne pas rejeter de cendres dans l’air de la pièce. Le nettoyage de la vitre (à froid pour éviter un choc thermique qui pourrait la fendre) et de la chambre de combustion est aussi à effectuer régulièrement.

Tous les ans ou toutes les 2 000 heures de fonctionnement, un entretien doit être réalisé par un professionnel. Il inclut au minimum un nettoyage approfondi de l’appareil et la vérification de la grille, de l’extracteur des fumées, du ventilateur et de l’état des joints. En plus, un ramonage est obligatoire deux fois par an. Un certificat de ramonage, qui peut vous être demandé par votre assurance en cas de sinistre, doit être remis par le professionnel après l’opération. Le prix de cette révision annuelle de l’appareil, avec ramonage, est généralement de 150 à 200 €.

LE LABEL FLAMME VERTE

Créé conjointement par les fabricants d’appareils de chauffage au bois et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le label Flamme verte porte sur le niveau de performance et sur les émissions de polluants. Plus un appareil est efficace, plus il a d’étoiles. Les exigences ont été renforcées au 1er janvier 2018 : les appareils répondant aux critères des 5 étoiles n’y ont plus droit. Le niveau 6 étoiles est donc le minimum requis. Il demande un rendement d’au moins 86 %, des émissions de monoxyde de carbone (CO) de 0,03 % maxi et de particules fines inférieures à 40 mg/m3. Le label 7 étoiles exige 90 % de rendement, des émissions de CO de 0,02 % et de 30 mg/m3 maxi pour les particules fines. Au 1er janvier 2020, seuls les produits 7 étoiles seront éligibles au label.

Nous avions été très critiques vis-à-vis de ce label en 2009 lors de notre premier test de poêles à granulés, puis de nouveau en 2015 : sur les 10 poêles qui portaient ce label dans notre test de l’époque, 9 ne le méritaient pas. Il y a eu du mieux : les produits labelisés de notre dernier test (mars 2019) sont conformes, ou très proches, des exigences plus contraignantes de la Flamme verte. Dommage qu’elle ne couvre pas plus de chapitres de la norme (notamment en matière de sécurité thermique).

À noter. Depuis 2018, l’étiquette énergétique (étiquette colorée de type A, B, C, etc.) est obligatoire pour les appareils de chauffage, mais elle décrit seulement le rendement de l’appareil.  Elle sera remplacée le 1er janvier 2022 par une nouvelle norme européenne, Ecodesign 2022, qui prendra en compte les émissions de polluants.

ÉVACUER LES FUMÉES EN FAÇADE : UNE FAUSSE BONNE IDÉE

L’évacuation des fumées en façade par ventouse verticale peut tenter quand la maison ne possède pas de conduit de cheminée (c’est le cas de nombreuses maisons individuelles conçues pour le tout-électrique : jusqu’en 2006, la réglementation ne leur imposait pas de conduit de fumée). Mais même si certains poêles étanches sont adaptés à ce type d’installation, ce système dit « de ventouse verticale » pose problème pour au moins deux raisons :

  • les fumées de bois noircissent inévitablement la façade. Qu’elles stagnent faute de vent ou, au contraire, qu’elles soient rabattues par le vent, le résultat est le même, le mur noircit ;
  • en cas de vent sur la façade, le poêle se met en sécurité, c’est indispensable pour éviter le refoulement des fumées et l’intoxication. Mais pour peu que l’hiver soit venté (ça arrive souvent), se chauffer devient difficile. Et si jamais la ventouse se situe sur un mur exposé aux vents dominants, c’est la catastrophe : le poêle est plus souvent arrêté en mode sécurité qu’en fonctionnement.

→ Test Que Choisir : Comparatif Poêles à granulés

Morgan Bourven

27 mars 2019

Clauses de domiciliation Une explication plus inquiétante à la volte-face du Gouvernement ?

Clauses de domiciliation 

 

Une explication plus inquiétante à la volte-face du Gouvernement ?

Alors que l’Assemblée nationale vient de mettre un terme au feuilleton des clauses de domiciliation des revenus au sein des contrats de crédit immobilier et que nombreux sont ceux qui s’attribuent la paternité du revirement du Gouvernement, permettez-moi d’être bien plus modeste…

 

Si je ne peux que me réjouir que le Ministre de l’Economie ait finalement soutenu l’abrogation d’un dispositif qu’il avait lui-même instauré, cette décision doit être analysée à l’aune de l’alerte concomitante du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) sur la distribution effrénée du crédit. Un Haut Conseil présidé par… Bruno Le Maire.

S’il est désormais entendu de tous que la tristement célèbre ordonnance de juin 2017 était nuisible à la concurrence, comme je l’évoquais ici, le dispositif était également mortifère pour les établissements bancaires. Appâtées par l’aubaine d’imposer une décennie de captivité aux emprunteurs, les banques ont comprimé à un niveau inédit leurs marges sur leur cœur de métier : le crédit. Cette pratique, indolore de prime abord, ne peut conduire qu’à des effets délétères. Le premier, un risque d’inflation des frais bancaires sur les clients captifs, qu’ils soient emprunteurs ou fragiles. Le second, une distribution incontrôlée du crédit à des emprunteurs de plus en plus risquée.

C’est dans ces conditions que la Banque de France, dans un langage allusif qu’elle maîtrise à merveille, note que « la croissance du crédit aux ménages appelle à une vigilance particulière face à un possible relâchement des conditions d’octroi». Sur le fondement de cette observation et conformément aux engagements pris par la France depuis la crise financière de 2008, le HCSF a imposé le 18 mars dernier une nouvelle hausse des provisions des banques pour limiter tous risques d’emballements funestes. La Fédération des banques françaises (FBF), qui n’a pas manqué de condamner la décision du ministre, a pourtant elle aussi ravivé le spectre d’une rapide dégradation de la solvabilité des ménages au sein de son propre observatoire du crédit !

C’est dans ce contexte qu’il convient de lire la décision d’abrogation des clauses de domiciliation. Loin d’une soudaine fièvre consumériste de la part du Gouvernement, la lucidité doit conduire à considérer qu’il s’agit aussi de préserver la solidité financière des banques. Quoiqu’il en soit, cela n’empêchera pas l’UFC-Que Choisir de continuer à plaider pour une concurrence bancaire plus saine.

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

27 mars 2019

Démarchage téléphonique Faut-il renouveler son inscription à Bloctel ?

Démarchage téléphonique

 

Faut-il renouveler son inscription à Bloctel ?

Les premiers inscrits sur la liste antidémarchage téléphonique Bloctel ont reçu un e-mail leur proposant de renouveler leur inscription. Mieux vaut le faire, même si le système est loin d’avoir démontré son efficacité.

 

Vous avez fait partie des premiers inscrits à la liste antidémarchage Bloctel ? Vous avez certainement été destinataire d’un e-mail vous prévenant que votre inscription arrivait à échéance et vous proposant de la renouveler pour 3 ans supplémentaires. Cette disposition avait été prévue dès le lancement du dispositif, en 2016, afin de limiter les risques d’obsolescence de la liste. Pour cela, les personnes concernées doivent se rendre sur le site Bloctel.gouv.fr, se connecter à leur compte, aller dans l’onglet « Gérer mes numéros », cocher la case prévue à cet effet puis valider. La procédure étant relativement simple et, surtout, gratuite, autant la suivre même si dans la pratique, le fait d’être inscrit à Bloctel ne constitue en aucun cas une garantie de ne plus recevoir d’appels intempestifs. Les contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), les sanctions appliquées et surtout la volonté politique sont loin d’être suffisants pour rendre le système efficace.

En début d’année, une nouvelle proposition de loi visant à mieux encadrer le démarchage téléphonique a bien été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale puis par le Sénat. L’ennui, c’est qu’en l’état, elle risque plus d’aggraver la situation que de l’améliorer à cause notamment d’une de ses principales dispositions qui vise à donner plus de pouvoir aux entreprises pour démarcher les personnes inscrites sur Bloctel. En parallèle, une concertation a eu lieu au sein du Conseil national de la consommation, mais elle s’est soldée par un échec, les professionnels du secteur ayant refusé le compromis que leur proposaient les associations de consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir. Les consommateurs n’en ont pas encore fini avec les appels intempestifs.

Cyril Brosset

27 mars 2019

Slime Unicorn LG-Imports

Slime Unicorn LG-Imports

Risque d’intoxication.

 

Produit

Jouet slime Unicorn de la marque LG-Imports. Référence : LG 9444.

Où s’adresser

Ne plus utiliser ce produit, le ramener en magasin pour remboursement.

27 mars 2019

Sucettes Spy Foo Pica Cereza

Sucettes Spy Foo Pica Cereza

Contient du Rum Ether, additif interdit pour la fabrication de ce type de produit.

 

Produit

Sucettes Spy Foo Pica Cereza goût cerise (cherry flavoured fizzy powder).
Lots :

  • 824501
  • 824301
  • 854301
  • 834401
  • 821501
  • 842701

Où s’adresser

Remboursement en magasin d’achat.

27 mars 2019

Pensions de retraite C’est enfin possible de les demander en ligne

Pensions de retraite

 

C’est enfin possible de les demander en ligne

Il aura fallu quelques années pour y parvenir mais cette fois, c’est fait ! Depuis quelques jours, les personnes qui souhaitent obtenir l’ensemble de leurs pensions de retraite, tous régimes confondus, peuvent le faire en une seule fois, de façon simple et sécurisée. L’avantage de ce nouveau dispositif ? Ne plus avoir à multiplier les démarches auprès de chaque régime de retraite comme cela était le cas jusqu’à présent.

 

La mise en place de ce nouveau service est une réelle simplification pour tous les futurs retraités. Jusqu’à présent, pour demander sa retraite en ligne, plusieurs étapes étaient nécessaires. Un salarié du secteur privé qui avait  également travaillé quelques années pour la fonction publique sans être titularisé par exemple, devait ainsi créer trois espaces personnels différents sur ses actuels et anciens régimes de retraite pour bénéficier de toutes ses pensions de retraite : sur Lassuranceretraite.fr pour sa pension de base de salarié et d’agent contractuel, sur l’Agirc-arrco.fr pour sa pension complémentaire de salarié et sur Ircantec.retraites.fr pour sa retraite complémentaire publique. S’il le souhaitait, il pouvait aussi choisir de se rendre dans les différents points d’accueil de ces trois régimes de retraite pour faire valoir ses droits.

CONCRÈTEMENT, COMMENT PROCÉDER?

Désormais, plus rien de tout cela : pour bénéficier de toutes ses pensions, tous régimes confondus, il suffit de créer son « compte retraite individuel » sur Info-retraite.fr et de se connecter avec France Connect comme cela est le cas par exemple avec le site Ameli.fr ou avec Impots.gouv.fr. Cette nouvelle démarche vaut pour la quasi-totalité des 42 régimes que compte l’actuel système de retraite. Seuls 7 sont absents pour le moment de ce dispositif : les 4 régimes de retraite des parlementaires et de leurs assistants, le régime de retraite du Conseil économique social et environnemental, celui des allocations viagères des gérants de débit de tabac ainsi que le régime temporaire de retraite des enseignants du privé.

PRENDRE SYSTÉMATIQUEMENT LES DEVANTS

Pour que cette démarche aboutisse en temps et en heure, il faut d’abord avoir atteint l’âge légal (62 ans) ou l’âge minimal d’ouverture de ses droits qui est par exemple de 60 ans pour les personnes qui peuvent s’inscrire dans le dispositif carrière longue. Il faut également effectuer sa demande de retraite non pas à la dernière minute, mais 4 à 6 mois environ avant la date d’effet souhaitée pour le premier versement des pensions. Les futurs retraités de l’éducation nationale, ceux de la fonction publique au sens large et ceux de la Banque de France ou des Industries électriques et gazières doivent toutefois s’y prendre encore un peu plus en amont : respectivement de 6 à 18 mois, 6 à 9 mois ou encore 12 mois avant.

OSER LES VÉRIFICATIONS

Avant toute demande de retraite en ligne, il est prudent d’éditer son relevé de carrière et le vérifier consciencieusement. En cas d’erreurs ou d’oublis, il est nécessaire de les faire corriger sans tarder, en téléchargeant les copies ou les PDF des justificatifs nécessaires (bulletins de salaires, copie du livret de famille pour bénéficier d’une majoration de pension pour enfants, etc.). En revanche, si le relevé de carrière et l’estimation indicative globale (à télécharger également sur Info-retraite.fr) sont complets, et si les informations personnelles vous concernant le sont aussi (date de naissance…), inutile d’attendre : une fois lancée, votre demande de retraite sera communiquée et traitée par tous les régimes auxquels vous avez été affilié. Par la suite (comptez 2 à 3 mois) vous recevrez par courrier une notification vous informant du montant de chaque pension.

POUR PRESQUE TOUTES LES DEMANDES DE RETRAITE…

Dans sa première version, ce service prend en compte « 95 % des demandes » selon l’Union retraite, le groupement d’intérêt public qui réunit 35 organismes de retraite de base et complémentaire. De ce fait, aujourd’hui, les demandes de retraite progressive (possible dès 60 ans sous certaines conditions), de retraite au titre du handicap, de retraite pour pénibilité ou les préretraites amiante doivent encore être effectuées, régime par régime, et de préférence sur rendez-vous, compte tenu de la plus forte complexité de ces dispositifs. Il en va de même pour les professionnels libéraux qui souhaitent liquider leurs différentes pensions à des dates échelonnées, du fait d’un âge de taux plein souvent plus tardif (65 ou 67 ans parfois) dans leurs régimes complémentaires respectifs.

UNE MONTÉE EN CHARGE ATTENDUE

Enfin, les demandes de pension de réversion (4,4 millions de personnes en percevaient une, fin 2016) sont pour le moment aussi exclues de ce dispositif et aucune échéance n’a été fixée quant à cette faisabilité. Pour cette première année, l’Union retraite espère une montée en charge des demandes de retraite en ligne, avec un objectif : atteindre le cap des 120 000 demandes en ligne d’ici à la fin de l’année. Sachant qu’en 2016, pas moins de 795 000 personnes, tous régimes confondus, ont demandé à faire valoir leurs pensions de droit direct (1), cela représenterait tout de même 20 %.

 

(1) Source : Les retraités et les retraites, DREES, édition 2018.

Roselyne Poznanski

26 mars 2019

Qualité de l’Internet fixe Un outil participatif et évolutif favorisant une réelle transparence sur la fracture numérique

Qualité de l’Internet fixe

 

Un outil participatif et évolutif favorisant une réelle transparence sur la fracture numérique

Alors que le Défenseur des Droits s’alarmait récemment1 des conséquences de la dématérialisation des services publics, l’UFC-Que Choisir rend aujourd’hui publique une étude sur les importants retards pris par le déploiement du très haut débit sur le territoire. A partir des résultats de son Observatoire de la qualité de l’Internet fixe, l’association pointe les effets concrets de la fracture numérique sur la qualité des connexions dans les territoires les moins denses.

Pour combler les lacunes des données publiques et maintenir la pression sur les autorités, l’UFC-Que Choisir fait évoluer son Observatoire participatif de la qualité de l’Internet fixe et appelle tous les consommateurs à l’alimenter pour dresser un panorama complet de la qualité de l’Internet en France.

 

Observatoire de l’UFC-Que Choisir : des résultats qui militent pour une montée en débit sur le réseau cuivre, en attendant la fibre

L’analyse des plus de 32 millions de données collectées2 par l’Observatoire de la qualité de l’Internet de l’UFC-Que Choisir apporte de précieuses informations sur les différents débits s’appliquant à la population, et sur les impacts concrets que cela entraîne sur les usages. En haut débit (ADSL), les communes les plus rurales subissent en moyenne des débits 43 % plus faibles que les villes de plus de 30 000 habitants, qui affectent grandement les usages les plus communs de l’Internet. Pour les technologies du très haut débit, les écarts sont encore plus marqués, puisque si les plus privilégiés bénéficient en moyenne d’un débit de 284 Mbit/s, les zones rurales se contentent de débits approchant les 50 Mbit/s. Cependant, ce sont dans ces zones rurales que les effets bénéfiques du passage au très haut débit se ressentent le plus, particulièrement pour les indicateurs liés à la consultation de vidéos en streaming : baisse sensible du temps de chargement de la vidéo (- 46 %), ou baisse des problèmes de résolution de l’image (- 79 %).

S’il est incontestable que les performances brutes en fibre optique sont supérieures à celles offertes par un réseau cuivre de bonne qualité, et préparent au mieux l’évolution des usages, nos résultats permettent néanmoins de mettre en évidence qu’une forte montée en débit sur le réseau cuivre historique peut constituer un substitut salutaire à la fibre optique lorsque cette technologie n’est pas disponible.

Fracture numérique : un déplorable manque de transparence des pouvoirs publics

Les chiffres de notre Observatoire constituent des moyennes, qui masquent évidemment des fortes disparités de qualité de l’Internet dans une zone donnée. C’est la raison pour laquelle 18 mois après la publication d’une étude qui mettait en évidence les chiffres désolants de la fracture numérique3, l’UFC-Que Choisir a souhaité actualiser les données qu’elle avait alors mises en évidence. Or cet exercice s’est heurté à un déplorable trou noir informationnel, puisque les données sur les débits théoriques proposés aux consommateurs dans sa maille la plus fine, à savoir la commune, ne sont plus rendues publiques depuis plus d’un an. Comment dans ces conditions se satisfaire d’une situation dans laquelle les citoyens ne sont plus en mesure de vérifier la réalisation des objectifs publics en termes de couverture4 ?

6,8 millions de personnes sont privées d’un accès de qualité minimale à Internet

Sur la base des informations les moins datées5, l’UFC-Que Choisir a toutefois pu estimer le panorama de la fracture numérique en France. Ce sont ainsi 10,1 % des consommateurs qui ne disposent pas d’un Internet de qualité minimale6. Quant au « bon haut débit »7, ce sont près de 12,8 millions de personnes qui en sont privées8. Cette inégalité sur l’accès à Internet en France a une importante dimension géographique. Ainsi, déjà confrontées au recul des services publics ou à la fracture sanitaire, les zones rurales sont en plus celles qui subissent davantage les effets de la fracture numérique. Par exemple, près du tiers (31 %) des habitants des communes de moins de 1000 habitants (soit 73 % des communes en France) ne peut pas accéder à un Internet de qualité minimale, et près de la moitié d’entre eux (47 %) est privée de bon haut débit ! Pour une partie de ces populations, l’arrivée de la fibre optique pourrait améliorer nettement la situation. Pourtant, si cette attente de la fibre est en théorie censée s’achever en 2022, notre étude montre que cet horizon paraît illusoire, et que le déploiement devrait s’étirer jusqu’en 2029. Dès lors, l’urgence de la montée en débit sur le réseau cuivre dans les zones qui ne recevront pas la fibre à moyen terme est d’autant plus évidente.

Compte tenu des constats :

1) L’UFC-Que Choisir fait évoluer son Observatoire participatif de la qualité de l’Internet fixe en permettant à tous les consommateurs de l’alimenter en données sur la qualité réelle de l’Internet. Cet Observatoire est assuré par un nouvel outil technique : une extension à ajouter au navigateur9 Internet, qui permettra de connaître la qualité réelle de l’Internet (débits, problèmes de lecture de vidéos ou encore chargement de pages web).

Avec la mobilisation des consommateurs, cet Observatoire permettra d’avoir des résultats encore plus fins et étayés (par zone, par technologie, par opérateur).

De plus, un speed test10 est désormais librement accessible sur notre site Internet.

2) L’association demande :

  • A l’ARCEP de rendre publiques au plus vite en open data les informations relatives aux débits théoriques délivrés à l’ensemble des consommateurs sur le territoire national, afin d’éclairer les observateurs sur l’état de la qualité des réseaux de l’Internet fixe en France ;
  • Au gouvernement d’agir de concert avec les fournisseurs d’accès à Internet afin de permettre une montée en débit sur le réseau cuivre dans les zones dans lesquelles l’accès à moyen terme à la fibre optique reste illusoire.

Comment faire pour participer ?

Il suffit de télécharger l’extension (ou plug-in), un petit programme intégré au navigateur. Pour cela, rien de plus simple. Il faut :

1. cliquer sur le bouton Télécharger l’extension correspondant à votre navigateur (Chrome, Firefox ou Edge) ;

Disponible pour Firefox
Disponible pour Chrome
Bientôt disponible pour Edge

2. cliquer sur le bouton Ajouter.

NOTES

2 Collecte réalisée du 1er février 2018 au 28 février 2019, auprès de 1703 panélistes.
4 Bon haut débit pour tous en 2020, très haut débit généralisé en 2022, dont 80 % via la fibre optique.
5 Données présentées par l’Agence du numérique concernant la situation à la mi-2017.
6 Que nous fixons à un débit théorique supérieur à 3 Mbit/s. En deçà, l’utilisation dans de bonnes conditions de services tels que la visiophonie n’est pas possible. Notons qui plus est que ce seuil retenu reste en cohérence avec celui indiqué dans le cahier des charges du plan France Très Haut Débit qui considère qu’un haut débit de qualité nécessite un débit minimal compris entre 3 et 4 Mbit/s.
7 Défini par les pouvoirs publics comme correspondant à un débit supérieur à 8 Mbit/s.
8 Via les technologies filaires traditionnelles (ADSL, VDSL2, câble et fibre optique).
9 Trois navigateurs peuvent en l’état bénéficier de cette extension : Chrome, Firefox et Edge. Les informations complètes sur le fonctionnement de l’outil technique de l’Observatoire peuvent être consultées sur le site internet de l’UFC-Que Choisir à l’adresse suivante : https://www.quechoisir.org/nos-combats-observatoire-de-l-internet-fixe-comment-participer-n64711/
26 mars 2019

Contamination alimentaire toxique Rappel massif de haricots verts

Contamination alimentaire toxique

 

Rappel massif de haricots verts

Plusieurs lots de haricots verts et produits à base de haricots ont fait l’objet d’un rappel en raison d’une contamination par une plante toxique : le Datura. Aucun malade n’est à déplorer pour l’heure mais la vigilance reste de mise.

 

On le surnomme herbe du diable ou herbe aux sorciers. Le Datura est une plante très toxique. Au point que si vous en consommiez à forte dose, ce serait possiblement la fin des haricots. Or c’est justement dans diverses préparations à base de ce légume que la plante toxique a été retrouvée ces dernières semaines !

Tout a commencé en février 2019 quand la marque de plats préparés Comme j’aime rappelle des plats préparés « porc à la provençale et ses haricots plats », possiblement contaminés par du Datura.

Puis mi-mars, ce fut au tour de Leclerc de rappeler des haricots surgelés vendus sous la marque Notre jardin et de Carrefour pour des haricots également surgelés. Des produits des marques D’aucyet Cuisine de France sont également rappelés.

Une liste qui pourrait encore s’allonger selon la DGCCRF qui précise que l’enquête de traçabilité indique que d’autres produits devraient être concernés.

Le conditionneur de ces haricots contaminés n’est autre que la société Greenyard. Le géant belge du légume surgelé, leader européen du secteur, était déjà à l’origine via une de ses usines hongroises de la vague d’infections de Listeria en juillet dernier. Une contamination ayant entraîné 48 cas humains de Listeria dont 9 décès (aucun cas n’avait été identifié en France).

La Datura stramonium est une plante courante en France que l’on retrouve notamment en bord de champs ou dans les cultures et dont la couleur verte est assez proche de celle des feuilles de haricots. La récolte mécanique des plantes peut accidentellement laisser passer la plante même si ce type de contamination est exceptionnel, la belle empoisonneuse étant généralement détruite par les herbicides.

« Les propriétés de ses alcaloïdes atropiniques sont bien connues de la pharmacopée pour leurs propriétés antispasmodiques, explique Evelyne Ollivier, enseignante et chercheuse en pharmacognosie à l’université d’Aix-Marseille. Mais ces principes actifs (en particulier la scopolamine) sont très toxiques. » Si ces alcaloïdes sont sensibles à la chaleur, les traitements thermiques brefs ne suffisent généralement pas à les détruire selon les précisions de la chercheuse. D’après les ouvrages de référence (1), 30 à 50 graines de Datura induiraient, chez la majorité des patients, hallucinations visuelles et mydriase (125 graines correspondent environ à 1 g). À plus forte dose, les alcaloïdes peuvent entraîner des insuffisances respiratoires ou des troubles cardiaques. Selon le site du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, « ils peuvent entraîner une intoxication modérée persistant 8 à 12 heures ou une intoxication sévère durant 2 à 3 jours (la dilatation de la pupille étant particulièrement lente à disparaître) ».

Les autorités recommandent donc d’appeler le 15 si vous ressentez les symptômes d’une intoxication après l’ingestion d’un produit concerné par cette alerte (sécheresse de la bouche, pupilles dilatées, troubles de la vue, tachycardie, agitation, confusion, désorientation spatio-temporelle, hallucinations, paroles incohérentes).

Enfin, si vous détenez des lots de produits concernés par la mesure de retrait-rappel, ne les consommez surtout pas et ramenez-les en point de vente pour remboursement.

 

(1) Plantes toxiques, végétaux dangereux pour l’homme et les animaux, 3édition, Jean Bruneton, Lavoisier 2005.

Marie-Noëlle Delaby

26 mars 2019

Niches fiscales pour le logement La charge sévère de la Cour des comptes

Niches fiscales pour le logement

 

La charge sévère de la Cour des comptes

18 milliards d’euros rien que pour l’année 2018, c’est le montant des aides fiscales en faveur du logement. Beaucoup trop, selon le rapport de la Cour des comptes.

 

La Cour des comptes vient de publier son rapport sur « la gestion des dépenses fiscales en faveur du logement » et il est sévère, dénonçant par exemple les 18 milliards de recettes dont s’est privé l’État en 2018.

« L’accumulation de dépenses fiscales nombreuses et diverses, parfois anciennes et prorogées, ne permet pas d’identifier la cohérence des choix opérés dans la conduite de la politique du logement », taclent d’entrée les magistrats de la rue Cambon.

Plus d’un tiers des 66 dépenses fiscales affectées au logement ont été conçues avant 2000, et elles s’empilent les unes sur les autres. En outre, les évaluations rigoureuses et approfondies de leur efficacité font défaut. Les experts citent notamment les évaluations de l’impact du taux réduit de TVA sur les travaux d’entretien. Elles ne reposent que sur les études de deux fédérations professionnelles qui tenaient à conserver cet avantage !

Sans surprise, la Cour des comptes recommande d’évaluer l’efficience de ces aides fiscales et de supprimer celles dont l’efficacité n’est pas démontrée.

Elle vise en particulier les réductions fiscales accordées à l’investissement locatif privé, « qui n’ont pas permis de développer une offre locative privée dans les zones en tension avec effet sur la modération des loyers ». Et dénonce leur coût disproportionné pour les finances publiques, compte tenu des faibles effets constatés.

Dans le collimateur également, le crédit d’impôt pour la transition énergétique, avec un constat qui rejoint celui de l’UFC-Que Choisir.

Voilà du grain à moudre pour le gouvernement, au risque de faire des mécontents.

Élisabeth Chesnais

26 mars 2019

GPS rollover Le bug du 6 avril aura-t-il lieu ?

GPS rollover

 

Le bug du 6 avril aura-t-il lieu ?

Après le bug de l’an 2000 pour les ordinateurs, voici le bug du 6 avril pour les GPS. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, car seuls quelques vieux appareils pourront être impactés. Explications.

 

Comme pour les ordinateurs, les systèmes de navigation des GPS intègrent une horloge interne. C’est elle qui pose souci dans la perspective du 6 avril : tous les 19,7 ans, soit toutes les 1 024 semaines, se déroule un « Week Number Rollover » (WNRO, un basculement de numéro de semaine), comprendre une remise à zéro du calendrier GPS. Cette réinitialisation peut entraîner une mauvaise communication entre les satellites et les récepteurs GPS, affectant alors les informations liées à la date et l’heure. Si rien n’est à craindre du côté de la géolocalisation et du guidage, les calculs du temps de trajet ou de l’heure d’arrivée risquent de mal fonctionner.

UN PROBLÈME CONNU ET DÉJÀ RENCONTRÉ

Dans un GPS comme dans un ordinateur, le comptage des semaines s’effectue en nombre et non sous la forme d’une date classique. Ce nombre est stocké dans un espace dédié d’une capacité de 10 bits, ce qui correspond à 1 024 semaines. Une fois cette limite atteinte, il faut remettre la mémoire à zéro avant qu’un nouveau cycle commence. La première remise à zéro des horloges est intervenue le 22 août 1999 (c’est la date du 6 janvier 1980 qui avait initialement été retenue pour démarrer le compteur des semaines). Depuis, les fabricants ont intégré au fur et à mesure des solutions pour pallier cette contrainte et certains utilisent désormais des espaces de stockage de 13 bits permettant de s’affranchir de la limite des 1 024 semaines.

PAS DE SOUCI POUR LES APPAREILS CONNECTÉS

Tous les appareils connectés, qu’il s’agisse d’un smartphone, d’un GPS nomade connecté ou d’une solution embarquée et communicante installée dans une voiture ne poseront pas de souci car leur mise à jour s’effectuera depuis le serveur du fabricant. Avec ces appareils reliés à Internet, via une carte 3G ou 4G, les utilisateurs n’auront rien à faire et la remise à zéro sera imperceptible.

COMMENT VÉRIFIER SI SON GPS EST CONCERNÉ ?

Coyote

Pour tous les modèles de moins de 10 ans, une mise à jour a été réalisée directement par Coyote via la carte SIM, il n’y a rien à faire pour les propriétaires. Pour les appareils plus anciens, la mise à jour ne sera pas possible. Le fabricant se dit toutefois prêt à faire une proposition commerciale pour tout achat d’un nouveau modèle. Toutes les infos sont disponibles depuis la page Internet dédiée : https://www.moncoyote.com/fr/gps-update-fr.html

TomTom

Sur le site du fabricant, à l’adresse https://www.tomtom.com/fr_fr/updates/ il est possible de vérifier si son appareil ou système embarqué est concerné. Un lien permet ensuite de télécharger la mise à jour. Si la manœuvre n’est pas possible, le fabricant consent un geste commercial pour l’achat d’un nouvel appareil.

Garmin

Si le fabricant précise que des mises à jour « seront disponibles », pour le moment rien n’est indiqué sur son site Internet. Il ne donne pas non plus de précision sur les modèles concernés et les éventuels gestes commerciaux alloués.

Groupe Renault

Le WNRO ne concerne ni les véhicules Alpine, ni les véhicules Dacia. En revanche certains véhicules Renault pourront être affectés. En se connectant sur le site https://easyconnect.renault.fr/pages/software-upgrade les automobilistes peuvent vérifier si le système GPS de leur véhicule est susceptible d’être concerné. Le cas échéant, ils peuvent télécharger un correctif gratuit à installer. Toutes les informations utiles et les tutoriels dédiés sont également disponibles pour réaliser cette opération simplement sans avoir à passer dans le réseau.

Groupe PSA

Il indique avoir bien pris en compte le sujet du GPS rollover : « L’analyse faite par nos experts techniques montre que la plupart de nos systèmes ne sont pas sensibles à ce bug. Les analyses se poursuivent pour couvrir l’ensemble de nos anciens équipements. »

Ford

Le constructeur américain, peu loquace, déclare « ne pas avoir identifié de bug sur [ses] GPS embarqués et surtout si ceux-ci sont de dernière génération ». Et de préciser : « en cas de difficulté rencontrée sur ce sujet à partir du 6 avril, le réseau et le service relation clientèle seront à même de conseiller nos clients ».

Lire aussi

Yves Martin

26 mars 2019

Pesticides dans les communes Le zéro phyto progresse

Pesticides dans les communes

 

Le zéro phyto progresse

Si les particuliers ne peuvent plus acheter de pesticides chimiques depuis le 1er janvier 2019, l’interdiction remonte à début 2017 pour les communes. Le zéro phyto n’y est pas encore la règle, mais il progresse.

 

« Objectif zéro pesticide, les communes franciliennes prennent de l’avance », se réjouit l’Agence régionale de la biodiversité (ARB). Elle publie son bilan à l’occasion de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides » qui se tient jusqu’au 30 mars.

De fait, 67 % des communes qui ont participé à son enquête depuis 2017 n’utilisent plus aucun pesticide pour leurs espaces extérieurs, y compris les terrains de sport et les cimetières. Pourtant, ces deux espaces étaient exclus de l’interdiction de traiter, tant les usagers y étaient réputés sensibles à la moindre herbe folle qui ferait tache. C’est une performance qu’on peut saluer, elle va bien au-delà des impératifs de la loi Labbé en vigueur depuis deux ans. De nombreux maires semblent donc avoir avancé dans l’indispensable lutte contre l’utilisation des pesticides, tant pour la santé de leurs administrés que la préservation de l’environnement, c’est une bonne nouvelle.

C’est aussi la preuve que la réglementation est indispensable. Avant la loi Labbé qui interdit l’emploi de pesticides, seules 22 % des communes enquêtées étaient passées au zéro phyto, contre 67 % aujourd’hui.

Les autres ont, pour 24 % d’entre elles, renoncé aux pesticides sur la voirie et les espaces verts, réservant leur usage aux cimetières et aux terrains de sport. Même si c’est conforme à la réglementation actuelle, il serait plus sain pour les sportifs de jouer sur des terrains non traités.

Enfin, 9 % des communes renâclent, elles se disent juste engagées dans la réduction de l’emploi de pesticides ou, pour 1 %, n’ont encore rien changé à leurs pratiques !

Ce bilan porte au total sur 54 % des communes d’Île-de-France, et ce ne sont pas forcément les plus engagées. Le résultat peut donc être extrapolé aux autres régions. Il prouve que le zéro phyto est possible dans toutes les villes et villages. Aux administrés de faire pression sur leurs élus locaux s’ils refusent de se convertir aux méthodes écologiques d’entretien des espaces publics.

RAPPORTEZ VOS PRODUITS DE TRAITEMENT

L’enseigne Botanic profite de cette semaine des alternatives aux pesticides pour proposer une nouvelle collecte gratuite de pesticides dans ses 70 jardineries. L’opération qui a eu lieu les 22 et 23 mars est reconduite les 29 et 30 mars. N’hésitez pas à y rapporter vos bidons, cartons, aérosols de produits de traitement. Ils seront ensuite éliminés dans les règles.

Élisabeth Chesnais

26 mars 2019

Compteur Linky Des électrosensibles gagnent contre Enedis

Compteur Linky

 

Des électrosensibles gagnent contre Enedis

C’est une première en France. Un juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse interdit la pose de compteurs Linky chez 13 plaignants électrosensibles. Les militants anti-Linky crient victoire, peut-être un peu vite.

 

Même s’il ne s’agit que d’un référé, la décision du tribunal de grande instance de Toulouse a de quoi marquer les esprits. Jamais encore la justice n’avait donné raison à des communes ou des plaignants qui refusaient la pose du compteur Linky.

Voilà qui est fait, mais pour une raison très précise. L’ordonnance de référé s’appuie sur les certificats médicaux que les plaignants ont versé aux débats et qui attestent de leur électrosensibilité. Pour l’un, atteint d’une maladie de Lyme chronique, « son état s’est aggravé depuis la mise en place d’un compteur Linky ». Une autre présente « différents troubles oculaires rattachés à une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques ». Un médecin précise que l’hypersensibilité de sa patiente aux champs électromagnétiques « nécessite la mise à l’abri de toute source électromagnétique, même de faible intensité, sous peine d’atteinte à sa santé sous la forme d’une détérioration cérébrale sévère ».

Au vu des 13 certificats médicaux produits, le juge enjoint à Enedis « de n’installer aucun appareil dit Linky ou autre appareil assimilé ou assimilable à raison de ses caractéristiques dans le domicile des demandeurs ou à l’extérieur de leur appartement ou de leur maison ».

Ce référé est néanmoins provisoire, en attente du jugement sur le fond. Nul ne peut en préjuger l’issue, mais les rapports qui se sont succédé, dont ceux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), attestent d’émissions d’ondes très faibles« Les compteurs Linky sont à l’origine d’une exposition comparable à celle d’autres équipements électriques déjà utilisés dans les foyers depuis de nombreuses années »précisaient les experts de l’Anses en 2016.

Même s’il va falloir patienter, le jugement sur le fond est déjà très attendu.

Élisabeth Chesnais

26 mars 2019

Printemps des consommateurs 8 façons de consommer au naturel

Printemps des consommateurs

 

8 façons de consommer au naturel

À l’occasion de la journée internationale des droits des consommateurs, l’UFC-Que Choisir donne le coup d’envoi d’un Printemps des consommateurs 2018 dédié à la consommation au naturel. Différents événements s’adressant à tous les publics se tiennent un peu partout en France et recouvrent un éventail de sujets qui s’inscrivent à la croisée de nombre de nos actions et combats : production alimentaire respectueuse de l’environnement, lien entre alimentation et santé, préservation de la ressource en eau, décryptage des étiquettes, préservation de la biodiversité, etc. Retrouvez ici les grands principes pour consommer au naturel !

 

JE MISE SUR LA QUALITÉ DE LA NOURRITURE ET DE L’EAU

L’agriculture biologique repose sur l’interdiction des pesticides et engrais chimiques, l’interdiction des OGM, la lutte biologique, etc. Des marques privées vont plus loin que la norme européenne identifiée par un label et son logo et proposent leurs propres logos. Revue de détail.

 

logo bio - Bio européen
  • Réglementation harmonisée pour les opérateurs bio européens.
  • Denrées alimentaires contenant au moins 95 % d’ingrédients bio (hors eau et sel).
logo bio - AB
  • Le logo français AB repose sur les mêmes exigences que la certification bio européenne.
  • Affichage non obligatoire sauf pour la restauration et certaines productions animales (escargots, lapins) dont l’activité est couverte par un cahier des charges propre à la France.
logo bio - biocoherence
  • Plus strict que la réglementation européenne.
  • Produits provenant de fermes 100 % bio.
  • Déclaration obligatoire de toute infrastructure polluante à proximité des exploitations.
  • Ne recourt pas aux travailleurs détachés.
logo bio - demeter
  • Préparations spécifiques et prise en compte des rythmes cosmiques.
  • Aucun pesticide.
  • Fumiers, purins et lisiers provenant des animaux du domaine.
  • Respect du bien-être animal.
logo bio - nature et progres
  • Plus ancienne certification, la seule qui ne suppose pas la certification AB européenne comme préalable.
  • Encourage la polyculture et le respect de la saisonnalité.
  • Prône la relocalisation, les fermes et ateliers à taille humaine, ou encore les circuits courts.

 

Vous vous demandez si le bio vaut vraiment le coup ? Notre décryptage démontre l’intérêt sanitaire du bio malgré un coût malheureusement prohibitif. Une de nos dernières études met effectivement en lumière les marges exorbitantes de la grande distribution sur ces produits. Les États généraux de l’alimentation qui se sont tenus en 2017 ont été l’occasion de dénoncer cette pratique mais aussi de remettre sur la table un projet de loi imposant les produits bio et locaux dans les cantines scolaires. La qualité de l’eau, tout aussi importante pour la santé, est également l’une de nos préoccupations : découvrez la qualité de l’eau du robinet de votre commune grâce à notre carte interactive.

 

JE FAVORISE LES CIRCUITS COURTS

Privilégier les circuits courts, c’est :

  • bénéficier de produits frais, traçables et de qualité ;
  • connaître les producteurs et établir un lien de confiance ;
  • soutenir l’agriculture locale et l’emploi ;
  • lutter contre la malbouffe.

Où trouver des produits en circuit court ?

Tout d’abord en allant au marché. Vous pourrez repérer les producteurs locaux grâce à leurs affiches. N’hésitez pas à les interroger sur leur mode de production voire, si cela est possible, à visiter leur site de fabrication. Fiez-vous également au logo « marché des producteurs de pays ». Surtout, méfiez-vous des étals qui accentuent le côté couleur locale, avec des « produits locaux » trop abondants pour une production artisanale.

Ensuite, il vous est possible d’effectuer vos achats dans les magasins de producteurs. L’association un Jardin de Cocagne distribue des paniers bio et locaux sur abonnement. Dans la même veine, vous pouvez également vous rapprocher d’une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). En vous engageant sur la durée et en payant d’avance votre consommation, vous contribuez à procurer une sécurité au producteur.

Autre possibilité : se fournir directement à la ferme. Pour cela, rien de tel que de faire fonctionner le bouche-à-oreille. Sinon, le réseau Bio et local c’est l’idéal propose de trouver des producteurs bio. Le réseau Bienvenue à la ferme permet quant à lui d’effectuer vos courses en ligne puis de récupérer vos achats. Cette pratique est proche du réseau de distribution, comme La ruche qui dit oui, qui propose de commander les denrées sur le Web puis de retirer ses produits lors d’une distribution hebdomadaire en présence des producteurs.

Toutefois, restez vigilant pour vos achats sur Internet. Interrogez les sites sur la provenance des produits mais aussi sur le délai entre la récolte et la livraison. Si tout n’est pas clair, passez votre chemin ! Quelques enseignes de grande distribution vendent des produits en circuit court mais l’offre varie selon les régions.

Enfin, s’il est bien souvent hexagonal, le bio n’est pas toujours local ! Retrouvez notre décryptage sur l’origine des produits bio.

 

J’ENTRETIENS MON JARDIN ET MON POTAGER SANS PESTICIDES

N’en déplaise aux fabricants de pesticides et aux jardineries, il existe aujourd’hui de réelles alternatives pour entretenir ses plantations sans recourir aux désherbants et autres engrais chimiques :

La majorité des maladies et ravages au jardin est d’ailleurs plus liée à des erreurs commises par les jardiniers en herbe que par l’absence de produits phytosanitaires !

L’entretien du jardin et de la pelouse peut ainsi se faire en respectant quelques principes simples : nourrir le sol avec des apports maison (feuillage, compost), pratiquer la rotation des cultures, associer et diversifier les plantes. Et il existe encore plusieurs autres astuces économiques et écologiques pour avoir un beau jardin sans utiliser de pesticides. Il faut aussi éviter les dommages collatéraux. Prenons l’exemple des abeilles qui sont très menacées. Malgré la reconnaissance de la toxicité des insecticides agricoles, les ventes de néonicotinoïdes ne baissent pas. Pour préserver les abeilles, une interdiction de ces produits nocifs s’impose ! En attendant, il faut privilégier des pratiques de jardinage permettant d’attirer les insectes pollinisateurs et donc de sauvegarder la biodiversité.

Si vous avez la main verte et que vous vous êtes lancé(e) dans votre propre potager, nous vous proposons de découvrir, dans la vidéo ci-dessous, 10 conseils pratiques pour cultiver au naturel !

JE CHASSE LES BIOCIDES DOMESTIQUES DE CHEZ MOI

Les pesticides à usage domestique, appelés biocides, sont omniprésents dans nos logements. Nous les utilisons contre les insectes, pour traiter nos animaux de compagnie contre les parasites, chasser les souris, etc. Les raisons de les employer sont multiples mais pas toujours bonnes ou sans danger.

Pour bien repérer ces biocides, nous vous proposons de découvrir les fiches ci-dessous :

Fiche biocides-antiacariens

 

Fiche biocides-antibactériens

 

Fiche biocides-antimites

 

Fiche biocides-antiparasitaires

 

Fiche biocides-conservateurs

 

Fiche biocides-insecticides menagers

 

Fiche biocides-traitement plantes

 

JE TRAQUE LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

Même si la définition des critères identifiant un perturbateur endocrinien (PE) suscite toujours le débat, force est de constater que les opposants très actifs en matière de pesticides n’ont sans doute pas suffisamment alerté sur les biocides : il s’agit en fait des mêmes molécules, elles changent juste de dénomination lorsqu’elles sont utilisées à l’intérieur des logements !

L’effet des perturbateurs endocriniens est particulièrement délétère pendant certaines fenêtres d’exposition : la vie fœtale (d’où l’importance pour les femmes enceintes d’être vigilantes), les premières années de vie et la puberté, qui débute parfois dès huit ou neuf ans. L’enfant n’est pas à l’abri car son système nerveux est en développement. On peut donc considérer que la période à risque s’étend de la conception à la post-puberté. Celles et ceux qui projettent d’avoir un enfant doivent aussi être prudents car l’exposition préconceptionnelle des parents pourrait avoir des répercussions sur l’enfant. Pour les autres périodes de la vie, la littérature scientifique est moins abondante. Il convient donc de rester vigilant. Alimentation, santé et beauté, air intérieur et extérieur : adoptez les bons réflexes pour circonscrire l’exposition aux perturbateurs endocriniens et  découvrez nos fiches des molécules toxiques à éviter.

 

Téléchargez notre application gratuite QuelCosmetic !

Premier projet financé grâce à notre fonds de dotation et aux dons des consommateurs, l’application mobile gratuite et collaborative QuelCosmetic permet de repérer rapidement et simplement la présence ou l’absence de substances indésirables dans les produits cosmétiques.

Une fois l’application QuelCosmetic téléchargée, il suffit de scanner, avec son smartphone, le code-barres d’un cosmétique pour accéder instantanément à l’appréciation que nous lui avons attribuée et aux informations sur les ingrédients à éviter, le cas échéant.

Si le produit ne figure pas encore dans la base, vous pouvez l’y ajouter ! Scannez son code-barres et faites une photo de face du produit, puis de sa liste d’ingrédients. Vous serez informé par mail dès que votre produit aura été analysé.

Tous à vos téléphones ! Téléchargez l’application sur Android ou iPhone

Accès Apple store
Accès Google play store

 

JE RÉDUIS MES DÉCHETS

Moins jeter, c’est possible ! Chaque année, 90 milliards d’emballages passent entre les mains des Français. Ils constituent désormais le volume le plus important du contenu des poubelles et finissent encore majoritairement dans une décharge ou un incinérateur. Pour enrayer ce fléau, le tri ne suffit pas. Il faut réduire les déchets d’emballage à la source. Découvrez nos conseils pour limiter votre consommation d’emballages.

Les déchets ménagers constituent aussi un enjeu économique fort, comme le montre notre infographie « Vous et le coût de vos déchets ». Avec 269 kg d’ordures ménagères par an et par habitant, le coût moyen du ramassage est de 118 € par habitant !

 

JE TRIE, RECYCLE ET COMPOSTE

Logo Triman

Il n’est pas simple de savoir quels objets de notre quotidien peuvent avoir une seconde vie et où jeter les autres. Les nombreux logos présents sur les emballages ne nous facilitent pas la tâche. Pourtant un logo, encore peu connu et pourtant obligatoire, se présente comme la solution idéale : le Triman !

Le compostage est aussi à envisager, que l’on habite en ville ou à la campagne. C’est quasi systématique, les déchets de cuisine sont jetés avec les ordures ménagères, faute de savoir quoi en faire. Pourtant, les incinérer réduit le rendement énergétique des installations et les envoyer en centre d’enfouissement est tout aussi aberrant tant ils polluent : en se décomposant, ils produisent de l’ammoniac et émettent du méthane, puissant gaz à effet de serre. D’ici à 2025, les ménages bénéficieront d’un dispositif permettant de trier les déchets de cuisine.

 

10 gestes de bons sens pour devenir un consom’acteur

Gestes consom'acteur

 

JE SAISIS LES OCCASIONS DE CONSOMMER RESPONSABLE

Il existe d’autres opportunités d’adapter sa consommation pour réduire son impact environnemental :

21 mars 2019

Numéro de carte bancaire Une conservation sous condition par les e-commerçants

Numéro de carte bancaire

 

Une conservation sous condition par les e-commerçants

Les sites marchands qui le souhaitent peuvent désormais conserver les données bancaires de leurs clients Premium sans leur demander leur permission. Un changement rendu possible par un assouplissement de la position de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) sur le sujet.

 

Amazon, Cdiscount, Vente-privee et bien d’autres… aujourd’hui, la plupart des principaux sites marchands proposent à leurs clients de conserver en mémoire leurs coordonnées bancaires. Il faut dire que c’est pratique : cela évite au client de retaper à chaque commande le numéro à 16 chiffres de sa carte bancaire, ainsi que la date d’expiration. Mais jusque-là, pour pouvoir conserver les données bancaires d’un client, un e-commerçant devait au préalable obtenir son accord exprès. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) vient d’assouplir cette disposition. Dorénavant, si un site souhaite enregistrer les données bancaires d’un client pour un prochain achat, il peut le faire. Il n’a plus à lui demander son accord. Cette disposition ne concerne toutefois que les clients abonnés à un service Premium, tels Amazon Prime, Cdiscount à volonté ou Fnac+, qui permet, en échange d’un abonnement annuel, de bénéficier de la gratuité des livraisons et d’accéder à des services complémentaires comme des ventes privées ou un service de vidéo à la demande. En revanche, les sites doivent continuer à obtenir l’accord de ceux qui commandent sans être abonnés à un tel service.

En parallèle à cet assouplissement, la Cnil a imposé un certain nombre de contraintes. Ainsi le site pourra enregistrer le numéro de la carte et sa date d’expiration, mais en aucun cas le cryptogramme. Le client devra continuer à renseigner à chaque achat ce code à 3 chiffres présent au dos de la carte. Le e-commerçant devra par ailleurs expliquer au client de manière « visible et explicite » la raison pour laquelle il conserve ses données bancaires (en général pour faciliter les achats ultérieurs), lui donner la possibilité de s’opposer facilement à cette conservation (en cochant une case ou en cliquant sur un lien par exemple) et lui permettre, à tout moment, de revenir sur sa décision. Malgré ces quelques garde-fous, un tel assouplissement devrait logiquement accroître le nombre de coordonnées bancaires enregistrées sur les serveurs des sites marchands. Avec pour effet de faciliter la vie des consommateurs, mais aussi d’accroître un peu plus le risque de vol.

Cyril Brosset

21 mars 2019

DS3 Crossback (2019) Premières impressions

DS3 Crossback (2019)

 

Premières impressions

Pour se faire un nom dans le monde de l’automobile, DS Automobiles joue la carte du luxe et du design. Le DS3 Crossback répond parfaitement à ce cahier des charges avec des finitions de très belle facture. L’intérieur du SUV est aussi très original, parfois trop, au risque de s’avérer difficile à appréhender.

 

Voilà presque 4 ans que DS Automobiles est devenue une marque à part entière du groupe PSA. Cette nouvelle marque se veut premium et ses voitures résolument différentes. La preuve en est avec le nouveau SUV compact DS3 Crossback qui se démarque aussi bien par son style particulier que par son intérieur original. Mais, à vouloir trop en faire, DS Automobiles risque de surprendre.

 

QUALITÉ DE VIE À BORD

Irréprochable en termes de finition, l’habitacle peut paraître compliqué à appréhender.

Si au premier coup d’œil, on peut ne pas remarquer que le DS3 Crossback n’est pas un SUV comme les autres, avec par exemple ses poignées de portes rétractables proposées sur certaines finitions, il suffira de s’installer à bord pour en être convaincu. L’intérieur affiche en effet un design pour le moins original et un agencement très particulier.

Nous avons apprécié les commandes sensitives très agréables, qu’il suffit d’effleurer. Même les liseuses arrière en sont pourvues. Les seuls boutons classiques qui subsistent sont ceux qui gèrent les ouvrants situés sur la console centrale. Mais l’ergonomie se complique rapidement. Nous avons ainsi été un peu agacés par la difficulté de saisir les poignées de porte pour les fermer une fois assis : si on tend le bras sans trop faire attention, on attrape… le bac de portière ! La faute à une poignée qui ne tombe pas instinctivement sous la main. On regrette également que les commandes du régulateur de vitesse, placées derrière le volant, soient globalement invisibles. Il faudra se familiariser avec leur programmation. De même, comme sur bon nombre de modèles du groupe (Peugeot 308Citroën C5 Aircross…), les commandes de chauffage ne sont accessibles que depuis l’écran tactile. Dès lors, si vous êtes en mode navigation, il faudra quitter la carte pour afficher les réglages. Pénible.

Les boutons sensitifs de la planche de bord sont très agréables et efficaces.

Heureusement, le Crossback marque des points dans de nombreux domaines. Déjà, la finition est d’un excellent niveau, malgré les plastiques situés en bas de la planche de bord. Le SUV innove par ailleurs en adoptant un affichage entièrement digital. Le conducteur peut ainsi choisir les informations à afficher sur le combiné d’instruments devant lui. Idem pour l’affichage tête haute. L’écran tactile central de 10 pouces (sur les versions haut de gamme, sinon c’est du 7 pouces) est aussi agréable à utiliser. Dommage que l’image n’occupe pas toute la surface disponible, on se retrouve avec une carte de dimension réduite avec des contours alors inutiles. Surtout que l’affichage de la navigation n’est pas très moderne et qu’il manque de précision. À deux reprises, dans des situations complexes, nous avons dû faire demi-tour.

Côté rangement, DS propose une boîte à gants gigantesque mais des vide-poches peu pratiques dans les portières. Le coffre est d’un bon volume et d’une forme très pratique pour un chargement facile. On aurait apprécié que la banquette rabattue forme un plancher plat.

L’habitabilité quant à elle est très bonne à l’avant et les sièges, très confortables, assurent un excellent maintien en toutes circonstances. À l’arrière, l’habitabilité est suffisante pour deux occupants mais devient un peu juste pour trois adultes. L’espace aux jambes est suffisant même pour un passager de plus de 1,80 m. En revanche, à cause de la faible surface vitrée, la sensation d’espace n’est pas vraiment au rendez-vous.

Le coffre est spacieux mais n’offre pas un plancher plat.

AU VOLANT

Le DS3 Crossback peut recevoir 3 motorisations à essence (110, 130 et 155 ch) et 2 diesel (100 et 130 ch). Nous avons conduit les deux essence les plus puissantes, associées à la boîte de vitesses automatique EAT8.

À noter que la version de 155 ch est totalement nouvelle. Pour l’occasion, le bloc à trois cylindres a été renforcé et adopte désormais un turbo plus puissant. À l’usage, ce moteur s’est montré très agréable, performant mais un peu gourmand avec une consommation établie à presque 9 l/100 km. On peut toutefois relativiser cette valeur car la majorité de notre temps de trajet s’est déroulée sur des routes montagneuses exigeantes. L’occasion d’apprécier le mode sport, avec lequel les régimes des passages des rapports sont plus hauts et la pédale d’accélérateur plus réactive. C’est ainsi que nous avons découvert le bruit assez désagréable qu’émet le moteur à haut régime. Le constructeur nous apprendra même qu’il diffuse une « coloration » sonore dans les haut-parleurs pour donner un son encore plus sportif au moteur, ajout virtuel qui ne nous semble pas indispensable.

La version 130 ch s’est également montrée très sympathique à conduire malgré ses 25 ch de moins. On y gagne en niveau sonore et en consommation avec une moyenne affichée par l’ordinateur de bord à 8 l/100 km. Ce moteur s’impose donc comme le meilleur compromis performance/coût à l’usage.

Le comportement routier du SUV est sans reproche. Nous avons particulièrement noté le bon niveau d’insonorisation du véhicule et, en dehors de quelques légers bruits d’air (provenant certainement des rétroviseurs) et parfois de roulement (dû aux jantes de 18 pouces), l’ambiance intérieure est des plus appréciables. Le style affirmé du SUV engendre quelques désagréments lors de la conduite et la visibilité vers l’avant est moyenne à cause du capot très haut placé.

 

SÉCURITÉ

Dès le premier niveau de finition, le DS3 Crossback dispose de nombreux éléments de sécurité : huit airbags, l’alerte de franchissement involontaire de ligne, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le freinage d’urgence automatique (jusqu’à 85 km/h ou jusqu’à 140 km/h pour les finitions haut de gamme), le régulateur-limiteur de vitesse, le frein de stationnement électrique… S’ajoute à cela la surveillance d’angle mort et l’affichage tête haute ou encore les feux avant entièrement à LED avec le système DS Matrix LED Vision, qui permet d’adapter automatiquement le faisceau lumineux à la situation (véhicule en face, virage…).

Le système DS Matrix LED Vision permet de rouler pleins phares sans éblouir les autres voitures.

LE DS3 CROSSBACK EN RÉSUMÉ

En arrivant sur le marché des SUV compacts haut de gamme, le DS3 Crossback va se frotter à l’Audi Q2 ou, dans une moindre mesure, au Mini Countryman. Si les tarifs du français débutent à 23 500 €, il faut compter plutôt 30 % de plus pour s’offrir une version plus convaincante. Ainsi, un modèle PureTech 130 Automatique Grand Chic est affiché à 35 800 €. En comparaison, le modèle allemand équivalent vaudra quasiment 2 000 € de plus. Toutefois, pour ces montants, il est aussi possible de se payer une bonne version du Peugeot 3008. Si le DS3 Crossback convainc par son agrément de conduite, sa finition et son niveau d’équipement, il lui reste à séduire la clientèle par son style original et par son tarif, lui aussi, premium.

Les +

  • Confort
  • Agrément de conduite
  • Insonorisation
  • Qualité de réalisation

Les –

  • Ergonomie qui demande un temps d’adaptation
  • Écran GPS
  • Poignée de porte
  • Visibilité

BIENTÔT UNE VERSION ÉLECTRIQUE, LE DS3 CROSSBACK E-TENSE

La version électrique du DS3 Crossback.

Le DS3 Crossback E-Tense, version 100 % électrique disponible fin 2019 mais que nous avons pu essayer en avant-première, est doté d’un moteur de 100 kW (136 ch). Selon le constructeur, il affiche une autonomie de 320 km selon la dernière norme d’homologation WLTP (soit 430 km selon l’ancien cycle NEDC). Le conducteur peut néanmoins optimiser son rayon d’action grâce à différents modes.

Déjà, il peut sélectionner plusieurs modes de conduite :

  • le mode éco, qui favorise l’autonomie (la puissance du moteur et le système de chauffage/climatisation sont bridés) ;
  • le mode normal, qui offre le meilleur compromis entre autonomie et performances ;
  • le mode sport, qui permet de disposer de la pleine puissance (le couple maximal – 260 Nm – délivré dès le démarrage permet de passer de 0 à 100 km/h en seulement 8,7 s).

Ensuite, le mode de récupération d’énergie au freinage permet également d’optimiser l’autonomie :

  • le mode normal offre une conduite proche de celle d’un véhicule thermique ;
  • le mode B (Brake, sélectionnable depuis le levier de vitesses) offre une récupération maximale qui augmente par la même occasion le frein moteur. La conduite urbaine se prête particulièrement à l’usage de ce mode et permet, après une certaine habitude, de rouler sans quasiment jamais actionner la pédale de frein.

Enfin, DS Automobiles utilise, et c’est une première, une pompe à chaleur, moins énergivore, pour gérer la température dans l’habitacle.

Côté recharge, le SUV embarque un chargeur de haute capacité qui permet de recharger sur une simple prise (câble Mode 2) en 8 h. Le branchement sur une Wallbox de 11 kW réduira le temps de charge à seulement 5 h (câble Mode 3). Sur une borne publique de recharge rapide (100 kW), seulement 30 minutes sont nécessaires pour regonfler la batterie à 80 %.

Sur route, le DS3 Crossback E-Tense se comporte comme un modèle thermique mais se différencie par son silence de fonctionnement, très appréciable, et ses fortes accélérations à bas régime. Les 300 kg supplémentaires ne sont pas perceptibles et ne dégradent ni le confort ni le comportement routier. Il faudra tout de même débourser 39 100 € au minimum (hors bonus) pour se l’offrir. À noter que, d’ici 2025, tous les modèles commercialisés par DS Automobiles porteront le label E-Tense car ils seront tous électrifiés : soit avec une technologie hybride rechargeable (comme sur la future DS7 Crossback E-Tense 4×4), soit 100 % électrique.

 

Yves Martin

21 mars 2019

Pensions de retraite C’est enfin possible de les demander en ligne

Pensions de retraite

 

C’est enfin possible de les demander en ligne

Il aura fallu quelques années pour y parvenir mais cette fois, c’est fait ! Depuis quelques jours, les personnes qui souhaitent obtenir l’ensemble de leurs pensions de retraite, tous régimes confondus, peuvent le faire en une seule fois, de façon simple et sécurisée. L’avantage de ce nouveau dispositif ? Ne plus avoir à multiplier les démarches auprès de chaque régime de retraite comme cela était le cas jusqu’à présent.

 

La mise en place de ce nouveau service est une réelle simplification pour tous les futurs retraités. Jusqu’à présent, pour demander sa retraite en ligne, plusieurs étapes étaient nécessaires. Un salarié du secteur privé qui avait  également travaillé quelques années pour la fonction publique sans être titularisé par exemple, devait ainsi créer trois espaces personnels différents sur ses actuels et anciens régimes de retraite pour bénéficier de toutes ses pensions de retraite : sur Lassuranceretraite.fr pour sa pension de base de salarié et d’agent contractuel, sur l’Agirc-arrco.fr pour sa pension complémentaire de salarié et sur Ircantec.retraites.fr pour sa retraite complémentaire publique. S’il le souhaitait, il pouvait aussi choisir de se rendre dans les différents points d’accueil de ces trois régimes de retraite pour faire valoir ses droits.

CONCRÈTEMENT, COMMENT PROCÉDER?

Désormais, plus rien de tout cela : pour bénéficier de toutes ses pensions, tous régimes confondus, il suffit de créer son « compte retraite individuel » sur Info-retraite.fr et de se connecter avec France Connect comme cela est le cas par exemple avec le site Ameli.fr ou avec Impots.gouv.fr. Cette nouvelle démarche vaut pour la quasi-totalité des 42 régimes que compte l’actuel système de retraite. Seuls 7 sont absents pour le moment de ce dispositif : les 4 régimes de retraite des parlementaires et de leurs assistants, le régime de retraite du Conseil économique social et environnemental, celui des allocations viagères des gérants de débit de tabac ainsi que le régime temporaire de retraite des enseignants du privé.

PRENDRE SYSTÉMATIQUEMENT LES DEVANTS

Pour que cette démarche aboutisse en temps et en heure, il faut d’abord avoir atteint l’âge légal (62 ans) ou l’âge minimal d’ouverture de ses droits qui est par exemple de 60 ans pour les personnes qui peuvent s’inscrire dans le dispositif carrière longue. Il faut également effectuer sa demande de retraite non pas à la dernière minute, mais 4 à 6 mois environ avant la date d’effet souhaitée pour le premier versement des pensions. Les futurs retraités de l’éducation nationale, ceux de la fonction publique au sens large et ceux de la Banque de France ou des Industries électriques et gazières doivent toutefois s’y prendre encore un peu plus en amont : respectivement de 6 à 18 mois, 6 à 9 mois ou encore 12 mois avant.

OSER LES VÉRIFICATIONS

Avant toute demande de retraite en ligne, il est prudent d’éditer son relevé de carrière et le vérifier consciencieusement. En cas d’erreurs ou d’oublis, il est nécessaire de les faire corriger sans tarder, en téléchargeant les copies ou les PDF des justificatifs nécessaires (bulletins de salaires, copie du livret de famille pour bénéficier d’une majoration de pension pour enfants, etc.). En revanche, si le relevé de carrière et l’estimation indicative globale (à télécharger également sur Info-retraite.fr) sont complets, et si les informations personnelles vous concernant le sont aussi (date de naissance…), inutile d’attendre : une fois lancée, votre demande de retraite sera communiquée et traitée par tous les régimes auxquels vous avez été affilié. Par la suite (comptez 2 à 3 mois) vous recevrez par courrier une notification vous informant du montant de chaque pension.

POUR PRESQUE TOUTES LES DEMANDES DE RETRAITE…

Dans sa première version, ce service prend en compte « 95 % des demandes » selon l’Union retraite, le groupement d’intérêt public qui réunit 35 organismes de retraite de base et complémentaire. De ce fait, aujourd’hui, les demandes de retraite progressive (possible dès 60 ans sous certaines conditions), de retraite au titre du handicap, de retraite pour pénibilité ou les préretraites amiante doivent encore être effectuées, régime par régime, et de préférence sur rendez-vous, compte tenu de la plus forte complexité de ces dispositifs. Il en va de même pour les professionnels libéraux qui souhaitent liquider leurs différentes pensions à des dates échelonnées, du fait d’un âge de taux plein souvent plus tardif (65 ou 67 ans parfois) dans leurs régimes complémentaires respectifs.

UNE MONTÉE EN CHARGE ATTENDUE

Enfin, les demandes de pension de réversion (4,4 millions de personnes en percevaient une, fin 2016) sont pour le moment aussi exclues de ce dispositif et aucune échéance n’a été fixée quant à cette faisabilité. Pour cette première année, l’Union retraite espère une montée en charge des demandes de retraite en ligne, avec un objectif : atteindre le cap des 120 000 demandes en ligne d’ici à la fin de l’année. Sachant qu’en 2016, pas moins de 795 000 personnes, tous régimes confondus, ont demandé à faire valoir leurs pensions de droit direct (1), cela représenterait tout de même 20 %.

 

(1) Source : Les retraités et les retraites, DREES, édition 2018.

Roselyne Poznanski

21 mars 2019

Printemps des consommateurs 8 façons de consommer au naturel

Printemps des consommateurs

 

8 façons de consommer au naturel

À l’occasion de la journée internationale des droits des consommateurs, l’UFC-Que Choisir donne le coup d’envoi d’un Printemps des consommateurs 2018 dédié à la consommation au naturel. Différents événements s’adressant à tous les publics se tiennent un peu partout en France et recouvrent un éventail de sujets qui s’inscrivent à la croisée de nombre de nos actions et combats : production alimentaire respectueuse de l’environnement, lien entre alimentation et santé, préservation de la ressource en eau, décryptage des étiquettes, préservation de la biodiversité, etc. Retrouvez ici les grands principes pour consommer au naturel !

 

JE MISE SUR LA QUALITÉ DE LA NOURRITURE ET DE L’EAU

L’agriculture biologique repose sur l’interdiction des pesticides et engrais chimiques, l’interdiction des OGM, la lutte biologique, etc. Des marques privées vont plus loin que la norme européenne identifiée par un label et son logo et proposent leurs propres logos. Revue de détail.

 

logo bio - Bio européen
  • Réglementation harmonisée pour les opérateurs bio européens.
  • Denrées alimentaires contenant au moins 95 % d’ingrédients bio (hors eau et sel).
logo bio - AB
  • Le logo français AB repose sur les mêmes exigences que la certification bio européenne.
  • Affichage non obligatoire sauf pour la restauration et certaines productions animales (escargots, lapins) dont l’activité est couverte par un cahier des charges propre à la France.
logo bio - biocoherence
  • Plus strict que la réglementation européenne.
  • Produits provenant de fermes 100 % bio.
  • Déclaration obligatoire de toute infrastructure polluante à proximité des exploitations.
  • Ne recourt pas aux travailleurs détachés.
logo bio - demeter
  • Préparations spécifiques et prise en compte des rythmes cosmiques.
  • Aucun pesticide.
  • Fumiers, purins et lisiers provenant des animaux du domaine.
  • Respect du bien-être animal.
logo bio - nature et progres
  • Plus ancienne certification, la seule qui ne suppose pas la certification AB européenne comme préalable.
  • Encourage la polyculture et le respect de la saisonnalité.
  • Prône la relocalisation, les fermes et ateliers à taille humaine, ou encore les circuits courts.

 

Vous vous demandez si le bio vaut vraiment le coup ? Notre décryptage démontre l’intérêt sanitaire du bio malgré un coût malheureusement prohibitif. Une de nos dernières études met effectivement en lumière les marges exorbitantes de la grande distribution sur ces produits. Les États généraux de l’alimentation qui se sont tenus en 2017 ont été l’occasion de dénoncer cette pratique mais aussi de remettre sur la table un projet de loi imposant les produits bio et locaux dans les cantines scolaires. La qualité de l’eau, tout aussi importante pour la santé, est également l’une de nos préoccupations : découvrez la qualité de l’eau du robinet de votre commune grâce à notre carte interactive.

 

JE FAVORISE LES CIRCUITS COURTS

Privilégier les circuits courts, c’est :

  • bénéficier de produits frais, traçables et de qualité ;
  • connaître les producteurs et établir un lien de confiance ;
  • soutenir l’agriculture locale et l’emploi ;
  • lutter contre la malbouffe.

Où trouver des produits en circuit court ?

Tout d’abord en allant au marché. Vous pourrez repérer les producteurs locaux grâce à leurs affiches. N’hésitez pas à les interroger sur leur mode de production voire, si cela est possible, à visiter leur site de fabrication. Fiez-vous également au logo « marché des producteurs de pays ». Surtout, méfiez-vous des étals qui accentuent le côté couleur locale, avec des « produits locaux » trop abondants pour une production artisanale.

Ensuite, il vous est possible d’effectuer vos achats dans les magasins de producteurs. L’association un Jardin de Cocagne distribue des paniers bio et locaux sur abonnement. Dans la même veine, vous pouvez également vous rapprocher d’une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). En vous engageant sur la durée et en payant d’avance votre consommation, vous contribuez à procurer une sécurité au producteur.

Autre possibilité : se fournir directement à la ferme. Pour cela, rien de tel que de faire fonctionner le bouche-à-oreille. Sinon, le réseau Bio et local c’est l’idéal propose de trouver des producteurs bio. Le réseau Bienvenue à la ferme permet quant à lui d’effectuer vos courses en ligne puis de récupérer vos achats. Cette pratique est proche du réseau de distribution, comme La ruche qui dit oui, qui propose de commander les denrées sur le Web puis de retirer ses produits lors d’une distribution hebdomadaire en présence des producteurs.

Toutefois, restez vigilant pour vos achats sur Internet. Interrogez les sites sur la provenance des produits mais aussi sur le délai entre la récolte et la livraison. Si tout n’est pas clair, passez votre chemin ! Quelques enseignes de grande distribution vendent des produits en circuit court mais l’offre varie selon les régions.

Enfin, s’il est bien souvent hexagonal, le bio n’est pas toujours local ! Retrouvez notre décryptage sur l’origine des produits bio.

 

J’ENTRETIENS MON JARDIN ET MON POTAGER SANS PESTICIDES

N’en déplaise aux fabricants de pesticides et aux jardineries, il existe aujourd’hui de réelles alternatives pour entretenir ses plantations sans recourir aux désherbants et autres engrais chimiques :

La majorité des maladies et ravages au jardin est d’ailleurs plus liée à des erreurs commises par les jardiniers en herbe que par l’absence de produits phytosanitaires !

L’entretien du jardin et de la pelouse peut ainsi se faire en respectant quelques principes simples : nourrir le sol avec des apports maison (feuillage, compost), pratiquer la rotation des cultures, associer et diversifier les plantes. Et il existe encore plusieurs autres astuces économiques et écologiques pour avoir un beau jardin sans utiliser de pesticides. Il faut aussi éviter les dommages collatéraux. Prenons l’exemple des abeilles qui sont très menacées. Malgré la reconnaissance de la toxicité des insecticides agricoles, les ventes de néonicotinoïdes ne baissent pas. Pour préserver les abeilles, une interdiction de ces produits nocifs s’impose ! En attendant, il faut privilégier des pratiques de jardinage permettant d’attirer les insectes pollinisateurs et donc de sauvegarder la biodiversité.

Si vous avez la main verte et que vous vous êtes lancé(e) dans votre propre potager, nous vous proposons de découvrir, dans la vidéo ci-dessous, 10 conseils pratiques pour cultiver au naturel !

JE CHASSE LES BIOCIDES DOMESTIQUES DE CHEZ MOI

Les pesticides à usage domestique, appelés biocides, sont omniprésents dans nos logements. Nous les utilisons contre les insectes, pour traiter nos animaux de compagnie contre les parasites, chasser les souris, etc. Les raisons de les employer sont multiples mais pas toujours bonnes ou sans danger.

Pour bien repérer ces biocides, nous vous proposons de découvrir les fiches ci-dessous :

Fiche biocides-antiacariens

 

Fiche biocides-antibactériens

 

Fiche biocides-antimites

 

Fiche biocides-antiparasitaires

 

Fiche biocides-conservateurs

 

Fiche biocides-insecticides menagers

 

Fiche biocides-traitement plantes

 

JE TRAQUE LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

Même si la définition des critères identifiant un perturbateur endocrinien (PE) suscite toujours le débat, force est de constater que les opposants très actifs en matière de pesticides n’ont sans doute pas suffisamment alerté sur les biocides : il s’agit en fait des mêmes molécules, elles changent juste de dénomination lorsqu’elles sont utilisées à l’intérieur des logements !

L’effet des perturbateurs endocriniens est particulièrement délétère pendant certaines fenêtres d’exposition : la vie fœtale (d’où l’importance pour les femmes enceintes d’être vigilantes), les premières années de vie et la puberté, qui débute parfois dès huit ou neuf ans. L’enfant n’est pas à l’abri car son système nerveux est en développement. On peut donc considérer que la période à risque s’étend de la conception à la post-puberté. Celles et ceux qui projettent d’avoir un enfant doivent aussi être prudents car l’exposition préconceptionnelle des parents pourrait avoir des répercussions sur l’enfant. Pour les autres périodes de la vie, la littérature scientifique est moins abondante. Il convient donc de rester vigilant. Alimentation, santé et beauté, air intérieur et extérieur : adoptez les bons réflexes pour circonscrire l’exposition aux perturbateurs endocriniens et  découvrez nos fiches des molécules toxiques à éviter.

 

Téléchargez notre application gratuite QuelCosmetic !

Premier projet financé grâce à notre fonds de dotation et aux dons des consommateurs, l’application mobile gratuite et collaborative QuelCosmetic permet de repérer rapidement et simplement la présence ou l’absence de substances indésirables dans les produits cosmétiques.

Une fois l’application QuelCosmetic téléchargée, il suffit de scanner, avec son smartphone, le code-barres d’un cosmétique pour accéder instantanément à l’appréciation que nous lui avons attribuée et aux informations sur les ingrédients à éviter, le cas échéant.

Si le produit ne figure pas encore dans la base, vous pouvez l’y ajouter ! Scannez son code-barres et faites une photo de face du produit, puis de sa liste d’ingrédients. Vous serez informé par mail dès que votre produit aura été analysé.

Tous à vos téléphones ! Téléchargez l’application sur Android ou iPhone

Accès Apple store
Accès Google play store

 

JE RÉDUIS MES DÉCHETS

Moins jeter, c’est possible ! Chaque année, 90 milliards d’emballages passent entre les mains des Français. Ils constituent désormais le volume le plus important du contenu des poubelles et finissent encore majoritairement dans une décharge ou un incinérateur. Pour enrayer ce fléau, le tri ne suffit pas. Il faut réduire les déchets d’emballage à la source. Découvrez nos conseils pour limiter votre consommation d’emballages.

Les déchets ménagers constituent aussi un enjeu économique fort, comme le montre notre infographie « Vous et le coût de vos déchets ». Avec 269 kg d’ordures ménagères par an et par habitant, le coût moyen du ramassage est de 118 € par habitant !

 

JE TRIE, RECYCLE ET COMPOSTE

Logo Triman

Il n’est pas simple de savoir quels objets de notre quotidien peuvent avoir une seconde vie et où jeter les autres. Les nombreux logos présents sur les emballages ne nous facilitent pas la tâche. Pourtant un logo, encore peu connu et pourtant obligatoire, se présente comme la solution idéale : le Triman !

Le compostage est aussi à envisager, que l’on habite en ville ou à la campagne. C’est quasi systématique, les déchets de cuisine sont jetés avec les ordures ménagères, faute de savoir quoi en faire. Pourtant, les incinérer réduit le rendement énergétique des installations et les envoyer en centre d’enfouissement est tout aussi aberrant tant ils polluent : en se décomposant, ils produisent de l’ammoniac et émettent du méthane, puissant gaz à effet de serre. D’ici à 2025, les ménages bénéficieront d’un dispositif permettant de trier les déchets de cuisine.

 

10 gestes de bons sens pour devenir un consom’acteur

Gestes consom'acteur

 

JE SAISIS LES OCCASIONS DE CONSOMMER RESPONSABLE

Il existe d’autres opportunités d’adapter sa consommation pour réduire son impact environnemental :

19 mars 2019

Grand débat national Le succès de la Contribution des Consommateurs appelle une Loi Consommation

Grand débat national

 

Le succès de la Contribution des Consommateurs appelle une Loi Consommation

Alors que la première étape du Grand Débat s’est achevée, l’UFC-Que Choisir rend publics aujourd’hui les résultats de la Contribution des Consommateurs pour libérer 9 milliards d’euros de pouvoir d’achat, que plus de 100 000 consommateurs ont soutenu. Les résultats montrent que leurs attentes sont fortes, tant en termes de pouvoir d’achat que d’émergence d’une consommation plus durable. L’association remet aujourd’hui les résultats au gouvernement, et l’appelle à mettre en chantier dès cette année la loi Consommation qui manque à ce quinquennat.

 

Plan pouvoir d’achat : le plein soutien des consommateurs

Ce sont plus de 102 000 consommateurs qui ont signé, en un mois et demi, la Contribution des Consommateurs pour demander, dans le cadre du Grand débat national, la mise en œuvre d’une politique ambitieuse en faveur du pouvoir d’achat. Le Plan présenté par l’UFC-Que Choisir repose sur trois principes directeurs. Il s’agit tout d’abord de proposer des mesures concrètes et expertisées, à même de s’attaquer aux niveaux de prix lorsqu’ils sont excessifs en raison d’un manque de concurrence ou d’une régulation défaillante. L’accent a par ailleurs été mis sur les dépenses contraintes (alimentation, santé, énergie, banque, etc.). Enfin, le plan proposé est sans coût pour les finances publiques. Les douze mesures proposées permettraient au total plus de 9 milliards d’euros de gain de pouvoir d’achat par an.

Les priorités des consommateurs : pouvoir d’achat et consommation durable

Soumise au vote des consommateurs, qui devaient choisir les trois mesures prioritaires à leurs yeux, la Contribution de l’UFC-Que Choisir permet de mettre en évidence les attentes réelles de la population. Parmi les douze mesures (retrouver ici la liste complète des mesures, classées selon les votes), cinq se sont détachées nettement. La mesure plébiscitée est environnementale : l’application stricte du principe « préleveur – pollueur – payeur » pour l’eau potable, que plus d’un consommateur sur deux appuie (54 %), qui permettrait de favoriser efficacement la réduction de l’usage des pesticides dans l’agriculture tout en économisant un milliard d’euros par an aux consommateurs. La limitation des dépassements d’honoraires suit, prioritaire pour 42 % des votants. Deux mesures portant sur les prix des produits alimentaires sont également fortement soutenues, notamment la répercussion contrainte sur les prix en rayon des baisses des cours des matières premières agricoles (40 %). Enfin, la suppression des commissions d’intervention en cas d’incident bancaire est urgente pour 32 % des consommateurs. A elles-seules, ces mesures généreraient 5,6 milliards d’euros de gain de pouvoir d’achat ! Plus largement, les consommateurs s’inscrivent résolument dans une démarche de consommation durable, respectueuse de la santé et de l’environnement, et qui garantisse à tous, où qu’ils se trouvent sur le territoire et quels que soient leurs revenus, l’accès aux biens et services essentiels.

De premières annonces gouvernementales, à confirmer et à amplifier

Avant même la fin du Grand débat, le gouvernement a annoncé que deux mesures de notre plan allaient être mises en œuvre : faciliter la résiliation des complémentaires santé et libéraliser la vente de pièces de carrosserie automobiles. Ces annonces restent à concrétiser, et l’association sera vigilante quant à leur mise en œuvre effective et rapide. Pour les assurances santé, un texte sera soumis cette semaine aux députés, et l’UFC-Que Choisir appelle les parlementaires à traduire dans la loi cette aspiration des consommateurs. Reste maintenant au gouvernement à amplifier le mouvement en se saisissant des dix autres mesures du plan, à travers une loi Consommation, grande absente de ces deux premières années de mandat. Ce complément indispensable à loi d’urgence économique et sociale adoptée en fin d’année acterait que le pouvoir d’achat n’augmentera durablement que si l’on joue sur ses deux composantes : les revenus mais aussi les niveaux excessifs de prix.

Forte du soutien des consommateurs à son plan en faveur du pouvoir d’achat, l’UFC-Que Choisir, comme elle s’y était engagée, va désormais porter auprès du Gouvernement et du Parlement les mesures à même d’offrir un soutien durable au pouvoir d’achat des Français.

 

19 mars 2019

Levothyrox Merck blanchi

Levothyrox

 

Merck blanchi

Le tribunal d’instance de Lyon a estimé dans un jugement rendu le 5 mars que les laboratoires Merck n’avaient pas failli à leur devoir d’information lors du changement de formule du Levothyrox (lévothyroxine), en 2017. Le collectif de patients a fait appel.

 

À lire le jugement rendu il y a dix jours par le tribunal d’instance de Lyon, les laboratoires Merck n’ont rien à se reprocher dans la gestion de la crise du Levothyrox (lévothyroxine). De la demande de changement d’excipients par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à la gestion du mécontentement des malades subissant des effets indésirables, le fabricant a, selon le juge, scrupuleusement respecté ses obligations règlementaires et les consignes des autorités. Contrairement à ce que soutenaient les 4 113 victimes qui demandaient la condamnation de Merck pour, entre autres, défaut d’information, et une indemnisation de 10 000 € par personne. Elles ont décidé de faire appel.

Avant le lancement de la nouvelle formule, estime le tribunal, Merck s’assure de la bioéquivalence du produit, dont les excipients sont changés à l’initiative des autorités pour plus de stabilité par rapport à l’ancienne version. « La qualité du produit est certaine », tout comme sa « valeur thérapeutique », note le jugement. Le laboratoire a fait vérifier la bonne compréhension de la notice, et si n’y sont pas mentionnées la fatigue, les variations d’humeur, la perte de cheveux, c’est que « seuls doivent figurer sur la notice les effets indésirables du médicament, mais non ceux de la maladie traitée comme le sont les symptômes mis en avant par les demandeurs ». Face au reproche de ne pas avoir marqué « nouvelle formule » sur chaque boîte, le juge retient qu’il n’y avait pas de raisons de le faire, étant donné l’équivalence, sur le papier, avec l’ancienne formule.

Une fois le « nouveau » Levothyrox sur le marché, Merck a-t-il failli dans l’information et l’accompagnement des personnes sous traitement ? En ciblant prioritairement les professionnels de santé, la firme ne se trompe pas de cible, puisqu’il s’agit « d’un médicament à prescription obligatoire », et que « toute communication directe avec le patient » est strictement interdite. Lorsque émergent les premières alertes sur les effets indésirables, le tribunal estime que la réaction de Merck était conforme aux demandes de l’ANSM. Au final, s’il faut chercher un responsable, ce serait donc plutôt du côté des autorités, qui ont orchestré les réponses à la crise.

Déçu de cette fin de non-recevoir, l’avocat des victimes a annoncé faire appel, pour une partie du jugement. Parallèlement, le parquet de Marseille poursuit son enquête dans le volet pénal du dossier Levothyrox. Une information judiciaire pour blessures et homicides involontaires est ouverte.

Anne-Sophie Stamane

19 mars 2019

Samsung Galaxy S10 Les retards de livraison s’accumulent

Samsung Galaxy S10

 

Les retards de livraison s’accumulent

Comme chaque année, Samsung a lancé son nouveau smartphone vedette, le Galaxy S10, en ouvrant une période de précommandes avant sa commercialisation effective en boutique. Parmi les consommateurs séduits à l’idée d’utiliser leur appareil quelques jours avant tout le monde, nombreux sont déçus : ils ne l’ont toujours pas reçu ! Samsung s’excuse et promet un retour à la normale le 23 mars.

 

À quoi bon précommander un smartphone avant sa commercialisation si c’est pour le recevoir… après tout le monde ? Les clients de Samsung s’interrogent. Ils sont des centaines à avoir craqué pour le Galaxy S10 (vendu entre 759 et 1 009 € selon les versions, voir notre prise en main en vidéo) durant la période de précommandes que le fabricant ouvre sur son site Internet à chaque fois qu’il lance un nouveau smartphone. Dévoilé le 23 février, le Galaxy S10 était proposé en précommande jusqu’au 5 mars (et commercialisé quelques jours plus tard, le 8 mars). Aujourd’hui, 19 mars, de nombreux clients de la première heure n’ont toujours rien reçu et s’en plaignent sur les forums de Samsung (1). « Nous sommes désolés de cette situation […].Nous avons d’ores et déjà contacté les personnes concernées afin de les informer de la date de livraison de leur commande », s’excuse Samsung dans une « déclaration officielle » (impossible d’en savoir plus, le fabricant verrouille sa communication en diffusant une note écrite dont les journalistes doivent se contenter). Samsung ne fournit aucune explication sur ces retards, mais promet que toutes les livraisons auront été effectuées le 23 mars. N’hésitez pas à nous en informer si ce n’était pas le cas.

(1) https://eu.community.samsung.com/t5/Galaxy-S10e-S10-S10/Délai-de-livraison/td-p/963628

Camille Gruhier

19 mars 2019

Hypertension De nombreux médicaments à base de valsartan en rupture de stock

Hypertension

 

De nombreux médicaments à base de valsartan en rupture de stock

En raison d’un retrait du marché massif, de nombreuses personnes souffrant d’hypertension vont devoir changer de traitement. Des centaines de médicament à base de valsartan sont en rupture de stock. Les autorités sanitaires ne savent pas encore quand ils seront à nouveau distribués.

 

L’ampleur de la rupture de stock est inédite. Trouver en pharmacie un médicament à base de valsartan, indiqué notamment contre l’hypertension artérielle, est devenu presque impossible. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 115 spécialités contenant ce principe actif – seul ou associé à d’autres molécules (hydrochlorothiazide, amlodipine) – ne sont plus disponibles. 6 dosages différents sont concernés, ainsi que 10 laboratoires (1).

Cette rupture est la conséquence directe d’un retrait du marché aussi massif. En juillet et novembre 2018 puis en janvier 2019, les autorités sanitaires du monde entier ont organisé le rappel de plusieurs milliers de boîtes. Des impuretés potentiellement cancérogènes (NDMA, NDEA) ont été découvertes dans le valsartan. La production dans les usines en cause a été stoppée. Impossible, donc, de savoir quand les médicaments seront de nouveau disponibles.

UN DIURÉTIQUE EN PREMIER CHOIX

Outre la rupture de stock, les médicaments encore distribués risquent d’être difficiles à obtenir. Leur prescription est réservée à des cas considérés sans alternative (2). Les patients non concernés sont donc invités à se tourner vers d’autres anti-hypertenseurs. C’est l’occasion de réévaluer l’intérêt des « sartans », car de meilleures alternatives existent.

Le traitement de premier choix est un diurétique thiazidique (hydrochlorothiazide, Esidrex). Ce médicament réduit la pression artérielle en favorisant l’élimination du sodium et de l’excès d’eau par les urines. Cette option thérapeutique est la plus efficace, selon la revue Prescrire et la collaboration Cochrane (groupement de scientifiques indépendants). Elle est aussi disponible depuis longtemps, ce qui présente un avantage : ses effets secondaires sont mieux connus (troubles électrolytiques ou métaboliques, douleurs musculaires, photosensibilisation, insuffisance rénale, etc.).

Trouver l’hydrochlorothiazide seul s’avère toutefois compliqué. Seul le princeps (Esidrex 25 mg) est disponible en France. Au rang des limites, la Haute Autorité de santé (HAS) a aussi constaté que la durée de suivi du traitement sans interruption est plus faible avec ce médicament qu’avec les autres médicaments. Enfin, un suivi régulier est conseillé. Il permet de surveiller l’apparition d’effets secondaires couramment associés aux anti-hypertenseurs : hyponatrémie, hypokalémie, diabète. Un surrisque de cancer de la peau et de diabète ont aussi été mis en évidence.

LES IEC EN DEUXIÈME OPTION

Si l’hydrochlorothiazide ne permet pas d’équilibrer l’hypertension, deux options sont ouvertes : les « sartans » (valsartan, irbésartan, losartan, etc.) ou les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, ou IEC (captopril, lisinopril, ramipril, etc.). Dans les deux cas, le traitement « relâche » les vaisseaux sanguins en agissant sur des molécules responsables de leur contraction. Une action qui a l’intérêt de protéger le cœur et les vaisseaux sanguins.

Les IEC sont conseillés en premier lieu pour deux raisons. Ces médicaments coûtent moins cher, mais surtout leur intérêt est confirmé par un plus grand nombre d’études. Ils sont particulièrement utiles chez les personnes à risque de diabète. Du côté des effets indésirables, le profil est le même qu’avec les sartans. Il existe tout de même une différence notable : les IEC comptent, parmi leurs effets secondaires, une toux persistante. Les sartans sont donc conseillés si les premiers ne sont pas tolérés.

 

(1) « Spécialités à base de Valsartan seul ou en association avec l’hydrochlorothiazide – Rupture de stock – Tension d’approvisionnement », ANSM, 08/03/19.
(2) Insuffisance cardiaque non contrôlée par un autre « sartan », post-infarctus du myocarde, hypertension équilibrée grâce à une polythérapie contenant du valsartan.

Audrey Vaugrente

19 mars 2019

Alimentation Disney ose un logo nutritionnel

Alimentation

 

Disney ose un logo nutritionnel

entreprise de divertissements a lancé en février son propre étiquetage nutritionnel. Apposé sur des produits alimentaires destinés aux enfants, ce logo a pour objectif affiché d’aider les parents à faire le bon choix pour leurs enfants selon des critères propres à… Disney. Pour le président du Plan national nutrition santé, Serge Hercberg, il est inadmissible « que Disney se positionne en autorité de santé publique, en adoubant certains produits. »

 

C’est un rond de couleur vert tendre qui porte l’inscription « Disney cuisine », et qui commence à apparaître sur des produits alimentaires : des fromages, un sachet de patates nature, un tube de compotes, une boîte de céréales du petit déjeuner… Lancé à l’occasion du Salon de l’agriculture de Paris, en février dernier, ce logo est le nouvel élément du programme de Disney « Tous en forme » (lire l’encadré), accompagnant les héros des dessins animés sur les emballages. Il est censé indiquer les produits alimentaires sains que les parents pourront acheter en toute confiance pour leurs enfants, sur des produits de Yoplait, Savencia ou encore Kellogg’s. Sauf qu’il s’agit d’un partenariat commercial avec des industries de l’alimentaire, et non d’un programme reconnu et validé par les instances de santé publiques.

Disney Kitchen a été lancé en juillet 2018 au Royaume-Uni. Sa responsable, Marianthi O’Dwyer, évoquait à cette occasion « l’engagement [de Disney] en faveur d’une vie saine, où nous pouvons utiliser nos personnages et nos histoires pour influer positivement sur les choix que les enfants et les parents font en matière d’alimentation et d’activité […]. Disney Kitchen est un excellent exemple de la manière dont nous pouvons utiliser notre notoriété et travailler avec les bons partenaires pour encourager les enfants et les familles à choisir des options de nourriture et de boisson plus saines. »

DISNEY N’EST PAS LÉGITIME

Des déclarations qui ont de quoi faire s’étrangler le président du Plan national nutrition santé (PNNS) Serge Hercberg. « Les petits fromages pour enfants Kidiboo et P’tit Louis, qui affichent la pastille verte de Disney, sont notés D (couleur orange) par le Nutri-Score. Ce qui signifie que ces produits peuvent être consommés, mais pas excessivement, souligne-t-il. Or la couleur verte du label Disney – qui cible les parents – laisse croire que ce sont des produits bons pour la santé. » Va pour les œufs, les patates vapeur et les compotes, mais d’autres aliments sont des produits de snacking, de grignotage ou ultra-transformés, qui ne figurent pas vraiment parmi les aliments recommandés par le PNNS… Or, « les héros des dessins animés apposés sur l’emballage, en font un produit ludique et extrêmement attirant aux yeux des enfants. » Mais pour le président du Plan national nutrition santé, c’est avant tout un problème de principe : « il n’est pas légitime que Disney se positionne en autorité de santé publique, en adoubant certains produits. »

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Quatre exemples de produits « Disney cuisine ».

PAS DE PRÉCISIONS SUR LES BASES SCIENTIFIQUES

D’ailleurs, sur quels critères se base Disney pour décerner son logo ? Une charte est disponible – en anglais – sur le site Internet de Disney (1), valable pour un certain nombre de pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique. Elle énumère une série de « lignes directrices » quant aux quantités maximales de calories, gras, sucre et sel, et précise que les boissons caféinées sont proscrites, de même que les aliments dont le sucre est le composant principal. Mais il s’agit d’exigences édictées par l’entreprise elle-même, qui n’indique pas sur quelles études scientifiques elle s’appuie. Disney n’ayant pas donné suite à nos questions, impossible d’obtenir davantage de précisions.

Ce logo est plutôt malvenu dans le paysage français, alors même que le Nutri-Score s’impose difficilement face à la résistance d’une partie des industriels de l’agroalimentaire.

PROGRAMME « TOUS EN FORME »

Ce programme, lancé par Disney il y a deux ans, affiche comme objectif d’« encourager les enfants et les familles à bouger plus et à manger mieux ». Dans ce cadre, l’entreprise s’est par exemple associée à la Fédération française de judo. En 2018, elle a également noué un partenariat avec Flunch pour proposer une offre « petits fluncheurs », un menu « équilibré aux couleurs des personnages Disney préférés des enfants ». Mais il s’agit avant tout de partenariats commerciaux avec des entreprises de l’agroalimentaire pour apposer personnages et logos de Disney sur les emballages.

(1) https://www.thewaltdisneycompany.eu/wp-content/uploads/2018/03/Nutrition_Guidelines_EMEA_2017.pdf (fichier PDF)

Elsa Casalegno

17 mars 2019

Crash tests Mauvais scores pour les anciennes voitures

Crash tests

 

Mauvais scores pour les anciennes voitures

Si le durcissement régulier du protocole de crash test Euro NCAP permet de rendre les véhicules plus sûrs, il met aussi en évidence le retard de certaines voitures, surtout en ce qui concerne les équipements d’aide à la conduite.

 

Depuis sa création en 1997, l’Euro NCAP, dont est partenaire l’UFC-Que Choisir,  réalise des crash tests pour évaluer le niveau de sécurité des voitures. Et si à l’époque cela ne concernait qu’un crash test frontal et un latéral contre une barrière déformable, aujourd’hui l’organisme en réalise deux frontaux et deux latéraux, mesure le niveau de protection des occupants adultes comme enfants et évalue celle des piétons et des cyclistes. Ces crash tests toujours plus poussés engendrent un effet bénéfique : les constructeurs modernisent leurs voitures pour aller vers plus de sécurité. Désormais, le niveau d’équipement d’aide à la conduite fait partie intégrante de la note finale.

LES ANCIENNES VOITURES MAL NOTÉES

Dès lors, dans le monde de l’auto, il ne fait pas bon vieillir tant l’évolution technologique est rapide en termes de sécurité. Nous le constations déjà en 2017 et nos derniers résultats de crash tests réalisés fin 2018 le démontrent à nouveau. Nous avons ainsi décidé de repasser au crible une ancienne voiture, la Fiat Panda. Et c’est la catastrophe pour cette citadine répandue qui ne récolte aucune étoile ! Elle suit le même destin que sa grande sœur, la Fiat Punto, qui avait réalisé le pire score en 2017. Le Jeep Wrangler, dont la dernière génération est commercialisée depuis 2018, fait à peine mieux avec son unique étoile. Il faut dire que cette 4génération n’est qu’une évolution de la première de… 1987. C’est son niveau de protection des enfants, assez bon, qui lui sauve la mise. Car, pour lui aussi, on doit regretter l’absence totale d’aides à la conduite dernier cri.

JEEP WRANGLER

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  • Protection des occupants adultes : 50 %
  • Protection des enfants : 69 %
  • Protection des piétons : 49 %
  • Aide à la sécurité : 32 %

Le Jeep Wrangler de 4e génération ne décroche qu’une étoile à cause de ses résultats souvent moyens. Lors du choc frontal à 64 km/h, la structure de l’habitacle a cédé à plusieurs endroits et l’enfoncement des côtes du conducteur est assez important. Pour l’autre choc frontal, c’est la passagère arrière qui est mise à mal au niveau du thorax et de l’épaule par la ceinture de sécurité. La protection des enfants est correcte mais lors du choc latéral, nous observons un contact entre la tête de l’enfant de 10 ans et la portière. La protection des piétons est inégale et si la zone d’impact de la tête d’un piéton adulte est relativement sûre, celle de la tête d’un enfant est particulièrement dangereuse. Enfin, la pauvreté de l’équipement d’aide à la sécurité, outre le régulateur-limiteur de vitesse manuel, handicape le Wrangler qui aurait pu prétendre à une deuxième étoile.

 

FIAT PANDA

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  • Protection des occupants adultes : 45 %
  • Protection des enfants : 16 %
  • Protection des piétons : 47 %
  • Aide à la sécurité : 7 %

Testée selon le dernier protocole en vigueur, beaucoup plus sévère que celui de 2011, la vieille Fiat Panda n’est pas convaincante et ne reçoit même aucune étoile. La faute principalement à l’absence d’équipements d’aide à la sécurité et à un niveau de protection des enfants limité. La tête et le cou des enfants installés à l’arrière sont extrêmement exposés à des blessures graves, avec un risque de se cogner la tête entre eux lors du choc latéral. Le thorax de l’enfant de 10 ans est également fortement compressé en choc frontal. Mis à mal dans quasiment toutes les configurations d’accident, les adultes sont à peine mieux lotis. En choc latéral, le thorax du conducteur subit même un enfoncement élevé à cause de l’absence d’airbag latéral (disponible uniquement en option). Et en raison de l’absence d’airbags latéraux, la Panda n’a pas subi le test latéral contre un poteau.

 

FIAT PUNTO

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  • Protection des occupants adultes : 51 %
  • Protection des enfants : 43 %
  • Protection des piétons : 52 %
  • Aide à la sécurité : 0 %

Sans airbags latéraux (en option sur certains modèles) ni de genoux, ni même d’airbags à l’arrière et encore moins de freinage automatique d’urgence ou de système de maintien dans la voie, la Fiat Punto réalise le pire score en matière d’aide à la sécurité et ne récolte aucun point. Lors du choc frontal, l’habitacle de la Punto ne s’est pas déformé mais il s’avère que la structure du tableau de bord risque d’occasionner des blessures pour les occupants avant selon leur position. La protection de la poitrine du passager a, elle, été jugée marginale, notamment lors du choc latéral où le risque d’enfoncement des côtes est important. La Punto n’étant pas dotée d’airbags latéraux, le choc latéral contre le poteau n’a pas été réalisé. Enfin, nos essais ont révélé une faible protection contre le coup du lapin en cas de collision par l’arrière.

LE PROTOCOLE DES CRASH TESTS

Notre test est réalisé selon la procédure Euro NCAP avec des mannequins instrumentés (2 adultes et 2 enfants de 6 et 10 ans). La note finale, de 0 à 5 étoiles, tient compte de 4 critères :

  • protection des adultes (chocs frontal, latéral, latéral contre un poteau, coup du lapin) ;
  • protection des enfants (comportement lors des chocs, compatibilité sièges/véhicule, marquages de sécurité, désactivation de l’airbag passager, installation…) ;
  • protection des piétons et des cyclistes (évaluation des zones d’impacts à l’avant du véhicule et efficacité des systèmes de détection) ;
  • aide à la sécurité (présence et efficacité des équipements de sécurité montés de série).

Yves Martin

Lars Ly

Rédacteur technique

17 mars 2019

Printemps des consommateurs 2019 Je consomme responsable avec l’​​​​​​​UFC-Que Choisir

Printemps des consommateurs 2019

 

Je consomme responsable avec l’​​​​​​​UFC-Que Choisir

À l’occasion de la journée internationale des droits des consommateurs, l’UFC-Que Choisir donne le coup d’envoi d’un Printemps des consommateurs 2019 dédié à la consommation responsable. Nous vous proposons ainsi un petit tour d’horizon de bonnes pratiques à adopter pour moins gaspiller, moins jeter, soutenir l’économie locale, réduire son impact environnemental et finalement, mieux acheter.

SOMMAIRE

 

 

EVITER LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE

PDC2019 - gaspillage alimentaire

Alors que 1 Français sur 10 a du mal à se nourrir, le gaspillage alimentaire représente 29 kg par an et par habitant, dont 7 kg d’aliments encore emballés !
En adoptant les bons réflexes, vous lutterez contre ce gâchis. En plus, vous ferez des économies et limiterez votre impact environnemental.

Au magasin

Dressez une liste de courses en prévoyant vos menus de la semaine.
• Ne cédez pas aux promotions incitant à acheter plus que vous ne le souhaitiez initialement.
• Évitez de manipuler les produits fragiles (fromages, végétaux…).
• Ne cherchez pas au fond du rayon le produit ayant la date de consommation la plus longue.
• Évitez de faire vos courses quand vous avez faim, pour limiter le risque d’achats impulsifs.

 

A la maison

• Ne confondez pas date limite de consommation (DLC) et date de durabilité minimale (DDM, ex-DLUO).
→ Après DLC, un produit est périmé et non consommable.
→ Après DDM, il n’est pas périmé. Il reste sans danger mais peut simplement avoir perdu certaines de ses qualités.

• Cuisinez les produits frais en fin de vie pour repousser leur limite de consommation.
• Rangez votre réfrigérateur selon la règle « 1er entré, 1er sorti ».
• Donnez une seconde vie aux fruits et légumes abîmés ! Même s’ils ne sont pas beaux, ils n’en demeurent pas moins bons (sauf s’ils sont couverts de moisissure).
• Apprenez à cuisiner les parties des fruits et légumes qui sont le plus souvent jetées (fanes, feuilles, épluchures).

 

A lextérieur
  • Au self, osez dire « Merci, j’en ai assez », quitte à vous resservir.
  • Au restaurant, demandez à conserver les restes.

 

SOUTENIR LA PÊCHE DURABLE

PDC2019-peche durable

La pêche durable repose sur trois piliers :

  • environnemental (préservation des espèces et de l’écosystème)
  • social (conditions de travail)
  • économique (activité de pêche à l’origine de ressources pour la population).

Mais les principaux logos sont rarement bien identifiés par les consommateurs. De plus, sachez que tous les logos ne se valent pas. Nous les décryptons pour vous.

 

​ ​PDC - label - MSC
« PÊCHE DURABLE » DU MSC
• Logo le plus connu et répandu au niveau international.
• Se focalise sur les aspects environnementaux.
• Créé il y a 20 ans par le WWF et Unilever (multinationale de l’agroalimentaire), il est aujourd’hui géré par l’association MSC (Marine Stewardship Council), financée par des fondations privées, des industriels, des distributeurs…
• Régulièrement critiqué pour des certifications parfois laxistes accordées à de gros navires ou des méthodes de pêche impactant les habitats.
PDC - label - artysanal
« ARTYSANAL – PÊCHE ARTISANALE GARANTIE »
• Label international, appuyé par l’ONG Forum mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche.
• Soutient les pêcheries artisanales et une activité locale. Il « définit des critères environnementaux, sociaux et économiques ».
• Peine à s’imposer, faute de moyens et de volumes suffisants.
PDC - label - bar de ligne
 

« BAR DE LIGNE – POINTE DE BRETAGNE »
• Un exemple parmi d’autres de petit label très local répondant à un cahier des charges resserré.
• Ce type de label reste confidentiel et peine à trouver un débouché en grande distribution (faute de volume importants).

PDC - label - france peche
« FRANCE PÊCHE DURABLE ET RESPONSABLE »
• Lancé en 2008 par la filière française de la pêche.
• Peu contraignants, ses objectifs généraux sont : « Afficher lisiblement une pratique de pêche économique et raisonnée favorable au maintien durable de l’activité professionnelle en Manche et mer du Nord. »
PDC - label - pavillon france
 

« PAVILLON FRANCE »
• Créé par la filière française de la pêche.• Garantit des conditions de sécurité, de travail ou encore de qualité sanitaire répondant aux normes françaises mais pas une pêche durable.

PDC - label - peche durable
 

« PÊCHE DURABLE »
• Nouveau logo, lancé par le ministère de la Transition écologique.
• Attendu sur les étals à partir de l’été 2019.
• Prend en compte les trois piliers de la durabilité.

 

ÉCONOMISEZ L’EAU

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RÉDUISEZ VOTRE CONSOMMATION ÉLECTRIQUE

  • Coupez l’alimentation des appareils électriques avec des multiprises à interrupteur.
  • Supprimez les halogènes et éco halogènes, qui consomment 6 fois plus que les LED.
  • Lavez à basse température dès que vous le pouvez.
  • Évitez le programme rapide sur un lave-linge ou intensif sur un lave-vaisselle.
  • Désactivez le démarrage fast ou quick start du téléviseur.
  • Éteignez l’écran de l’ordinateur et débranchez les chargeurs des équipements dès qu’ils sont chargés.
  • Éteignez la lumière quand vous quittez une pièce et installez une minuterie pour minimiser les coûteux oublis.
  • Dépoussiérez ampoules et abat-jour pour préserver leur intensité lumineuse.
  • Faites de même avec vos convecteurs pour maintenir leurs performances.

 

VOYAGEZ EN PRÉSERVANT LA PLANÈTE

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Adressez-vous à des voyagistes impliqués
Privilégiez les voyagistes labellisés par l’association « Agir pour un tourisme responsable » et « l’Association pour le tourisme équitable et solidaire ». Vérifiez que votre tour-opérateur collabore avec des organismes locaux.

Limitez l’avion
Préférez les vols directs à ceux avec escales, les émissions de CO2 étant les plus fortes au décollage.

Partez plus longtemps
Les émissions de CO2 de votre vol seront ainsi « rentabilisées » sur une plus longue durée.

Respectez l’environnement
Réduisez (et ramassez !) vos déchets, ne sortez pas des sentiers balisés. Évitez les activités polluantes (hélicoptère, jet-ski…) et non respectueuses des animaux (promenades à dos d’éléphant…).

Économisez l’eau
Investissez dans une gourde pour limiter le recours aux bouteilles en plastique avec, au besoin, un système pour assainir l’eau (pastilles désinfectantes, paille filtrante, etc.).

Empruntez les transports doux et collectif
Optez pour le train ou les bus locaux plutôt que pour les vols intérieurs et les taxis.

Mangez local
Évitez la viande et les produits importés, privilégiez les fruits et légumes locaux et de saison.

Choisissez des logements écoresponsables
Loger chez l’habitant vous permet d’être au plus près de la population tout en limitant vos émissions.

Pensez à la compensation carbone
Face à la multiplicité des projets, choisissez ceux disposant des labels Gold Standard (GS) ou Voluntary Carbon Standard (VCS).

 

SMARTPHONE, TABLETTE, ORDINATEUR – LIMITEZ VOTRE IMPACT ENVIRONNEMENTAL

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L’usage de plus en plus développé des produits high-tech a un fort impact, tant sur le plan humain qu’environnemental. En prendre conscience vous permettra d’adapter vos équipements à vos besoins et de réguler leur usage quotidien.

Avant d’acheter

Évaluez vos besoins
• Veillez à ne pas vous suréquiper (dépenses inutiles) ni à vous sous-équiper (les limites de l’appareil vous obligeant alors à en changer).
• Privilégiez les labels qui soulignent les produits plus écologiques que la moyenne (Écolabel européen, Energy Star).

Achetez d’occasion
• L’offre s’enrichit : acteurs de l’économie sociale et solidaire, sites d’annonces entre particuliers (où il faut rester prudent), professionnels du reconditionnement.
• Pensez aussi à la location en fonction de vos besoins

 

À l’usage

Ne laissez pas l’ordinateur allumé
• L’énergie nécessaire pour le rallumer est négligeable par rapport à sa consommation en veille.

Éteignez votre box et son boîtier TV
• En désactivant le Wi-Fi, vous réduisez la consommation de 20 % en moyenne.
• En éteignant la box le soir, vous économisez de 8 à 16 € par an.

Limitez le cloud
• Stocker sa musique, ses mails et ses photos sur Internet consommerait deux fois plus d’énergie que de les conserver sur son appareil pendant un an. Alors, favorisez le stockage local !

Privilégiez la TNT
• Passer par la télévision numérique terrestre est beaucoup moins gourmand en énergie que regarder une émission en streaming HD via une box ADSL.

 

En fin de vie de vos appareils

Vendez votre vieux smartphone
• Vendez vous-même votre téléphone en bon état ou donnez-le à une association.

Ne jetez pas vos équipements électriques et électroniques usagés
• Déposez-les dans les meubles de collecte prévus à cet effet dans les grandes surfaces.

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17 mars 2019

Obligations réglementaires sur les foires et salons

Obligations réglementaires sur les foires et salons

Voici le retour de nombreux salons et foires, et comme toujours nombre de consommateurs affluent pour nous demander de démêler

les litiges issus des ventes  sur les foires et salons, où bon nombre de commerciaux peu scrupuleux , profitent de la naïveté

des consommateurs pour leur faire signer de juteux contrats, mais ô combien ruineux pour les clients.

Alors voici quelques rappels qui vous seront bien utiles

Prix, que dois-je indiquer ?

J’indique le prix des produits et services en euros, toutes taxes comprises, sur le produit lui-même ou à proximité immédiate, visible et lisible par le consommateur.

Droit de rétractation, que dois-je afficher ?

J’informe le client qu’il ne dispose pas d’un droit de rétractation sur la foire.

Comment ?
J’affiche sur mon stand un panneau au minimum de la taille format A3 (42 cm x 29,7 cm) indiquant en caractères de taille minimum quatre-vingt-dix (3 cm) :
« Le consommateur ne bénéficie pas d’un droit de rétractation pour tout achat effectué dans [cette foire] ou [ce salon], ou [sur ce stand] »

Je propose des réductions de prix

Je propose des réductions de prix par exemple « Prix foire », quelles sont mes obligations ? Que dois-je indiquer ?

  • Je dois pouvoir justifier du prix de référence à partir duquel la réduction de prix est calculée.
  • J’affiche le prix de référence.
  • J’affiche le prix réduit.

Si la réduction de prix est d’un taux uniforme sur des produits ou services parfaitement identifiés, je peux faire cette réduction à la caisse. Dans ce cas, j’en informe mes clients par affichage et je n’ai pas besoin d’indiquer le prix réduit.

Je vends des articles au poids que je pèse devant le client

Quelles sont les obligations pour ma balance ?

Je fais contrôler ma balance régulièrement par un organisme agréé qui appose sur l’appareil une vignette autocollante verte preuve de ce contrôle.

J’installe ma balance de façon à ce que mes clients puissent voir l’affichage du poids.

Je vends des articles préemballés

Mes articles sont préemballés au poids ou au litre (sachets de bonbons, sirops, …), que dois-je indiquer ?

J’indique le prix à l’unité de mesure (prix au litre, au kilogramme par exemple).

Je propose des prestations de service

Je propose des prestations de service (esthétique, restaurant, …), quel document dois-je remettre au consommateur ?

Pour toute prestation d’un montant supérieur à 25 €, je remets à mes clients une note comportant :
• le nom et l’adresse de mon établissement professionnel
• le nom du client, sauf opposition de celui-ci,
• la date et le lieu d’exécution de la prestation,


• le décompte détaillé (quantité et prix) de chaque prestation et produit fourni ou vendu, 
• la somme totale à payer hors taxes et toutes taxes comprises.

Je garde un double de cette note.

Les produits étiquetés en langue étrangère

Puis-je vendre des produits dont l’étiquetage et/ou la notice d’emploi est en langue étrangère ?

Non, toutes les mentions d’étiquetage et les notices d’emploi doivent être en langue française.

Je vends des produits alimentaires ou je suis restaurateur

Quelles sont les pratiques d’hygiène à respecter ?

Bonnes pratiques d’hygiène pour mes locaux

Mes plans de travail et mes équipements (ustensiles, outils, …) sont propres et désinfectés. J’ai de l’eau potable chaude et froide à disposition. J’ai des produits et des ustensiles de nettoyage et de désinfection. J’ai une poubelle fermée pour mes déchets. J’ai une « zone propre » où je manipule les denrées alimentaires, séparée de ma « zone sale » pour mes ustensiles sales et mes déchets.

Bonnes pratiques d’hygiène pour moi-même et mon personnel

J’ai une tenue propre réservée à mon activité. J’ai sur mon stand des moyens de nettoyage, de désinfection et de séchage des mains, que j’utilise régulièrement et obligatoirement après passage aux toilettes.

Bonnes pratiques d’hygiène pour les denrées alimentaires

Je protège les denrées de toutes contaminations (clientèle, insectes, animaux, poussière, …). Je ne vends pas les denrées ayant une date limite de consommation dépassée et je ne les congèle pas. 
J’ai une vitrine et une armoire réfrigérée pour les produits périssables, avec un thermomètre me permettant de vérifier régulièrement la température. Je conserve les denrées alimentaires à la température indiquée sur l’emballage ou à +4°C maxi pour les produits périssables. Je conserve les produits servis chauds à + 63°C. 
Je décongèle les produits dans une enceinte réfrigérée entre 0°C et 4°C et pas à température ambiante. Je ne recongèle pas un produit décongelé.

Pour la traçabilité, je garde l’étiquetage des produits alimentaires que j’ai utilisés.

Je suis restaurateur, que dois-je afficher ?

J’affiche les prix qui devront effectivement être payés par le consommateur (taxes et service compris).

À l’extérieur de mon stand, j’affiche la liste des menus ou cartes du jour pendant toute la durée du service, et au moins à partir de 11h30 pour le déjeuner et 18h00 pour le dîner. J’affiche aussi les prix de cinq vins, ou de cinq boissons si le restaurant ne sert pas de vin.

Sur les menus, j’indique si la boisson, quelle qu’elle soit, est comprise ou non.
A l’intérieur de mon stand, je mets à la disposition du consommateur des cartes et menus identiques à ceux figurant à l’extérieur.

Pour les boissons, j’indique la nature et la contenance offerte.

Je propose des plats contenant de la viande bovine, que dois-je indiquer ?

J’affiche sur mon stand ou j’indique dans mon menu l’origine des viandes bovines sous la forme : « origine : nom du pays » lorsque la naissance, l’élevage et l’abattage ont lieu dans le même pays et « Né et élevé : (nom du pays de naissance et nom du ou des pays d’élevage) et abattu : (nom du pays d’abattage) « , lorsque la naissance, l’élevage et l’abattage ont eu lieu dans des pays différents.

Je vends des produits alimentaires non préemballées

Je vends des produits alimentaires non préemballées et/ou je suis restaurateur, que dois-je indiquer ?

J’indique la dénomination de vente et la présence d’allergènes.

Qu’est-ce qu’un plat « Fait maison » ?

Un plat “Fait maison” est élaboré sur place à partir de produits bruts.

Un produit brut est un produit alimentaire cru n’ayant pas fait l’objet d’un assemblage avec un autre produit alimentaire, excepté le sel.

Je vends des meubles, quel est l’étiquetage à apposer ?

Je mets pour chaque meuble, une étiquette apparente mentionnant la dénomination du meuble et son prix, la ou les principales essences ou matériaux le composant ainsi que le procédé de mise en œuvre et la nature de la finition, les dimensions d’encombrement et, le cas échéant, les mentions « à monter soi-même », « style » ou « copie ».

J’indique également ces mentions sur le bon de commande ou sur une fiche technique remise au client en même temps que le bon de commande.

Je vends des articles en cuir

Je vends des articles en cuir et similaires du cuir (vêtements, meubles, maroquinerie – hors chaussures).

Les obligations en matière d’étiquetage varient en fonction du produit (vêtements ou meubles).

J’indique par un étiquetage lisible, indélébile et en caractères typographiques identiques : 
• la dénomination des matières premières (cuir, croûte de cuir, …), 
• l’identification du fabricant ou du distributeur, 
• la désignation de l’animal (ou de l’espèce animale), 
• de l’état de surface (pour les meubles) 
• ou encore du type de finition.

Je vends des bijoux

Pour les produits composés de métal précieux (or, platine, argent) et de métal commun juxtaposés, j’indique le prix et le nom des métaux entrant dans la composition de l’ouvrage.

Je respecte les dénominations de vente des perles (fine, de culture, d’imitation) et des pierres (précieuse, fine, synthétique, reconstituée, imitation). Je n’utilise pas le terme « semi-précieux » et je réserve les qualificatifs « véritable », « précieux », « fin », « naturel » exclusivement aux pierres précieuses ou fines et perles d’origine naturelle.

Je vends des cosmétiques

Je vends des cosmétiques (maquillage, crème, savon, produits de soins des cheveux, des dents, …)

Je ne peux présenter (étiquetage, discours commercial, …) mon produit comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines.

Je peux faire référence au caractère biologique des ingrédients d’origine agricole entrant dans la composition de mon produit à condition que cette allégation ne soit pas fausse ou de nature à induire le consommateur en erreur.

Mon produit cosmétique comporte un étiquetage en français, lisible et indélébile, sur l’emballage et sur le récipient. Cet étiquetage indique :
• le nom et l’adresse de la personne responsable ; 
• le pays d’origine pour les produits importés ; 
• le contenu en poids ou en volume ; 
• la date jusqu’à laquelle le produit, conservé dans des conditions appropriées, continue à remplir sa fonction initiale ; 
• la date de durabilité minimale ; 
• les précautions particulières d’emploi ; 
• le numéro de lot et la liste des ingrédients.

Pour des raisons pratiques (par exemple, un contenant de très petite taille), cet étiquetage peut être inscrit sur une notice jointe ou attachée au produit.

De même, un produit cosmétique présenté non préemballé ou emballé sur le lieu de vente est muni sur lui-même ou à proximité immédiate, d’une étiquette indiquant les mentions obligatoires.

N’hésitez pas à nous signaler tout manquement à cette réglementation ( photographies à l’appui) afin de répertorier les mauvaises pratiques de ces entreprises et d’émettre systématiquement un signalement auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations ( DDPP, ex Répressions des Fraudes)

Vous voici maintenant armés pour visiter salons et foires , alors bonne visite !!!

source: UFC Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer et DDPP

16 mars 2019

Prescription en pharmacie Les médecins refusent d’avaler la pilule

Prescription en pharmacie

 

Les médecins refusent d’avaler la pilule

Dans le cadre de la loi santé qui sera votée à partir du 18 mars, un amendement propose que les pharmaciens puissent délivrer en urgence des médicaments habituellement prescrits sur ordonnance. Solution efficace pour assurer la continuité des soins pour les uns, mesure dangereuse qu’il est urgent d’enterrer pour les autres, la proposition divise d’ores et déjà pharmaciens et médecins généralistes.

 

Remède ou poison ? La proposition faite sous forme d’amendement à la loi santé sera discutée fin mars dans l’hémicycle. Mais le débat est déjà vif entre médecins et pharmaciens autour de la « prescription pharmaceutique ». Son principe : donner la possibilité aux pharmaciens, en cas de petites urgences, de délivrer des médicaments qui ne peuvent habituellement pas l’être sans l’ordonnance d’un médecin.

Si la proposition suscite d’emblée la méfiance chez la plupart des médecins, elle est pourtant émise par un membre de la profession, le député Thomas Mesnier (LRM) qui défendait son texte sur RTL le 7 mars : « Je suis médecin de formation, j’étais médecin urgentiste, je voyais tous les jours des gens arriver aux urgences pour des angines, pour des cystites, faute de réponse en médecine de ville. Leur place n’est pas aux urgences : ma proposition est une solution concrète, du quotidien, pour améliorer l’accès aux soins des Français. Des soins plus accessibles et de même qualité. »

ASSURER UNE CONTINUITÉ DES SOINS

Dans un rapport remis à Agnès Buzyn au printemps 2018, le député charentais détaillait son projet sur les soins non programmés (SNP), soutenu par l’ordre des pharmaciens et les principaux syndicats de la profession. Soit l’idée de dispenser, sous protocole et avec une trace dans le dossier pharmaceutique du patient un certain nombre de traitements pour la cystite, l’angine, les antalgiques de niveau 2 ou encore le traitement des allergies saisonnières (si elles ont donné lieu à une première prescription une année donnée).

Selon ses défenseurs, cette mesure serait une solution à l’encombrement des urgences. Elle pourrait également être salutaire pour les patients vivant dans des déserts médicaux, le maillage des officines en France étant parmi les plus hauts d’Europe. Dans les deux cas, l’idée est d’assurer une continuité des soins quand le corps médical ne peut plus suivre.

DES MÉDECINS INQUIETS DE DÉLÉGUER

Mais la proposition est plutôt froidement accueillie par les médecins. « Au-delà du fait que nous avons le sentiment que notre travail est nié, on ne peut pas cautionner l’idée de « petites urgences » », estime Florence Zemour, médecin généraliste à Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône. « Pour juger de la gravité ou non d’une cystite par exemple, il faut effectuer un interrogatoire, un examen. C’est indispensable pour poser un diagnostic, et les pharmaciens ne sont pas formés pour ça », ajoute le médecin qui regrette que la délivrance de médicaments en urgence soit généralisée par une loi au lieu d’être mise en place dans le cadre de protocoles discutés au niveau local, par exemple via les CPTS (1). « Sans compter le conflit déontologique que sous-tend le fait de confier prescription et vente au même professionnel de santé », conclut-elle.

Même son de cloche du côté des représentants de la profession. Le syndicat de médecins généralistes MG France, qui dénonce une « confusion des rôles », menace carrément de rompre le dialogue avec le gouvernement « si cet amendement qui désorganiserait un peu plus le système de soins est maintenu ».

DEUXIÈME TENTATIVE POUR UN TEXTE CONTROVERSÉ

La proposition qui devra être discutée à l’Assemblée nationale à la fin du mois de mars s’est déjà heurtée une première fois aux réticences. À l’automne dernier, le texte proposé dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale avait en effet été retoqué par l’Assemblée nationale. Pour cette deuxième tentative, la proposition semble avoir le soutien du gouvernement. Un soutien toutefois pas inconditionnel. Faisant fi des inquiétudes des médecins, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a ainsi soutenu la proposition de loi le vendredi 8 mars sur France Info : « Je suis certaine que nous trouverons une voie d’entente avec les professionnels de santé, les médecins comme les pharmaciens… » Avant de se montrer plus mesurée le lendemain, en commission des Affaires sociales de l’Assemblée : « Je crois que cette évolution des rôles en termes de prescription doit nécessiter encore un peu de travail. »

UNE PRATIQUE DÉJÀ EXISTANTE ?

Obtenir un antidouleur ou un antibiotique sans ordonnance pour être rapidement soulagé : mission impossible ? Ces dépannages existent déjà en pratique, « même s’ils restent très occasionnels », soulignent les pharmaciens et médecins généralistes que nous avons interrogés à ce sujet. En cas de dépannage d’un médicament d’urgence, le pharmacien a deux possibilités. La première consiste à faire régler au patient le prix du médicament sans établir de feuille de soin (car celle-ci doit s’accompagner d’une ordonnance pour entraîner un remboursement de l’assurance maladie). La seconde consiste à faire l’avance du médicament au patient, qui ne paie rien ou uniquement la part non prise en charge par la Sécurité sociale, dans l’attente de la régularisation de la situation par la présentation d’une ordonnance. Une deuxième option qui implique une relation de confiance entre pharmacien, médecin et patient. Dans tous les cas, le pharmacien peut enregistrer le médicament délivré grâce à la carte Vitale du patient dans son historique numérique afin d’en garder la trace.

(1) Les CPTS ou communautés professionnelles territoriales de santé ont pour rôle de coordonner les professionnels d’un même territoire (médecin généraliste, infirmier, kinésithérapeute, pharmacien, sage-femme, professionnels de la PMI…) qui souhaitent s’organiser – à leur initiative – pour répondre à des problématiques de santé : organisation des soins non programmés, coordination ville-hôpital, coopération entre médecins et infirmiers pour le maintien à domicile, parcours de santé des personnes migrantes…
Source : ministère des Solidarités et de la Santé.

Marie-Noëlle Delaby

15 mars 2019

Bracelets connectés Fin de service pour le Microsoft Band

Bracelets connectés

 

Fin de service pour le Microsoft Band

Clap de fin pour Microsoft Health. Le tableau de bord en ligne dédié au suivi de l’activité physique fermera définitivement ses portes le 31 mai 2019. L’application mobile Microsoft Band disparaîtra aussi du Microsoft Store, de l’App Store et du Google Playstore. Pour éviter tout reproche, le fabricant dédommagera les utilisateurs de son bracelet connecté, déjà arrêté en 2016.

 

C’est ce qui s’appelle un cuisant échec. Après avoir mis un terme à la commercialisation du bracelet connecté Band en 2016, Microsoft enfonce le clou en fermant définitivement le site Internet dédié au suivi du bien-être qui lui était associé. Le 31 mai 2019, le site Tableau de bord Microsoft Health sera arrêté et l’application mobile Microsoft Band supprimée des boutiques Microsoft Store, App Store et Google Playstore (le bracelet était en effet compatible avec les iPhone d’Apple et les smartphones Android). « Les utilisateurs pourront continuer à utiliser leurs bracelets, bien que les fonctionnalités Web connectées ne soient pas disponibles », explique le groupe sur son site. Mais sans cette interface, le bracelet perd de l’intérêt. Car certes, l’utilisateur pourra toujours compter ses pas ou suivre ses activités à l’aide du GPS, mais il ne pourra plus visualiser confortablement ses statistiques (données des activités, suivi du sommeil, rythme cardiaque, etc.) ni ses trajets de course à pied, par exemple.

interface-microsoft-band
L’interface sur PC et sur smartphone (ci-dessus) permettait par exemple à l’utilisateur de visualiser ses trajets de course à pied.

69 OU 155 € DE DÉDOMMAGEMENT

Microsoft en a conscience, mais souhaite quand même arrêter les frais. Pour éviter tout reproche, il dédommagera financièrement certains utilisateurs. Les propriétaires de la première version du bracelet (lancée en 2014) recevront 69 € (Microsoft annonce 79 $ mais n’a pas jugé utile de convertir les montants en euro), et les utilisateurs de la seconde version (2015), 155 € (175 $). C’est nettement moins que les tarifs de lancement (respectivement 175 et 220 € environ). De plus, pour en profiter, il faudra disposer d’un bracelet qui soit toujours couvert par la garantie ou bien être un utilisateur « actif », c’est-à-dire qui a synchronisé les données du bracelet vers le tableau de bord entre le 1er décembre 2018 et le 1er mars 2019. « Les utilisateurs éligibles recevront un e-mail contenant des instructions sur le remboursement », promet Microsoft.

EFFACEZ VOS DONNÉES

D’ici là, si vous êtes concerné(e), nous vous conseillons de faire le ménage dans les données personnelles que vous avez confiées à Microsoft. D’abord, rendez-vous dans le tableau de bord Microsoft Health pour télécharger une copie de vos statistiques (format Excel ou .csv). Pour cela, cliquez sur votre photo de profil en haut à droite, puis sur « Exporter vos données » et laissez-vous guider. Vous pourrez ainsi, éventuellement, les transférer chez un autre prestataire. Ensuite, supprimez les données de votre bracelet en le réinitialisant (Paramètres > Marche/Arrêt > Réinitialiser l’appareil). Mais notez bien que si vous réinitialisez le bracelet après le 31 mai 2019, il sera impossible de le reconfigurer ; il sera donc bon pour la poubelle. Enfin, nous aurions voulu vous conseiller de supprimer toutes vos informations du service Microsoft Health, mais la tâche s’avère difficile : Microsoft indique qu’il faut prendre contact avec le support technique et nous dirige pour cela vers un formulaire de contact inopérant. Les portes du service, manifestement, sont déjà mi-closes…

Camille Gruhier

15 mars 2019

Samsung Galaxy S10 Premières impressions

Samsung Galaxy S10 

 

Premières impressions

Cette année, le nouveau smartphone haut de gamme de Samsung se décline en quatre versions. Le Galaxy S10 et le Galaxy S10+, vendus 909 et 1 009 €, constituent le cœur de la gamme ; le Galaxy S10e, vendu 759 €, se veut un peu plus modeste. À l’inverse, le Galaxy S10+ Edition Performance (1 259 €) est une bête de course dont le stockage peut atteindre 1,5 To. En attendant les résultats de nos tests en laboratoire, zoom sur les nouveautés, les différences et les prix pratiqués par les opérateurs.

 

PARTAGE D’ÉNERGIE, LA FONCTION SURPRISE

Comme chaque année, la nouvelle génération de smartphones haut de gamme apporte son lot de petites nouveautés. Sur les Galaxy S10, Samsung augmente notamment la surface d’affichage en maximisant l’écran, qui occupe la quasi-totalité de la face avant. Le fabricant inaugure également une nouvelle technologie de dalle, baptisée Dynamic Amoled, censée renforcer les contrastes (la plage dynamique est en effet augmentée grâce au HDR10+). Nos tests en laboratoire permettront d’en juger. Dans notre vidéo, nous vous présentons les autres nouveautés, notamment le capteur d’empreintes digitales, qui est désormais directement intégré à l’écran des Galaxy S10, S10+ et S10+ Edition Performance. Seul le Galaxy S10e se contente d’un capteur d’empreintes physique camouflé, comme sur le Galaxy A7 2018, dans le bouton de déverrouillage (sur la tranche droite de l’appareil).

La nouveauté la plus surprenante, disponible sur les quatre smartphones, est sans doute celle appelée « Partage d’énergie ». Une fois activée, le smartphone devient un chargeur pour les appareils compatibles avec la charge sans fil. Vous pourrez ainsi dépanner quelqu’un à court de batterie, ou bien recharger vos écouteurs Bluetooth, et ce quelle qu’en soit la marque. Aucun problème pour recharger des Airpods signés Apple par exemple.

 

4 TÉLÉPHONES ET… 17 CAPTEURS PHOTO

Désormais, 85 % des photos dans le monde sont prises avec un smartphone (Infotrends Camera Study, 2017). Comme sur le Galaxy S9, Samsung mise donc tout sur cette fonction phare. Cette année, le coréen déploie sur la gamme S le triple capteur qu’il avait introduit l’an dernier sur la gamme A avec le Galaxy A7 2018. Les Galaxy S10 et S10+ intègrent ainsi un capteur principal de 12 Mpx (f/1,5-2,4), un capteur ultra grand angle de 16 Mpx (f/2,2) ainsi qu’un capteur téléobjectif de 12 Mpx avec zoom optique x2 (f/2,4). Sur la face avant, le S10+ intègre un double capteur (10 Mpx + 8 Mpx) alors que le S10 se contente d’un seul (10 Mpx). Samsung n’a équipé le plus modeste de ses smartphones, le S10e, que d’un double capteur arrière et d’un capteur unique en face avant. Au total, les quatre smartphones totalisent… 17 capteurs ! Là encore, nos tests en laboratoire permettront de dire si cette débauche de moyens fait une réelle différence.

 

DU GALAXY S10E AU GALAXY S10+ EDITION PERFORMANCE

Voici les différences les plus notables entre les quatre modèles qui composent la gamme Samsung Galaxy S10.

Samsung Galaxy S10e Samsung Galaxy S10 Samsung Galaxy S10+ Samsung Galaxy S10+ Edition Performance
Prix 759 € 909 € ou 1 159 € 1 009 € 1 259 € ou 1 609 €
Écran 5,8’’ 6,1’’ 6,4’’ 6,4’’
Stockage 128 Go 128 ou 512 Go 128 Go 512 Go ou 1 To
Carte mémoire Jusqu’à 512 Go
Appareil photo principal 12 Mpx + 10 Mpx 12Mpx + 16 Mpx + 12 Mpx
Appareil photo frontal 10 Mpx 10 Mpx 10 Mpx + 8 Mpx
Capteur d’empreintes digitales Dans le bouton de déverrouillage Intégré à l’écran
Batterie 3 100 mAh 3 400 mAh 4 100 mAh 4 100 mAh
Partage d’énergie Oui
Face arrière Verre Céramique, censée être plus résistante

BOUYGUES TÉLÉCOM, UN PEU MOINS CHER QUE LES AUTRES

Acheter ces smartphones haut de gamme dans le cadre d’une offre avec engagement auprès d’un opérateur permet d’adoucir la facture initiale. Pour comparer les propositions de Bouygues Télécom, Orange et SFR, nous avons opté pour leur forfait intégrant 50 Go de données et les appels/SMS illimités (« Power 50 Go » chez SFR, « Sensation 50 Go » chez Bouygues, « 50 Go » chez Orange ; tous les détails des forfaits sont présentés dans notre comparateur de forfaits mobiles). Free n’a pas d’offre avec engagement en catalogue, nous n’en faisons donc pas mention. Nous avons simulé les offres pour un nouveau client, sans offre de reprise de l’ancien téléphone, et sans l’offre de facilité de paiement proposée par Bouygues Télécom et SFR (8 €/mois pendant 24 mois, déduits du prix initial du téléphone). Enfin, le Galaxy S10+ Edition Performance n’était encore disponible chez aucun des opérateurs.

Prix plancher chez les opérateurs (1)

Samsung Galaxy S10e Samsung Galaxy S10 Samsung Galaxy S10+
Orange 389,90 € 499,90 € 579,90 €
SFR 381 € 491 € 581 €
Bouygues Télécom 441,90 € 591,90 € 691,90 €

Prix total intégrant le forfait sur 24 mois (2) 

Samsung Galaxy S10e Samsung Galaxy S10 Samsung Galaxy S10+
Orange 1 289,66 € 1 399,66 € 1 479,76 €
SFR 1 281 € 1 391 € 1 481 €
Bouygues Télécom 1 221,66 € 1 371,66 € 1 471,66 €

Les prix planchers proposés par Bouygues Télécom ne sont pas les plus bas ; mais grâce à son forfait 50 Go moins cher qu’ailleurs, l’opérateur affiche la facture totale la moins élevée après 24 mois. Les écarts sont toutefois minimes.

 

NOTES

(1) Prix proposés pour les Galaxy S10e, S10 et S10+ de 128 Go lors d’un abonnement sur 24 mois 50 Go chez Orange, Power 50 Go chez SFR et Sensation 50 Go chez Bouygues Télécom.
(2) Prix total comprenant le prix initial du téléphone et les forfaits payés pendant 24 mois en tenant compte de la promotion offerte aux nouveaux clients la première année.
Orange 50 Go : 29,99 €/mois pendant 1 an puis 44,99 €/mois.
SFR Power 50 Go : 30 €/mois pendant 1 an puis 45 €/mois.
Bouygues Télécom Sensation 50 Go : 24,99 €/mois pendant 1 an puis 39,99 €/mois.

Camille Gruhier

 

15 mars 2019

Robot cuiseur Thermomix La sortie du TM6 ne fait pas l’unanimité

Robot cuiseur Thermomix

 

La sortie du TM6 ne fait pas l’unanimité

Après le lancement surprise du TM6, le nouveau robot cuiseur Thermomix, Vorwerk fait face au mécontentement des personnes qui ont acheté récemment le précédent modèle, le TM5. La marque propose un échange avec le TM6 si le TM5 a été acheté après le 11 février, à condition de payer un complément.

 

Sous la vidéo Facebook de lancement du dernier-né de la gamme Thermomix, le TM6, il y a les commentaires enthousiastes des fans qui ont hâte de le découvrir… Et ceux, acerbes, des personnes qui ont acheté récemment le précédent modèle, le TM5. Elles se sentent ni plus ni moins que bernées par la marque. Une utilisatrice raconte ainsi qu’il y a trois mois, avant de craquer pour un TM5, elle s’est assurée à plusieurs reprises auprès de sa conseillère qu’il n’y avait pas de nouveau modèle dans les tuyaux. « Elle nous a répondu que c’était sûr à 100 % que non, c’était sans crainte. » Douche froide quand, à la surprise générale, le TM6 est annoncé, vendredi dernier ! Même les vendeuses du circuit de vente à domicile n’étaient, paraît-il, pas dans la confidence. Elles ont vendu en toute bonne foi des TM5 jusqu’à la semaine dernière, sans savoir qu’un TM6 arrivait. Inutile de leur faire porter le chapeau, mais l’agacement est compréhensible ! D’autant que pour convaincre d’acheter un TM5, Vorwerk avait lancé depuis janvier (et jusqu’au 17 mars) une offre baptisée « Les Irrésistibles » : pour un appareil acheté, une housse de transport et un second bol étaient offerts.

L’épisode n’est pas sans rappeler le précédent changement de modèle, en 2014. Cette fois, pour calmer la déception, Vorwerk a prévu une offre de reprise : les personnes ayant acheté un TM5 ces dernières semaines pourront l’échanger contre un TM6.

Attention toutefois, ce n’est valable que pour les TM5 achetés à partir du 11 février. Les appareils vendus avant ne seront pas repris dans ce cadre. Il faudra également payer un complément de 89 €, or le TM6 ne coûte que 30 € de plus que le TM5. Rappelons également aux personnes qui viendraient de signer leur bon de commande pour un TM5 que la loi les autorise à se rétracter dans les 14 jours suivant la réception de l’appareil.

Le TM6 affiche plusieurs améliorations par rapport à son prédécesseur : exit les « clés » de recettes aimantées à fixer sur le côté (voir notre vidéo du TM5), le Wi-Fi permet de se connecter directement au site de recettes Cookidoo. L’écran est plus grand, et de nouveaux modes de cuisson font leur apparition : cuisson haute température pour faire du caramel et saisir les viandes, cuisson basse température, cuisson sous vide ou encore cuisson longue. Le tout pour 1 299 €, soit 30 € de plus que le TM5. Nous vous en dirons plus sur l’appareil lui-même dans une future prise en main et lors de notre test qui viendra compléter notre test de robots cuiseurs.

Anne-Sophie Stamane

15 mars 2019

Sèche-linge High One (Electro Dépôt)

Sèche-linge High One (Electro Dépôt)

Les isolants des connecteurs peuvent se dégrader dans le temps et générer un court-circuit qui, en présence de pollution extérieure (peluches), peut entraîner un départ de feu.

 

Produit

Sèche-linge à évacuation, 6 kg, de marque High One distribué par Electro Dépôt d’octobre 2016 à janvier 2018.

  • Modèle : DF 6 EC WWEC
  • Code produit : 950918
  • Code-barres : 3 497679 509182

Où s’adresser

Ne plus utiliser. Retourner le produit en magasin Electro Dépôt pour un échange. Informations au 03 59 35 69 24.

15 mars 2019

Free mobile La location de téléphones dans le collimateur de l’UFC

Free mobile

 

La location de téléphones dans le collimateur de l’UFC

L’UFC-Que Choisir lance aujourd’hui une action de groupe contre Free mobile avec, en ligne de mire, la facturation par l’opérateur de frais abusifs lorsque les clients rendent le smartphone emprunté par le biais du service de location de Free mobile.

 

Free mobile n’en a pas fini avec son service de location de téléphone. Après avoir bloqué des milliers de téléphones qu’il considérait comme volés, l’opérateur va devoir faire face à une action de groupe lancée par l’UFC-Que Choisir. À l’origine de cette décision, des témoignages de clients qui affirment s’être vu facturer des frais abusifs après avoir décidé de mettre fin à la location de leur téléphone. Certains d’entre eux ont découvert sur leur compte bancaire un prélèvement de 150 à 250 € au motif qu’ils n’auraient pas renvoyé le téléphone. Pourtant, non seulement le téléphone avait bien été retourné à l’adresse indiquée, mais en plus les clients possédaient la preuve que les services de Free l’avaient reçu, le plus souvent grâce à l’accusé de réception qu’ils avaient en leur possession. Dans d’autres cas, Free avait reconnu avoir reçu le téléphone, mais l’opérateur avait estimé que l’appareil était défectueux et avait facturé d’office jusqu’à 250 € au locataire.

Les clients lésés ont eu beau contester, Free mobile n’a jamais daigné leur rembourser les sommes prélevées sous prétexte que cette possibilité figurait dans les conditions générales du service. La mise en demeure adressée par l’UFC-Que Choisir à l’automne dernier n’a pas non plus fait évoluer la situation.

OBJECTIF : REMBOURSEMENT DE TOUTES LES VICTIMES !

Facturer des frais en cas de non-restitution ou de dégradation d’un article loué n’est pas illégal, encore faut-il que le propriétaire du téléphone (en l’occurrence Free mobile) soit capable de prouver le préjudice qu’il subit et la responsabilité du locataire. Or, dans ces cas précis, Free s’est trop souvent contenté d’assurer au client qu’il était dans son droit, sans plus de précision. Dans certains cas, l’opérateur est bien allé jusqu’à faire parvenir à l’abonné une photo d’un téléphone abîmé, sauf qu’il n’était pas possible de savoir s’il s’agissait du bon téléphone et si ces dégâts avaient été causés par le client. Pour couronner le tout, Free a appliqué les mêmes frais pour tous, quelle que soit l’ancienneté du téléphone ou le dommage qu’il était censé avoir subi. Le montant ne variait qu’en fonction du modèle de téléphone. Pourtant, ce genre de frais doit impérativement tenir compte de la vétusté du téléphone.

Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir a décidé de lancer une action de groupe à l’encontre de Free mobile. Une assignation a été déposée au tribunal de grande instance de Paris. D’ici quelque temps, un juge statuera sur la responsabilité de Free mobile et, le cas échéant, déterminera le montant de l’indemnisation et précisera les critères à remplir pour prétendre obtenir une réparation dans le cadre de l’action de groupe. À partir de ce moment, les éventuelles victimes pourront se joindre officiellement à la procédure. Si elles remplissent les conditions fixées par le juge, elles pourront toucher l’indemnisation prévue. La procédure risque d’être longue, mais elle sera simple et gratuite.

Cette action de groupe vous intéresse ? Vous souhaitez signaler dès aujourd’hui un problème avec Free mobile ? N’hésitez pas à remplir notre formulaire et à nous raconter ce qui vous est arrivé.

Cyril Brosset

13 mars 2019

Action de groupe contre Free Mobile : Location de téléphone portable

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Action de groupe contre Free Mobile : Location de téléphone portable

Alertée par de nombreux consommateurs sur les difficultés rencontrées lors de la restitution

du téléphone portable loué auprès de Free Mobile, l’UFC-Que Choisir, faute de réaction

appropriée de la part de l’opérateur à la mise en demeure qui lui a été adressée à l’automne,

l’assigne aujourd’hui devant le TGI de Paris pour obtenir le remboursement des frais illégalement

facturés à ses abonnés. Free Mobile : les pratiques peu louables de l’opérateur

Au moment de la restitution du téléphone en location, bien qu’étant en mesure de prouver

le renvoi du terminal en bon état, un grand nombre d’abonnés se sont vus facturer,

sans alerte préalable, des frais (100, 200, 250 euros), pour « non restitution du téléphone »

ou portable rendu en « mauvais état ». Utilisant des conditions générales imprécises,

créant un déséquilibre significatif à son profit1 , la société Free Mobile a ainsi multiplié

les arguments auprès des consommateurs aux fins de prélever les frais pour

« non restitution » ou « mauvais état ». S’agissant du mauvais état, il est à noter qu’aucune

grille de vétusté prenant en compte la durée de la location et l’usure normale du téléphone

n’est fournie à l’abonné, laissant l’appréciation de l’état de l’appareil à la seule discrétion

de Free Mobile. Au vu de la jurisprudence et des recommandations de la commission des clauses abusives,

l’UFC-Que Choisir estime ces clauses manifestement abusives/illicites. Un véritable parcours du

combattant Les plaintes des consommateurs victimes de ces « frais sanction » font souvent

état de l’absence de réponse de la société aux recommandés exigeant des preuves

du « mauvais état » de l’appareil. Désabusés par ces pratiques et par une bataille longue et inégale,

de nombreux consommateurs renoncent à récupérer ces sommes prélevées illégalement.

Décidée à faire respecter les droits des consommateurs, l’association avait donc mis en demeure

Free Mobile le 4 septembre 2018 de modifier ses conditions générales de location et

rembourser les frais indûment prélevés aux consommateurs concernés.

Free Mobile n’ayant opéré que des modifications marginales de son contrat et ayant entendu

restreindre le bénéfice de l’indemnisation aux seuls dossiers déjà en possession de l’association,

l’UFC-Que Choisir décide donc de lancer une action de groupe afin de permettre

l’indemnisation effective de tous les consommateurs victimes de cette pratique.

L’association met à disposition de tous une foire aux questions sur cette action de groupe

ainsi qu’un formulaire permettant aux abonnés de Free Mobile de signaler les problèmes

éventuellement rencontrés au moment de la restitution de leur téléphone loué.

 

1 Art. 9, 9.1 et 9.2 des conditions générales de location

13 mars 2019

Concerts d’Indochine Ticketmaster dédommage trop chichement ses clients lésés

Concerts d’Indochine

 

Ticketmaster dédommage trop chichement ses clients lésés

Le 1er février, des internautes avaient tenté de commander sur le site Ticketmaster.fr des billets pour les prochains concerts du groupe Indochine. Sauf que quelques heures plus tard, leur commande était annulée à la suite d’un problème technique. Le géant de la billetterie en ligne a bien proposé un dédommagement, mais il ne satisfait pas l’UFC-Que Choisir.

 

Cruelle déception pour certains fans du groupe de rock français Indochine. Le 1er février étaient mis en vente les billets pour leur second et dernier concert de l’année, le 23 juin au Stade Pierre Mauroy de Lille. Cette seconde date avait été ajoutée après la vente en quelques heures de l’ensemble des places du concert du 22 juin, prestation unique qui devait clore le « Tour 13 » entamé en février 2018. Mais plusieurs centaines de fans ont eu la surprise, quelques heures après avoir obtenu leur confirmation de commande, de recevoir un mail de Ticketmaster leur indiquant que celle-ci ne serait finalement pas honorée à cause de « problèmes de traitement ». Le concert ayant été complet très rapidement, il était alors impossible pour les personnes concernées par ce bug de se tourner vers la concurrence : leur unique chance de voir leurs idoles cette année était tombée à l’eau.

Contacté par l’UFC-Que Choisir, Ticketmaster France se dit « désolé de l’incident » qui s’est produit. « Alors que le processus de commande d’un certain nombre de nos clients était arrivé à son terme[…], les confirmations envoyées simultanément par nos serveurs aux serveurs de billetterie du Stade Pierre Mauroy ne leur sont pas parvenues, de sorte que ces mêmes serveurs de billetterie ont continué à considérer ces places comme disponibles », explique-t-il. Conséquence : ces places ont été acquises par d’autres clients, ce qui a empêché Ticketmaster de les livrer aux premiers acheteurs. Ticketmaster se dit « conscient que, compte tenu de la demande, certains n’ont pas pu trouver de billets pour ce concert ».

 

15 € EN CHÈQUE-CADEAU

Dans son courrier, l’UFC-Que Choisir soulignait que le seul remboursement des sommes payées aux consommateurs lésés ne prenait pas en compte l’intégralité du préjudice subi – les fans concernés ayant été confrontés à une perte de chance flagrante d’assister à ce concert – et demandait à la société d’octroyer une compensation complémentaire aux clients lésés. Pour toute réponse, Ticketmaster France indique offrir aux personnes concernées un dédommagement de 15 € à valoir sur le site Ticketmaster.fr pendant une durée d’un an. Cela représente « un effort financier très important », proclame la société, qui appartient au numéro 1 mondial de l’organisation de concerts, Live Nation Entertainment.

Si l’on peut se féliciter de ce premier pas en faveur des consommateurs, force est de constater que, du fait de la nature des chèques-cadeaux, il est nécessaire pour ces consommateurs d’acheter auprès de Ticketmaster de nouvelles places de concert sous un an et d’en payer le différentiel. Or plus qu’un simple dédommagement, les fans concernés veulent avant tout avoir accès à des places de concert d’Indochine. L’UFC-Que Choisir a donc envoyé un nouveau courrier à Ticketmaster, demandant de proroger cette durée de validité de douze mois à une durée allant jusqu’à la date de l’ouverture des ventes de places du prochain concert du groupe.

L’UFC-Que Choisir propose aussi à Ticketmaster d’accorder à ces consommateurs un accès privilégié à la prochaine vente de places de concert d’Indochine. Cette solution, sans impact financier pour l’entreprise, permettrait aux adeptes du groupe de pouvoir obtenir des places et par la même occasion utiliser ce chèque-cadeau de façon effective. Indochine a fait savoir qu’afin de lutter contre le marché noir, 500 places pour chaque date seront mises en vente quelques semaines avant les concerts. Donner un accès prioritaire à cette vente aux fans lésés serait un bon moyen pour Ticketmaster de redorer son image.

Enfin, l’association, dans son courrier, rappelle à la billetterie que certains consommateurs persuadés d’avoir obtenu leurs places ont aussi avancé les frais de transport et d’hébergement pour ce concert. Or, l’annulation des commandes n’est pas une cause de remboursement de tels frais. Un dédommagement au cas par cas serait le bienvenu.

En tout état de cause, cette mésaventure ne doit pas pousser les consommateurs dans les bras des sites dits de « second marché », tels que Viagogo, où les tickets sont vendus à des prix surgonflés et où les faux billets sont légion (lire notre enquête Viagogo, un billet pour l’arnaque). Non seulement le risque d’arnaque est trop important, mais cela irait en plus à l’encontre de la volonté d’Indochine d’offrir des billets à des tarifs raisonnables (lire l’interview que Nicola Sirkis nous avait accordé à ce sujet en 2016).

BILLETS DE SPECTACLES

Six conseils pour ne pas se faire avoir

1. Dirigez-vous vers les sites de confiance (Fnac, Digitick, Ticketmaster, sites des grandes surfaces, des salles de concert…). Ils sont signalés sur les affiches des spectacles.

2. Ne vous fiez pas aux moteurs de recherche. Ils peuvent afficher des sites frauduleux ayant payé pour être mis en avant.

3. L’évènement est complet ? Avant d’aller sur un site pas net, vérifiez s’il n’existe pas une bourse d’échange officielle.

4. Soyez raisonnables. Lorsque des frais exorbitants apparaissent au moment du paiement, ou si la place est bien trop chère, quittez immédiatement le site : il n’est pas sérieux.

5. Réagissez ! Si vous pensez avoir été escroqué, contactez la direction départementale de la protection des populations (DDPP), la police ou encore la gendarmerie.

6. Vous avez votre billet ? Ne le mettez pas en photo sur les réseaux sociaux ! Des individus malintentionnés pourraient en faire une copie grâce à son code-barres.

11 mars 2019

Données personnelles Nos combats et conseils pour les protéger

Données personnelles

 

Nos combats et conseils pour les protéger

La collecte et le traitement des données personnelles font désormais partie du quotidien des consommateurs, car ils sont devenus un enjeu commercial et économique majeur pour les professionnels. Mais les dérives, défaillances et abus sont nombreux. Cette page vous propose donc un tour d’horizon des inquiétudes liées aux données personnelles et des solutions défendues et mises en œuvre par l’UFC-Que Choisir.

 

SYNTHÈSE

Une donnée personnelle est définie comme tout élément d’information pouvant vous identifier directement ou indirectement. Il s’agit par exemple de votre nom, de votre adresse physique ou e-mail, du lieu où vous vous trouvez, ou encore de votre historique de navigation. Cela inclut aussi les identifiants en ligne comme l’adresse IP de votre ordinateur ou les cookies conservés dans votre navigateur Internet et utilisés pour vous associer aux appareils et services que vous utilisez. Télécharger la brochure du Beuc (Bureau européen des associations de consommateurs).

Pour protéger leurs données personnelles, les consommateurs doivent aujourd’hui adopter rapidement les bons réflexes et les outils adaptés pour sécuriser leurs pratiques, notamment sur Internet. Mais au-delà de cette vigilance quotidienne, il est impératif de se mobiliser pour faire évoluer le cadre légal, insuffisamment protecteur, et pour faire pression sur les professionnels et les réseaux sociaux afin d’obtenir d’eux plus de transparence, de sécurité et de contrôle sur nos données.

C’est la raison pour laquelle l’UFC-Que Choisir fait reposer son action sur quatre engagements :

 

DONNÉES PERSONNELLES : LES POINTS-CLÉS

 

 

Données personnelles - chapitre 01

QUELLES SONT LES LIMITES DU CADRE LÉGAL EN MATIÈRE DE DONNÉES PERSONNELLES ?

L’UFC-Que Choisir travaille activement à l’amélioration des protections et recours légaux au bénéfice des consommateurs. Au niveau national ou européen, l’association milite pour un cadre juridique protégeant les citoyens français face aux potentielles dérives et abus en matière de collecte et d’utilisation de leurs données personnelles. L’UFC-Que Choisir a aussi salué l’adoption du principe d’action de groupe permettant aux consommateurs d’obtenir réparation des dommages causés lors de l’atteinte à leurs données personnelles.

 

RGPD - Une victoire de longue haleine.

L’UFC-Que Choisir s’est impliquée dans la création du nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles.

Validé le 15 décembre 2016 par le Parlement, le Conseil et la Commission européens, ce texte renforce la protection de la vie privée, permettant à chacun de mieux maîtriser ses données personnelles. Il est entré en vigueur le 25 mai 2018.

Un aboutissement que l’UFC-Que Choisir a évidemment salué, après plusieurs années d’investissement sur ce dossier dont les enjeux se complexifient à mesure que la donnée s’invite au cœur de nos modes de consommation.

Remplaçant une réglementation obsolète et disparate (elle datait de 1995, une époque où les enjeux d’Internet n’étaient pas vraiment les mêmes !), ce texte a permis de faire progresser les droits des consommateurs en matière de consentement à l’utilisation de leurs données, le droit à l’oubli, la portabilité et une protection étendue à l’étranger. Il renforce aussi les pouvoirs de sanction des autorités de protection des données européennes, comme la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Jean LESSI, son secrétaire général, rappelait d’ailleurs aussi dans un entretien avec Que Choisir, que  le règlement constitue, de plus, pour les professionnels, « une opportunité de rassurer le consommateur sur l’usage qui est fait de ses données ».

 

 

 

Données personnelles - chapitre 02

QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX ET RISQUES LIÉS AUX DONNÉES PERSONNELLES ?

Si les consommateurs ont conscience de l’importance prise par la collecte de données dans leur quotidien, ils n’en mesurent pas toujours l’ampleur ou les potentielles répercussions.

L’UFC-Que Choisir a donc initié très tôt une série de campagnes d’information dans le but d’attirer l’attention sur les enjeux et risques. Ce chapitre vous propose donc de découvrir :

 

Visuel du serious game "J'accepte"

Un jeu en ligne sur la protection des données personnelles

L’UFC-Que Choisir a créé ce jeu « sérieux » (serious game) gratuit pour permettre aux consommateurs d’évaluer leurs réflexes quant à la préservation de leur vie privée et de leurs données. Guidé par un scénario ludique autour du mariage des deux protagonistes, le joueur les incarne pour faire avancer l’histoire, sans mettre en péril la confidentialité de leurs données bancaires, courriers électroniques ou comptes sur les réseaux sociaux. En savoir plus sur le jeu « J’accepte »

 

Un colloque pour parler données et consommation

Colloque « La donnée au cœur de nos modes de consommation »

Le 14 décembre 2017, l’UFC-Que Choisir a organisé cet événement réunissant une vingtaine d’intervenants (juristes, économistes, universitaires, chercheurs, entreprises et acteurs institutionnels) . Les débats sans langue de bois ont porté sur l’économie de la donnée, le cadre réglementaire actuel et à venir, les objets connectés et la nécessité d’encadrer leur développement, au regard du respect de la vie privée et de la sécurité.

>> Télécharger les actes du colloque
>> Voir la vidéo sur le colloque (YouTube)

 

Données personnelles - tchat - des échanges riches sur des inquiétudes réelles

Tchat « Données personnelles : vos questions, nos réponses »

Constatant les nombreuses questions posées par les consommateurs sur ce sujet, l’UFC-Que Choisir a organisé un tchat le 6 avril 2017. Trois de nos experts ont ainsi répondu pendant deux heures à une cinquantaine de questions posées en direct. Précautions, bonnes pratiques, suppression des données, e-commerce, objets connectés : plus de 20 grands sujets ont été abordés. Les réponses sont accessibles intégralement et gratuitement.

 

Campagne - je garde la main sur mes données

Campagne de mobilisation contre Facebook, Google+ et Twitter

En juin 2013, l’UFC-Que Choisir a mobilisé les consommateurs pour dénoncer les clauses jugées abusives ou illicites dans les conditions générales de Facebook, Twitter et Google.

Inaccessibles, illisibles, remplis de liens hypertextes – entre 40 et 100 liens hypertextes – renvoyant parfois à des pages en langue anglaise, ces textes autorisaient la collecte, la modification, la conservation et l’exploitation des données des utilisateurs et même de leur entourage. Ils donnaient en outre, toujours sans l’accord particulier des utilisateurs, une licence mondiale, illimitée et sans rémunération, d’exploitation et de communication des données à des partenaires économiques.

Forte d’une pétition rassemblant des dizaines de milliers de signataires, l’association a lancé plusieurs actions judiciaires contre ces réseaux sociaux qui ont abouti, à ce jour, à deux victoires significatives (mais susceptibles d’appel) contre Twitter et Google.

 

Campagne - ne bradez pas vos données

Vos données personnelles n’ont pas de prix, ne les bradez pas !

En avril 2012, l’UFC-Que Choisir a lancé un site factice pour mener une campagne de sensibilisation sur l’importance de la protection des données personnelles à travers le prisme des comportements des consommateurs. Offrant des réductions importantes sur de nombreux bien et services, ce faux site proposait aux consommateurs de s’inscrire en laissant, s’ils le souhaitaient, de nombreux renseignements sur leur comportement et celui de leur entourage (famille, collègues), sans qu’il soit mentionné nulle part que le groupe derrière ce site respectait la loi informatique et libertés de 1978.

Par conséquent, les internautes n’avaient aucune assurance sur l’utilisation qui serait faite de leurs données, ni sur le respect de leurs droits.

Au final, plus de 1 100 internautes ne se sont pas méfiés, ce qui, compte tenu du caractère « intrusif » du questionnaire, était un nombre très important !

 

 

Données personnelles - chapitre 03

QUELS SONT LES BONS RÉFLEXES ET OUTILS POUR SÉCURISER SES DONNÉES PERSONNELLES ?

En plus d’agir pour faire évoluer les droits des consommateurs et les sensibiliser aux risques, l’UFC-Que Choisir propose un ensemble d’outils et de conseils pour leur permettre de sécuriser leurs données et pratiques au quotidien. Mots de passe, réseaux sociaux, piratage, wi-fi : voici une liste non exhaustive des conseils prodigués dans les pages de notre site Internet. Ce chapitre vous propose de découvrir :

 

Comment gérer vos mots de passe

>> Comment protéger mes mots de passe ? Conseils pour les créer et les sauvegarder
>> Comment bien gérer mes mots de passe ? 10 réflexes incontournables à adopter
>> Faut-il utiliser un gestionnaire de mots de passe ? Avantages, inconvénients et utilisations

 

Comment sécuriser votre navigation web

>> Comment éviter les pratiques à risques sur Internet ? 6 points de vigilance pour tous
>> Comment sécuriser mon réseau Wi-Fi ? Apprenez à le cacher !
>> Comment naviguer sur Internet sans être pisté ?  Les paramètres à modifier
>> Comment utiliser un anti-traceur ? Découvrez les logiciels efficaces pour brouiller les pistes
>> Comparer et choisir un antivirus, 20 logiciels gratuits et payants au banc d’essai

 

Comment utiliser les réseaux sociaux sans risque

>> Comme sécuriser mon profil sur Facebook [vidéo] Nos conseils pour ne pas trop en dire sur votre vie privée.
>> Comment sécuriser mon compte Twitter [vidéo] Nos conseils pour twitter le plus discrètement possible.
>> Comme sécuriser mon compte Google + [vidéo] Nos conseils pour le paramétrer.
>> Comment quitter Facebook [vidéo] Voici le mode d’emploi.

 

Comment exercer votre droit au déréférencement

 

Données personnelles - comment résoudre mes litiges

Comment résoudre vos litiges

Le 25 mai 2018, une nouvelle loi européenne sur la protection des données est donc entrée en application : le Règlement général sur la protection des données (RGPD). La loi exige de toute organisation, publique ou privée, de faire un usage approprié et transparent de vos données personnelles. Elle renforce vos droits et s’applique à toutes les organisations même basées hors de l’UE, dans la mesure où elles traitent les données personnelles de personnes situées dans l’Union.

 

Quels sont les principaux droits en matière de données personnelles ?

  • Être informé de manière claire et compréhensible sur l’utilisation qui est faite de vos données personnelles, savoir quelles données sont collectées, par qui et dans quel but
  • Accéder aux données que les organisations détiennent sur vous et en obtenir une copie
  • Rectifier vos données si elles sont incorrectes
  • Demander aux organisations de supprimer vos données
  • Demander aux organisations d’arrêter d’utiliser vos données, de façon temporaire ou définitive
  • Recevoir vos données sous un format couramment utilisé afin de pouvoir les réutiliser facilement ailleurs
  • Contester les décisions automatiques lourdes de conséquences pour vous, prises sur la base de vos données personnelles (exemple : refus de prêt)
  • Être informé si vos données sont perdues ou volées

 

Que faire si vos droits ne sont pas respectés ?

>> Contacter la Cnil

Vous pouvez introduire une réclamation auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) via son formulaire en ligne de dépôt de plainte ou par courrier, en utilisant le modèle de lettre de signalement d’un manquement à la réglementation de protection des données à caractère personnel. Vous pouvez aussi aller en justice.

>> Contacter une association UFC-Que Choisir

Vous pouvez également contacter une de nos associations locales pour être accompagné dans vos démarches ou soumettre votre litige en ligne.

>> Engager une démarche juridique

Vous pouvez aussi introduire une action en réparation pour le dommage matériel ou le préjudice moral subi. Par exemple, un dommage matériel peut survenir si une entreprise ne protège pas suffisamment les données de votre carte de crédit, si les données sont volées ou en cas d’usage abusif de votre carte. Le préjudice moral inclut le stress que peut entraîner une divulgation illicite de données sensibles telles que les données de santé.

NB. Les entreprises en infraction peuvent se voir infliger une amende pouvant atteindre 20 millions d’euros ou 4 % de leur chiffre d’affaires global, la valeur la plus élevée étant retenue.
Source : brochure du Beuc

 

 

Données personnelles - chapitre 04

QUELLES SONT LES MAUVAISES PRATIQUES DES PROFESSIONNELS EN MATIÈRE DE DONNÉES PERSONNELLES ?

Chaque jour, nous semons des milliers de données sur Internet et ces dernières sont aujourd’hui de véritables moteurs de l’économie moderne. L’UFC-Que Choisir a pris soin d’expliquer les multiples façons dont le big business des données personnelles s’est développé au fil des années, soulignant notamment la manière dont ces collectes et analyses massives pouvaient servir à créer et vendre des listes de consommateurs ciblés selon des critères d’âge, de vulnérabilité ou de niveau de ressources.

La vigilance est donc de mise, et notre association entend veiller à rappeler aux professionnels leurs obligations vis-à-vis des consommateurs. Ainsi, en février 2016, l’UFC-Que Choisir a saisi la Cnil pour une mission de vérification des traitements de données personnelles par la société Happn via son application mobile, sur la base d’une analyse technique menée par nos homologues norvégiens Forbrukerrådet.

Notre association informe d’ailleurs régulièrement les lecteurs de ses publications des différentes mises en demeure et autres actions lancées par la Cnil (UberMalakoff Médéric et HumanisOptical Center,  Dartyl’application WhatsAppBrandalley.fr,  Google, l’Assurance maladie).

L’UFC-Que Choisir a aussi dénoncé :

 

 

Privacy shield - des trous dans la cuirasse

L’UFC-Que Choisir dénonce les limites du Privacy Shield

L’accord Privacy Shield, adopté le 8 juillet 2016, est censé encadrer le transfert des données personnelles des consommateurs européens vers les États-Unis… malgré les inquiétudes formulées par le Parlement européen, plusieurs gouvernements, les Cnil et les associations de consommateurs européennes ! Ce « bouclier de protection vie privée » n’offre qu’une protection lacunaire aux ressortissants européens et laisse la porte ouverte à des dérives.

 

5 raisons pour lesquelles le Privacy Shield pose problème

  • n°1 : il donne toute latitude aux services de renseignement américains : ils sont ainsi autorisés à procéder à des collectes massives et indifférenciées des données personnelles remontées depuis l’Europe ;
  • n°2 : il rend les recours trop complexes : le dispositif de réclamation est stratifié et complexe, le principal recours en cas de décision préjudiciable rendue par les autorités américaines à l’encontre d’un ressortissant européen, étant un médiateur… nommé par le Secrétaire d’État américain !
  • n°3 : il limite le droit à s’opposer au traitement de ses données : les consommateurs européens ne disposent de ce droit qu’en cas de « modification substantielle de la finalité du traitement », alors même que le droit européen offre le droit de s’opposer à un traitement de ses données personnelles à tout moment ;
  • n°4 : il n’est pas clair quant au principe de finalité des données : ce principe – qui n’autorise la collecte d’une donnée que pour un usage délimité et légitime – n’apparaît pas clairement dans cet accord.
  • n°5 : il n’est pas évolutif : ce nouveau règlement relatif aux données personnelles a été adopté sans clause de révision… de sorte que l’accord demeure calqué sur des dispositions datant de 1995 et non sur celles du nouveau règlement européen (RGPD).
Le saviez-vous ?

Droit au respect de la vie privée : différences majeures entre l’UE et les USA.

Si leur protection est une liberté fondamentale au sein de l’UE, les données personnelles, aux USA, ne bénéficient d’une protection législative que dans certains domaines. Et les premières décisions du gouvernement Trump inquiètent : suppression du consentement de l’utilisateur à la vente de ses données de navigation par les FAI, acceptation d’un partage sans limite des données personnelles entre agences gouvernementales, vacances des différents postes censés garantir la bonne mise en œuvre du Privacy Shield, etc.

 

L’UFC-Que Choisir participe à un recours contre le Privacy Shield

Le Privacy Shield est donc une déconvenue, alors que l’UFC-Que Choisir a salué l’invalidation en 2015 par la Cour de justice de l’Union européenne de l’accord précédent (le « Safe Harbour »), au motif que les États-Unis n’offraient pas une protection suffisante des données personnelles par rapport à la législation en vigueur dans l’UE.

Au vu de ces éléments inquiétants, deux recours en annulation ont été déposés en septembre 2016 devant le Tribunal de l’Union européenne, par les Exégètes amateurs et le Digital Rights Ireland, auxquels l’UFC-Que Choisir a décidé de se joindre.

Cette action a cependant été entravée par l’opposition farouche de la Commission européenne qui remettait en cause la légitimité de l’UFC-Que Choisir à engager un recours sur ce sujet.

Mais en novembre 2017, le Tribunal de l’Union européenne a finalement jugé recevable notre intervention destinée à obtenir une réelle protection des données personnelles des consommateurs européens.

Cette décision nous permet donc de poursuivre notre action aux côtés des autres parties demanderesses et nous affûtons donc maintenant nos arguments pour que, in fine, le glaive de la Justice fasse plier le faux « bouclier » sur la vie privée !

 

Dénoncer les défaillances des réseaux sociaux

Les défaillances, connivences et clauses abusives des réseaux sociaux

Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux brassent quotidiennement un nombre astronomique de données, déposées volontairement par leurs utilisateurs sur ces plateformes ou collectées à leur insu. L’entrée en vigueur du RGPD n’est évidemment pas une bonne chose pour ces sociétés dont les modèles économiques dépendent de la grande quantité de données amassées.

Schématiquement, plus le réseau social collecte des données, plus il est en mesure d’affiner des profils de consommateurs qu’il peut ensuite revendre aux annonceurs publicitaires.

Cet appétit féroce pour les données rend d’autant plus problématiques les défaillances de sécurité des réseaux sociaux, comme l’UFC-Que Choisir a pu le montrer en évoquant, en 2018, les millions de comptes Facebook piratés et la mise à nu des mots de passe de tous les utilisateurs de Twitter.

 

Deux victoires significatives contre Twitter et Google

Mais les risques pour les consommateurs ne s’arrêtent pas là : ils se cachent aussi parfois, dans les documents contractuels de ces plateformes. Ainsi, après plus de 4 années de procédure, l’UFC-Que Choisir a obtenu, le 7 août 2018, du tribunal de grande instance de Paris, la condamnation de Twitter à supprimer plus de 250 clauses abusives et/ou illicites présentes dans ses « Conditions d’utilisation », « Politique de confidentialité » et « Règles de Twitter » (jugement susceptible d’appel). Le réseau social a été également condamné à 30 000 € de dommages et intérêts et a l’obligation à peine d’astreinte de mettre le jugement à disposition des consommateurs à partir de la page d’accueil de sa plateforme. (>> Découvrez les principales clauses concernées).

Et l’UFC-Que Choisir ne s’est pas s’arrêtée là.  En février 2019, elle a remporté, au terme de 5 ans de procédure, une nouvelle victoire dans son combat pour permettre aux consommateurs de garder la main sur leurs données personnelles avec la condamnation de Google par le TGI de Paris pour 209 clauses abusives et illicites dans ses « Conditions d’utilisation » et « Règles de confidentialité ». Ce jugement (susceptible d’appel) est une importante avancée pour les consommateurs et l’association entend leur permettre d’en tirer toutes les conséquences.

D’autres décisions sont encore attendues, notamment concernant les conditions générales et de la politique de confidentialité de Facebook.

 

Les petites astuces de Facebook pour contourner le RGPD

Même si Facebook s’est engagé à se mettre en conformité avec le nouveau règlement, le réseau social n’entend pas évidemment s’imposer ces limitations pour l’ensemble de ses utilisateurs dans le monde entier ! Ainsi, Facebook a pris soin de changer l’adresse de son siège social, basé jusqu’à présent en Irlande, pour soustraire 1,5 milliard de comptes d’utilisateurs non-européens (soit 70% de ses abonnés) au champ d’application de la nouvelle loi.

L’entreprise – dont le siège est désormais à Menlo Park, en Californie – a aussi recours à différentes astuces graphiques et sémantiques pour détourner délibérément les utilisateurs des options de paramétrage les plus respectueuses de leur vie privée.

L’UFC-Que Choisir regrette que Facebook ne consacre pas plutôt ses ressources à la lutte contre la fraude et les escroqueries qui pullulent dans ses pages.
 

DP - objets connectés

Les risques des objets connectés

La collecte des données personnelles des consommateurs ne dépend plus aujourd’hui des seules activités réalisées sur leur ordinateur.

Les smartphones sont, bien évidemment, devenus des cibles incontournables pour les professionnels avides d’informations sur leurs clients et prospects.

Comptes utilisateurs, achats en ligne, applications de services et même clavier de saisie : les interfaces se sont multipliées au fil des années, obligeant les consommateurs à livrer, plus ou moins consciemment, un grand nombre d’informations et même à donner accès à des dossiers, fonctions ou paramètres de leur smartphone.

Début 2018, l’UFC-Que Choisir a notamment dénoncé ces jeux qui vous espionnent en utilisant le micro du smartphone pour enregistrer le son du téléviseur et revendre aux publicitaires des informations précises sur les habitudes des joueurs !

Mais l’essor des objets connectés a augmenté les possibilités de collecte pour les professionnels. Que Choisir a ainsi invité les consommateurs à éviter les modèles de babyphones contrôlés sur une webcam et a aussi relayé les mises en garde de la Cnil concernant les enceintes intelligentes.

Notre association s’est montrée particulièrement vigilante concernant les jouets connectés.  Ainsi, en décembre 2015, l’UFC-Que Choisir a déposé plainte contre Vtech, à la suite de l’officialisation du piratage de la base de données de 2 millions de clients et utilisateurs français des jeux de la marque, et de l’information selon laquelle ce piratage aurait été rendu possible par la faiblesse de la sécurité mise en place par Vtech.

Puis, en 2016, l’UFC-Que Choisir a dénoncé des lacunes quant à la sécurité et la protection des données personnelles des enfants utilisateurs de la poupée connectée « Mon amie Cayla » et du robot connecté « i-Que » disponibles chez de nombreux vendeurs en France. Sur la base de ces inquiétants constats, l’association a saisi la Cnil et la DGCCRF.

Ce marché continuant de se développer, Que Choisir ne manque pas d’informer les consommateurs sur ces jouets connectés dont les données peuvent être facilement détournées ou dont les comptes utilisateurs font l’objet de piratage ou de fuite d’informations.

 

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Vol d’informations sensibles ? Rupture de la confidentialité ? Usurpation d’identité ? Si vous avez vous aussi été confronté à des problèmes liés à la protection des données personnelles, n’hésitez pas à nous en parler dans notre forum dédié.

 

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NOTES

Crédits photos : StockAdobe
11 mars 2019

Mercedes Classe B Premières impressions

Mercedes Classe B

 

Premières impressions

Certains constructeurs ne jurent pas que par les SUV. Mercedes est de ceux-là et remet au goût du jour son monospace, le Classe B. Plus moderne, mieux équipé et plus confortable, ce dernier dispose d’arguments certains pour un prix pas toujours attractif.

 

Utilisant la plate-forme de la dernière compacte de Mercedes, la Classe A, la troisième génération du monospace Classe B gagne en qualité de fabrication et en confort. Il reçoit également des équipements dernier cri ainsi que moult systèmes d’aide à la conduite.

QUALITÉ DE VIE À BORD

La finition intérieure est d’un excellent niveau.

L’installation à bord rime avec plaisir. L’intérieur du Classe B est en effet très accueillant et les finitions quasi irréprochables. Les matériaux, bien rembourrés et très bien ajustés, offrent un aspect visuel des plus flatteurs. Indéniablement, le monospace de Mercedes est le mieux fini de sa catégorie avec comme point d’orgue des aérateurs originaux et très agréables à manipuler.

Le coffre n’est pas des plus volumineux mais s’avère pratique.

Mais le monospace de Mercedes pèche par sa modularité un peu limite et on regrette l’absence de trois sièges individuels à l’arrière, ce que proposent d’autres concurrents comme le BMW Série 2 Active Tourer. Heureusement, la banquette est fractionnable mais il faudra attendre encore pour disposer de l’option banquette coulissante (sur 14 cm) et la possibilité de relever les dossiers dans une position plus verticale afin de moduler le volume du coffre entre 455 et 705 litres.

L’espace à l’arrière est suffisant.

À l’heure actuelle, la place allouée à l’arrière est assez généreuse et les passagers pourront voyager à leur aise. À l’avant, si les multiples réglages du siège permettent de trouver une bonne position de conduite et si leur forme semi-baquet assure un très bon maintien, on regrette la proéminence des bourrelets latéraux qui peuvent s’avérer gênants.

Le monospace de Mercedes place la barre assez haut en matière d’ergonomie. Si elle peut sembler compliquée de prime abord, la gestion des diverses fonctions se révèle au final assez intuitive et simple. Le conducteur peut en effet modifier l’affichage des deux écrans de plusieurs manières : soit en utilisant les mini-pads situés sur le volant (celui de gauche gère l’affichage du combiné d’instruments et celui de droite l’écran central), soit utiliser le pad ou même les quelques boutons de raccourcis situés sur la console centrale.

Le combiné d’instruments digital est très lisible.

Cerise sur le gâteau, le monospace reçoit de série le système multimédia MBUX à reconnaissance vocale de deuxième génération. Il suffit de prononcer « Bonjour Mercedes » pour que le système se réveille et soit à l’écoute de votre demande : programmer une destination, modifier la température dans l’habitacle, changer de station de radio, etc. Même le toit ouvrant peut être actionné par la voix. Efficace, ce dispositif fonctionne avec tous les types de voix, homme, femme ou même enfant, avec ou sans accent. Pas la peine donc d’articuler exagérément pour se faire comprendre, ce qui simplifie grandement l’utilisation.

 

AU VOLANT

Nous avons conduit le Mercedes Classe B en version essence 180 7G-DCT : un bloc à 4 cylindres essence de 136 ch accouplé à une boîte de vitesses à double embrayage. Ce duo s’est montré globalement satisfaisant avec une consommation moyenne établie à un peu moins de 7 litres aux 100 km (6,9 précisément) sur des trajets réalisés sur autoroute et voies rapides. Nous avons toutefois, étonnamment, relevé un bruit assez désagréable lors des montées en régime. Un défaut amplifié par le fait que la boîte de vitesses manque parfois de réactivité et oblige le moteur à rester dans les tours, donc à être bruyant. Ce sera heureusement le seul grief que nous émettrons. Lors de notre périple, le moteur s’est montré volontaire et disposant de suffisamment de punch pour s’insérer correctement dans le trafic. Le Classe B s’est montré très confortable grâce à des suspensions efficaces sur route et d’une fermeté quasi idéale.

Nous avons également apprécié la direction précise et dotée d’une excellente assistance qui s’adapte bien à la vitesse. En ville, elle devient très souple et docile ce qui permet de réaliser toutes les manœuvres avec facilité alors qu’elle se raffermit dès que l’on roule pour offrir un bon ressenti de la route. À noter que tous les Classe B reçoivent le système Dynamic Select qui permet de modifier les caractéristiques du véhicule selon cinq programmes de conduite : Confort (équilibré et optimisé en termes de consommation), Sport (offre plus d’agilité et de dynamisme), Sport+ (accroît encore la sportivité du véhicule), Individual (permet d’adapter les différents paramètres de la direction au train de roulement en passant par la chaîne cinématique) et Eco (axé sur une consommation minimale).

Sur la route, nous avons toutefois noté deux défauts désagréables. Déjà les coutures situées sur le dessus de la planche de bord se reflètent dans le pare-brise, ce qui peut s’avérer gênant. Ensuite, nous avons trouvé les systèmes d’aide à la conduite un peu trop réactifs, notamment l’assistant de franchissement de ligne actif. Ainsi, au moment de quitter une voie d’accélération, avant que le clignotant ne soit activé, le système a plusieurs fois cru à un franchissement involontaire de ligne et donné un coup de frein.

 

SÉCURITÉ

Le nouveau Classe B récupère bon nombre d’équipements de sécurité de sa grande sœur la Classe S. Il reçoit notamment l’assistant de régulation de distance Distronic actif, inclus dans le Pack Assistance à la conduite. Grâce à sa caméra, son radar d’une portée de 500 m et en utilisant les données de navigation, ce système peut venir en aide au conducteur et adapter automatiquement la vitesse dans les virages, les intersections ou les ronds-points. Autre option, le dispositif Pre-Safe qui permet de préparer le véhicule et les occupants à un éventuel choc : tension automatique des ceintures de sécurité, fermeture des ouvrants… Enfin, le Classe B est doté de série du freinage actif d’urgence, de l’assistant actif de changement de voie, etc.

LE MERCEDES CLASSE B EN RÉSUMÉ

Le Classe B est un monospace très bien fini, confortable et agréable à l’usage. Il propose en outre des équipements haute technologie sans pour autant devenir trop compliqué à utiliser. Des qualités qui se paient au prix fort. Le B180 commence à 32 500 € auxquels il faudra ajouter plus de 5 000 € pour disposer des aides à la conduites sophistiquées et de la boîte à double embrayage. En comparaison, un BMW 218i Active Tourer débute à 29 950 € et un Volkswagen Touran 1.5 TSi s’affiche au minimum à 30 400 €.

Les +

  • Qualité de fabrication
  • Niveau d’équipement
  • Agrément
  • Confort de conduite

 

Les –

  • Sensibilité des aides à la conduite
  • Reflets dans le pare-brise
  • Manque de rangements

Mercedes Classe B

Yves Martin

9 mars 2019

Alimentation La publicité pour enfants bientôt encadrée ?

Alimentation

 

La publicité pour enfants bientôt encadrée ?

Le vote de la loi antimalbouffe à l’Assemblée nationale le 21 février 2019 a permis aux élus de débattre de la nécessité d’encadrer la publicité alimentaire à destination des enfants et des adolescents. Il en ressort une proposition en demi-teinte, premier pas vers une régulation du marketing visant les plus jeunes.

 

De Platini à Giroud, la recette peut sembler éculée mais les idoles des jeunes continuent à faire vendre la soupe trop grasse, trop salée ou trop sucrée des industriels de l’agroalimentaire. Selon un rapport de l’OMS datant d’octobre 2018, les enfants français « continuent d’être exposés à des messages commerciaux vantant les aliments riches en graisses, en sel et en sucre ». Et quand bien même l’agence onusienne enjoint l’Hexagone à agir pour protéger les plus jeunes du matraquage publicitaire, l’interdiction de la pub pour la malbouffe n’est pas pour demain. Un premier pas vient cependant d’être franchi en direction d’une réglementation.

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Du soda dans les années 80 aux barres chocolatées aujourd’hui, les célébrités populaires auprès des enfants, ici les joueurs de foot Platini, à gauche, et Giroud, à droite, vantent les produits sucrés depuis des générations.

UNE LOI ANTIMALBOUFFE DÉGRAISSÉE

Débattu jeudi 21 février à l’Assemblée nationale, le projet de loi « Protéger la population des dangers de la malbouffe » porté par Loïc Prud’homme (LFI) proposait initialement via son article 3 l’interdiction pure et simple de la publicité en faveur des aliments et boissons destinés aux enfants et adolescents. Une proposition totalement réécrite à l’issue des débats. C’est finalement un amendement porté par Olivier Véran (LRM) qui a clos la discussion, stipulant l’obligation d’affichage du Nutri-Score sur les supports publicitaires pour les produits alimentaires. Une mesure adoptée par les parlementaires malgré un avis défavorable du gouvernement.

« Opter pour un affichage informatif plutôt qu’une interdiction, c’est encore une fois demander au consommateur de faire la part des choses entre ce qui est bon et mauvais », regrette Loïc Prud’homme. D’autant qu’on peut douter de la capacité de discernement de jeunes enfants face à un marketing bien rodé. Il partage toutefois avec la députée Michèle Crouzet (LRM) – rapporteur de la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle – l’idée que cette loi devrait permettre d’imposer davantage le Nutri-Score dans le paysage français. Quant au professeur Serge Hercberg, président du Programme national nutrition santé (PNNS) et père du Nutri-Score, il salue « une avancée de santé publique même s’il eût été préférable d’aller plus loin en privant de publicité les produits les moins bien positionnés sur l’échelle du Nutri-Score. Mais au travers de cet amendement, on progresse tout de même dans l’information des consommateurs et on pousse les industriels à réfléchir à la reformulation de leurs produits ».

DÉROGER À LA RÈGLE SERA POSSIBLE

Mais attention aux petites lignes en bas du contrat ! Car il est précisé dans le texte adopté par les députés que « les annonceurs et les promoteurs peuvent déroger à cette obligation sous réserve du versement d’une contribution dont le produit est affecté à l’Agence nationale de santé publique (Santé publique France) ».

Les industriels qui ne voudraient pas afficher un Nutri-Score peu flatteur pourraient donc payer une obole « égale à 5 % du montant annuel des sommes destinées à l’émission et à la diffusion des messages publicitaires » à Santé publique France. L’agence allouerait l’argent à des travaux sur la santé des enfants. Pour Loïc Prud’homme, ce n’est certainement pas le levier économique qui devrait freiner les industriels mais davantage la peur du discrédit lié au refus d’afficher un logo quand d’autres s’y soumettent.

En somme, un manque de transparence des industriels à l’heure où les consommateurs désirent plus que jamais savoir ce qu’ils mangent pourrait se retourner contre eux. Et leur faire une bien mauvaise publicité.

Semi-échec ou demi-victoire, l’aval par la chambre basse de cette proposition de loi est dans tous les cas une bonne surprise de l’avis de ses défenseurs. La précédente proposition d’encadrement de la publicité via la loi alimentation avait en effet été sèchement rejetée à l’automne 2018. Pour l’heure, la nouvelle proposition de loi n’est pas encore passée devant le Sénat. Sous réserve d’être définitivement adoptée, son entrée en vigueur est fixée au plus tard au 1er janvier 2021.

Marie-Noëlle Delaby

9 mars 2019

Frais de transferts d’argent Le gouvernement va-t-il s’intéresser aux laissés-pour-compte ?

Frais de transferts d’argent

 

Le gouvernement va-t-il s’intéresser aux laissés-pour-compte ?

Le Conseil européen vient de publier la révision du règlement portant sur les tarifs des paiements (cartes bancaires, transferts d’argent) réalisés au sein de l’Union. Si ce texte constitue une réelle avancée, je ne peux m’empêcher de saisir cette occasion pour rappeler qu’il est indispensable qu’un tel encadrement s’applique à tous les consommateurs qui résident en France.

 

Par la révision du règlement européen sur les paiements transfrontaliers de 2009, le Conseil européen impose un strict encadrement des tarifs de ces opérations pour l’ensemble des pays membres de l’Union, qu’ils disposent ou non la monnaie unique. A partir du 15 décembre 2019, très concrètement, émettre un virement de France vers la Pologne coûtera, hors frais de change, le même prix qu’un virement de Paris vers Strasbourg. Quand on sait que cette prestation est le plus souvent gratuite aujourd’hui et que les sommes en jeu ont représenté 2,2 milliards d’euros en 2017, les consommateurs peuvent espérer économiser, sans hausse des frais de change, jusqu’à 110 millions d’euros.

Si je ne peux que me réjouir de ce nouvel encadrement favorable aux consommateurs, il est indispensable que ce dispositif concerne également les Français d’outre-mer qui n’utilisent pas la monnaie unique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Wallis et Futuna). Alors que nos concitoyens ultra-marins ont envoyé près de 700 millions d’euros vers la Métropole en 2017, l’application de ce règlement serait source d’un gain de pouvoir d’achat de près de 35 millions d’euros par an, soit environ 62 euros par consommateur.

Enfin, la révision de ce règlement me permet également de rappeler que les transferts d’argent hors de l’Union européenne resteront orphelins de tout encadrement. Sans davantage de concurrence et alors que nous avons alerté les consommateurs sur le scandale des frais de change cachés, les tarifs de ces opérations pourraient même augmenter pour compenser la baisse des prix des opérations réalisées au sein de l’Union européenne. Pour éviter ce risque inflationniste, il est impératif que les pouvoirs publics créent les conditions d’une concurrence salutaire sur ce marché. Cette dernière nécessite en priorité que l’on améliore l’information donnée aux consommateurs pour qu’elle renseigne sur le coût réel du transfert, en incluant les frais de change appliqués. Et cette prochaine étape pour assainir les pratiques ne dépend, quant à elle, que du Gouvernement français. Alors aucune excuse pour ne pas l’enclencher !

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

7 mars 2019

Smartphones Notre flop 10 des plus fragiles

Smartphones

 

Notre flop 10 des plus fragiles

Lors de nos tests en laboratoire, les smartphones subissent un impitoyable test de résistance aux chutes. La plupart s’en sortent avec quelques égratignures, mais d’autres n’y résistent pas.

 

En laboratoire, nous testons les smartphones sous de nombreux aspects, de la qualité sonore lors des appels à l’ergonomie générale en passant par l’autonomie de la batterie. Nous jugeons également toutes les fonctions multimédias, de la qualité des photos et des vidéos à la navigation GPS. Les résultats de nos tests de smartphones sont évidemment très variables selon les fabricants et les modèles. Mais la plupart des appareils testés (des dizaines chaque mois !) ont un point commun : ils sont résistants. Les modèles que nous vous présentons ici font exception. Ils se sont en effet révélés plus fragiles que les autres.

Notre test de solidité comprend trois épreuves. Nous mesurons la résistance à l’eau (en simulant une utilisation du smartphone sous une pluie fine pendant 5 minutes) et aux rayures (en passant un stylet équipé d’une pointe à dureté réglable sur l’écran et sur la coque). Rares sont les gros écueils sur ces critères. La troisième épreuve, celle de la résistance aux chocs, est redoutable : nous simulons, grâce à un tambour rotatif, 50 chutes de 80 cm de haut. Nous examinons les téléphones après ce premier cycle, et s’ils sont en bon état nous les replaçons dans le tambour pour 50 nouvelles chutes. S’ils sont déjà trop endommagés, nous renouvelons le test avec un nouveau téléphone. La majorité des smartphones passe sans problème les 100 chutes. Pas ceux de notre flop 10.

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La résistance des smartphones est éprouvée dans un tambour rotatif qui simule 100 chutes de 80 cm de hauteur.

1 & 2

SAMSUNG GALAXY S8 ET S8+

Lors de notre prise en main des Galaxy S8 et S8+, nous avions été assez bluffés par leur bel écran allongé au rendu impeccable. Quelques jours plus tard, nos tests labo avaient confirmé la qualité de ces deux smartphones, tant du point de vue de leurs performances que de leur autonomie. En revanche, côté résistance, le test a viré au fiasco. Comme nous le montrions alors en vidéo, les Galaxy S8 et S8+ sont sortis brisés de notre tambour. Les deux premiers Galaxy S8 soumis au test ont vu leur écran se casser dès le premier cycle de 50 chutes, tout en restant fonctionnel. L’écran du troisième appareil testé a résisté un peu plus (écran cassé au cours du second cycle). Quant aux Galaxy S8+, ils ont tous cassé avant les 50 chutes. Notez que Samsung a corrigé le tir sur les Galaxy S9 et Galaxy S9+, en modifiant les matériaux utilisés pour leur fabrication. Le coréen a en effet modifié l’aluminium du châssis et le métal de la bordure, pour un résultat convaincant.

3 & 4

APPLE IPHONE XS ET XS MAX

Apple a battu ses propres records avec ces iPhone, lancés en octobre 2018. Au labo, l’iPhone XS et l’iPhone XS Max ont en effet décroché une pluie d’étoiles, à la hauteur de la pluie d’euros qu’il faut dépenser pour se les offrir (1 155 € et 1 255 € minimum pour les iPhone XS et XS max). Mais l’écran de l’iPhone XS n’a pas résisté au tambour et, sur un second appareil, c’est l’appareil photo qui a trinqué. Quant à l’iPhone XS Max, sur les trois testés, deux sont sortis du tambour avec quelques égratignures, mais un troisième a vu son écran lacéré de bandes vertes et blanches.

iphone-xs-max

5

GOOGLE PIXEL 3

Ce n’est pas l’écran, mais la face arrière qui s’est révélée trop fragile sur le Google Pixel 3. Dommage, car ce smartphone avait par ailleurs révélé de bonnes performances générales. Et c’est étonnant, car le Google Pixel 3XL, la version plus grande du smartphone (6,3 pouces contre 5,5) a, lui, parfaitement résisté. Ces deux smartphones, que nous vous présentions en vidéo à leur sortie, sont les premiers smartphones de Google à intégrer le catalogue des opérateurs français.

Google-Pixel-3

6

LG G7 FIT

Le LG G7 Fit, déclinaison allégée du LG G7 ThinQ également testé, affiche un bon rapport qualité-prix. Comme souvent sur les smartphones de cette gamme, le fabricant a sacrifié l’appareil photo, tout juste moyen, pour tasser le prix (280 €). Mais lors de notre test, la face arrière de deux des trois modèles soumis au tambour a cassé avant la fin du premier cycle de 50 chutes.

LG-G7-Fit

7

OPPO RX17 PRO

Les smartphones Oppo sont souvent comparés à ceux de OnePlus. Logique, ces deux marques appartiennent au même groupe chinois BBK Electronics. Nous avions déjà testé le Oppo Find X, mais ni le Oppo RX17 Pro, ni le RX17 Neo, qui enrichissent la liste, n’arrivent à sa hauteur. Et côté solidité, le RX17 Pro (600 €) dénote puisque l’écran des deux modèles passés au tambour n’était plus du tout fonctionnel après le premier cycle alors que le RX Neo (350 €) s’en est sorti avec quelques égratignures.

Oppo-RX17-Pro

8

SAMSUNG GALAXY NOTE 8

Retiré de la vente à cause d’un retentissant problème de batterie, le Galaxy Note 7 avait laissé sa place au Galaxy Note 8, améliorant au passage le stylet et le module photo. Lors du test en laboratoire, en septembre 2017, le Galaxy Note 8 avait obtenu des résultats corrects, mais plusieurs points nous avaient déçus. D’abord, nous avions réussi à berner la fonction de reconnaissance faciale avec une simple photo (mais ce n’est pas le seul smartphone dans ce cas, loin de là). Ensuite, nous avions constaté que ce smartphone est trop fragile. Sur le premier modèle introduit dans le tambour, la face arrière a cassé après 30 chutes, puis c’est l’écran qui a succombé. Sur le second, la face arrière et l’écran cassé étaient cassés à l’issue des 100 chutes du test.

Galaxy-Note-8

9 & 10

SAMSUNG GALAXY J5 2017 ET J7 2017

La solidité n’est résolument pas le point fort de Samsung, qui place 5 smartphones dans ce flop 10 ! Les Galaxy J5 2017 et Galaxy J7 2017, deux modèles de milieu de gamme, vendus respectivement 279 et 339 € à leur sortie mais désormais moins chers (150 et 250 €). Leur rapport qualité-prix est correct, mais gare aux chutes ! Deux des trois Galaxy J5 testés ont vu leur écran cassé à l’issue des 100 chutes ; quant à l’écran tactile des Galaxy J7, il ne laissait rien paraître (aucune fissure), mais ne s’allumait plus après les 50 premières chutes.

samsung-galaxy-j5-j7

Camille Gruhier

Vincent Erpelding

Rédacteur technique

7 mars 2019

Peut-on refuser l’installation d’un compteur Linky ?

Peut-on refuser l’installation d’un compteur Linky ?

Depuis fin 2015, le déploiement de nouveaux compteurs électriques communicants s’est enclenché. Le but est de remplacer tous les compteurs, par des compteurs intelligents pour permettre aux réseaux électriques de s’adapter au caractère intermittent des énergies renouvelables, de mieux prendre en compte les productions locales et de mieux détecter les incidents.

Pour les particuliers, les 2 avantages mis en avant sont le fait :

de ne plus avoir besoin d’être présent pour le relevé du compteur, la consommation enregistrée pouvant être collectée à distance,

  • la possibilité d’établir les factures, non plus sur la base d’estimation, mais sur celles de vos consommations réelles.

Cependant,  de nombreuses polémiques entourent la pose de ce compteur LINKY : incendies, compteurs rayonnants, problème de comptage… Des consommateurs mettent en avant ces défauts pour s’opposer au remplacement de leur ancien compteur.

Pourtant, vous devez savoir que vous ne pouvez pas refuser l’installation du compteur linky. En effet, le déploiement de ce compteur émane d’une décision politique, c’est-à-dire répond à un cadre juridique qui impose aux gestionnaires de réseaux de développer ce type de compteurs.

De plus, lorsque vous signez un contrat d’abonnement pour la fourniture d’électricité, vous donnez votre accord au distributeur pour qu’il puisse accéder à votre compteur.

Résultat : si votre compteur est à l’extérieur, donc accessible, Enedis peut remplacer ce dernier sans votre accord.

Si votre compteur se trouve à l’intérieur de votre logement, l’installateur doit avoir votre autorisation pour rentrer dans le logement.

Sachez que si vous refusez la pose d’un compteur Linky, le relevé de votre ancien compteur, qui devra se faire au moins une fois par an, vous sera facturé.

Source INC

L’UFC Que Choisir vous propose un dossier complet en cliquant ici

7 mars 2019

Antidouleurs Trop de prescriptions d’antalgiques opioïdes

Antidouleurs

 

Trop de prescriptions d’antalgiques opioïdes

Les autorités sanitaires s’alarment du nombre croissant de prescriptions d’antidouleurs opioïdes, de tramadol principalement, délivrés aux personnes souffrant de douleurs aiguës ou chroniques. Ces médicaments ont beau être utiles, ils peuvent donner lieu à une accoutumance, voire une dépendance. Conséquence, les cas de mésusage explosent et leurs complications avec.

 

Le dérapage est à peine contrôlé. La consommation d’antalgiques a explosé en France. Le phénomène profite surtout au paracétamol et à l’aspirine, mais les autorités sanitaires s’inquiètent d’une tendance lourde. Toujours plus d’opioïdes sont délivrés aux personnes se plaignant de douleurs aiguës ou chroniques. En 2015, 10 millions d’entre elles ont reçu des opiacés dits faibles (codéine, tramadol, opium). Or, ces prescriptions peuvent devenir problématiques, comme l’illustre l’inquiétante situation du tramadol (Ixprim, Contramal). Sa consommation a grimpé de 68 % depuis 2006.

Ce médicament est l’antalgique opioïde le plus souvent prescrit en France. Il devance largement la codéine (Codoliprane, Dafalgan codéiné) et la poudre d’opium (Lamaline, Izalgi). Mais sa consommation s’accompagne d’un grand nombre de dérives. Elles sont apparues de manière plus marquée après le retrait du marché du dextroproxyphène (Di-Antalvic), en partie compensé par une hausse des prescriptions de tramadol. Il a donc été placé sous surveillance renforcée dès 2009. Une décision dont le bon sens a été confirmé par la suite.

Les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine, anti-inflammatoires) restent les plus prescrits en France. Lorsque les opioïdes sont utilisés, le tramadol est, de loin, le plus sollicité. Les opioïdes forts (morphine, oxycodone, fentanyl), soumis à ordonnance sécurisée, restent prescrits avec prudence.

UNE DÉPENDANCE RAPIDE

Même sans mésusage clair, le tramadol est une source majeure de complications. Ce médicament est la première cause d’intoxications liées à la prise d’opioïdes. Sa part ne cesse de progresser. Pire : selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), au moins quatre décès par semaine sont liés à l’ingestion d’opioïdes. Là encore, le tramadol arrive en tête, devant la morphine et la codéine. Enfin, lorsqu’une ordonnance suspecte est signalée – pour falsification ou vol par exemple –, il y figure dans la majorité des cas. De fait, il est le principal opioïde faisant l’objet de signalements aux centres d’addictovigilance pour « usage problématique ».

Il apparaît donc que le tramadol est un médicament pour le moins problématique. Qu’il soit surreprésenté est logique, puisqu’il est l’antalgique opioïde le plus vendu. Mais la démesure interpelle. Comment l’expliquer ? Une piste émerge d’un récent rapport de l’ANSM (1). Malgré des doses conformes et une prescription limitée à moins d’une semaine, plus de la moitié des personnes traitées souffre d’un syndrome de sevrage physique (sueurs, douleurs) et d’une anxiété à l’arrêt du traitement.

Cette transition pénible pourrait favoriser les mésusages… mais les patients n’en sont pas avertis sur les notices qui leur sont destinées. Celles-ci se contentent d’indiquer que « dans de rares cas, prendre un médicament à base de chlorhydrate de tramadol peut provoquer une dépendance et rendre difficile l’arrêt du traitement ». Un avertissement laconique bien éloigné de la réalité du terrain.

(1) « État des lieux de la consommation des antalgiques opioïdes et leurs usages problématiques », ANSM, 20/02/19.

Audrey Vaugrente

5 mars 2019

Arnaque en ligne Le vol de formulaire agit en secret

Arnaque en ligne

 

Le vol de formulaire agit en secret

Le formjacking est un danger invisible, qui s’infiltre dans le code de sites d’e-commerce. Cette arnaque, dont certaines sociétés renommées ont été victimes en 2018, est indétectable par le consommateur, qui se fait dérober ses données personnelles lors d’une opération d’achat en ligne. Décryptage.

L’arnaque au formjacking, ou vol de formulaire, est invisible mais bien réelle. De quoi parle-t-on ? Des hackers s’infiltrent dans le code de sites d’e-commerce afin de dérober les données personnelles des visiteurs. Lorsqu’un internaute entre ses coordonnées pour procéder à un paiement en ligne, ses informations (nom, adresse, coordonnées bancaires…) sont aspirées en direct lors de l’opération d’achat par le programme malveillant, qui enregistre les touches frappées. Sauf que cette arnaque est indétectable : le consommateur finalise sa commande, sans moyen de déceler le piratage, qui ne laisse aucune trace. Seuls des débits frauduleux sur le relevé de compte le révèleront enfin, mais trop tard. L’entreprise Symantec, qui édite des solutions de sécurité informatique, recense dans un récent rapport sur les menaces à la sécurité Internet (« Internet Security Threat report ») une augmentation du nombre d’attaques par formjacking, avec 4 800 sites Internet touchés par mois en 2018. Un chiffre à relativiser selon Jérôme Notin, directeur général de la plateforme Cybermalveillance : « Ce n’est pas forcément énorme. Mais si un gros site est attaqué, le nombre de victimes peut monter très vite. » En effet, Ticketmaster a vu plusieurs dizaines de milliers de ses clients anglais se faire voler leurs coordonnées bancaires via ce procédé l’an passé. Les hackers avaient infiltré le code d’un prestataire (support client) de la billetterie en ligne. Comme le rapportent nos homologues anglais Which?, la banque Monzo a sonné l’alerte après avoir constaté une quantité croissante de fraudes, dont une grande partie émanaient de personnes ayant effectué un achat sur Ticketmaster entre décembre 2017 et avril 2018.

BRITISH AIRWAYS VICTIME DE FORMJACKING

La compagnie aérienne British Airways a également été la cible d’un tel piratage l’année dernière : l’attaque, qui a sévi durant plusieurs mois avant que l’entreprise ne s’en rende compte au mois de septembre, a touché 244 000 personnes. La compagnie a assuré à ses clients qu’elle rembourserait toute victime volée. L’ICO (« Information Commissioner’s Office », l’équivalent de la Cnil en Angleterre) enquête sur ce dossier et « pourrait infliger une amende pouvant aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial, s’il pensait que British Airways était en faute », exposait Which? dans un article du 25 octobre 2018. Une sanction conforme aux dispositions du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en vigueur depuis le 25 mai 2018, qui représenterait dans ce cas près de 500 millions de livres.

EFFETS À RETARDEMENT

Les dommages causés par ce type de vol sont rarement immédiats. Une fois les informations récoltées, les hackers les vendent à des réseaux mafieux, qui vont ensuite s’en servir pour effectuer des achats frauduleux ou mener des campagnes de phishing. Le remboursement ne sera pas automatique. La banque ne peut pas plaider la négligence du consommateur qui se verrait dérober de l’argent, car le piratage s’effectue en sous-marin lors d’un véritable achat. Mais de son côté, l’internaute ne peut pas prouver qu’il s’est fait aspirer ses données. Le RGPD oblige cependant les sites à informer leurs visiteurs victimes de toute « violation de données à caractère personnel » qui comporte un risque (article 34). Averti, le client peut notamment prévenir sa banque, qui peut à son tour surveiller les mouvements suspects sur son compte et remplacer la carte bancaire.

QUE FAIRE SI VOS DONNÉES PERSONNELLES SONT VOLÉES

Éviter de tomber dans un tel piège s’avère ardu. Un antivirus installé sur l’appareil de l’internaute ne pourra ni empêcher ni détecter l’attaque qui est à l’œuvre sur le serveur du site d’e-commerce et non dans l’ordinateur ou le smartphone de l’utilisateur.

Préférez les systèmes de paiement en ligne dotés d’une sécurisation renforcée comme le 3D-Secure (code unique de validation reçu par SMS).

Si vous apprenez avoir été victime de cette arnaque, prévenez immédiatement votre banque, qui pourra surveiller votre compte et sera plus à même d’accepter de rembourser ce paiement non autorisé en ayant connaissance du problème. Elle procédera éventuellement au changement de votre carte.

Changez vos identifiants de connexion sur le site concerné. Si vous utilisez le même mot de passe pour d’autres sites, changez-le également.

USURPATION DU NUMÉRO DE CARTE, LE DANGER NUMÉRO 1

Dans son dernier rapport annuel (données 2017), l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (Banque de France) précise que « l’usurpation de numéros de cartes pour réaliser des paiements illicites reste toujours la principale origine de la fraude sur le paiement et le retrait par carte » (66 % en montant). Le phishing et les malwares, dont le formjacking fait partie, représentent les techniques les plus fréquentes pour y parvenir. De telles arnaques posent la question de la sécurisation des données des utilisateurs. « Le temps où un site “https” était sécurisé est terminé. Ce n’est plus vrai du tout », déclare Jérôme Notin, observant la facilité d’obtention d’un tel certificat aujourd’hui pour les sites. Revient donc aux e-commerçants la responsabilité de se prémunir des attaques, notamment depuis l’entrée en vigueur du RGPD, le 25 mai 2018, en déployant des systèmes comme le 3D-Secure. De tels « dispositifs d’authentification forte », désormais rendus obligatoires par la directive européenne sur les services de paiement (DSP2) entrée en vigueur en 2018, expliquent une baisse du montant des fraudes, indique l’observatoire. La somme des fraudes concernant les paiements à distance par carte bancaire (transactions nationales) s’élève à 131,9 millions d’euros en 2017, contre 152,3 millions d’euros en 2016.

Marie Bourdellès

5 mars 2019

Printemps des consommateurs 2019, c’est parti !

Printemps des consommateurs 2019, c’est parti !

A partir du 15 mars, journée mondiale de la consommation et durant 3 mois, les bénévoles de notre

Association Locale vont proposer des activités variées, avec la volonté d’aller au contact du public

et de l’aider à mieux consommer .

La thématique de ce printemps 2019 s’inscrit une nouvelle fois au cœur des préoccupations de l’UFC-Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer: consommer responsable. Notre mode de consommation actuel doit être repensé en raison des dommages qu’il cause à l’humanité et à la planète. Il est urgent, aujourd’hui, d’amener les personnes à interroger leur façon de faire, de les inciter à davantage prendre en compte l’impact économique, environnemental et social, et de les accompagner dans ces changements.

Nous serons présents sur les marchés hebdomadaires de St-Omer ( 01 juin ), Arques ( 11 juin), Blendecques ( 06 juin), Wizernes ( 28 avril), Lumbres ( 19 avril), Thérouanne ( 9 avril), Aire sur la Lys ( 15 mars) , Watten ( 29 mars) et  Fléchin ( 7 avril) à l’association Arrêt Création.

D’autre part, nos ateliers «  rdv conso «  s’externalisent également pour se rendre au plus près des associations soucieuses d’apporter des éclairages sur les crédits, les arnaques par téléphone et à domicile, les litiges de téléphonie, assurances, santé, et les enjeux majeurs de l’alimentation.

5 mars 2019

Additifs alimentaires Vous avez dit « des salades » ?!

Additifs alimentaires

 

Vous avez dit « des salades » ?!

Hier midi, alors que je savourais un délicieux jambon sans nitrites, je faillis m’étouffer lorsque mes yeux sont tombés sur la dernière prise de position de l’Académie d’Agriculture de France, affirmant sans ambages que tous les additifs alimentaires seraient parfaitement sûrs ! Ce billet péremptoire dénonce pêle-mêle telle application pour smartphone, un rapport parlementaire, ainsi que notre récente étude sur les additifs alimentaires, mettant en doute aussi bien les bases scientifiques que l’expertise, voire l’indépendance de leurs auteurs !

 

S’agissant de l’étude publiée dans le numéro de novembre de « Que Choisir », et de la base de données en ligne sur le site, je tiens tout d’abord à rappeler qu’elle repose notamment sur une relecture minutieuse par nos experts des nombreux avis scientifiques utilisés par la Commission européenne pour autoriser les additifs. Quant à l’indépendance de l’UFC-Que Choisir, elle n’est plus à prouver puisqu’elle repose sur l’indépendance financière que garantissent nos lecteurs en achetant notre revue.

Mais je voudrais revenir sur l’argument presque tautologique utilisé par les académiciens – selon lesquels les additifs seraient parfaitement sûrs puisqu’ils sont autorisés – car c’est passer sous silence les failles béantes du processus d’autorisation et de réévaluation des additifs ! Première faille : l’autorisation n’est pas donnée par des scientifiques, mais par une instance ô combien politique : la Commission européenne qui, en dernier ressort, tranche entre les avis scientifiques et les pressions exercées par les directions générales au sein même de la Commission, par les Etats-membres et bien sûr par les industries concernées. Quant aux études censées garantir l’innocuité des molécules, elles sont transmises par les fabricants eux-mêmes, ce qui induit un biais évident concernant leur indépendance. Dernier trou dans la raquette et pas des moindres : les industriels ne sont pas tenus de vérifier les effets éventuels des perturbateurs endocriniens, ni les réactions de leurs molécules combinées avec d’autres, c’est-à-dire le fameux « effet cocktail ».

Autre argument douteux, certains additifs seraient indispensables pour garantir la sécurité des consommateurs et nos académiciens de reprendre l’exemple éculé des nitrites présentés comme les seuls remparts contre le grand méchant botulisme. Or, c’est aller un peu vite en besogne sachant que cette maladie – très rare en France – est due essentiellement à des conserves maison insuffisamment stérilisées et que désormais nombre d’entreprises charcutières savent parfaitement s’en passer. Quant aux doutes exprimés sur la réalité des risques posés par les nitrites, c’est faire peu de cas des avis exprimés par le Centre International de recherche sur le cancer, l’Institut National du Cancer et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Mais surtout, c’est oublier que les industriels utilisent avant tout les additifs pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes : les ingrédients nobles étant trop souvent remplacés par de l’eau ou de l’air, grâce à la magie des additifs et des arômes… au bénéfice des marges et aux dépends du consommateur !

 

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

4 mars 2019