UFC-Que Choisir Pays de St Omer, Montreuil sur Mer et de la Côte d'Opale

Volkswagen T-Cross Premières impressions

Volkswagen T-Cross

 

Premières impressions

Le T-Cross complète et finalise la gamme des SUV de Volkswagen. Comme ses grands frères, il bénéficie d’une attention particulière en termes d’équipements technologiques mais fait l’impasse sur quelques détails pratiques et peut paraître un peu fade.

 

Et de 5. Avec le T-Cross, un modèle compact, Volkswagen complète sa gamme de SUV lancée il y a deux ans avec les commercialisations, par ordre décroissant de taille, du Touareg, du Tiguan Allspace, du Tiguan et du T-Roc. Le dernier né vient donc concurrencer les stars du segment des SUV que sont les Renault Captur et Peugeot 2008. En arrivant tardivement, le T-Cross peut jouer à fond la carte technologique et proposer des équipements et aides à la conduite souvent inédits dans le segment.

 

QUALITÉ DE VIE À BORD

La finition du T-Cross est d’un bon niveau malgré l’omniprésence de matériaux rigides.

À l’intérieur du T-Cross, on retrouve l’ambiance classique de Volkswagen qui n’est pas sans rappeler celle de sa citadine, la Polo. La finition offre un visuel sobre et sympathique qui donne une bonne impression de solidité, même si l’habitacle n’est conçu qu’avec des matériaux durs et moyennement agréables au toucher. L’assemblage est toutefois très bien réalisé et aucun bruit parasite ne s’est manifesté, même en roulant sur des routes en très mauvais état.

L’ergonomie ne pose pas de souci particulier et les commandes sont relativement agréables et facilement accessibles. À noter que le T-Cross inaugure un nouveau volant avec des touches légèrement plus grosses, ce qui facilite leur manipulation. Le combiné d’instruments peut être entièrement numérique (de série sur la finition Carat et en option à 430 € sur Lounge et R-Line) et offrir un affichage personnalisable : un équipement très pratique et ludique totalement inédit sur ce segment. L’écran central est, sur tous les modèles, tactile et sa taille varie de 6,5 à 8 pouces (à partir de la finition Lounge). Ce dernier est facilement programmable et offre un accès rapide aux fonctions principales d’infotainment. Dommage que nous ayons rencontré quelques déconvenues avec le système de navigation dont les indications manquent souvent de précision. Nous avons, à plusieurs reprises, hésité pour trouver notre chemin.

Photo_2_VW_T-Cross
Le T-Cross inaugure un volant équipé de nouvelles commandes.

Autre regret pour cet habitacle accueillant : une assise des sièges avant contestable. En effet, leur extrémité remonte et soulève les genoux et les différents réglages ne permettent pas de trouver une bonne position. Ce défaut est toutefois surtout perceptible pour le passager et s’avère heureusement moins gênant pour le conducteur. Un bon point : les sièges offrent un très bon maintien ce qui permet de ne pas subir les longs trajets. Les places arrière sont elles aussi confortables et permettront à deux passagers de voyager dans de bonnes conditions. Attention si vous devez être trois à l’arrière, mieux vaut éviter les grands gabarits car la place du milieu ne doit être raisonnablement considérée que comme une place d’appoint. À ce jeu-là, un Citroën C3 Aircross fait un peu mieux. Nous avons apprécié la banquette coulissante (de série sur toutes les finitions) qui permet de gagner 14 cm.

Les sièges avant assurent un très bon maintien mais leur assise n’est pas très agréable. Les places arrière peuvent accueillir correctement 2 occupants.

La modularité de l’habitacle est aussi appréciable et offre un volume de coffre d’une grande capacité, jusqu’à 1 281 litres. Un volume qui tient compte de l’espace sous le plancher et qui ne vaut que pour les modèles sans roue de secours. De son côté, la boîte à gants est très petite et s’avère peu logeable.

Le coffre est modulable avec, sur certaines finitions, la possibilité de rabattre le siège passager.

 

AU VOLANT

Nous avons pris le volant des deux variantes du moteur trois cylindres 1.0 de 115 ch, associé à la boîte de vitesses automatique à double embrayage DSG7 puis avec la boîte manuelle à 6 rapports. La première version s’est montrée la plus convaincante et la plus confortable à conduire. La boîte manuelle met en évidence le manque cruel de tonus du moteur à bas régime, sous les 2 000 tr/min (régime à partir duquel le couple maximum est disponible), obligeant à rétrograder pour espérer obtenir une bonne relance. En ville ou sur route de montagne c’est plutôt gênant, voire pénible si on n’a pas anticipé la manœuvre. Heureusement, la commande de boîte est précise et les rapports s’engagent facilement. À l’inverse, la boîte DSG, utilisée en mode sport, est bien plus reposante et s’avère très efficace même en montagne.

Le moteur 3 cylindres 1.0 TSI 115 ch manque de tonus sous les 2 000 tr/min.

Côté consommation, l’ordinateur de bord affiche, pour les deux modèles, une moyenne de 7,5 l/100 km. Ce qui est plutôt raisonnable vu la topologie escarpée de notre parcours. Une conduite à régime constant sur route devrait faire baisser sensiblement la consommation.

Le T-Cross qui, comme la Polo, utilise la plateforme modulaire MQB s’est montré agile sur la route et très confortable. Ses suspensions sont performantes et les irrégularités de la route sont bien gommées. Le roulis est également très bien maîtrisé ce qui évitera aux passagers d’être trop secoués dans les virages. On regrette une direction un peu trop assistée qui manque un peu de retour d’information et apparaît parfois comme floue en ligne droite. Sur route, nous avons particulièrement apprécié l’insonorisation du T-Cross et le faible niveau sonore qui règne dans l’habitacle.

 

SÉCURITÉ

Le T-Cross est exemplaire en termes de sécurité et propose un très large panel d’équipements et d’aides à la conduite. On trouve par exemple de série le système de freinage automatique en cas de détection d’obstacles ainsi que le système de détection des piétons, la fonction de freinage d’urgence City, le détecteur de fatigue, le régulateur de distance ACC, l’assistant de maintien de voie, l’assistant de démarrage en côte, le système de protection proactive des occupants qui, en cas de danger potentiel, ferme les vitres, rétracte les ceintures de sécurité et accroît la pression de freinage, ainsi que l’assistant de changement de voie, le détecteur d’angle mort et l’assistant de sortie de stationnement. Le Light Assist (adaptation automatique du faisceau lumineux) et le Park Assist 3.0 (stationnement automatique) sont également proposés mais en option.

Le Light Assist active ou désactive automatiquement les feux de route en détectant les véhicules.

LE VOLKSWAGEN T-CROSS EN RÉSUMÉ

Le T-Cross n’est pas le plus habitable des SUV compacts et affiche un look plus austère que d’autres modèles plus baroudeurs mais il devance la concurrence en termes de niveau d’équipement. Un avantage qui se paie assez cher. En excluant la version de base équipée du petit moteur de 95 ch (et d’une simple boîte de vitesses à 5 rapports), il faudra débourser au minimum 24 070 € pour un T-Cross 1.0 TSI 115 DSG7 Lounge. En comparaison, un C3 Aircross PureTech 110 EAT6 Shine est proposé à 22 750 € et un Renault Captur 1.2 TCE 120 EDC est encore moins cher à 21 400 €.

 

Les +

  • Finition
  • Niveau d’équipement
  • Confort de conduite
  • Modularité
  • Boîte DSG

 

Les –

  • Assise des sièges avant
  • GPS
  • Place centrale arrière

 

Yves Martin

26 avril 2019

Smartphones reconditionnés Des bugs chez Beephone

Smartphones reconditionnés

 

Des bugs chez Beephone

Certains reconditionneurs de smartphones ont manifestement du mal à suivre le rythme du marché. Plusieurs consommateurs nous ont fait part de difficultés rencontrées avec Beephone, une start-up arcachonnaise spécialisée dans le reconditionnement d’iPhone. Ils fulminent contre des retards de livraison répétés et des remboursements tardifs. Beephone admet être dépassé par le volume des commandes et promet un retour à la normale dans les prochaines semaines.

Les smartphones reconditionnés ont tout pour plaire : ces smartphones d’occasion, passés entre les mains d’un professionnel pour une remise à neuf, sont vendus jusqu’à 60 % de moins que leur prix de vente initial. Ils permettent donc de s’équiper d’un appareil haut de gamme lancé il y a deux ou trois ans à un prix abordable. Les consommateurs ont flairé la bonne affaire puisqu’en France, les smartphones reconditionnés représentent déjà 10 % des ventes totales de smartphones. Aujourd’hui, le marché s’articule autour de reconditionneurs majeurs comme Remade, Recommerce ou Smaaart, mais de nombreux acteurs plus confidentiels enrichissent l’offre.

RETARDS DE LIVRAISON

Seulement parfois, l’expérience tourne au vinaigre. Plusieurs consommateurs nous ont fait part de leur mauvaise expérience après avoir passé commande chez le reconditionneur Beephone, basé à Arcachon. « J’ai commandé un iPhone 7 pour 400 €, encaissés le 27 février pour une livraison annoncée entre le 8 et le 15 mars. La date a ensuite été repoussée au 18 mars, puis au 29 mars… À ce jour, je n’ai toujours rien reçu », raconte ainsi Xavier. D’autres consommateurs relatent des expériences similaires sur le forum de Que Choisir. Nous avons contacté l’entreprise pour en savoir plus. Et elle a joué franc-jeu. « Nous sommes dépassés depuis la création du site, avoue Maria Volokhov, cofondatrice. Nous avons rencontré une passe assez difficile suite aux dernières fêtes de fin d’années. Nous avons été submergés trop rapidement de commandes et logistiquement parlant nous n’étions pas prêts. » L’entreprise estime que la situation sera revenue à la normale fin mai au plus tard. Louable, cette transparence n’efface pas l’insatisfaction des clients.

DES ACCESSOIRES OFFERTS

Beephone propose le remboursement systématique des commandes non honorées dans les temps et annonce qu’elle va dédommager les clients en leur offrant des accessoires. La cofondatrice estime toutefois que « la majorité de nos clients savent d’avance qu’il leur faudra être patient et commandent chez nous avant tout pour la qualité de nos produits ». Sur la qualité des produits, nous ne nous prononcerons pas : nous ne les avons pas testés. En revanche une chose est sûre, des produits de qualité, il y en a chez d’autres reconditionneurs ! C’est ce qu’a montré notre récent test de smartphones reconditionnés. Nous sonnions toutefois l’alerte sur les accessoires livrés. Si vous comptez vous équiper, jetez un coup d’œil à notre guide d’achat : il vous permettra d’éviter les pièges.

Camille Gruhier

26 avril 2019

Au printemps, la consommation responsable fleurit

Au printemps, la consommation responsable fleurit

La nature a retrouvé ses couleurs. Profitez de cette occasion pour participer au troisième Printemps des consommateurs porté par nos associations locales. Au programme : la consommation responsable !

 

7000 ! C’est le nombre de consommateurs rassemblés par les 145 actions organisées sur le terrain lors de la précédente édition. Ces rencontres ont été un véritable succès. Nos bénévoles se mobilisent de nouveau cette année pour ce Printemps des consommateurs 2019 dont le coup d’envoi a été donné le 15 mars à l’occasion de la journée mondiale des consommateurs.

Le premier temps fort a été notre Scanathon organisé du 15 au 17 mars ! L’objectif était de scanner un maximum de produits cosmétiques avec notre application QuelCosmetic pour faire pression sur les fabricants afin qu’ils abandonnent l’usage de substances indésirables. Je me réjouis de la mobilisation des consommateurs lors de cette opération avec plus de 200 000 scans durant le week-end, et l’enrichissement de notre base de 166 000 produits  avec 1000 nouveaux cosmétiques ajoutés. Merci à tous !

D’autres événements ayant pour thématique la consommation au naturel se tiennent aux quatre coins de la France jusqu’en juin. Ce sera l’occasion d’échanger, de découvrir ou d’approfondir vos connaissances en la matière.

Effectivement, la consommation responsable touche tous les aspects de notre vie quotidienne. Elle s’intéresse aux manières de consommer de façon respectueuse de l’environnement, utile pour la société, intéressante au niveau économique et bonne pour la santé. Tant de préoccupations actuelles. Les thèmes abordés sont donc variés : lutter contre le gaspillage alimentaire, limiter l’impact environnemental des produits high-tech, soutenir la pêche durable, économiser l’eau ou encore voyager en préservant la planète. Autant de petits gestes pour l’Homme mais indispensables à la préservation de notre écosystème.

Je vous souhaite à toutes et à tous un très bon Printemps des consommateurs, vert comme le militantisme de nos associations locales, de leurs bénévoles et de leurs actions !

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

26 avril 2019

Immobilier De nouveaux outils pour estimer son bien

Immobilier

 

De nouveaux outils pour estimer son bien

Le ministère de l’Économie et des Finances rend public aujourd’hui sa base de données immobilière, DVF (Demande de valeur foncière). Elle permet de connaître le prix de tous les biens vendus et de faciliter ainsi l’estimation de son logement.

 

Achat-vente immobilière, mais aussi déclaration de succession, donation, expropriation, contrôle fiscal… de nombreux événements rendent nécessaire l’estimation de la valeur de sa maison ou de son appartement. Cet exercice se trouve facilité par la mise à disposition gratuite, sur le site https://cadastre.data.gouv.fr/dvf (bouton Explorer les données en bas du site), de la base des ventes immobilières de Bercy, DVF (Demande de valeur foncière). Cette base établie par la DGFIP (direction générale des Finances publiques) recense l’ensemble des ventes de biens fonciers bâtis (appartements et maisons) ou non bâtis (parcelles et exploitations) réalisées les cinq dernières années.

ADRESSE, PRIX ET SURFACE

DVF est utilisée depuis 2011 par les collectivités locales, l’État et certaines structures publiques. Mais une plus large diffusion avait notamment rencontré l’opposition des notaires, qui exploitent leur propre base. La loi Essoc du 10 août 2018 a imposé la libéralisation des données, afin « de concourir à la transparence des marchés fonciers et immobiliers ». En tout, environ 4 millions de transactions (sur l’ensemble de la France hors Alsace-Moselle et Mayotte) sont ainsi disponibles et actualisées tous les 6 mois. Les informations proviennent des actes enregistrés chez les notaires et des données contenues dans le cadastre. Concrètement, DVF permet de consulter les informations concernant le bien, déclarées à l’occasion des mutations immobilières : adresse, prix, surface, nombre de pièces… Il suffit pour cela de renseigner sur la page d’accueil une localité, la période ainsi que le périmètre de recherche. La liste des biens s’affiche, ainsi que les principaux éléments du descriptif.

Capture d’écran d’une demande de valeur foncière sur Nancy (54).

RÉALITÉ AUGMENTÉE

Si la base DVF livre le prix des dernières ventes réalisées dans le quartier choisi, elle ne permet pas d’obtenir une estimation en tant que telle de la valeur de son propre bien. Il ne s’agit en effet que de données brutes, non enrichies et actualisées (les données affichées sont celles des ventes de l’année passée, elles ont environ 9 mois de retard sur le marché actuel). Pour réaliser une simulation personnalisée, il faut se tourner vers les sites d’estimation en ligne. Ces derniers vont d’ailleurs utiliser la base DVF pour affiner leurs évaluations ou proposer d’autres services. C’est le cas par exemple du lancement prochain d’une appli de réalité augmentée pour smartphone par MeilleursAgents. Celle-ci permettra de scanner un bien immobilier et d’accéder facilement aux prix de vente réalisés aux alentours, au cours des cinq dernières années. Toutes ces avancées techniques apportent des facilités mais ne manquent pas de soulever des questions concernant la protection des données privées. Même si le nom du vendeur et celui de l’acheteur ne sont pas indiqués, il devient aisé de déterminer le prix payé par ses nouveaux voisins ayant emménagé il y a un an. Plusieurs sites, notamment MeilleursAgents, apportent des premiers correctifs en proposant notamment aux particuliers qui le souhaitent de déclarer, directement sur le site, leur volonté de retirer les informations relatives à la transaction de leur bien. À suivre…

Élisa Oudin

Ophélie Arnould

26 avril 2019

Petits opérateurs de téléphonie fixe Les abus se poursuivent

Petits opérateurs de téléphonie fixe

 

Les abus se poursuivent

Des sociétés de téléphonie fixe continuent de faire souscrire des personnes âgées à leurs services en mettant en avant des tarifs trompeurs voire en se faisant passer pour Orange. Elles n’hésitent pas non plus à se montrer menaçantes si leur victime refuse de payer.

 

Fatiguée, au bord de la dépression, Dominique (1) a fini par céder. Il y a 15 jours, elle s’est résignée à payer les 98,55 € que lui réclamait la société Monatel. Il faut dire que depuis des semaines, cette octogénaire était régulièrement destinataire de lettres de relance et de courriers d’huissier la menaçant de représailles si elle ne payait pas. Tout ceci à cause d’une simple signature sur un document quelques mois auparavant. « Je pensais qu’il s’agissait d’une proposition de mon opérateur Orange pour me faire bénéficier de tarifs téléphoniques plus avantageux », explique-t-elle. Confiante, Dominique avait signé ce qui était en fait un mandat de présélection autorisant la société Monatel à s’accaparer sa ligne téléphonique. Ce n’est que quelques jours plus tard, en découvrant sur son compte deux retraits de 39 € et 15 €, qu’elle s’est aperçue de la supercherie. Après avoir obtenu de la banque le remboursement des sommes prélevées et le blocage des prélèvements, Dominique pensait en avoir fini avec cette histoire. Erreur. À quelques jours de Noël, sa ligne téléphonique a été coupée et les premiers courriers de relance lui sont parvenus.

UNE ARNAQUE QUI DURE DEPUIS TROP LONGTEMPS

Grâce à l’intervention de l’association locale UFC-Que Choisir de Mayenne à laquelle elle s’est adressée, Dominique a réussi à récupérer sa ligne téléphonique auprès d’Orange au bout de plusieurs semaines. Mais les courriers, eux, ont continué à affluer, toujours plus hostiles. À tel point qu’à bout de force, Dominique a préféré céder au chantage et payer la somme que lui réclamait la société. Ce qui n’a pas empêché les bénévoles de l’UFC-Que Choisir de Mayenne d’exhorter la société Monatel à cesser ses agissements. Coïncidence ou pas, 15 jours plus tard, le montant du chèque n’avait toujours pas été débité du compte de Dominique.

Dominique n’est pas la seule à avoir été victime de Monatel. Au même moment, l’association locale de Mayenne venait en aide à un homme à qui la société réclamait 120 €. Épuisé, veuf depuis peu, lui aussi a préféré régler l’ardoise. Ces deux histoires sont la preuve que les agissements de petits opérateurs de téléphonie fixe pour mettre la main à tout prix sur la ligne téléphonique de personnes âgées n’ont pas disparu. En juin dernier, le parquet de Bordeaux avait pourtant frappé un grand coup en annonçant avoir mis en examen 15 personnes soupçonnées d’avoir escroqué quelque 2 000 victimes.

Lire aussi

La société Monatel fait l’objet de nombreux témoignages dans notre forum Arnaque à l’abonnement visant des personnes âgées.

(1) Le prénom a été changé.

Cyril Brosset

23 avril 2019

Protégez les enfants des lessives en capsules

Protégez les enfants des lessives en capsules

 

Malgré un durcissement de la réglementation, les accidents avec des capsules de lessive n’ont pas complètement cessé. Leurs formes et couleurs sont particulièrement attrayantes pour les jeunes enfants, une vigilance accrue s’impose.
La mode des lessives en capsules a fait des ravages. Colorées et aussi faciles à malaxer que de la pâte à modeler, ces dosettes sont irrésistibles pour les jeunes enfants. Inconscients du danger, ils les triturent et les portent à la bouche. Quand la capsule craque, c’est la catastrophe. Face à la déferlante d’accidents de jeunes enfants que les centres antipoison ont enregistrée jusqu’en 2012, ils ont tiré la sonnette d’alarme.

Depuis, la réglementation s’est durcie. Les capsules doivent résister à la compression, pour ne pas éclater si elles sont triturées. Elles doivent aussi rester intactes 30 secondes dans l’eau, afin de ne pas s’ouvrir si l’enfant les porte à la bouche.

Pourtant, ces exigences plus sévères n’ont pas suffi. Même si les cas ont diminué, les capsules restent des pourvoyeuses d’accidents chez les enfants de moins de 6 ans.

D’ailleurs dans notre test de lessives, les capsules Auchan Fresh and Clean n’ont pas résisté au test de l’eau. À la suite de contrôles internes, l’enseigne les a d’ailleurs retirées de ses rayons.

Que Choisir déconseille vivement les capsules aux familles qui ont de jeunes enfants. Même entreposées hors de leur portée, il suffit d’une minute d’inattention après en avoir déballé une pour que l’accident se produise.
Élisabeth Chesnais

20 avril 2019

Antibiotique dangereux L’Apurone retiré du marché

Antibiotique dangereux

 

L’Apurone retiré du marché

Jugé plus dangereux qu’utile, l’antibiotique Apurone, utilisé dans des cas d’infection urinaire, ne sera plus commercialisé. Le retrait de ce produit doit attirer l’attention des consommateurs sur les médicaments apparentés dont les effets indésirables peuvent être invalidants et potentiellement irréversibles.

 

Depuis le 15 avril 2019, les laboratoires Gerda procèdent au rappel en pharmacie des lots de leur médicament, l’Apurone (fluméquine). Cet antibiotique (quinolone), autorisé jusque-là dans les infections urinaires, est désormais jugé plus dangereux qu’utile par les autorités de santé. La décision couvait. Il y a quelques mois, l’Agence européenne du médicament avait réévalué la balance bénéfices/risques de ce genre de médicaments. Cette révision de copie s’était conclue par une note éliminatoire pour l’Apurone. Déjà affligée depuis 2016 d’un service médical « insuffisant »et privée de remboursement, la spécialité va donc finalement disparaître complètement des rayons.

Cette décision s’accompagne de mises en garde et de restrictions d’usage pour d’autres antibiotiques qui restent sur le marché. Apparentés à l’Apurone, il s’agit des fluoroquinolones telles que la ciprofloxacine (Ciflox) ou la lévofloxacine (Tavanic) (1). Dans une lettre du 10 avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avertit les médecins prescripteurs qu’ils ne doivent plus prescrire les molécules pour des infections sans gravité particulière ni même de sévérité légère à modérée (2). Ainsi les personnes souffrant d’une infection urinaire non compliquée, d’exacerbation d’une bronchite chronique ou d’une sinusite bactérienne aiguë ne devraient plus être traitées avec ces médicaments. En résumé, les fluoroquinolones deviennent réservées aux cas où on ne peut pas faire autrement.

EFFETS INDÉSIRABLES PARFOIS IRRÉVERSIBLES

Que Choisir avait déjà émis des conseils en ce sens en s’appuyant sur les recommandations nord-américaines. Désormais, l’information est officielle en France. C’est important car ces molécules peuvent avoir des effets indésirables très lourds. Affectant le système musculosquelettique (les tendons en particulier) et le système nerveux, ils peuvent provoquer des dommages qui sont reconnus comme graves, handicapants, et qui peuvent être irréversibles et durables (plusieurs mois ou années). Ces notions n’apparaissent malheureusement pas encore dans l’information donnée directement aux consommateurs et usagers de soins. Au contraire, on peut lire dans des notices françaises de la lévofloxacine, à la rubrique « effets indésirables », que « ces effets sont normalement légers ou modérés et disparaissent souvent en peu de temps ». Aux États-Unis, en revanche, la tonalité est tout autre et plus réaliste (3). Depuis 2016, une section spéciale de la notice est consacrée aux avertissements sur les « Effets indésirables graves, potentiellement irréversibles et invalidants ».

 

(1) Les autres molécules concernées sont : loméfloxacine, moxifloxacine, norfloxacine, ofloxacine.
(2) Antibiotiques de la famille des quinolones et fluoroquinolones administrés par voie systémique ou inhalée – Lettre aux professionnels de santé, ANSM, 10/04/2019.
(3) FDA updates warning for fluoroquinolone antibiotics, 26/06/2016.

Perrine Vennetier

 

20 avril 2019

Fer à lisser Surker

Fer à lisser Surker

Risque de choc électrique.

 

Produit

Fer à lisser de la marque Surker.

  • Modèle :  HD915
  • Code-barres : 6948187139158

Où s’adresser

Ne plus utiliser ce produit, le ramener en magasin pour remboursement.

17 avril 2019

Maillot de bain Infinitex Adidas

Maillot de bain Infinitex Adidas

Les bandes peuvent se détacher et se coincer dans des objets ou à d’autres enfants à l’extérieur ou dans l’eau et s’emmêler, entraînant potentiellement des blessures.

 

Produit

Maillot de bain Infinitex 3 stripes de marque Adidas commercialisé par Décathlon entre le 01/01/2018 et le 04/02/2019. Codes modèles :

  • 2437425
  • 2437426
  • 2437427
  • 2437428
  • 2437429
  • 2437430
  • 2438257
  • 2438258
  • 2438259
  • 2438260
  • 2438261
  • 2438262

Où s’adresser

Remboursement en magasin Décathlon. Informations au 0800 71 07 70.

17 avril 2019

Lave-linge hublot Bosch (Boulanger)

Lave-linge hublot Bosch (Boulanger)

Sécurité non assurée.

 

Produit

Lave-linge hublot Bosch WUQ24408FF ou WUQ28418FF commercialisés par Boulanger à partir du 1er février 2019.

  • Codes-barres : 42005053520 et 424200505967
  • Codes : 1094283 et 1094285
  • Références : celles commençant par « FD 9902 »

Où s’adresser

Contacter Boulanger au 0320 494 773 et faire le choix « 2 ».

17 avril 2019

BMW X5 et X7

BMW X5 et X7

Les vis de fixation du siège avant gauche et celles de la ceinture de sécurité peuvent ne pas avoir été correctement serrées.

 

Produit

Les BMW X5 et X7 produits entre le 20 octobre et le 15 décembre 2018.

Où s’adresser

Les propriétaires de véhicules concernés par un rappel doivent s’adresser à leur concessionnaire qui se chargera de l’intervention à effectuer.

17 avril 2019

Mercedes GLE

Mercedes GLE

Mauvaise conception du spoiler arrière qui risque de se désolidariser et tomber sur la route.

 

Produit

Les Mercedes GLE fabriquées entre le 1er janvier et le 20 décembre 2018.

Où s’adresser

Les propriétaires de véhicules concernés par un rappel doivent s’adresser à leur concessionnaire qui se chargera de l’intervention à effectuer.

17 avril 2019

Volkswagen Polo

Volkswagen Polo

Dysfonctionnement du système de tension des câbles de frein de stationnement sur les modèles équipés de frein à tambour. En conséquence, le véhicule risque de ne pas être correctement immobilisé une fois le frein de stationnement serré.

 

Produit

Les Volkswagen Polo produites du 29 octobre 2016 au 17 octobre 2018.

Où s’adresser

Les propriétaires de véhicules concernés par un rappel doivent s’adresser à leur concessionnaire qui se chargera de l’intervention à effectuer.

17 avril 2019

Audi A3

Audi A3

La tige de verrouillage de l’appui-tête de la place centrale arrière peut être absente. En cas d’accident, l’appui-tête risque de ne pas avoir son effet protecteur.

 

Produit

Les Audi A3 produites d’avril à juin 2018.

Où s’adresser

Les propriétaires de véhicules concernés par un rappel doivent s’adresser à leur concessionnaire qui se chargera de l’intervention à effectuer.

17 avril 2019

Parc et barrière de sécurité modulable Ateliers T4

Parc et barrière de sécurité modulable Ateliers T4

Risque de coincement de l’enfant.

 

Produit

Parc et barrière de sécurité modulable de marque Ateliers T4. Référence : 3120811501.

Où s’adresser

Ne plus utiliser. Remboursement en magasin d’achat.

17 avril 2019

Echelle télescopique Intermarché

Echelle télescopique Intermarché

Risque de casse.

 

Produit

Echelle télescopique de 2,9 m, sans marque, commercialisée par Intermarché.

  • Fournisseur : Jiaxing Honesty
  • Code-barres : 6 988 732 252 895

Où s’adresser

Remboursement en magasin d’achat. Informations au 06 38 29 88 59 ou sur honesty38070@gmail.com.

17 avril 2019

Dés de chorizo doux Itinéraires des saveurs (Intermarché)

Dés de chorizo doux Itinéraires des saveurs (Intermarché)

Erreur de contre-étiquette qui indique la composition de saucisse sèche Label Rouge au lieu des dés de chorizo (allergènes non étiquetés sur le produit).

 

Produit

Dés de chorizo doux de marque Itinéraires des saveurs commercialisés par Intermarché.

  • Barquette de 100 g
  • DLC : 06/06/2019
  • Lot : 190841245
  • Fabricant : Salaisons du Lignon
  • Estampille sanitaire : FR 43.211.009 CE

Où s’adresser

Remboursement en magasin.

17 avril 2019

Transat Rock’n Play sleeper Fisher Price

Transat Rock’n Play sleeper Fisher Price

Risque d’asphyxie.

 

Produit

Transat Rock’n Play sleeper de marque Fisher Price.

Où s’adresser

Remboursement en magasin d’achat. Informations auprès de Mattel au 09 69 36 99 99 ou sur https://service.mattel.com/fr/recall/RNP%20Recall%20Consumer%20Statement%20FR.pdf.

17 avril 2019

Dioxyde de titane (E171) Passons immédiatement à l’interdiction pour les aliments, les médicaments et les cosmétiques !

Dioxyde de titane (E171)

 

Passons immédiatement à l’interdiction pour les aliments, les médicaments et les cosmétiques !

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier son avis sur le dioxyde de titane (E171), remis à Bruno Le Maire, appelant à l’application du principe de précaution et donc à une limitation de l’exposition des consommateurs vis-à-vis de cet additif. Au regard des risques que cet additif fait peser sur la santé, l’UFC-Que Choisir exhorte le Ministre à respecter sa parole en interdisant immédiatement son utilisation dans les produits alimentaires et à faire preuve de cohérence en élargissant l’interdiction aux médicaments et aux produits cosmétiques susceptibles d’être ingérés (dentifrices, rouges à lèvres …).

 

Pour rappel, le dioxyde de titane (E171) est un composé blanc utilisé dans les aliments, les médicaments et les cosmétiques, principalement pour ses propriétés colorantes, donc sans véritable utilité pour les consommateurs. Ce composé est très souvent présent sous forme de nanoparticules comme le prouvent les analyses publiées l’année dernière par l’UFC-Que Choisir1. Or, la taille infinitésimale de ces particules pourrait les rendre toxiques, comme le laisse craindre une étude2  de l’INRA révélant chez le rat l’apparition de lésions précancéreuses et une baisse des défenses immunitaires pour des doses comparables à celles consommées par les humains.

• L’ANSES demande de limiter l’exposition des consommateurs. L’avis que vient de publier l’Anses pointe l’existence de nouvelles études alarmantes et rappelle que les fabricants n’ont toujours pas démontré l’innocuité du dioxyde de titane au regard de ces risques. Alors que le E171 est autorisé sans dose limite dans pas moins de 51 familles de produits alimentaires, l’Agence invite de manière appuyée les pouvoirs publics à limiter l’exposition des consommateurs à ce composé.

• Une réglementation européenne laxiste et ubuesque. Malgré les risques potentiels des nanoparticules, la réglementation européenne n’interdit pas leur utilisation dans les produits de consommation courante, mais se contente de demander que leur présence soit indiquée sur les emballages des produits alimentaires et les cosmétiques, cette mention étant le plus souvent occultée par les fabricants3 . Quant aux médicaments, aucune information sur la forme nanoparticulaire du dioxyde de titane n’est requise, empêchant les consommateurs d’être pleinement informés.

• L’interdiction dans les aliments toujours en attente de mise en œuvre. En application du principe de précaution, les parlementaires français ont interdit l’année dernière le dioxyde de titane dans les produits alimentaires dans le cadre de la loi Agriculture et Alimentation4. Mais la mise en œuvre concrète de la loi reste toujours suspendue à la publication de l’arrêté d’application par le ministère de l’Economie. En recevant les ONG, dont l’UFC-Que Choisir, en janvier 2019, Bruno Le Maire s’est clairement et fermement engagé à signer un arrêté d’interdiction dès que l’avis serait rendu par l’Anses. Le temps est donc venu pour le Ministre d’agir.

• Le dioxyde de titane présent dans 4 000 médicaments et 7 000 produits cosmétiques à risque.Loin de se limiter aux seuls produits alimentaires, le dioxyde de titane est présent, d’après notre dernier décompte, dans plus de 4 000 médicaments5. Par ailleurs, la base de données constituée grâce aux contributions des utilisateurs de notre application « QuelCosmetic » permet de mettre en évidence sa présence dans près de 7 000 produits cosmétiques susceptibles d’être ingérés, tels que des dentifrices, des baumes et rouges à lèvres, des bains de bouche, y compris dans leurs versions destinées aux enfants !

Au vu des risques potentiels des nanoparticules, de la nécessité confirmée ce jour par l’Anses de limiter l’exposition des consommateurs et des engagements pris par Bruno Le Maire, l’UFC-Que Choisir attend de la part du Ministre :

– Une mise en œuvre immédiate de l’interdiction du E171 dans les produits alimentaires ;

– Une extension de cette interdiction aux nombreux médicaments et produits cosmétiques susceptibles d’être ingérés.

 

NOTES

1 Sur 12 produits alimentaires, médicaments et cosmétiques analysés, contenant du dioxyde de titane, la totalité contenait des proportions significatives de dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire (selon le produit, entre 6 % et 100 % du colorant) – Que Choisir février 2018.
2 Food-grade TiO2 impairs intestinal and systemic immune homeostasis, initiates preneoplastic lesions and promotes aberrant crypt development in the rat colon – INRA – Janvier 2017.
3 Sur 16 produits alimentaires et cosmétiques étudiés par l’UFC-Que Choisir contenant du dioxyde de titane, du dioxyde de silicium, de l’oxyde de fer, de l’oxyde de zinc ou du noir de carbone, la totalité contiennent des nanoparticules, mais seulement 3 le mentionnaient – Que Choisir février 2018.
4 Article 53 de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous.
5 Base de données recensant les médicaments publiée par le Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament (CNHIM) – Décompte avril 2019.

 

17 avril 2019

Bleu de brebis de Lactalis Un ersatz de roquefort qui passe mal

Bleu de brebis de Lactalis

 

Un ersatz de roquefort qui passe mal

Depuis début avril, Lactalis, le numéro 1 mondial des produits laitiers, vend un nouveau fromage, appelé « Bleu de brebis », arborant le logo vert de la célèbre marque Société. Un ersatz de roquefort selon les défenseurs de l’appellation d’origine protégée (AOP) roquefort qui dénoncent une tromperie pour les consommateurs.

 

Le roquefort est un des fleurons de la gastronomie française et de notre patrimoine fromager, reconnu dans le monde entier. Pour preuve, il a été le premier, en 1925, à bénéficier d’une appellation d’origine protégée (AOP), adossée à un cahier des charges rigoureux et à une gestion collective par la Société des caves. Depuis, des maisons historiques – Papillon, Gabriel Coulet, Vernières, Le vieux berger, La pastourelle (Sodiaal) et Carles – s’efforcent de faire perdurer la tradition du roquefort. Mais, au fil des années, la Société des caves en a phagocyté l’image, au point de se confondre avec lui dans l’esprit de nombreux consommateurs, même si elle a perdu depuis belle lurette son statut collectif. Tombée depuis 1969 aux mains des majors de l’industrie agroalimentaire, cette célèbre marque est aujourd’hui dans l’escarcelle du géant mondial Lactalis.  C’est son service marketing qui vient de lancer « Bleu de brebis »un nouveau fromage destiné à reconquérir la clientèle face à des ventes en berne : 3,3 millions de tours (le nom des meules de fromages affinées dans les célèbres caves) vendues en 2018 contre 5 millions en 2014. Avec 57 % de ventes de roquefort sous sa marque Société, la multinationale peut bien faire ce qui lui chante, d’autant que selon le géant du lait, les jeunes générations se détournent du roquefort et veulent un fromage moins salé et moins fort. D’où ce nouveau produit, commercialisé depuis début avril par le groupe et qui, au premier coup d’œil, ressemble comme un frère au roquefort Société vendu par la Société des caves.

DEUX NUANCES DE BLEU

visuel-bleu-brebis-roquefort
Les emballages du nouveau Bleu de brebis Société, à gauche, et du bien connu Roquefort Société, à droite, entretiennent la confusion.

On s’y tromperait facilement. Les deux fromages arborent un emballage quasiment identique : même boîte en plastique, même logo « Société » dans son ovale vert. Sauf que le premier est issu de lait de brebis pasteurisé et ne respecte en rien le cahier des charges de l’AOP roquefort. Il est aussi vendu nettement moins cher que le second (1,90 € pour une tranche de Bleu de brebis contre 2,50 € pour du Roquefort Société).

De quoi susciter la colère de José Bové, qui a dénoncé cette confusion des genres au cours de la conférence de presse organisée par l’ancien éleveur (et toujours député européen) le 9 avril dernier. « Regardez cette étiquette, un bleu de brebis avec Société en logo. Depuis des années, en France mais aussi en Europe, ce logo veut dire roquefort. Aujourd’hui, c’est un ersatz. Pour le consommateur, ce sera du roquefort mais qui n’est pas du roquefort. C’est du Canada dry ! » Même son de cloche au syndicat CFDT Roquefort et lait de brebis qui déplore lui aussi la « cannibalisation » de l’AOP la plus ancienne de France par le tout puissant groupe mayennais : « Pour nous, la marque Société ce n’est que du roquefort. Nous ne voulons pas de produit dérivé avec « Société » écrit dessus parce que le consommateur va être perdu. »

Mais ce sont surtout ses conditions de production qui inquiètent les producteurs. « Ce « Bleu de brebis » n’a aucun cahier des charges. Ils peuvent prendre du lait de n’importe où et le faire n’importe où », déclarait Ghislaine Fabre, responsable de la CFDT à Roquefort-sur-Soulzon (12), le 10 avril dernier, sur les ondes de France Bleu. Pourtant, la Confédération générale du roquefort, qui regroupe les producteurs de lait et les transformateurs, est restée jusqu’ici bien silencieuse. « Notre conseil juridique examine la validité de l’étiquetage du bleu de brebis au plan réglementaire », se contente de préciser Cécile Arondel-Schultz, la secrétaire générale de la Confédération. « En fonction de ses conclusions, l’Institut national des AOP (Inao) pourrait être saisi du dossier. »

UNE ATTEINTE DE PLUS AUX AOP

Reste que la stratégie est toujours la même : à coup de rachat d’entreprises, un grand groupe industriel s’arroge une position dominante sur une AOP (camembert de Normandie, comté, reblochon, bleu d’Auvergne, brie de Meaux, fourme d’Ambert, ossau-iraty…) afin d’en utiliser la notoriété pour écouler ses produits industriels standardisés et atypiques. Une manière de berner les consommateurs peu avertis. Un processus qui rappelle étrangement la crise qui secoue depuis des années le camembert de Normandie, où le même Lactalis a réussi à faire accepter l’usage de lait pasteurisé dans la future AOP afin de pouvoir le produire à très grande échelle dans ses usines ultra-automatisées. Tout le contraire de l’esprit des AOP !

Face à la destruction systématique de nos produits traditionnels et de notre savoir-faire ancestral à coup de détournements marketing inacceptables par l’industrie agroalimentaire, il est grand temps que les pouvoirs publics réagissent et protègent efficacement ce patrimoine par une réglementation plus rigoureuse, le système des AOP ayant montré ses limites. Quant aux consommateurs, la balle est dans leur camp : à eux de faire la différence !

Florence Humbert

17 avril 2019

Rachat de dette Les victimes d’Ader Capital contactées par de faux avocats

Rachat de dette

 

Les victimes d’Ader Capital contactées par de faux avocats

Déjà éprouvées par les promesses trompeuses de la société Ader Capital qui devait rembourser à leur place leur crédit, les victimes sont maintenant confrontées aux propositions de soutien de faux avocats ou de courtiers peu scrupuleux.

Si c’est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût. De nombreuses victimes de la société de rachat de dettes Ader Capital ont reçu le courrier d’un soi-disant cabinet d’avocats, Me Dupond & associés. La lettre, datée du 1er avril 2019, prétend avoir pour objet « le regroupement à la procédure collective de la société Ader Capital ». Elle offre de représenter gratuitement les clients devant le tribunal de grande instance de Paris à l’audience du 16 avril 2019. Cette missive constitue au pire une escroquerie, au mieux un canulard. Aucune action judiciaire n’est en effet pour l’instant ouverte devant le tribunal de Paris contre la société Ader. Cette dernière, qui a empoché l’argent de centaines de particuliers dont elle était censée reprendre les dettes, est actuellement en liquidation judiciaire. Son patron, Éric Guilloteau, a quitté les lieux pour l’Île Maurice sans laisser d’adresse. Une enquête judiciaire a bien été ouverte contre les dirigeants d’Ader, mais elle est toujours en cours et est menée par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Nantes. Il faut attendre que le juge renvoie les responsables d’Ader devant le tribunal de Nantes pour que les victimes puissent se constituer partie civile. Il s’avère qu’aucun cabinet du nom de Dupond et associés n’est répertorié au barreau de Paris. En outre, le numéro Siret et l’adresse postale de la société indiqués sur le courrier sont faux tandis que le numéro de téléphone renvoie sur une société de grossiste à Rungis, intitulée Bermudes Fresh Food.

courrier-faux-avocat-ader-capital
Le courrier reçu par des victimes d’Ader Capital.

NE PAS SE FIER AUX DÉMARCHAGES SPONTANÉS

Reste plusieurs questions. Comment l’expéditeur du courrier a-t-il pu avoir accès au fichier des victimes d’Ader et posséder autant de détails sur l’affaire ? Et si c’est une plaisanterie, pourquoi dépenser autant d’argent en frais d’envoi ? Une chose est sûre, les victimes d’Ader doivent se montrer très prudentes vis-à-vis d’autres tentatives d’approche. Il a notamment été constaté que plusieurs anciens commerciaux d’Ader Capital tentaient d’utiliser la page Facebook du Collectif de soutien aux victimes d’Ader pour entrer en contact avec elles et leur proposer des solutions de rachat de crédit. L’un d’entre eux s’est même servi du compte d’une pseudo-victime d’Ader pour conseiller ses propres services aux autres membres du collectif. Ce compte Facebook a, depuis, soudainement disparu. Dans tous les cas, il est recommandé de ne pas se fier aux démarchages spontanés d’avocats ou de courtiers. Demandez plutôt conseil directement à l’association locale de Nancy de l’UFC-Que Choisir qui suit de près le dossier ou aux responsables du Collectif de soutien aux victimes d’Ader Capital.

Élisa Oudin

17 avril 2019

Notre-Dame de Paris Attention aux cagnottes non officielles

Notre-Dame de Paris

 

Attention aux cagnottes non officielles

Alors que la cathédrale Notre-Dame de Paris était ravagée dans la nuit de lundi à mardi par un gigantesque incendie, des anonymes ont ouvert plusieurs cagnottes en ligne pour récolter des fonds pour sa reconstruction. Mieux vaut se tourner vers la souscription officielle de la Fondation du patrimoine.

 

Dès les premières heures du désastre, lundi soir, des cagnottes visant à la reconstruction de Notre-Dame de Paris sont apparues sur les différentes plateformes participatives comme Leetchi, Lepotcommun ou l’américain Gofundme. La première d’entre elles, intitulée « Notre-Dame de Paris, je t’aime ! », a récolté près de 40 000 € : elle a été lancée par l’association Dartagnans, spécialisée dans le financement participatif pour la préservation du patrimoine culturel. Une autre cagnotte, « Financement des réparations de Notre-Dame de Paris », lancée par un compte nommé « Anonyme parisien » a, mardi matin, récolté 20 000 €. « Nous avons été contactés par les services de conformité et de certification de Leetchi afin de garantir le bon versement des fonds, en parfaite transparence, au recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris et au diocèse », précisent ses créateurs.

Interpellé sur Twitter, le site Leetchi a assuré que toutes les collectes sont contrôlées. « Nos équipes sont mobilisées afin de procéder à la vérification des nombreuses cagnottes créées spontanément. Les fonds seront donc reversés en intégralité et sans frais à des organisations officielles que nous vous communiquerons au plus vite », a communiqué le site. Lepotcommun, de son côté, a certifié la cagnotte « Souscription nationale pour Notre-Dame de Paris », organisée par l’Observatoire du patrimoine religieux.

Si ces cagnottes – désormais certifiées – ont acquis la confiance de centaines d’internautes, il convient d’être prudent au moment de faire un don, en particulier lorsque les créateurs de cagnottes sont anonymes.

En réponse aux multiples demandes et pour éviter la multiplication d’arnaques, la Fondation du patrimoine a réagi très vite et décidé dès lundi soir de lancer une collecte nationale pour la reconstruction de la cathédrale. Elle est accessible sur le site https://don.fondation-patrimoine.org/SauvonsNotreDame/. Aucuns frais de gestion ne seront prélevés, précise la fondation, et contrairement aux versements effectués sur des cagnottes privées, tous les dons donneront lieu à l’émission d’un reçu fiscal (impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés ou impôt sur la fortune immobilière). Ce reçu permet d’obtenir une réduction de l’impôt sur le revenu égale à 66 % du montant des dons, dans la limite de 20 % du revenu imposable.

Ce mardi à midi, 11 millions d’euros ont été récoltés, a annoncé la Fondation du patrimoine. Un élan de solidarité qui permettra, après des années de travaux, de rendre sa splendeur à l’édifice.

Morgan Bourven

16 avril 2019

Offres d’emploi L’UFC-Que Choisir recrute des collaborateurs

Offres d’emploi L’UFC-Que Choisir recrute des collaborateurs

L’Union fédérale des consommateurs-Que Choisir, première association de consommateurs en France (130 salariés) dispose de médias grand public pour informer les consommateurs : presse, Internet, édition. L’UFC-Que Choisir est au service des consommateurs pour les informer, les conseiller et les défendre.

CHARGÉ(E) DE MISSION ANIMATION/PROMOTION DU RÉSEAU F/H – CDI

Lieu : Paris (Nation). Début : Septembre 2019

Missions

Au sein du département des relations associatives vous assurerez la promotion du réseau des associations locales affiliées tout en contribuant à son animation.

Vous aurez pour principales missions :

  • La conception des campagnes de promotion du réseau
    • Déploiement de deux campagnes annuelles
    • Proposition d’actions de visibilité pour renforcer la notoriété des associations locales
  • L’accompagnement des associations locales affiliées : rédaction d’outils de communication, suivi des inscriptions, dispense des formations nécessaires…
  • Le recueil et l’analyse des besoins et retours d’expériences des associations locales : réalisation d’enquêtes internes, animation des groupes d’associations locales tests
  • La contribution à l’animation du réseau des associations locales au sein du département

 

Profil

De formation supérieure, vous justifiez d’au minimum 5 ans d’expérience dans l’animation d’un réseau associatif et dans la gestion de projet ou l’évènementiel.

Vos autres compétences pour réussir à ce poste sont :

  • Aisance rédactionnelle et capacité de synthèse
  • Maîtrise du Pack Office
  • Autonomie, prise d’initiative et goût de l’innovation.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

UN(E) GRAPHISTE BI-MÉDIA (F/H)

Missions

Vous réalisez un travail créatif sur les supports numériques et êtes en contact direct avec les services demandeurs. Vous éditez les documents dans le respect de la charte graphique de Que Choisir en ligne et de ses déclinaisons. Vous réalisez des pages Web. Vous maîtrisez la création d’infographies  pour le Web comme pour le print.

Vous travaillez sur certains projets de développement avec la DSI ou intervenez sur d’autres activités numériques de l’UFC-Que Choisir. Vous pouvez également être amené à produire des créations print (livrets, rapports d’activité, affiches…).

Profil

Graphiste, vous possédez une expérience professionnelle d’au moins 5 ans, idéalement dans la presse en ligne. Très à l’aise avec les environnements Mac et PC, vous êtes rigoureux et créatif. Vous maîtrisez les logiciels Photoshop, Illustrator, Flash et InDesign. Doté d’un excellent relationnel, vous avez l’habitude de travailler en équipe.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

ASSISTANT(E) F/H – CDD 4 MOIS

Missions

En soutien aux équipes, notamment à celle du Pôle Projets et du Courrier des lecteurs, vous prenez en charge différentes missions :

  • Rédaction des documents : notes de service, présentations type PowerPoint, comptes rendus de réunions, courriers types…
  • Planification : des réunions, des tâches de projet avec les chefs de projet
  • Relance des contributeurs pour la remise des livrables
  • Gestion des courriers : réception et tri des courriels, réponses, suivi des réponses

Profil

Vous êtes idéalement titulaire d’un BTS Assistant Manager ou équivalent et vous disposez d’une première expérience en entreprise. Votre orthographe et vos capacités rédactionnelles sont éprouvées. Vous êtes à l’aise sur le Pack Office.

La rigueur, le sens de l’organisation et le goût du travail en équipe sont des qualités essentielles à ce poste. Vous portez un intérêt aux nouvelles technologies.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

CHARGÉ(E) DES RELATIONS INSTITUTIONNELLES EUROPÉENNES F/H – CDI

Missions

Vous représentez et défendez les intérêts de l’UFC-Que Choisir auprès des institutions européennes et du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), aux fins de dynamiser l’action « groupe de pression » de l’UFC-Que Choisir au niveau européen.

Dans ce cadre :

  • Vous contribuez à l’élaboration de la stratégie institutionnelle européenne de l’Association, en travaillant aux positions de l’UFC-Que Choisir en lien avec les experts de l’Association.
  • Vous assurez une veille législative, réglementaire et politique sur les dossiers européens ayant un impact sur les consommateurs. Ainsi vous participez à l’identification et l’anticipation des réglementations européennes et des mesures nationales de transposition.
  • Vous promouvez et défendez les positions de l’Association auprès des institutions européennes, du Beuc, des acteurs français, et de toute autre autorité en lien avec les dossiers européens.
  • Vous développez la présence et la visibilité de l’Association sur la scène européenne. Pour cela, vous élaborez les outils de communication et d’influence institutionnelle et vous préparez et participez aux rendez-vous.
  • Facilitation et coordination de la réponse à des projets européens.
  • Animation et contribution à la création de contenus publiés sur les supports digitaux en relation avec l’activité du département.

Profil

De formation Supérieure Juridique ou Sciences politiques, vous justifiez d’une première expérience professionnelle idéalement en tant qu’assistant parlementaire ou lobbyiste. Une parfaite connaissance des rouages institutionnels, du fonctionnement des institutions européennes et françaises, du processus décisionnel et de leurs acteurs sont nécessaires, ainsi qu’une expertise des relations institutionnelles et affaires publiques.

L’expression orale et écrite rigoureuse, la capacité de conviction et de négociation comme un anglais courant et l’habitude du travail en équipe sont également des compétences indispensables pour réussir à ce poste.

Cette opportunité vous intéresse ?

Il suffit d’adresser votre CV, votre lettre de motivation ainsi que vos prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

UN COMMUNITY MANAGER (F/H)

Missions

Au sein du Pôle Communication, directement rattaché au Responsable communication digitale, vous serez le garant de la présence et la réputation de l’UFC-Que Choisir sur les réseaux sociaux.

Vous aurez pour missions :

  • L’animation et la modération des plateformes UFC-Que Choisir sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, LinkedIn).
  • La création des contenus digitaux pour valoriser les actions et productions de l’UFC-Que Choisir (bannières, infographies, articles, vidéos, etc.).
  • La création et l’animation des campagnes de promotion des actions et publications de l’UFC-Que Choisir.
  • La contribution à l’accompagnement des associations locales dans leurs actions de communication sur les réseaux sociaux.

Cette liste n’est ni exhaustive ni limitative et pourra être amenée à évoluer.

Profil

De formation Bac+2 en Communication, E-Marketing ou équivalent, vous justifiez d’une première expérience significative en matière de gestion de communautés sur les réseaux sociaux.
Vous maîtrisez les usages professionnels des réseaux sociaux et possédez une bonne culture générale du digital.
Vous savez utiliser le Pack Office et Adobe Photoshop. Des connaissances sur Illustrator et Premiere sont appréciées mais pas obligatoire.

Réactivité, autonomie, rigueur et esprit d’initiative vous caractérisent, vous êtes également doté d’un sens de l’organisation et de la priorisation. Enfin, des qualités avérées en rédaction et en orthographe sont indispensables.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

CHARGÉ(E) DE MISSION ÉTUDES ÉCONOMIQUES, SECTEUR ÉNERGIE/ENVIRONNEMENT (F/H)

Poste en CDI basé à Paris (11), à pourvoir dès que possible.

Missions

Au sein de l’équipe des Études, vous êtes en charge de mettre en lumière les problématiques consuméristes des secteurs de l’énergie et de l’environnement dont vous aurez la responsabilité.

Dans ce cadre, vous assurez principalement les missions suivantes :

  • proposer et réaliser des études économiques sectorielles, principalement dans les domaines de l’énergie et de l’environnement
  • préparer les prises de positions de l’association, en collaboration avec les administrateurs du Conseil d’Administration
  • participer à la préparation et à la mise en œuvre des actions de lobbying
  • représenter l’association sur vos thématiques, dans différentes instances et dans les médias
  • participer à des projets transverses au sein de l’association

Profil

Économiste, de formation BAC+5 types Master 2, IEP ou École de commerce, ou doctorat, vous êtes spécialiste de l’énergie, de l’environnement ou des transports et justifiez d’une expérience professionnelle de deux ans minimum dans un de ces domaines. Votre culture économique et vos connaissances sectorielles vous permettent de pressentir l’évolution des enjeux consuméristes.

Vous aimez prendre des initiatives et savez vous impliquer dans une action engagée. Ouvert d’esprit, doté d’une expression écrite et orale rigoureuse, vous n’hésitez pas à prendre position et à la porter avec force et conviction. Vous possédez une bonne maîtrise de l’anglais.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

JURISTE (F/H)

CDD de 5 mois. Poste basé à Paris (11), à pourvoir dès que possible.

Missions

Au sein de l’équipe du Service d’Information Juridique, vous serez amené(e) à renseigner les consommateurs sur leurs droits à la consommation.
Vos missions seront les suivantes :

  • répondre, uniquement par téléphone, aux questions juridiques des consommateurs dans des domaines très variés (droit de la consommation, copropriété, assurance, baux d’habitation, droit fiscal…) ;
  • ponctuellement, traiter par téléphone les courriers des consommateurs, effectuer des recherches juridiques afin d’élaborer des notes pratiques pour le service.

Cette liste n’est pas limitative, les missions pourront être amenées à évoluer.
Vous rapporterez à la Directrice du service.

Profil

Titulaire au minimum d’un Master 1 en droit privé général, vous justifiez d’une expérience similaire de 6 mois minimum au sein d’un service téléphonique juridique. Rigoureux(se), vous aimez le travail d’équipe. Vous êtes à l’aise au téléphone et possédez une réelle capacité d’écoute. Vous maîtrisez l’outil informatique.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

 

CHARGÉ DE MISSION NOUVELLES ACTIVITÉS (F/H)

Poste en CDI basé à Paris (11), à pourvoir dès que possible.

Missions

En collaboration avec plusieurs départements, sous la responsabilité du Directeur Marketing/Diffusion, vous assurerez la gestion et le développement des activités de diversification en cours.

Dans ce cadre, vous aurez pour missions principales de :

  • Veiller au respect des engagements souscrits par les prestataires et animer les relations avec ces derniers
  • Proposer des évolutions des partenariats en cours
  • Établir des reporting financiers et suivre le budget

Vous travaillez en collaboration avec les services internes concernés et les prestataires externes.

Profil

Vous êtes diplômé(e) au minimum Bac + 2 type Commerce, avec 2 ans d’expérience sur un poste en gestion de projets.
Doté(é) de fortes capacités de négociation, d’analyse et de synthèse, polyvalent, force de proposition, vous avez de bonnes connaissances financières et maîtrisez l’anglais.

Vous êtes intéressé(e)

Merci d’adresser CV et lettre de motivation à recrutement@quechoisir.org

 

JURISTE BANQUE/ASSURANCES (F/H)

Poste en CDI, basé Place de la Nation à Paris – à pourvoir en mars-avril 2019.

Rejoignez le service juridique de l’UFC-Que Choisir, première association de défense des consommateurs en France.

Forte de ses 130 collaborateurs, l’UFC-Que Choisir souhaite étoffer son service juridique dont la mission principale est la mise en œuvre de la stratégie judiciaire. Dans ce cadre, vous serez en charge d’élaborer et de suivre les actions dans les domaines bancaires et de l’assurance.

Missions

Vous assurez principalement les missions suivantes :

  • Suivre l’actualité juridique liée à vos dominantes d’intervention et proposer des actions judiciaires pertinentes.
  • Lancer et suivre des dossiers contentieux avec l’aide de nos conseils.
  • Participer à la rédaction de contenus destinés à nos publications.
  • Contribuer à renforcer l’image d’expertise de l’association par des interventions médias sur des procédures engagées.

 

Profil

Expert(e) dans votre domaine, vous êtes sensible à la défense d’une cause juste.
Raisonné(e), vous analysez l’actualité et constituez des dossiers solides.
Curieux(se), vous identifiez les nouveaux modes de consommation et les sources de contentieux.
Autonome et rigoureux(se), vous maîtrisez vos dossiers et managez les avocats dans le traitement de ces derniers.
Pédagogue, vous savez vulgariser les termes techniques pour qu’ils soient compris du grand public et des autres experts métiers internes.
Aguerri(e) au droit bancaire et des assurances (au minimum 4 ans d’expérience professionnelle), vous souhaitez mettre votre expertise au service des consommateurs.

Cette opportunité vous intéresse ?

Il suffit d’adresser votre CV, votre lettre de motivation ainsi que vos prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org

15 avril 2019

Électricité Hausse de tarif abusive

Électricité

 

Hausse de tarif abusive

L’Autorité de la concurrence défend la modération du tarif réglementé d’EDF et contredit la Commission de régulation de l’énergie, qui exige une hausse de 5,9 %. Explications.

 

On n’attendait pas l’Autorité de la concurrence dans le rôle de défenseur des consommateurs face à la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’autorité indépendante du secteur, qui va nous imposer une forte hausse du tarif réglementé d’EDF (1), + 5,9 % au plus tard le 1er juin. C’est pourtant ce qui se passe. « 40 % de la hausse proposée ne correspondent pas à une augmentation des coûts de fourniture d’EDF mais ont pour but de permettre aux concurrents d’EDF de proposer des prix égaux ou inférieurs au tarif réglementé », dénonce l’Autorité dans un avis rendu public le 25 mars dernier.

DES PRIX DU MARCHÉ DE GROS MOINS COMPÉTITIFS

Cette décision de la CRE ne doit en effet rien au hasard. Jusqu’au début de l’année 2018, les fournisseurs alternatifs avaient la vie facile. Les prix du marché de gros de l’électricité étaient inférieurs au tarif de 42 €/MWh qu’ils peuvent obtenir auprès d’EDF. Ils s’approvisionnaient sur ce marché à des montants leur permettant de faire des offres commerciales compétitives par rapport au tarif réglementé. Depuis, les prix de marché sont repartis à la hausse. Par conséquent, ces fournisseurs alternatifs achètent le quota auquel ils ont droit à 42 €/MWh auprès d’EDF. Pour le solde, ils s’approvisionnent au prix fort sur le marché de gros. Ne pouvant pas tenir très longtemps à ce rythme, ils vont être contraints d’augmenter leurs prix de vente. Mais s’ils passent au-dessus du tarif bleu d’EDF, c’est-à-dire réglementé, la clientèle va les fuir pour revenir à ce dernier. À l’exception de mastodontes de l’énergie comme Engie, Total ou Eni, et de cas particuliers comme celui d’Enercoop, dont les prix sont déconnectés du marché, ils vont faire faillite.

AUCUN DÉBAT PUBLIC TRANSPARENT ET ÉCLAIRÉ

Ce serait sans conséquences pour l’alimentation en électricité : ces fournisseurs ne possèdent pas de moyen de production et leur disparition n’aurait aucun impact sur le réseau. Pourtant, la CRE augmente le tarif réglementé pour les sauver. Sa méthode aboutit à transformer le tarif réglementé « en un prix plafond du marché de détail, c’est-à-dire un prix représentatif des coûts des fournisseurs les moins efficaces », tacle l’Autorité. Elle ajoute même que ce changement « n’a pas fait, à ce jour, l’objet d’un débat public transparent et éclairé ».

La CRE traite désormais EDF comme s’il subissait les mêmes contraintes d’accès à sa propre production que les fournisseurs alternatifs, qui, pour la plupart, ne sont que des entreprises commerciales ne produisant pas le moindre kWh ! Malgré sa neutralité revendiquée, la CRE prend le parti de la rentabilité des fournisseurs alternatifs plutôt que celui du pouvoir d’achat des ménages. L’autre grand gagnant de ce tarif inflationniste, c’est EDF. Sa marge sur le tarif bleu va bondir de 87 %, a calculé l’Autorité de la concurrence ! Tout cela sur le dos des consommateurs, par la seule volonté de la CRE.

LE GOUVERNEMENT POURRAIT AGIR

Le gouvernement n’a aucune prise sur la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Indépendante, c’est elle qui fixe et révise le tarif réglementé d’EDF. Seul le Conseil d’État peut intervenir. Jusqu’alors, à chaque fois que des gouvernements ont refusé d’appliquer les hausses voulues par la CRE, il a invalidé leurs décisions.

Pour les ménages, cela s’est soldé par des vagues de hausses rétroactives sur leurs factures. Si le gouvernement valide la hausse de 5,9 % demandée par la CRE, l’UFC-Que Choisir saisira  le Conseil d’État et réclame, en outre, la suppression de la TVA, à 20 % sauf exception, qui s’applique sur toutes les taxes des factures d’énergie. Et cette fois, la décision appartient au gouvernement.

 

(1) Cela concerne aussi toutes les offres dont le prix est indexé sur le tarif réglementé.

Élisabeth Chesnais

15 avril 2019

Tarifs SNCF au kilomètre (2019) Une évolution en dents de scie

Tarifs SNCF au kilomètre (2019)

 

Une évolution en dents de scie

Pour fixer ses tarifs, la SNCF tient compte d’un certain nombre de paramètres : état de la concurrence sur la liaison considérée, taux de remplissage du train, date et horaire du voyage… En conséquence, la distance parcourue n’est pas le seul critère pris en compte. La SNCF ayant d’ailleurs abandonné depuis longtemps la tarification au kilomètre. La calculer sur diverses liaisons tests est toutefois instructif. Nous avons ainsi passé au crible les prix de 78 trajets directs en TGV.

 

DURÉE DU TRAJET

Le coût au kilomètre des courts trajets en baisse

Prix moyen au km SNCF 2019

Entre 2017, date de notre précédente enquête, et 2019, le prix moyen au kilomètre n’a progressé que pour les trajets compris entre 3 et 4 h (0,16 € contre 0,14 € en 2017). Dans les autres configurations, la tendance est à la baisse, la plus spectaculaire concernant des trajets de moins d’une heure (0,18 € contre 0,21 €). Tous TGV confondus, la moyenne au kilomètre est de 0,16 €. Elle était de 0,17 € il y a deux ans. Autre constat, sur nos 78 liaisons, le prix au kilomètre baisse pour 39 d’entre elles, soit la moitié de l’échantillon. La fourchette est comprise entre -63 % (Bordeaux-Toulouse, 0,09 €) à -3 % (Paris-Biarritz, 0,13 €). Pour les hausses, elle varie de +71 % (Paris-Charleville-Mézières, 0,21 €) à +1 % (Paris-Quimper, 0,15 €). Une seule liaison (Paris-Chambéry, 0,18 €) reste stable.

TRAJETS DE MOINS DE 1 H

Paris-Le Mans, trajet le plus coûteux au kilomètre

Les tarifs de la SNCF au km 2019 - Trajet de moins d'1 heure

Paris-Le Mans se positionne comme étant la liaison la plus onéreuse de tous les trajets étudiés, avec un prix au kilomètre de 0,29 €, en hausse de 46 % par rapport à 2017 ! Les trajets Le Mans-Rennes et Avignon TGV-Marseille affichent quant à eux 0,10 € du kilomètre. L’écart entre le plus cher et le moins cher est donc de 0,19 €, là où il était de 0,30 € en 2017. Le prix moyen constaté pour les trajets de moins d’une heure s’établit à 0,18 €/km. Il était de 0,21 € en 2017 et de 0,20 € en 2015.

TRAJETS DE 1 À 2 H

Un prix au kilomètre qui reste stable

Les tarifs de la SNCF au km 2019 - Trajet de 1 à 2 heures

Comme pour les trajets de moins d’une heure, la fourchette des tarifs est moins large. En 2017, le maximum était à 0,49 €/km, le minimum à 0,10 €, soit une différence de 0,39 €. Cette année, l’écart est seulement de 0,15 €. S’il coûte au passager 0,25 € du kilomètre pour rejoindre Bruxelles au départ de Paris (0,24 € en 2017), le trajet Toulouse-Narbonne s’affiche, lui, à 0,10 € du kilomètre (0,13 € en 2017). Le prix moyen sur cette tranche est de 0,18 €/km : il est stable par rapport à 2017 mais aussi à 2015.

TRAJETS DE 2 À 3 H

Trois centimes de moins au kilomètre sur 2 ans

Les tarifs de la SNCF au km 2019 - Trajet de 2 à 3 heures

Là encore, l’écart s’atténue entre le tarif le plus haut et le plus bas. Il était de 0,34 € en 2017, il n’est plus que de 0,14 € en 2019. À 0,23 € du kilomètre, la liaison Paris-Calais TGV est la plus chère des trajets de 2 à 3 h. Le kilomètre ne coûte que 0,09 € sur Bordeaux-Toulouse. Le tarif sur cette ligne a d’ailleurs fortement diminué par rapport à 2017, puisqu’il s’affichait à 0,25 €/km. Le prix moyen par kilomètre est de 0,15 € cette année, contre 0,18 € en 2017.

TRAJETS DE 3 À 4 H

Le seul segment qui voit son coût moyen au kilomètre augmenter

Les tarifs de la SNCF au km 2019 - Trajet de 3 à 4 heures

Le prix moyen au kilomètre ne progresse que pour les trajets compris entre 3 et 4 h (0,16 € contre 0,14 € en 2017). Sur ce segment, il faut débourser 0,23 € par kilomètre pour le tronçon le plus cher (Aix-en-Provence TGV-Nice) et 0,11 € pour le moins cher (Paris-Brest), soit un écart de 0,12 € (0,11 € en 2017).

TRAJETS DE PLUS DE 4 H

Paris-Nice, champion du kilomètre le moins cher !

Les tarifs de la SNCF au km 2019 - Trajet de plus de 4 heures

Pour les voyages de plus de 4 h, l’écart entre le prix le plus élevé et le prix le moins élevé est faible (0,08 €/km, 0,07 € en 2017). Paris-Narbonne et Paris-Perpignan se révèlent comme étant les voyages les plus onéreux de ce segment (à seulement 0,15 €). Le Paris-Nice le plus intéressant (à peine 0,07 €). C’est d’ailleurs cette liaison, toutes durées confondues, qui s’avère la moins chère de notre enquête. La moyenne pour ces trajets de plus de 4 h est stable depuis ces 3 dernières années (0,12 €/km).

LA SATISFACTION DES USAGERS

Plus de 6 500 de nos lecteurs ont répondu à notre questionnaire de satisfaction concernant la SNCF. Tarifs, ponctualité, qualité des gares et des trains… consultez les résultats de notre satisfaction SNCF.

LE PROTOCOLE DE NOTRE ENQUÊTE

Que Choisir a voulu savoir comment avaient évolué les prix des billets TGV entre 2017 (date de notre dernière enquête tarifs) et 2019. Au total, nous avons relevé le prix de 78 liaisons directes (38 au départ de Paris, 40 de la province). Les tarifs ont été relevés le 11 février 2019 pour un aller simple (liaison directe) en seconde classe le 15 mars 2019 sur le premier TGV disponible à partir de 17 h. Le passager est âgé de plus de 25 ans et de moins de 65 ans. À partir de tous les tarifs récoltés, nous avons pu calculer le coût au kilomètre pour chacune des 78 liaisons étudiées.

Arnaud de Blauwe

Contacter l’auteur(e)

Isabelle Bourcier

Observatoire de la c

15 avril 2019

Hausse du tarif de l’électricité Au Président de la République de la court-circuiter

Hausse du tarif de l’électricité

 

Au Président de la République de la court-circuiter

Avant que le Président de la République n’annonce les mesures qu’il compte prendre à la suite du Grand débat national qu’il a initié, la CLCV et l’UFC-Que Choisir l’appellent aujourd’hui, dans une lettre ouverte, à répondre concrètement aux attentes largement exprimées de nos concitoyens en termes de pouvoir d’achat, en empêchant que la hausse (+ 5,9 %) du tarif réglementé de vente de l’électricité (TRV), aussi spectaculaire qu’infondée, n’ait lieu.

 

Alors que la crise actuelle est d’abord une crise du pouvoir d’achat, née des prix de l’énergie, les consommateurs vivraient comme une provocation que rien ne soit entrepris pour limiter l’inflation du TRV, alors que des marges de manœuvre existent.

Augmentation du tarif de l’électricité : pas de vraies raisons, pas d’acceptation

Si le Gouvernement se réfugie derrière une délibération la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pour considérer qu’il n’a d’autre choix que d’appliquer la hausse de 5,9 % du TRV qui lui est demandée, la réalité des faits met pourtant en évidence que cette hausse est loin d’être inéluctable. En effet, dans une analyse précise et documentée, l’Autorité de la Concurrence a très sévèrement contesté la méthode suivie par la CRE pour élaborer sa proposition de hausse tarifaire, en soulignant sa déconnexion avec les règles de calcul posées par la loi. Loin de correspondre à la couverture des coûts de fourniture de l’électricité d’EDF, la hausse envisagée permettrait à EDF et aux opérateurs alternatifs d’augmenter indûment leur prix avec notamment une croissance de 87 % de la marge de l’opérateur historique. Cette augmentation priverait en conséquence les consommateurs du plein bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire historique. Les constats cinglants de l’Autorité de la concurrence, dont le Gouvernement fait inexplicablement litière, appellent pourtant à rejeter en bloc la hausse prévue du TRV.

L’exécutif peut agir pour une baisse des tarifs de l’électricité

Au-delà de la question de la validité juridique de la récente demande de la CRE de hausse du TRV, l’exécutif dispose de nombreux leviers pour faire baisser la facture électrique des ménages. Il peut tout d’abord agir sur l’explosion de la valeur des Certificats d’économie d’énergie (CEE) et sur les coûts commerciaux d’EDF (encore récemment pointés du doigt par la Cour des comptes sous l’angle de sa politique salariale très avantageuse), qui pèsent tous deux sur le TRV. Par ailleurs, et alors que la consommation d’électricité est bien souvent contrainte, le niveau massif de la fiscalité qui lui est appliquée (près de 40 % de taxes et contributions sur le prix total) doit être remis en cause. Au choix, et sans exclusive, des marges de manœuvre existent sur le niveau de la TVA, sur celui de la Contribution au service public de l’électricité (qui a augmenté de 114 % depuis 2012), ou encore sur l’application de la TVA aux autres taxes et contributions, aberration fiscale qui ponctionne indûment le pouvoir d’achat des consommateurs de 1 milliard d’euros par an.

Compte tenu des constats dressés, la CLCV et l’UFC-Que Choisir écrivent aujourd’hui une lettre ouverte au Président de la République pour lui demander de prendre dans les plus brefs délais des mesures concrètes pour limiter la hausse du TRV. A défaut, en cas de validation par le Gouvernement de la hausse de 5,9 % demandée par la CRE, nos associations ne manqueront pas de saisir le Conseil d’Etat pour en obtenir l’invalidation.

 

12 avril 2019

Données personnelles Facebook va enfin modifier ses conditions d’utilisation

Données personnelles

 

Facebook va enfin modifier ses conditions d’utilisation

La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et la Commission européenne ont obtenu de Facebook qu’il modifie ses conditions d’utilisation. À partir de fin juin 2019, les consommateurs seront mieux informés de la manière dont le réseau social utilise leurs données à des fins commerciales. L’UFC-Que Choisir se réjouit de cette avancée, rendue possible grâce à ses récentes victoires judiciaires contre Google+, Twitter et Facebook.

 

Petit à petit, les lignes commencent à bouger entre les réseaux sociaux et les militants de la défense des données personnelles des consommateurs. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et la Commission européenne viennent d’obtenir de Facebook qu’il modifie ses conditions d’utilisation. À partir de fin juin 2019, le réseau social sera plus transparent sur la manière dont il exploite les données des utilisateurs européens à des fins commerciales.

UN LANGAGE CLAIR ET COMPRÉHENSIBLE

Les conditions d’utilisation de Facebook préciseront en effet comment Facebook opère un ciblage publicitaire basé sur le contenu de leurs profils. Dans la présentation du service, Facebook indiquera aussi que les utilisateurs consentent à ce que les informations contenues dans leur profil soient utilisées pour vendre des espaces publicitaires aux annonceurs. Toutes ces évolutions dans un langage clair et compréhensible pour les utilisateurs. En outre, les utilisateurs seront mieux informés de leurs droits sur les données qu’ils créent ou partagent sur Facebook. Ils seront prévenus si leur contenu est retiré et disposeront d’un droit d’appel.

LES VICTOIRES DE L’UFC-QUE CHOISIR EN TOILE DE FOND

Faire plier Facebook n’a pas été chose facile. La DGCCRF et la Commission européenne bataillent depuis 2016 pour que les réseaux sociaux cessent leurs infractions au droit européen en matière de données personnelles (pratiques commerciales trompeuses, clauses abusives, etc.). Dès 2014, l’UFC-Que Choisir s’était emparé du sujet en attaquant Google+, Twitter et Facebook pour les clauses abusives contenues dans leurs contrats. En août 2018, puis en février et avril 2019, nous avons successivement obtenu la condamnation des trois réseaux sociaux (Google+Twitter et Facebook). « Le travail mené par la DGCCRF et la Commission européenne fait écho à ces récentes décisions rendues par le tribunal de grande instance de Paris », souligne la DGCCRF dans son communiqué. Ces condamnations historiques commencent à porter leurs fruits. L’UFC-Que Choisir ne peut que s’en réjouir.

Camille Gruhier

12 avril 2019

Taux d’usure Gare à la gloutonnerie des courtiers !

Taux d’usure

 

Gare à la gloutonnerie des courtiers !

Décidément, les poissons d’avril auront été nombreux cette année, et parfois là où on ne les attendait pas… J’ai ainsi découvert le 1eravril que les courtiers appelaient à une réforme de l’usure… sous prétexte de protéger les emprunteurs les plus fragiles.

 

Pour rappel, la loi fixe un plafond tarifaire au-delà duquel les banques ne sont pas autorisées à prêter. Ce taux d’usure est obtenu en augmentant d’un tiers le taux moyen pratiqué à l’ensemble des emprunteurs. Dans la période de taux bas que nous connaissons, les courtiers relèvent que cette fourchette s’est réduite. Mathématiquement, il est vrai qu’ajouter un tiers à un taux de 1,5 % (0,5 point) n’offre pas les mêmes latitudes que pour un taux à 3 % (1 point).

De là à penser que l’usure nuit aux consommateurs, il y a un gouffre… mais les courtiers l’ont allègrement franchi quand ils soutiennent que, faute de pouvoir intégrer les frais de courtage et d’assurance emprunteur sans dépasser le plafond de l’usure, les plus vulnérables n’auraient plus accès au crédit. Si dynamiter l’usure pourrait rassasier la gloutonnerie des courtiers, cette réforme n’aurait aucun avantage pour les consommateurs. D’une part, elle ne résoudrait pas le cas des véritables exclus du crédit, à savoir les précaires aux revenus irréguliers (CDD, certains indépendants, etc.). D’autre part, elle aurait pour effet d’augmenter le coût du crédit pour les moins bons profils d’emprunteurs qui bénéficient actuellement à plein d’un mécanisme de mutualisation des prix.

On peut d’ailleurs douter du sérieux de cette attaque en règle en regardant en arrière quelques instants. En 2000 déjà, l’Association française des banques convoquait les mêmes prétendus effets pervers alors que les taux étaient quatre fois supérieurs à aujourd’hui ! L’administration avait d’ailleurs, dans un rapport public, balayé d’un revers de main ces arguments.

Au lieu de céder aux vieilles lunes des professionnels, si le Gouvernement entend agir en la matière, permettez-moi de rappeler quelques pistes qui, en plus de résoudre les cas atypiques d’exclusion, bénéficieraient à l’ensemble des consommateurs : lever les entraves à la mobilité bancaire qui sont à l’origine des taux singulièrement bas du crédit immobilier ; faciliter la concurrence sur les produits annexes au crédit, qui rentrent dans le calcul de l’usure, pour lesquels les marges demeurent très élevées, principalement l’assurance emprunteur et le cautionnement bancaire…  Bref, en matière de taux d’usure, il faut arrêter les frais avec des vieux arguments usés et accorder de l’intérêt aux recettes qui fonctionnent.

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

12 avril 2019

39e Assemblée Générale du 6 avril 2019

11 avril 2019

Données personnelles L’UFC-Que Choisir obtient la condamnation de Facebook

Données personnelles

 

L’UFC-Que Choisir obtient la condamnation de Facebook

 

L’UFC-Que Choisir se félicite, après 5 ans de procédure, de la lourde condamnation de Facebook par le Tribunal de Grande Instance de Paris par un jugement du 9 avril 2019 (susceptible d’appel). Après Twitter en août dernier, et Google en février, cette victoire d’ampleur (430 clauses jugées abusives et illicites) parachève la série dans le long combat de l’association pour le respect par les principaux réseaux sociaux de leurs obligations en matière de données personnelles. Le réseau social est également condamné à verser à l’UFC-Que Choisir la somme de 30 000 €.

 

Avec Facebook aussi, le produit c’est vous !

Au-delà de l’opacité de ses pratiques (« informations diluées » « termes vagues » « clauses peu compréhensibles voire obscures »), c’est bel et bien la collecte systématique, la politique d’exploitation commerciale des données personnelles et du « tout partage » de Facebook sans consentement, qui sont épinglées dans cette décision de 300 pages.

Cette exploitation ne peut avoir lieu sans que le consommateur ne le sache et n’ait son mot à dire. C’est le rappel ferme du TGI de Paris. La quasi-totalité des clauses de toutes les versions des conditions générales et politiques d’utilisation des données soumises aux juges ont été considérées comme abusives et illicites. Seule une clause de la politique d’utilisation des données n’a pas été sanctionnée.

Un an après le scandale Cambridge Analytica et plusieurs failles de sécurité massives touchant des millions d’utilisateurs, ce jugement vient très clairement rappeler Facebook à ses obligations.

Facebook ne peut ainsi :

  • Laisser croire que son réseau social est désintéressé,
  • Utiliser gratuitement ou revendre sans limite de durée les contenus créés par ses utilisateurs,
  • Conserver indéfiniment les données de ses utilisateurs même après la suppression de leur compte,
  • Retirer un contenu publié sans avertir son auteur,
  • Suspendre ou supprimer un compte sans justification ni recours,
  • Modifier les conditions générales sans information ni accord des utilisateurs,
  • Exclure toute responsabilité de sa part.

Le recadrage nécessaire de Facebook

Pionnière dans ce combat initié il y a plus de 5 ans, l’UFC-Que Choisir a été rejointe par les autorités de contrôle et la Commission Européenne. Hasard du calendrier, le jour de la condamnation en France de Facebook, la Commission Européenne se félicitait des engament pris par le réseau social quant aux modifications de ses pratiques. L’UFC-Que Choisir entend s’assurer de la traduction concrète de ces derniers et du plein respect des droits des consommateurs.

Le jugement consolide, en effet, la détermination de notre association à assurer à chaque utilisateur une information transparente et complète sur l’utilisation de ces données et l’effectivité du droit d’accepter ou non leur collecte.

11 avril 2019

Tesla Model X Premières impressions

Tesla Model X

 

Premières impressions

Le SUV électrique Model X de Tesla, comme les berlines du constructeur américain, est un concentré de technologies, tant en matière de motorisation que d’infotainment. À tel point que les allergiques aux nouvelles technologies mais aussi, et surtout, les moins fortunés, devront s’abstenir.

 

Tesla Model X Visuel intro

Malgré son tarif élevé (100 000 €), le Tesla Model X est un SUV qui trouve sa clientèle, tout comme les autres modèles de la marque, les Model S, Model 3 et bientôt Y. Signalons au passage l’excentricité d’Elon Musk, patron de la marque, qui a choisi le nom de ses modèles afin de former le mot S3XY (lire sexy – la 3 devait s’appeler E mais cette appellation était déjà déposée par Ford). Le Model X est le plus ancien des grands SUV électriques du marché mais, grâce à sa connectivité (lire l’encadré), il reçoit régulièrement des mises à jour.

 

QUALITÉ DE VIE À BORD

Tesla Model X Visuel 1
Le poste de conduite est futuriste et entièrement numérique.

En s’installant à bord du Model X, nous avons ressenti une impression de déjà-vu, la planche de bord étant identique à celle de la berline Model S. On y retrouve le même immense écran central tactile placé en position verticale et une planche de bord très épurée. Ici aussi les seuls boutons disponibles sont ceux sur le volant.

Pas d’inquiétude quant à l’ergonomie car l’écran peut être divisé en plusieurs parties ce qui permet, par exemple, d’afficher la radio et la consommation électrique afin de connaître l’autonomie. La carte de navigation restant toujours affichée en fond d’écran. Les indications de navigation sont néanmoins aussi affichées devant le conducteur, sur le combiné d’instruments, lui aussi entièrement numérique.

La prise en main est donc assez simple pour les fonctions de base. En effet, vu le nombre de fonctions et de paramètres que l’on peut gérer, il faudra un certain temps avant de maîtriser le contenu de chaque menu. Seule ombre au tableau : la commande du régulateur de vitesses un peu mal placée car elle est cachée par la branche du volant. Par manque d’habitude, nous avons actionné plusieurs fois la commande de l’éclairage faisant ainsi des appels de phares au lieu de mettre en service le mode de conduite autopilot (il faut déplacer deux fois la manette vers soi pour activer le système).

Tesla Model X
Parmi les quelques défauts du Model X, la commande du régulateur de vitesses mal placée et la boîte à gants trop petite.

Sur notre modèle, en configuration 6 places, nous avons apprécié de disposer de 6 vrais sièges car les versions à 5 ou 7 places disposent d’une banquette pour la deuxième rangée. Ces derniers sont aussi confortables à l’avant qu’à l’arrière et seuls ceux de la troisième rangée sont légèrement moins agréables. Mais rien de rédhibitoire. À noter que grâce aux portes dites « Falcon » (à ouverture papillon) et au déplacement électrique du siège arrière, l’accès à ces places est très pratique et ne posera pas de souci, même aux plus grands. L’espace dégagé pour accéder à la troisième rangée est alors important et l’installation se fera donc très facilement.

Tesla Model X Visuel 3
L’habitacle peut être composé de 5, 6 ou 7 sièges.

 

L’architecture à 6 places permet en outre de disposer d’un énorme volume habitable et offre une sensation d’espace inégalée. Sensation accentuée par l’immense pare-brise panoramique qui baigne l’habitacle de luminosité.

On regrette cependant le manque d’espace de rangement et on sera assez déçus lorsqu’on ouvrira la boîte à gants. Cette dernière, d’un volume ridicule, ne peut recevoir aucun objet un peu volumineux.

Dommage que la visibilité vers l’arrière se révèle moyenne. C’est d’autant plus gênant que le rétroviseur intérieur est plutôt petit. La caméra de recul sera alors d’une aide précieuse pour les manœuvres en ville.

Tesla Model X Visuel 4
Voiture électrique oblige, le coffre avant est un espace supplémentaire de rangement.

 

AU VOLANT

On savait que les motorisations électriques étaient les plus dynamiques en termes d’accélération, mais avec le Model X, on passe un autre niveau. Testé en redémarrant au péage le pied au plancher, il ne nous aura fallu qu’une poignée de secondes pour atteindre les 130 km/h, littéralement collés au siège. L’effet est garanti mais à utiliser avec modération. Car outre l’intérêt limité de ce genre d’accélération, c’est la consommation du moteur qui rappelle à l’ordre : l’autonomie en prend un sacré coup. Et, même s’il est impossible de connaître la puissance réelle du moteur (le constructeur ne souhaite pas communiquer sur le sujet), ce dernier est gourmand quand on lui en demande beaucoup. Nous avons aussi été séduits, comme à l’accoutumée avec les modèles électriques, par le silence de fonctionnement. Très appréciable en ville, ce silence met toutefois en évidence des bruits que l’on n’a pas l’habitude d’entendre et les sifflements d’air sur autoroute deviennent audibles. Le constructeur semble toutefois avoir fait un bel effort à ce niveau vu la forme très aérodynamique du Model X.

Le confort sur autoroute est d’un excellent niveau et les suspensions pneumatiques s’avèrent très efficaces. Elles le seront moins lorsque la chaussée se dégrade et les passagers seront chahutés sur chaque défaut de la route. Nous avons également pris en main le mode autopilot, préfigurant la conduite autonome. Ce système, de niveau 2, assure le guidage dans la voie, la régulation automatique de la vitesse ainsi que la distance de sécurité avec la voiture qui précède. C’est certainement le dispositif le plus évolué que nous ayons eu l’occasion de prendre en main. Grâce aux multiples capteurs, radars et caméras, il est en effet très précis et efficace. Il est capable de détecter plusieurs véhicules vers l’avant et anticipe même le freinage. Le système reconnaît de même les différents types d’usagers de la route (piétons, deux-roues, voiture ou camion). Une représentation très fidèle est d’ailleurs affichée sur le combiné d’instruments face au conducteur. Cette information est particulièrement appréciable car elle permet au conducteur de mieux appréhender certaines situations en sachant, par exemple, que trois voitures se trouvent devant lui. Seul petit grief, l’autopilot est parfois brutal dans ses réactions et freine inopinément lorsqu’il repère un autre véhicule au loin. À l’inverse, la correction de trajectoire est progressive et fluide. Le Model X devrait bientôt recevoir une mise à jour avec la reconnaissance des feux de signalisation et des panneaux stop (avec arrêt automatique) qui permettra une conduite automatisée en ville. Cette mise à jour est déjà proposée par anticipation à 5 300 € à la commande et devrait être facturée 7 400 € pour les véhicules déjà en circulation.

Tesla Model X Visuel 5
Le système affiche l’environnement du véhicule avec une grande précision.

 

SÉCURITÉ

Huit caméras entourent le véhicule et permettent une vision à 360° autour de la voiture avec une portée de 250 m auxquelles s’ajoutent douze capteurs à ultrasons qui assurent la détection des objets alentour. Un radar avant à haute capacité de traitement complète les informations disponibles sur les environs du véhicule. Ce dernier est même capable de voir à travers de fortes pluies, le brouillard, la poussière et même la voiture qui vous précède. Pour preuve, l’afficheur représente avec une grande précision tous les véhicules environnants : les deux ou trois situés devant, celui de derrière, ceux de chaque côté et tout cela avec une distinction de catégorie (piéton, moto, voitures ou camion). Le Model X reçoit, entre autres, le freinage d’urgence automatique, des avertissements de collisions latérale et frontale, un allumage automatique des pleins phares.

LE TESLA MODEL X EN RÉSUMÉ

Avec son moteur électrique, sa connexion Internet, ses mises à jour à distance et ses écrans digitaux, le Model X est certainement le SUV le plus « geek » du moment. Ses performances ne sont pas en reste et il offre des accélérations qui n’ont rien à envier aux modèles sportifs. Le prix est en rapport et il faudra débourser de 96 000 à 136 000 € (hors bonus écologique et aide). Même si le constructeur avance que l’on peut économiser, selon l’utilisation, environ 11 000 € sur 5 ans, l’investissement reste très important. La concurrence sur ce créneau est très rare. On peut néanmoins opposer au Model X le nouvel Audi e-Tron, proposé à partir de 82 600 €, ou le Jaguar I-Pace (à partir de 78 770 €) qui disposent tous deux d’une motorisation 100 % électrique. Mais ces SUV sont moins spacieux, offrent une autonomie inférieure et, surtout, sont beaucoup plus classiques.

 

Les +

  • Technologie embarquée
  • Qualité de fabrication
  • Habitabilité
  • Modularité
  • Agrément de conduite
  • Niveau de sécurité

 

Les –

  • Détail d’ergonomie
  • Visibilité vers l’arrière
  • Taille du rétroviseur intérieur
  • Prix

L’AUTONOMIE ET LA RECHARGE

L’autonomie c’est un peu la bête noire de la voiture électrique. Pourtant, notre enquête réalisée l’année dernière montre que les utilisateurs ne s’en soucient guère. En effet, à l’instar du smartphone, la voiture électrique est branchée dès que possible, sans attendre que le niveau de charge soit trop bas. Avec le Model X, nous avons parcouru un peu plus de 200 km d’autoroute (sans se soucier de la consommation d’énergie) et environ 50 km sur des routes interurbaines avant de recharger et il nous restait encore 130 km d’autonomie selon l’ordinateur de bord. Ce qui nous amène à une honnête distance possible de plus de 350 km. Puis, nous avons emprunté des routes secondaires, en adoptant une conduite souple. Dans ces conditions de rêve pour les batteries, l’ordinateur nous indiquait une distance de plus de 450 km. Ce qui met en évidence le véritable ennemi des batteries : les accélérations franches et la vitesse. Branchée sur un superchargeur de la marque, il aura fallu un peu plus d’une heure pour que le niveau de batterie atteigne les 99 %. S’il est assez rapide de récupérer 80 % de la capacité (environ 30 minutes), les derniers pourcents demandent beaucoup plus de patience. Ce fut pour nous l’occasion de faire des rencontres car nous avons patienté à côté d’une Model S d’un couple venu des Pays-Bas (saluons l’effort) et d’une Model 3 dont la propriétaire retournait en Côte-d’Or depuis Paris. Et si on ne dispose pas de surperchargeur, il est possible de recharger soit sur la borne d’un partenaire de la marque indiqué par le système de navigation (thème « recharge à destination » composé de plus de 600 sites en France) soit à domicile sur une simple prise 220 volts. Mais là, il faudra être plus patient puisque avec cette faible puissance, il faut compter un gain d’environ 15 km par heure de charge. Une charge totale pourrait alors demander plus de 30 heures !

Tesla Model X Visuel 6
La recharge est une occasion de faire des rencontres. Ici trois modèles de la marque, de gauche à droite, un Model S, notre X et le Model 3.

UNE VOITURE GÉRÉE À DISTANCE

Le Model X est assurément dans l’ère du temps. Connecté à Internet, il propose gratuitement un compte sur une plateforme musicale et peut recevoir des mises à jour à distance. Les modèles sont ainsi régulièrement upgradés et bénéficient des dernières nouveautés technologiques de la marque. C’est par exemple le cas avec le mode « sentinelle » disponible depuis mars 2019. Cette nouveauté a ainsi été installée sur chaque Model 3 et X, même antérieurs à cette date. Comme son nom le laisse supposer, il assure une surveillance des environs de la voiture en votre absence lorsqu’il est activé. Ainsi dès qu’une personne s’approche de la voiture, les caméras entrent en action et filment les environs (fonction dite « alerte »). Un message stipulant que les caméras sont en train de filmer s’affiche même sur l’écran central. Aux États-Unis, ce mode sentinelle a d’ailleurs permis de retrouver une personne qui avait rayé volontairement une Tesla Model 3. Et, en cas d’effraction, la voiture passe en mode « alarme » avec augmentation de l’ambiance lumineuse à bord et la diffusion au volume maximum d’une musique. Largement de quoi repousser les voleurs potentiels. Le propriétaire est alors averti par un message sur son smartphone. Car, lorsque vous êtes propriétaire d’une Tesla, votre voiture est personnalisée à votre nom et vous êtes invité à utiliser une application permettant d’accéder à de nombreuses fonctions. Ouvrir l’un des coffres, les portes, activer l’avertisseur sonore, faire sortir la voiture d’une place de parking trop étriquée… tout est géré du bout des doigts.

Tesla Model X Visuel 7
Capture d’écran de l’application lors de la recharge de la voiture.
Tesla Model X Visuel Fin

 

Yves Martin

11 avril 2019

Verrues Comment les soigner

Verrues

 

Comment les soigner

Les verrues sont des petites affections de la peau sans gravité qui disparaissent le plus souvent d’elles-mêmes. En cas de gêne esthétique ou de douleur, il vaut mieux commencer par un traitement non agressif. Les traitements médicaux classiques peuvent comporter des risques et ont une efficacité limitée.

 

Les verrues se présentent comme de petites tuméfactions bénignes sur la peau survenant après la contamination de celle-ci par un virus. Elles peuvent avoir des aspects différents et siègent sur la peau des mains, du visage ou de la plante des pieds.

 

COMMENT RECONNAÎTRE UNE VERRUE ?

Les verrues sont des affections cutanées très fréquentes. Elles touchent le plus souvent les enfants mais ne sont pas rares chez les adultes. On distingue plusieurs types de verrues.

Les verrues dites communes ou vulgaires sont localisées sur le dos des mains et les doigts. Elles se présentent comme des excroissances hémisphériques de quelques millimètres à 1 cm.

Les verrues planes siègent surtout au niveau du visage et sur le dos des mains. Ce sont des petites lésions arrondies de couleur chair ou pigmentées.

Les verrues dites filiformes, d’aspect étroit et allongé et de couleur brun chair, sont aussi localisées au niveau du visage, du nez, autour de la bouche et au niveau des zones de rasage chez les hommes.

Les verrues plantaires concernent surtout sur la plante des pieds. Elles sont le plus souvent isolées et se présentent sous l’aspect d’une lésion unique, ponctuée de points noirs, douloureuse à l’appui. Elles peuvent aussi se regrouper et former une sorte de plaque de verrues superficielles et non douloureuses (verrue mosaïque).

Bon à savoir. Il est parfois difficile de faire la distinction entre un cor au pied, un durillon et une verrue plantaire. Le cor se présente comme un noyau de corne dense et douloureux sur une zone de frottement ou de friction. La verrue plantaire comporte souvent des points noirs en surface. En cas de doute, il est préférable de consulter.

 

QUELLE EST L’ORIGINE DES VERRUES ?

Les verrues sont des infections virales bénignes de la peau, causées par un papillomavirus ou virus HPV dont il existe des dizaines de types différents. Ces papillomavirus sont présents à la surface de la peau de plus de 50 % des personnes, mais ne déclenchent pas pour autant de verrues (porteurs sains). Ils se transmettent par contact cutané, notamment par l’intermédiaire de squames de peau infectées par le virus. À la différence des HPV qui infectent les muqueuses anogénitales et qui sont susceptibles d’entraîner un cancer, les papillomavirus des verrues cutanées n’augmentent pas le risque de cancer.

 

PEUT-ON ÉVITER LA CONTAMINATION ?

Le virus HPV est présent un peu partout, dans les piscines, les salles de sport, sur les plages, il n’y a donc pas vraiment de moyen pour s’en protéger. On ne sait pas bien pourquoi la majorité des personnes portent le virus HPV sans avoir de verrues alors que d’autres vont développer des lésions. La grande majorité des enfants auront un jour ou l’autre une verrue, car ils ne sont pas immunisés contre le virus. Pour les adultes, une baisse de l’immunité favorise le développement d’une verrue. À la suite d’une petite effraction cutanée ou d’une fragilisation de l’épiderme comme un dessèchement de la peau, le virus peut infecter la cellule de l’épiderme et entraîner une verrue. Si vous avez une verrue, évitez de l’écorcher ou de la gratter afin d’empêcher la propagation du virus. Vous limiterez ainsi les risques de contaminer d’autres ­personnes ou de voir vos verrues se multiplier par autocontamination.

 

COMMENT TRAITER UNE VERRUE ?

Inutile de vous précipiter chez le dermatologue ou à la pharmacie pour acheter un produit, car la plupart des verrues guérissent toutes seules dans les deux ans. Certaines verrues mettent cependant plus longtemps à disparaître, chez l’enfant comme chez l’adulte. Si votre verrue est très disgracieuse ou si elle entraîne des douleurs, notamment à la marche, vous préférerez sans doute la traiter sans attendre sa disparition spontanée. Sachez cependant que les traitements ont une efficacité limitée et que les récidives sont fréquentes. En effet, les traitements détruisent les lésions visibles mais ne permettent pas de se débarrasser du virus. Les traitements classiques pouvant être douloureux et non dénués d’effets indésirables, commencez de préférence par des méthodes douces non conventionnelles. Il sera toujours temps de vous tourner vers des traitements plus « agressifs » ou de consulter si vous n’arrivez pas à faire disparaître vos verrues.

Les traitements non conventionnels

Ils sont nombreux, et il est difficile de juger de leur efficacité puisque l’évolution naturelle d’une verrue est de disparaître, avec ou sans traitement. Vous avez le choix entre l’homéopathie, la phytothérapie, les différents « remèdes de bonne femme » ou les guérisseurs en tout genre. Autant privilégier ceux qui ne vous coûteront rien.

Par exemple, essayez la chélidoine, ou « herbe à verrues », qui pousse à l’état sauvage. Sa fleur est jaune et elle est reconnaissable à la couleur de sa sève, jaune orangé, visible lorsqu’on casse une tige en deux. Appliquez ce jus coloré sur la verrue tous les jours jusqu’à sa disparition. Cette sève étant corrosive et toxique, elle ne doit pas être ingérée ou employée pour d’autres usages.

Prudence avec les produits en automédication

En cas d’échec des méthodes non conventionnelles ou si vous doutez de leur efficacité, vous serez peut-être tenté d’acheter en pharmacie des verrucides à base d’acides pour vous débarrasser de vos verrues gênantes (Kerafilm, Verrufilm, Transvercid, Verrupan, etc.). Ces traitements sont peu efficaces mais fortement corrosifs. En dépit de leurs dispositifs applicateurs, il est difficile de mettre ces produits uniquement sur les verrues sans déborder sur la peau saine. Ils peuvent entraîner des brûlures profondes et parfois des séquelles irréversibles (cicatrices, déformations des doigts, douleurs, etc.). « Ces effets indésirables sont injustifiés étant donné la bénignité des verrues et la faiblesse de l’efficacité de ces produits », souligne la revue Prescrire.

Autre alternative, les traitements de cryothérapie qui détruisent les verrues par le froid. Là encore, vous trouverez de nombreuses marques en pharmacie (Urgo Verrues Cryothérapie, Objectif ZeroVerrue Freeze, Wartner Cryopharma, etc.). Pour limiter les risques de brûlure par le froid, les produits de cryothérapie en vente libre ne contiennent pas d’azote liquide, ce produit à - 190 °C utilisé par les dermatologues. Les verrues sont gelées à - 50 °C ou -  80 °C. Cependant, des dermatologues ont signalé des cas de brûlures avec ces produits d’automédication.

Bon à savoir. Ces produits sont déconseillés en cas de diabète, de troubles vasculaires périphériques (artériopathie des membres inférieurs) ou de neuropathie. Il vaut mieux consulter un dermatologue.

Chez un dermatologue

Pour faire disparaître vos verrues, ce spécialiste peut utiliser une préparation à base d’acide salicylique associé ou non à l’acide lactique (la concentration en acides est souvent plus importante que dans les produits verrucides utilisés en automédication) ou une cryothérapie par l’azote liquide. L’efficacité de ces pommades à base d’acides reste modeste, et les récidives sont fréquentes. La cryothérapie à l’azote liquide étant douloureuse, son utilisation chez les enfants est controversée. Les deux traitements sont souvent associés pour plus d’efficacité.

Attention aux verrues ulcérées

Si une verrue plantaire est le siège d’une ulcération (lésion creusante et suintante) chronique, si une verrue autour de l’ongle est ulcérée ou si elle déforme votre ongle, il est recommandé de consulter un dermatologue. En effet, certains cancers cutanés peuvent prendre l’aspect d’une verrue.

La technique du sparadrap

Cette technique est simple, non agressive et sans danger.

  • Prenez un morceau de ruban adhésif, par exemple du sparadrap ou un pansement occlusif (pansement imperméable à l’air et à l’eau), et enroulez-le autour de la verrue, comme pour l’« étouffer ».
  • Conservez ce sparadrap en place pendant une semaine.
  • Puis laissez la verrue à l’air libre pendant une nuit (vous pouvez aussi la savonner et la limer doucement en prenant garde de ne pas la faire saigner). Au matin, replacez un sparadrap sur la verrue pendant une semaine.
  • Renouvelez l’opération jusqu’à la guérison, au maximum pendant huit semaines.

Le sparadrap créerait un microclimat humide et chaud, défavorable au papillomavirus à l’origine de la verrue. Plusieurs essais cliniques ont évalué l’efficacité de cette méthode. Pour certains, elle serait tout aussi efficace que les traitements médicaux plus agressifs. Pour d’autres, elle ne semble pas plus efficace qu’un placebo.

Joëlle Maraschin

11 avril 2019

Levothyrox La bioéquivalence remise en question

Levothyrox

 

La bioéquivalence remise en question

Un groupe de scientifiques critique sévèrement la validité de l’étude qui a servi à mettre sur le marché la nouvelle formule du Levothyrox. Selon eux, le laboratoire n’a pas eu recours à la bonne stratégie et aurait pu anticiper la crise actuelle.

 

Plusieurs plaintes au pénal, déclarations d’effets secondaires… La mobilisation a été massive pour dénoncer la nouvelle formule du Levothyrox (lévothyroxine), soupçonnée d’être de moindre qualitéque celle qui l’a précédée. Deux ans plus tard, une équipe de scientifiques de l’université de Toulouse (Haute-Garonne) et de Londres apporte sa contribution au débat. Dans un article publié dans une revue scientifique (1), elle questionne la pertinence de l’étude menée par le laboratoire Merck, avec l’aval de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), pour garantir l’équivalence des deux formules.

La méthode elle-même pose un problème. L’étude avait pour objectif de garantir que l’apport en hormones thyroïdiennes était équivalent avec les deux formules. Pour cela, elle réalise une moyenne des volontaires, exposés à l’ancienne puis à la nouvelle formule. C’est le protocole adopté par les fabricants de médicaments génériques. Mais dans le cas du Levothyrox, la situation diffère : il s’agit d’effectuer un changement de formule chez 2,5 millions de malade de la thyroïde, avec un médicament à marge thérapeutique étroite.

 

PAS DE ROUE DE SECOURS

« Dans le cas d’un générique, il y a des roues de secours si le médicament ne convient pas,explique le Pr Pierre-Louis Toutain, dernier auteur de cette lettre d’opinion. Avec le Levothyrox, on supprime l’ancienne formule pour la remplacer par une autre. Les patients n’ont pas de solution de repli. Cela ne nécessite pas la même démonstration statistique. »

L’étude produite par le laboratoire Merck ne permettait pas d’assurer que la substitution se déroulerait sans accroc, avancent les scientifiques. Pour répondre à une telle question, une autre méthode aurait été nécessaire : l’étude aurait dû prendre en compte les variations intra-individuelles, c’est-à-dire la possibilité d’une variabilité d’un jour à l’autre, en mesurant l’impact de chaque formule au moins deux fois chez chaque volontaire.

« La bioéquivalence moyenne, utilisée par Merck, ne peut en aucun cas documenter le caractère substituable d’un médicament, avance le Pr Toutain. Avec une étude de bioéquivalence individuelle, Merck aurait pu garantir l’équivalence individuelle de sa nouvelle formule. » À en croire les auteurs de cette parution, ce type d’étude est crucial lorsque le médicament est à marge thérapeutique étroite.

 

UNE REMISE EN CAUSE SÉRIEUSE

À défaut d’une telle étude, l’équipe toulousaine s’est penchée sur les données de Merck, rendues publiques par l’ANSM. Elle a effectué une nouvelle analyse en tenant compte, cette fois, des variations individuelles. Selon leurs résultats, seul un tiers (32,8 %) des 204 volontaires se situent dans la zone de bioéquivalence définie au préalable. « Comme l’étude n’a pas été conçue pour le démontrer, il n’est pas possible de conclure que les deux formules ne sont pas bioéquivalentes,souligne le Pr Toutain. Mais on a de bonnes raisons de penser qu’il y a une alerte. »

Cela pourrait-il expliquer la survenue d’effets secondaires chez de nombreux malades de la thyroïde ? Ces résultats ne permettent pas de le conclure, mais constituent une piste de réflexion. Ils remettent surtout en cause la stratégie adoptée par la France. Il aurait été possible d’anticiper la crise actuelle, selon les auteurs de cet article scientifique, en s’intéressant aux réponses individuelles à la nouvelle formule du Levothyrox. Une meilleure stratégie de suivi aurait alors pu être mise en place, avec un avertissement et un suivi renforcé des patients au moment de la substitution et – si nécessaire – un ajustement des dosages. Au moment où nous publions, l’ANSM n’a pas réagi à cette publication.

 

(1) “Levothyrox New and Old Formulations: Are they Switchable for Millions of Patients?”, Clinical Pharmacokinetics, 04/04/19.

Audrey Vaugrente

11 avril 2019

Alimentation La Belgique adopte le Nutriscore

Alimentation

 

La Belgique adopte le Nutriscore

Dans le combat pour une information nutritionnelle compréhensible par le consommateur, le logo français Nutriscore prend de l’avance face aux autres étiquetages en lice. Après l’Hexagone, c’est au Plat Pays de l’adopter officiellement.

 

Ce n’est pas une blague : le Nutriscore a été couronné logo nutritionnel officiel de la Belgique par un arrêté royal publié le 1er avril 2019. Cette décision n’est pas une surprise, le gouvernement belge ayant déjà manifesté son intérêt pour le logo à cinq couleurs. Plusieurs enseignes de la grande distribution avaient d’ailleurs commencé à l’apposer sur leurs marques propres en 2018, à l’instar de Carrefour, Delhaize ou Colruyt. Les industriels, en revanche, sont nettement moins enthousiastes, comme ils l’expliquent par la voie de leur fédération, la Fevia, qui plaide « pour un seul système d’étiquetage nutritionnel volontaire au niveau européen ». L’un de ses arguments est la multiplicité des systèmes utilisés dans les différents pays, et la difficulté pour les industriels exportateurs à tout indiquer sur les emballages multilingues. Aucune allusion à la crainte pour certains d’afficher des scores nutritionnels peu glorieux…

La France a adopté le Nutriscore comme système officiel en 2017, suivie de l’Espagne le 12 novembre 2018 et de la Belgique ce 1er avril. Mais ce logo reste facultatif, la réglementation européenne ne permettant pas de l’imposer. En effet, au niveau de l’Union européenne (UE), seules les valeurs nutritionnelles de l’aliment sont obligatoires (les petits tableaux remplis de chiffres indiquant les quantités de matières grasses, glucides, protéines, sel et sucre pour 100 grammes, ainsi que l’énergie). Et l’UE ne tranchera pas de sitôt en faveur d’un système plutôt qu’un autre, les États membres étant en désaccord sur ce sujet. Ainsi, l’Italie s’oppose farouchement au Nutriscore, qui serait ravageur pour l’un de ses fleurons industriels, Ferrero, mais aussi pour ses filières fromagères et charcutières.

Parmi les industriels et distributeurs qui ont choisi d’apposer le Nutriscore sur leurs produits, un certain nombre exportent ou sont implantés dans plusieurs pays européens. Le logo à cinq couleurs devrait donc devenir largement visible, malgré ces oppositions.

NUTRISCORE, C’EST QUOI ?

Il s’agit d’un logo simple qui informe sur la qualité nutritionnelle d’un aliment. Il est facultatif et complémentaire à la déclaration nutritionnelle obligatoire fixée par la réglementation européenne. Il se présente sous la forme d’une échelle de 5 couleurs – du vert foncé (meilleur équilibre nutritionnel) au rouge (moins bon équilibre nutritionnel) – associées à 5 lettres, de A à E.

visuel-nutriscore-5-variantes
Les 5 déclinaisons possibles du logo Nutriscore.

Le score, calculé pour 100 grammes de produit, intègre les teneurs en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) et en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Les produits concernés sont tous les aliments transformés (excepté les herbes aromatiques, thés, cafés, levures…) et toutes les boissons, excepté les boissons alcoolisées.

Elsa Casalegno

8 avril 2019

Augmentation des tarifs de l’électricité Une fatalité organisée ?

Augmentation des tarifs de l’électricité 

 

Une fatalité organisée ?

Décidément, le gel des tarifs réglementés aura été de courte durée. Le Ministre de la Transition écologique et solidaire vient en effet d’acter une hausse l’été prochain de 5,9 % du tarif régulé de vente de l’électricité (TRV), qui aujourd’hui s’applique à environ 25 millions de ménages en France…. Près de 6% d’augmentation alors que la crise du pouvoir d’achat n’est toujours pas réglée ! La pilule est amère. Selon le Ministre, il s’agirait d’une simple et logique application d’une proposition de la Commission de régulation de l’énergie (CRE)…

 

Je tiens toutefois à rappeler ici que le Gouvernement ne peut pas s’exonérer de ses responsabilités dans cette hausse, pour au moins trois raisons.

En premier lieu, il convient de rappeler que la CRE propose les variations du TRV sur la base de formules, de règles, posées par le législateur et l’exécutif. En conséquence, rien n’empêche que ces règles de calcul soient revues pour soulager le pouvoir d’achat des consommateurs.

En deuxième lieu, ces règles intègrent pleinement la capacité des concurrents d’EDF d’accéder à un tarif fixe à l’électricité produite par les centrales nucléaires d’EDF. Or le rationnement de cet accès (ARENH) a actuellement un effet inflationniste sur le TRV. Permettre aux concurrents d’EDF d’acheter davantage d’électricité d’origine nucléaire à prix régulé (ARENH) aurait ainsi un impact favorable sur le portefeuille des consommateurs.

En troisième lieu, le Gouvernement fait fi des constats et demandes de l’Autorité de la Concurrence, qui l’a récemment alerté sur la faiblesse juridique des propositions tarifaires de la CRE (qui aboutissent à offrir à EDF des marges disproportionnées alors que le TRV est globalement censé refléter les seuls coûts réels) et l’invite explicitement à ne pas appliquer en l’état les hausses de prix prévues.

Si le Gouvernement s’entête, qu’il soit assuré que l’UFC-Que Choisir actionnera tous les leviers, notamment juridiques, pour que les consommateurs puissent échapper à cette hausse aussi insupportable qu’injustifiée.

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

5 avril 2019

Vente encadrée de médicaments en grandes surfaces L’ordonnance de l’Autorité de la Concurrence est sur la table, aux Sénateurs de s’en saisir

Vente encadrée de médicaments en grandes surfaces

 

L’ordonnance de l’Autorité de la Concurrence est sur la table,

aux Sénateurs de s’en saisir

Alors que l’Autorité de la Concurrence vient de rendre son Avis sur la distribution des médicaments1, l’UFC–Que Choisir se félicite du soutien réitéré à sa proposition de libéralisation encadrée de la vente de médicaments sans ordonnance. Sûre, source d’économies substantielles et sans effet négatif sur le maillage officinal, cette mesure doit maintenant être adoptée par les Sénateurs, qui vont prochainement examiner le projet de loi Santé.

 

Des dépenses en progression constante qu’il convient de stopper

Les Français dépensent plus de 2 milliards d’euros par an en médicaments sans ordonnance (l’automédication). En France, et à la différence de la majorité des pays d’Europe de l’Ouest, ces médicaments, pourtant à prix libre, ne peuvent être vendus qu’en officine. Une récente enquête en pharmacies de l’UFC–Que Choisir2 a mis en évidence les écarts injustifiés de prix entre officines pour un même médicament (de 2,99 € à 9,10 € pour une boîte d’Actifed Rhume, avec une économie possible de 4,50 € entre deux pharmacies de la même ville). Le prix des médicaments non remboursables a augmenté de 29 % en dix ans, deux fois plus vite que l’inflation.

Vente en grandes surfaces : un encadrement strict qui garantit la sécurité des usagers

Devant ces dysfonctionnements concurrentiels, l’Autorité réitère dans son avis sa demande d’une libéralisation encadrée de la vente des médicaments sans ordonnance, une mesure portée par l’UFC–Que Choisir depuis 2012. Dans ce modèle, mis en œuvre avec succès en Italie et au Portugal, la vente des médicaments sans ordonnance est autorisée en parapharmacies et en grandes surfaces, dans des espaces dédiés à cet effet, et en présence impérative d’un pharmacien. Ainsi, la sécurité de dispensation est la même qu’en officine, mais cette nouvelle concurrence permet des baisses de prix, estimées par l’UFC–Que Choisir à 250 millions d’euros par an3.

Les exemples étrangers ont par ailleurs montré que cette concurrence ravivée n’entraînait pas de hausse de la consommation de médicaments. Ainsi en Italie, depuis la libéralisation en 2006, la consommation a augmenté de 13 %, contre 21 % en France malgré le monopole.

Un maillage officinal du territoire préservé

Il est enfin à noter que cette mesure n’aurait aucune incidence négative sur le maillage officinal du territoire. Les études publiques récentes4 ont en effet montré que la situation financière des pharmacies françaises est bonne et en amélioration. De plus, les pharmacies rurales sont aujourd’hui celles qui se portent le mieux (avec un excédent brut d’exploitation supérieur de 44 % aux officines de Paris, Lyon ou Marseille) et qui sont le moins dépendantes financièrement de l’automédication. La libéralisation encadrée n’entraînerait donc aucune fermeture d’officine. Au contraire, elle permettrait d’augmenter de 10 % le nombre de points de distribution des médicaments sans ordonnance, avec des horaires de vente élargis.

L’UFC–Que Choisir appelle donc les Sénateurs à traduire dans la Loi les recommandations de l’Autorité de la Concurrence, en adoptant, dans le projet de loi Santé qui sera examiné au printemps, la libéralisation encadrée de l’automédication.

NOTES

2 Enquête menée les 23 et 24 novembre 2017, dans 772 pharmacies de 16 agglomérations.
4 Rapports de l’IGF et de l’IGAS en octobre 2016, de la Cour des Comptes en septembre 2017.
5 avril 2019

Psychothérapie L’expérimentation du remboursement placée sous contrôle

Psychothérapie

 

L’expérimentation du remboursement placée sous contrôle

Jusqu’en 2020, quatre départements testent la prise en charge de soins psychologiques pour les personnes souffrant de dépression ou d’anxiété modérée. Mais les médecins généralistes participants sont priés d’appeler l’assurance maladie avant d’établir l’ordonnance. Le remboursement est soumis à un accord préalable.

 

Les médecins généralistes sont sous bonne garde ! Dans quatre départements (1), ils ont la possibilité de prescrire des séances de psychothérapie à leurs patients dépressifs ou anxieux, à titre expérimental. Ces soins sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (Cnam), à condition de respecter certains critères. Pour s’assurer que son protocole soit respecté à la lettre, la Cnam a resserré la vis. Depuis le début de l’année, les médecins doivent montrer patte blanche avant qu’un patient ne soit inclus.

Lancée en avril 2018, l’expérimentation s’est progressivement élargie à quatre départements. À chaque fois, le protocole est le même ; les médecins généralistes peuvent adresser à des psychologues volontaires leurs patients souffrant d’une forme légère à modérée de dépression ou de trouble anxieux. L’objectif est de tester l’impact du remboursement et son efficacité. Car la psychothérapie de soutien est à privilégier, un suivi en ville coûte cher et les centres médico-psychologiques sont saturés. Restent deux options, qui n’en sont pas vraiment : se passer de soins ou prendre des médicaments.

DU LUNDI AU VENDREDI, DE 8 H 30 À 17 H

Cette expérimentation était donc très attendue des médecins et des patients. Mais ses critères d’éligibilité sont stricts. Toute personne qui a déjà souffert de troubles psychiatriques, qui présente des troubles psychiatriques associés ou une addiction est exclue. L’assurance maladie a choisi d’aller plus loin, s’attirant de nombreuses critiques. Pour ne plus être éligible, il suffit d’avoir pris des psychotropes au cours des 24 derniers mois ou des benzodiazépines pendant plus de 3 mois dans les 12 derniers mois.

La décision est surprenante, quand on sait que ces médicaments ne sont pas forcément un marqueur de gravité. Ils peuvent être utilisés à d’autres fins, contre les troubles du sommeil, par exemple. « Ces critères sont logiques pour une expérimentation, mais un peu trop restrictifs à mon goût », se désole Lionel Michel, médecin généraliste à Sénas (13), qui a recours à l’expérimentation. Ces conditions, déjà bien sévères, se sont encore restreintes courant janvier. À cette date, l’assurance maladie a annoncé un changement majeur aux médecins des quatre départements expérimentateurs.

Fini la liberté de prescription. Avant d’envoyer un patient chez le psychologue, il faut maintenant « certifier le respect des critères d’inclusion » auprès du service médical de la Cnam, ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h. Pour s’en assurer, une belle grille est éditée. Sans accord de sa part, pas de prise en charge pour le patient : celle-ci n’est possible qu’après réception d’une attestation de prise en charge, à remettre au psychologue. Le parcours, déjà complexe, devient cryptique.

attestation-prise-en-charge-troubles-sante-mentale
Photo de la grille éditée par l’assurance maladie.

UN MANQUE DE CONFIANCE ?

Mais pourquoi l’assurance maladie a-t-elle modifié les conditions de l’expérimentation à mi-parcours ? « Il est apparu qu’une partie des patients bénéficiant du dispositif n’entrait pas dans les indications retenues car ils présentaient des troubles plus sévères ou avaient pris des psychotropes dans les années précédentes », nous explique-t-elle. Les contrôles sont censés garantir sa bonne tenue.

Côté médecins, l’explication n’est visiblement pas passée car l’incompréhension règne. « J’ai eu l’impression, en lisant ces documents, qu’on ne voulait surtout pas que cela se développe trop,confie Lionel Michel. La nécessité d’appeler le service téléphonique de la CPAM est une preuve du manque de confiance envers les médecins généralistes qui estiment que leurs patients pourraient bénéficier de séances chez un psychologue. » Sans compter la perte de temps médical qu’elle risque de provoquer.

Ces obstacles semblent bien superflus au vu de la population concernée par les troubles dépressifs et anxieux qui pourraient être couverts par l’expérimentation. On estime qu’une personne sur dix souffre de dépression et une sur cinq de trouble anxieux.

 

(1) Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan.

Audrey Vaugrente

5 avril 2019

Test de sièges auto 2019 (vidéo) Problème de sécurité avec le siège auto Chicco Oasys i-Size Bebècare

Test de sièges auto 2019 (vidéo)

 

Problème de sécurité avec le siège auto Chicco Oasys i-Size Bebècare

Lors des essais d’impact frontal du siège auto Chicco Oasys i-Size Bebècare installé sur sa base Isofix, le point d’attache de la partie du harnais qui retient la boucle s’est arraché de la coque, provocant l’éjection partielle du mannequin qu’il transportait. En cause : l’utilisation d’une pièce mécanique trop fragile. Ce siège est donc à éviter absolument tant que le constructeur n’a pas corrigé le défaut.

 

En collaboration avec les principales associations de consommateurs européennes et des clubs automobiles, l’UFC-Que Choisir réalise tous les ans deux séries de tests de sièges auto pour enfantdont les prochains résultats seront bientôt publiés. L’un des modèles, le siège-coque Chicco Oasys i-Size Bebècare vendu en pack trio avec poussette, base Isofix et nacelle, a montré une défaillance grave au niveau de la sécurité, ce qui nous a conduits à publier cette alerte en amont des tests complets.

Lors des chocs frontaux effectués sur la base i-Size avec le mannequin de 18 mois, nous observons une éjection partielle de ce dernier, provoquée par la rupture de la sangle d’entrejambe du harnais.

Cette partie du harnais est celle qui retient la boucle. Une inspection du siège post-crash test montre qu’une pièce en plastique est à l’origine de l’incident. Cette pièce de conception trop fragile a cédé sous la force exercée par la sangle.

visu-boucle-chicco-oasys-isize-avant-crash
Boucle du harnais et vue sur le système d’ancrage de sa sangle (avant le crash).
visu-boucle-chicco-oasys-isize-apres-crash
Pièce brisée responsable de l’incident (après le crash).

En cas d’accident réel à 64 km/h ou plus, l’enfant serait projeté vers l’avant, l’exposant (ainsi que le passager avant installé devant le siège) à des risques élevés de blessure grave.

UN SIÈGE POURTANT HOMOLOGUÉ

Se pose alors naturellement la question de l’autorisation de vendre un tel siège puisqu’il est homologué selon le règlement R129 (i-Size). Mais nos essais sont plus sévères que la réglementation, notamment au niveau de la vitesse d’impact des crash tests frontaux (64 km/h au lieu de 50), ce qui nous permet de différencier le niveau de protection et de résistance des sièges.

Le siège-coque Chicco Oasys i-Size Bebècare ne peut pas être qualifié de dangereux. Mais il cesse de protéger là où les autres continuent à le faire. À l’heure où nous publions cette alerte, Chicco n’a pas encore réagi.

Lars Ly

Rédacteur technique

5 avril 2019

Ford Focus Active (2019) Premières impressions

Ford Focus Active (2019)

 

Premières impressions

Elle ressemble à un SUV, elle a le tempérament d’un SUV, mais ce n’est pas un SUV. La Ford Focus Active est en fait une berline classique rehaussée et affublée d’artifices stylistiques. Le résultat est sympathique et réussira certainement à convaincre les amateurs de ce style de voiture. Dommage que Ford n’ait pas profité de cette nouvelle version pour gommer certains défauts.

 

Ford Focus Active Visuel intro

Comme il l’avait fait avec sa citadine Fiesta Active l’année dernière, Ford décline aujourd’hui sa compacte en version pseudo-SUV : la Focus Active. Le constructeur américain surfe ainsi sur le succès des modèles aux lignes cossues tout en capitalisant sur le succès que rencontrent encore les berlines en France. Une offre hybride de berline « crossovérisée » qui répond à ce que fait de son côté DS Automobiles avec ses versions Crossback des DS3DS4 et DS7 ou, depuis plus longtemps et exclusivement avec des carrosseries break, Volvo avec ses versions Cross Country ou Audi et ses Allroad. Visuellement, le résultat est plutôt convaincant et la voiture, plus haute de 16,3 cm (et avec une garde au sol accrue de 3 cm), semble plus massive. Un effet souligné par les entourages d’ailes noires. Pour le reste, pas de grand changement par rapport à la berline traditionnelle.

 

QUALITÉ DE VIE À BORD

Un habitacle très bien réalisé, des matériaux de qualité mais un ensemble bien sombre.

L’habitacle de la Focus est bien fini et utilise des matériaux globalement agréables au toucher. Par rapport à la concurrence, Ford reste assez classique en matière d’ergonomie et ne fait pas la part belle au tout-numérique comme en témoignent les nombreux boutons encore présents sur la planche de bord. On ne retrouve d’ailleurs aucun changement par rapport à la Focus classique présentée mi-2018, on peut dès lors faire les mêmes reproches et regretter que Ford n’y ait pas remédié. À savoir, des reflets parfois gênants dans les vitres latérales et le pare-brise ainsi qu’un écran central moyennement bien intégré dans la planche de bord. Sur notre version prise en main, nous avons notamment été déçus par le système de navigation en raison d’une ergonomie assez compliquée. Nous n’avons pas réussi à trouver le moyen d’afficher les informations essentielles comme l’heure d’arrivée, le temps de trajet ou même les kilomètres restants. En outre, la précision de l’affichage du GPS n’était pas au rendez-vous et plusieurs fois l’assistance d’un copilote aura été nécessaire pour décrypter l’information affichée et nous éviter des demi-tours inopinés.

L’ambiance à bord, quant à elle, est toujours appréciable et les passagers disposeront d’un espace important pour prendre leurs aises.

Le volant de la Focus Active fait encore la part belle aux boutons.

 

AU VOLANT

Sur la route, la Focus Active ne souffre pas de sa hauteur plus importante. Les suspensions ont été modifiées pour compenser ce qui aurait pu devenir un handicap. Mais si elles se sont révélées performantes sur autoroute, offrant alors un très bon confort, nous avons un peu subi leur fermeté sur les petites bosses. Chaque passage de dos-d’âne doit être négocié avec la plus grande prudence au risque de secouer tous les passagers. Pour le reste, le comportement routier de la Focus Active est très proche de celui de la berline et permet de voyager dans de très bonnes conditions.

Cette version Active inaugure différents modes de conduite dont deux dédiés aux parcours hors route : « Trail » et « Terrain glissant ». Ces derniers adaptent la puissance transmise aux roues et agissent sur les différentes assistances du véhicule pour garantir la meilleure motricité en toutes circonstances. Par exemple, grâce au second, le système ESP fonctionne de façon à optimiser l’adhérence. Ainsi, il peut laisser se produire un patinage des roues motrices afin de « gratter » le revêtement pour permettre aux pneus de retrouver du grip et se sortir d’une situation délicate. Certes, nous sommes loin des performances d’un véritable 4×4 mais ce système apporte une aide discrète et efficace. Testée sur des chemins de terre, cette fonction s’est en effet avérée assez pertinente et nous a permis de rouler sans se soucier du niveau d’adhérence. Le mode Trail permet, à l’inverse, de déconnecter l’ESP.

La Ford Focus Active inaugure différents modes de conduite comme le mode Trail.

Nous avons roulé avec le nouveau moteur 3 cylindres à essence 1.5 d’une puissance de 150 ch associé à la boîte de vitesses automatique à 8 rapports. L’ensemble s’est avéré assez agréable à utiliser. Grâce à un couple de 240 Nm disponible dès 1 400 tr/min, le moteur répond bien et se montre assez vif. Dommage que la boîte de vitesses automatique manque parfois un peu de réactivité et soit alors hésitante, ne sachant pas si elle doit rétrograder ou rester sur le rapport engagé. En montagne ou lors d’un besoin rapide d’accélération, nous conseillons l’utilisation des palettes au volant pour gérer soi-même le passage des vitesses. À noter que, comme sur la berline, exit le traditionnel levier de vitesses qui laisse place à un bouton rotatif très design et très pratique.

Côté appétit, on ne peut pas dire que notre modèle soit vraiment économe puisque nous avons relevé une consommation moyenne à l’ordinateur de bord de 8,8 litres aux 100 km. Il faudra vraiment avoir le pied léger pour escompter descendre sous la barre des 8 litres.

Visuel 4 Ford Focus Active
Le tout nouveau moteur 1.5 essence s’est révélé performant.

SÉCURITÉ

La Focus Active bénéficie des nombreuses technologies d’aides à la conduite inaugurées sur la nouvelle Focus, telles que le régulateur adaptatif avec fonction stop & go (sur toutes les motorisations et les boîtes manuelles 6 vitesses ou automatique 8 vitesses), les phares adaptatifs Full LED, le système de prévention de collision avec détection piétons et cyclistes, le système de surveillance des angles morts avec alerte de véhicules en approche et freinage préventif, la reconnaissance des panneaux de signalisation, etc. Avec toutes ces assistances à la conduite, la Focus Active atteint le niveau 2 en matière de conduite autonome. La voiture peut même se garer toute seule grâce au dispositif Active Park Assist 2 (couplé à la nouvelle boîte automatique à 8 rapports).

Visuel 5 Ford Focus Active
L’Active Park Assist permet même un stationnement en bataille sans effort.

LA FORD FOCUS ACTIVE EN RÉSUMÉ

Avec son style plus affirmé, la Ford Focus Active possède un certain côté séduction  et semble plus cossue que la berline traditionnelle. Avec un surcoût de seulement 750 €, cette version est un moyen de rouler un peu différemment sans pour autant céder aux chants de sirènes des SUV. Avec des tarifs compris entre 25 400 et 30 300 €, la Focus Active est assez intéressante et ne dispose pas vraiment de concurrence directe. On pourrait lui opposer une Volkswagen Golf Alltrack, dotée d’une transmission intégrale, mais cette dernière a été récemment retirée du catalogue. Reste, dans une moindre mesure, une Volvo V40 Cross Country disponible à partir de 32 840 €.

 

Les +

  • Ligne
  • Niveau d’équipement
  • Finition
  • Confort
  • Habitabilité

 

Les –

  • GPS
  • Intérieur tristounet
  • Visibilité perfectible
Ford Focus Active Visuel fin

 

Yves Martin

5 avril 2019

Arnaque financière Les faux sites d’investissement dans les vaches laitières pullulent

Arnaque financière

 

Les faux sites d’investissement dans les vaches laitières pullulent

L’Autorité des marchés financiers (AMF) constate la recrudescence d’une arnaque bien particulière depuis le début de l’année 2019 : celle à l’investissement dans les cheptels bovins. Des consommateurs pensant faire un placement juteux se font voler des milliers d’euros. L’espoir de retrouver les sommes versées est très mince.

 

Investir dans une vache laitière. Voilà une opportunité sur laquelle les escrocs surfent allègrement depuis plusieurs mois. Un site Internet se présente comme une société intermédiaire entre investisseurs et éleveurs bovins (cheptel-agriculture.com, cheptelepargne.com, laitier-responsable.com, cheptel-patrimoine.com… la liste est longue). Pour l’achat d’une partie d’un cheptel bovin, donc de plusieurs vaches, il promet à chaque nouvel épargnant un rendement de 4 %, voire de 6 % à 12 %.

Arnaque financière - 5 vaches achetés 1 offerte
Le site Cheptelepargne.com n’hésite pas sur les promotions pour attirer les investisseurs.

Deux options sont décrites pour récupérer les gains : revendre les vaches, censées avoir pris de la valeur, ou réinjecter les gains dans de nouvelles bêtes. L’élevage et l’entretien du cheptel sont supposés être réalisés par un agriculteur. « Cet investissement est un investissement responsable, celui-ci permet de soutenir l’élevage agricole et vous permet un rendement entre 4 % et 5 %, nettement supérieur au livret A et LDDS (ex-LDD), de 0,75 % aujourd’hui », peut-on lire sur l’un des sites, par ailleurs reproduit à l’identique sous différentes adresses url.

Pour toute demande d’information, l’internaute est invité à envoyer un message en laissant ses coordonnées pour être recontacté ou bien à appeler un numéro de téléphone. Certains sites permettent même de payer directement en ligne !

Arnaque financière - vache à l'unité
Sur la Ferme du Web, les clients peuvent investir sur une vache directement par carte bancaire.

Un commercial déverse ensuite au téléphone tout un discours à « l’investisseur », qui se décide à faire un virement – 10 000, 15 000 ou 20 000 €. Le piège se referme sur lui. La soi-disant société devient injoignable, les escrocs se sont envolés avec l’argent de leurs victimes, parti sur des comptes étrangers.

Toutes les informations délivrées sur ces sites sont fausses, du nom de la société aux promesses de rendement en passant par les supposés éleveurs ou investisseurs présentés dans un reportage. L’éventuel numéro de téléphone est temporaire et ne correspond pas au véritable numéro du malfaiteur. Les articles ou vidéos de presse relayés, eux, sont réels et basés sur de vraies informations, mais utilisés à des fins frauduleuses. Seul but des escrocs, qui surfent sur une proposition d’épargne alléchante : soutirer de l’argent à leurs victimes. Les chances de récupérer les sommes versées sont quasi inexistantes. Les personnes malveillantes agissant sous de fausses identités, les espoirs de retrouver son investissement disparaissent en même temps qu’eux.

« Depuis le début de l’année 2019, l’AMF a constaté une augmentation notable des arnaques liées à la vente de parts de cheptel de vaches laitières », indique Claire Castanet, directrice des relations épargnants de l’organisme. Ce dernier a publié en ligne une liste noire des sites Internet frauduleux (qui concernent également d’autres arnaques). L’AMF appelle les consommateurs à la plus grande vigilance, en contactant notamment la plateforme Épargne Info Service pour se renseigner sur la fiabilité d’un site.

NOS CONSEILS

Les sites Internet vantant les mérites de l’investissement dans les vaches laitières affichent photos et argumentaires convaincants. Mais dès lors que les promesses de rendements faciles et très attractifs sont mises en avant, méfiez-vous. Les rendements miraculeux sans risque n’existent pas. En l’absence de mentions légales ou de contact mentionné (adresse, numéro de téléphone), fuyez.

Avant de prendre toute décision, consultez la liste noire disponible sur le site de l’AMF : elle recense les sites frauduleux dont elle a connaissance. Attention donc, cette liste n’est pas nécessairement exhaustive. Si le doute subsiste, contactez Épargne Info Service, la plateforme de l’autorité dédiée aux épargnants (01 53 45 62 00).

Si vous êtes victime de cette arnaque, portez plainte au commissariat. Même si les chances de récupérer vos gains sont minces, plus les autorités sont averties, plus les chances de stopper le réseau d’escrocs qui se cache derrière ces agissements s’agrandit.

Contactez également votre banque. Si elle ne vous a pas conseillé en amont ni mis en garde, vous pourrez éventuellement engager sa responsabilité.

LES PROFESSIONNELS DE L’INVESTISSEMENT DANS LES CHEPTELS VICTIMES D’USURPATION D’IDENTITÉ

Si certains consommateurs ont vu leurs économies s’envoler, le secteur est également victime de ces arnaques. L’Association française investissement cheptel (Afic) est spécialisée dans le domaine. Elle regroupe les investisseurs et travaille avec la régie Élevage et patrimoine, qui joue le rôle d’intermédiaire. L’association s’est fait usurper son identité mais aussi la totalité du contenu de son site Internet par le faux site afic-ass.org. Depuis le 29 octobre 2018, l’association a fermé son site, en affichant simplement sur la page d’accueil un texte sensibilisant la population à la recrudescence d’une telle arnaque.

« Nous avons déposé une première plainte le 21 septembre 2018 auprès du procureur de la République, puis une seconde, car cela continue. Certaines personnes ont été abusées mais croient qu’elles ont traité avec nous », souligne Pierre Marguerit, président de l’Afic. Le site afic-ass.org est en effet toujours actif. « Nous avons également envoyé une lettre à l’Autorité des marchés financiers (AMF) », poursuit monsieur Marguerit, qui n’a d’autre choix que d’attendre que les escrocs stoppent leurs agissements.

Marie Bourdellès

4 avril 2019

Alimentation Brexit : God save the cuisine !

Alimentation

 

Brexit : God save the cuisine !

Deal or no deal? À l’heure où nous publions ces lignes, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne reportée pour l’heure à fin juin est toujours une sacrée tambouille. Un point cristallise les inquiétudes de part et d’autre de la Manche : l’alimentation.

 

Rétablissement des droits de douane, blocages aux frontières, rupture d’approvisionnement… Les éventuelles conséquences d’une sortie sans accord de la deuxième puissance économique de l’Union européenne (UE) inquiète et certains entrepreneurs surfent sur les craintes des uns et des autres.

KIT DE SURVIE POST-BREXIT

Le businessman londonien James Blake a ainsi fait les choux gras de la presse grâce à sa Brexit Box, un kit de survie à 295 £ (336 €) contenant de quoi se sustenter 30 jours en cas d’apocalypse post-Brexit à coup de chili con carne, fajitas ou autres macaronis au fromage lyophilisés. Mais les Frenchies auraient également du souci à se faire selon Archie Norman, directeur des grands magasins Marks & Spencer (20 sites en France). Il prédit en cas de no deal la fin de l’exportation de ses sandwiches ultrafrais fabriqués à Northampton, en Angleterre, et vendus chaque année à un million d’exemplaires en France : « Si nos camions sont stationnés dans un parking près de Douvres durant une demi-journée, explique-t-il, cela signerait la disparition du super sandwich Marks & Spencer ».

Au-delà de ces effets d’annonce, l’incertitude domine pour nos voisins îliens. Mais très dépendant, le Royaume-Uni qui importe près de 30 % de ses denrées alimentaires, craint avant tout une hausse de son budget sur ce poste, l’un des plus faibles d’Europe, et des ruptures d’approvisionnement.

GOODBYE CAMEMBERT !

Concernant les échanges avec la France, 89 000 tonnes de nos fromages sont importées chaque année outre-Manche, les Anglais étant notamment très friands de comté et de brebis basque. « Mais si le cours de la livre sterling décroche, ils seront sans doute contraints de consommer plus local »,estime François Bourgon, fromager à Toulouse qui commerce avec le Royaume-Uni. Et quid du vin ? Deuxième acheteur d’alcools français derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne a en effet importé pour 1,3 milliard d’euros de vins et spiritueux de France en 2018. Dans un contexte économique défavorable, l’Angleterre pourrait bouder le vignoble hexagonal au profit de ses amis du Commonwealth, notamment l’Australie.

LES POISSONS NE CONNAISSENT PAS DE FRONTIÈRES

De ce côté de la Manche, le désamarrage de l’Angleterre à l’Union inquiète particulièrement le secteur de la pêche. Un no deal pourrait signifier la fermeture des zones de pêche anglaises et une réduction de moitié de la zone de prospection des pêcheurs en Manche. « Les chalutiers de haute mer tricolores assurent 40 à 70 % de leurs prises dans les eaux anglaises. Les conséquences seraient désastreuses de la Bretagne sud à Calais », estime Mathieu Vimard, de l’Organisation des pêcheurs normands. Sans compter la concurrence accrue des chalutiers belges et hollandais qui se reporteraient sur nos eaux territoriales.

Accord ou non, Aurélien Antoine, professeur de droit à l’université de Saint-Étienne et contributeur de l’Observatoire du Brexit, rappelle que « les Britanniques continueront, au moins au départ, à avoir les mêmes règles de commerce car les lois européennes sont inscrites dans leur droit depuis 40 ans ». Les changements se feront donc dans la durée. Que les plus prévoyants se rassurent, la Brexit Box se conserve 25 ans !

BRITISH, MAIS PAS QUE…

Certaines marques sont emblématiques du Royaume-Uni, pourtant leur production n’est pas si british que ça…

Twinings

La marque de thé « of London » appartient à la firme internationale Associated British Foods dont le siège social est toujours londonien. Elle est connue pour avoir ouvert l’un des premiers salons de thé à Londres en 1706… Mais aussi pour avoir délocalisé en 2010 une partie de sa production de l’Angleterre vers la Pologne.

visuel-twinings

After Eight et Quality Street

Les deux marques de bonbons anglais ont en commun d’avoir toutes les deux été créées par l’empire anglais de la confiserie Rowntree Mackintosh. Tombées dans l’escarcelle du géant suisse Nestlé, la première est toujours fabriquée en Angleterre à Halifax. La seconde est aujourd’hui produite en partie en Allemagne.

visuel-quality-street-after-eight

Marie-Noëlle Delaby

4 avril 2019

Psychothérapie L’expérimentation du remboursement placée sous contrôle

Psychothérapie

 

L’expérimentation du remboursement placée sous contrôle

Jusqu’en 2020, quatre départements testent la prise en charge de soins psychologiques pour les personnes souffrant de dépression ou d’anxiété modérée. Mais les médecins généralistes participants sont priés d’appeler l’assurance maladie avant d’établir l’ordonnance. Le remboursement est soumis à un accord préalable.

 

Les médecins généralistes sont sous bonne garde ! Dans quatre départements (1), ils ont la possibilité de prescrire des séances de psychothérapie à leurs patients dépressifs ou anxieux, à titre expérimental. Ces soins sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (Cnam), à condition de respecter certains critères. Pour s’assurer que son protocole soit respecté à la lettre, la Cnam a resserré la vis. Depuis le début de l’année, les médecins doivent montrer patte blanche avant qu’un patient ne soit inclus.

Lancée en avril 2018, l’expérimentation s’est progressivement élargie à quatre départements. À chaque fois, le protocole est le même ; les médecins généralistes peuvent adresser à des psychologues volontaires leurs patients souffrant d’une forme légère à modérée de dépression ou de trouble anxieux. L’objectif est de tester l’impact du remboursement et son efficacité. Car la psychothérapie de soutien est à privilégier, un suivi en ville coûte cher et les centres médico-psychologiques sont saturés. Restent deux options, qui n’en sont pas vraiment : se passer de soins ou prendre des médicaments.

DU LUNDI AU VENDREDI, DE 8 H 30 À 17 H

Cette expérimentation était donc très attendue des médecins et des patients. Mais ses critères d’éligibilité sont stricts. Toute personne qui a déjà souffert de troubles psychiatriques, qui présente des troubles psychiatriques associés ou une addiction est exclue. L’assurance maladie a choisi d’aller plus loin, s’attirant de nombreuses critiques. Pour ne plus être éligible, il suffit d’avoir pris des psychotropes au cours des 24 derniers mois ou des benzodiazépines pendant plus de 3 mois dans les 12 derniers mois.

La décision est surprenante, quand on sait que ces médicaments ne sont pas forcément un marqueur de gravité. Ils peuvent être utilisés à d’autres fins, contre les troubles du sommeil, par exemple. « Ces critères sont logiques pour une expérimentation, mais un peu trop restrictifs à mon goût », se désole Lionel Michel, médecin généraliste à Sénas (13), qui a recours à l’expérimentation. Ces conditions, déjà bien sévères, se sont encore restreintes courant janvier. À cette date, l’assurance maladie a annoncé un changement majeur aux médecins des quatre départements expérimentateurs.

Fini la liberté de prescription. Avant d’envoyer un patient chez le psychologue, il faut maintenant « certifier le respect des critères d’inclusion » auprès du service médical de la Cnam, ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h. Pour s’en assurer, une belle grille est éditée. Sans accord de sa part, pas de prise en charge pour le patient : celle-ci n’est possible qu’après réception d’une attestation de prise en charge, à remettre au psychologue. Le parcours, déjà complexe, devient cryptique.

attestation-prise-en-charge-troubles-sante-mentale
Photo de la grille éditée par l’assurance maladie.

UN MANQUE DE CONFIANCE ?

Mais pourquoi l’assurance maladie a-t-elle modifié les conditions de l’expérimentation à mi-parcours ? « Il est apparu qu’une partie des patients bénéficiant du dispositif n’entrait pas dans les indications retenues car ils présentaient des troubles plus sévères ou avaient pris des psychotropes dans les années précédentes », nous explique-t-elle. Les contrôles sont censés garantir sa bonne tenue.

Côté médecins, l’explication n’est visiblement pas passée car l’incompréhension règne. « J’ai eu l’impression, en lisant ces documents, qu’on ne voulait surtout pas que cela se développe trop,confie Lionel Michel. La nécessité d’appeler le service téléphonique de la CPAM est une preuve du manque de confiance envers les médecins généralistes qui estiment que leurs patients pourraient bénéficier de séances chez un psychologue. » Sans compter la perte de temps médical qu’elle risque de provoquer.

Ces obstacles semblent bien superflus au vu de la population concernée par les troubles dépressifs et anxieux qui pourraient être couverts par l’expérimentation. On estime qu’une personne sur dix souffre de dépression et une sur cinq de trouble anxieux.

 

(1) Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan.

Audrey Vaugrente

4 avril 2019

Offre électricité Leclerc « La moins chère du marché », vraiment ?

Offre électricité Leclerc

 

« La moins chère du marché », vraiment ?

À croire que la parole de Michel-Édouard Leclerc est d’or pour une bonne partie de la presse. Cet été, nombre de confrères ont en effet repris ses propos pour annoncer « l’offre d’électricité la moins chère du marché », sans même la connaître. Elle n’est parue qu’aujourd’hui, et Que Choisir ne partage vraiment pas leur avis !

 

Moins chères, les offres d’électricité de l’enseigne Leclerc ? Faisant fi du talent indéniable de Michel-Édouard Leclerc pour la communication, Que Choisir a préféré éplucher en détail les grilles tarifaires publiées ce jour, et la réponse est clairement non.

Commençons par l’offre qui réduit réellement votre facture d’électricité. Elle est à -10 % sur le prix du kWh hors taxes, donc inférieure au tarif réglementé d’EDF, mais ce n’est pas la plus compétitive du marché. Il suffit de consulter notre comparateur d’électricité pour s’en rendre compte.

Et puis il y a l’offre vedette, dite à -20 % sur le prix du kWh hors taxes, ce qui justifierait tout le buzz fait autour de l’offre « la moins chère du marché ». Elle devrait logiquement se placer devant toutes les autres dans notre comparateur, les moins chères étant à -15 %. Or il n’en est rien, vous n’économisez pas le moindre euro sur votre facture par rapport au tarif réglementé d’EDF, la grille tarifaire est exactement au même prix, autrement dit chère par rapport à la concurrence !

L’astuce de Leclerc, c’est de verser ce qui correspondrait à -20 % sur le kWh HT en crédit sur la carte fidélité de l’enseigne. Vous payez donc votre électricité au prix fort, mais vous avez droit à un montant de produits de marque Repère ou autre gratuitement en échange si vous faites vos courses chez Leclerc. C’est ce qu’on appelle de la vente avec prime. Elle fut longtemps interdite en France, mais elle est autorisée sous certaines conditions. Néanmoins, si vous souhaitez vraiment réduire votre facture d’électricité, ce n’est pas vers les offres Leclerc qu’il faut se tourner. Les offres à -15 % sur le kWh HT le sont vraiment, sans qu’on ait à faire ses courses dans un magasin plutôt qu’un autre, c’est autrement plus clair pour l’usager.

Élisabeth Chesnais

2 avril 2019

Casques moto et scooter Les plus chers ne sont pas les plus sûrs

Casques moto et scooter

 

Les plus chers ne sont pas les plus sûrs

Le prix d’un casque de moto ne reflète pas son niveau de protection. Une récente étude portant sur 22 casques révèle en effet que certains modèles phares vendus plusieurs centaines d’euros, comme le Shark Spartan Carbon (350 €) ou le Shoei Neotec (419 €), protègent moins bien le conducteur que d’autres vendus beaucoup moins cher. Les casques les plus sécurisants coûtent même moins de 200 € !

 

Les motards et les conducteurs de scooters le savent bien, un casque de moto est difficile, très difficile à choisir. La raison est simple : la sécurité du pilote est en jeu. Fermer les yeux sur le prix permet en général de s’offrir, en plus du casque, la conviction de se protéger au maximum. Erreur ! Une récente étude pilotée par la Mutuelle des motards, la Fondation Maif et l’université de Strasbourg dresse un constat édifiant de l’absence totale de corrélation entre le prix d’un casque et le niveau de sécurité offert au conducteur. Le tableau ci-dessous liste les modèles de casques, leur prix de vente et les résultats de l’étude. On y découvre ainsi que plusieurs modèles phares vendus à prix d’or, comme le Shark Spartan Carbon (350 €), le Shoei GT Air (389 €), le Shoei Neotec (419 €) ou l’Arai Chaser X (520 €) n’obtiennent que 2,5/5. Tandis que plusieurs casques beaucoup moins chers font mieux, comme les Scorpion Exo à 160 € ou le Shark Skwal 2 à 180 € qui obtiennent 3/5, la meilleure note du test.

Casques moto et scooter - 3
Les casques Leatt GPX 6.5, Shoei Neotec et Arai Chaser X sur le banc d’essai de Certimoov.

DES CONDITIONS DE TEST PLUS PROCHES DE LA RÉALITÉ

Plus inquiétant : aucun des 22 casques moto testés n’obtient d’excellents résultats (4 ou 5/5). Tous répondent pourtant à la norme ECE 22-05, indispensable pour la commercialisation de ces casques en Europe. Il faut dire que Certimoov, la méthode de test utilisée pour cette étude (également appliquée à notre test de casques de vélos pour adultes), va plus loin que la norme en vigueur. Comme les tests réalisés pour l’homologation européenne, elle tient compte de chocs linéaires. Mais elle intègre également l’analyse des impacts des chocs obliques, ainsi que des violentes rotations de la tête, fréquentes en cas d’accident. Ces analyses reflètent ainsi mieux les conditions réelles et donnent donc une estimation plus précise du risque de lésion sur le cerveau.

Casques moto et scooter - ChocsRectilignesObliques.jpg
La méthode Certimoov tient compte des impacts linéaires, mais aussi obliques (la vitesse d’impact de 8 m/s sur enclume inclinée à 45°).

22 CASQUES MOTO ÉVALUÉS SELON LA MÉTHODE CERTIMOOV (1)

Marque Modèle Type Note /5 Prix
Shark Skwal 2 Intégral 3 180 €
Scorpion Exo 510 Air Intégral 3 160 €
Scorpion Exo 920 Modulable 3 160 €
HJC IS Max II Modulable 3 180 €
6D ATS-1 Intégral 3 769 €
Shark Skwal Intégral 2,5 170 €
Schuberth R2 Intégral 2,5 420 €
Bell Qualifier DLX MIPS Intégral 2,5 280 €
Shark Spartan Carbon Intégral 2,5 350 €
Shoei Neotec Intégral 2,5 419 €
LS2 Valiant Modulable 2,5 270 €
Arai Chaser X Intégral 2,5 520 €
Shark Evo One Modulable 2,5 320 €
HJC CS 15 Intégral 2,5 90 €
HJC IS 17 Intégral 2,5 180 €
Nolan N44 Evo Modulable 2,5 230 €
AGV K-3 SV Intégral 2,5 200 €
Shoei GT Air Intégral 2,5 389 €
LS2 Breaker Intégral 2 150 €
Astone Minijet Retro Jet 2 70 €
Leatt GPX 6.5 Cross 2 540 €
Nolan  N87 Intégral 1,5 180 €

(1) Source : Mutuelle des motards, Fondation Maif, université de Strasbourg, mars 2019. Plus de précisions sur le site de Certimoov.

ESSAYEZ AVANT D’ACHETER

Le prix d’un casque est lié à son design, son confort, son poids (qui dépend du matériau utilisé, polycarbonate, fibre, carbone) et à la qualité de sa finition. Mais il dépend aussi des options, comme le traitement antibuée de la visière, la présence d’un écran solaire, d’aérations à plusieurs positions (ouvert/fermé) ou de mousses amovibles (et donc lavables). Dans tous les cas, méfiez-vous du discours des vendeurs, qui privilégient souvent les modèles les plus chers. N’hésitez pas à porter le casque un moment avant de l’acheter : votre sécurité n’a pas de prix, votre confort si !

Camille Gruhier

2 avril 2019

Rénovation énergétique Gare aux arnaques à 1 €

Rénovation énergétique

 

Gare aux arnaques à 1 €

Isoler ses combles perdus pour 1 € ou remplacer sa chaudière au fioul pour 1 €, c’est inespéré. Pourtant ces offres existent bel et bien, mais les sociétés de démarchage sans scrupules ont flairé le bon filon. Gare aux arnaques, de nombreux ménages en sont victimes.

 

Les offres d’isolation à 1 € sont financées par les certificats d’économie d’énergie (CEE). Ce dispositif complexe impose aux fournisseurs d’énergie et de carburants de soutenir financièrement les travaux d’économie d’énergie des particuliers. Ils ont un quota de CEE à remplir et chaque opération financée au profit d’un ménage leur permet d’en engranger. Sur le papier ça fonctionne, mais dans la vraie vie il arrive que les travaux d’isolation à 1 € génèrent des certificats sans même avoir été effectués !

Des réseaux démarchent par téléphone pour proposer l’isolation du sous-sol ou des combles perdus pour 1 € et récupèrent ainsi tous les documents nécessaires, notamment l’avis d’imposition du foyer. Ils s’arrangent ensuite pour engranger le montant des certificats correspondant à l’isolation, sans même l’avoir réalisée ou en ayant envoyé un ou deux ouvriers incompétents qui désertent très vite le chantier ! L’arnaque est totale.

Si elle est moins visible, elle existe aussi avec les travaux d’isolation bâclés. « Mettre 30 cm d’isolant ou même 40 cm en combles perdus, ça semble idéal mais ça isole très mal si l’air passe par endroits, souligne Julien Ducrotois, responsable de pôle à l’Espace Info Énergie de l’Ageden, en Isère. Or ça arrive avec l’isolation à 1 €. La pose d’une membrane pare-vapeur au sol est nécessaire dans certains cas, le traitement de l’étanchéité de la porte ou de la trappe d’accès doit être réalisé systématiquement, mais ces travaux ne sont pas traités en général, ou payés plein tarif. Pourtant, quand il y a des jours de 1 cm autour de la trappe, les déperditions de chaleur sont importantes », poursuit le spécialiste.

S’il y a tant de ratés, c’est que d’une part les offres à 1 € font le minimum, et d’autre part que ce dispositif des certificats d’économie d’énergie est devenu le terrain de jeu favori des réseaux et des sociétés de démarchage malhonnêtes. Leur unique but est de faire de l’argent facile en récupérant un maximum de certificats d’économie d’énergie, la réalisation et la qualité des travaux sont le cadet de leurs soucis.

Quant aux offres de chauffage à 1 €, elles ont été lancées tout récemment et elles sont réservées aux ménages très modestes. Mais les entreprises sans scrupules sont déjà sur le coup. On appelle pour faire signer un dossier d’aides qui repose « sur le service public » et le ménage se retrouve avec un bon de commande à 30 000 € ! Inutile de préciser que la vigilance s’impose.

TROIS RÈGLES DE BASE POUR ÉVITER LES ARNAQUES

  • Ne jamais donner suite à un démarchage téléphonique.
  • Exiger un devis détaillé avant les travaux, même si ça ne coûte qu’un seul euro.
  • Prendre rendez-vous avec un conseiller de l’Espace Info Énergie local pour être conseillé gratuitement et sans parti pris sur les travaux d’économie d’énergie les plus pertinents pour son logement.

Élisabeth Chesnais

2 avril 2019

Arnaque financière Les faux sites d’investissement dans les vaches laitières pullulent

Arnaque financière

 

Les faux sites d’investissement dans les vaches laitières pullulent

L’Autorité des marchés financiers (AMF) constate la recrudescence d’une arnaque bien particulière depuis le début de l’année 2019 : celle à l’investissement dans les cheptels bovins. Des consommateurs pensant faire un placement juteux se font voler des milliers d’euros. L’espoir de retrouver les sommes versées est très mince.

 

Investir dans une vache laitière. Voilà une opportunité sur laquelle les escrocs surfent allègrement depuis plusieurs mois. Un site Internet se présente comme une société intermédiaire entre investisseurs et éleveurs bovins (cheptel-agriculture.com, cheptelepargne.com, laitier-responsable.com, cheptel-patrimoine.com… la liste est longue). Pour l’achat d’une partie d’un cheptel bovin, donc de plusieurs vaches, il promet à chaque nouvel épargnant un rendement de 4 %, voire de 6 % à 12 %.

Arnaque financière - 5 vaches achetés 1 offerte
Le site Cheptelepargne.com n’hésite pas sur les promotions pour attirer les investisseurs.

Deux options sont décrites pour récupérer les gains : revendre les vaches, censées avoir pris de la valeur, ou réinjecter les gains dans de nouvelles bêtes. L’élevage et l’entretien du cheptel sont supposés être réalisés par un agriculteur. « Cet investissement est un investissement responsable, celui-ci permet de soutenir l’élevage agricole et vous permet un rendement entre 4 % et 5 %, nettement supérieur au livret A et LDDS (ex-LDD), de 0,75 % aujourd’hui », peut-on lire sur l’un des sites, par ailleurs reproduit à l’identique sous différentes adresses url.

Pour toute demande d’information, l’internaute est invité à envoyer un message en laissant ses coordonnées pour être recontacté ou bien à appeler un numéro de téléphone. Certains sites permettent même de payer directement en ligne !

Arnaque financière - vache à l'unité
Sur la Ferme du Web, les clients peuvent investir sur une vache directement par carte bancaire.

Un commercial déverse ensuite au téléphone tout un discours à « l’investisseur », qui se décide à faire un virement – 10 000, 15 000 ou 20 000 €. Le piège se referme sur lui. La soi-disant société devient injoignable, les escrocs se sont envolés avec l’argent de leurs victimes, parti sur des comptes étrangers.

Toutes les informations délivrées sur ces sites sont fausses, du nom de la société aux promesses de rendement en passant par les supposés éleveurs ou investisseurs présentés dans un reportage. L’éventuel numéro de téléphone est temporaire et ne correspond pas au véritable numéro du malfaiteur. Les articles ou vidéos de presse relayés, eux, sont réels et basés sur de vraies informations, mais utilisés à des fins frauduleuses. Seul but des escrocs, qui surfent sur une proposition d’épargne alléchante : soutirer de l’argent à leurs victimes. Les chances de récupérer les sommes versées sont quasi inexistantes. Les personnes malveillantes agissant sous de fausses identités, les espoirs de retrouver son investissement disparaissent en même temps qu’eux.

« Depuis le début de l’année 2019, l’AMF a constaté une augmentation notable des arnaques liées à la vente de parts de cheptel de vaches laitières », indique Claire Castanet, directrice des relations épargnants de l’organisme. Ce dernier a publié en ligne une liste noire des sites Internet frauduleux (qui concernent également d’autres arnaques). L’AMF appelle les consommateurs à la plus grande vigilance, en contactant notamment la plateforme Épargne Info Service pour se renseigner sur la fiabilité d’un site.

NOS CONSEILS

Les sites Internet vantant les mérites de l’investissement dans les vaches laitières affichent photos et argumentaires convaincants. Mais dès lors que les promesses de rendements faciles et très attractifs sont mises en avant, méfiez-vous. Les rendements miraculeux sans risque n’existent pas. En l’absence de mentions légales ou de contact mentionné (adresse, numéro de téléphone), fuyez.

Avant de prendre toute décision, consultez la liste noire disponible sur le site de l’AMF : elle recense les sites frauduleux dont elle a connaissance. Attention donc, cette liste n’est pas nécessairement exhaustive. Si le doute subsiste, contactez Épargne Info Service, la plateforme de l’autorité dédiée aux épargnants (01 53 45 62 00).

Si vous êtes victime de cette arnaque, portez plainte au commissariat. Même si les chances de récupérer vos gains sont minces, plus les autorités sont averties, plus les chances de stopper le réseau d’escrocs qui se cache derrière ces agissements s’agrandit.

Contactez également votre banque. Si elle ne vous a pas conseillé en amont ni mis en garde, vous pourrez éventuellement engager sa responsabilité.

LES PROFESSIONNELS DE L’INVESTISSEMENT DANS LES CHEPTELS VICTIMES D’USURPATION D’IDENTITÉ

Si certains consommateurs ont vu leurs économies s’envoler, le secteur est également victime de ces arnaques. L’Association française investissement cheptel (Afic) est spécialisée dans le domaine. Elle regroupe les investisseurs et travaille avec la régie Élevage et patrimoine, qui joue le rôle d’intermédiaire. L’association s’est fait usurper son identité mais aussi la totalité du contenu de son site Internet par le faux site afic-ass.org. Depuis le 29 octobre 2018, l’association a fermé son site, en affichant simplement sur la page d’accueil un texte sensibilisant la population à la recrudescence d’une telle arnaque.

« Nous avons déposé une première plainte le 21 septembre 2018 auprès du procureur de la République, puis une seconde, car cela continue. Certaines personnes ont été abusées mais croient qu’elles ont traité avec nous », souligne Pierre Marguerit, président de l’Afic. Le site afic-ass.org est en effet toujours actif. « Nous avons également envoyé une lettre à l’Autorité des marchés financiers (AMF) », poursuit monsieur Marguerit, qui n’a d’autre choix que d’attendre que les escrocs stoppent leurs agissements.

Marie Bourdellès

2 avril 2019