UFC-Que Choisir Pays de St Omer, Montreuil sur Mer et de la Côte d'Opale

Repas de fêtes Les accords mets et champagne

Repas de fêtes

 

Les accords mets et champagne

Tous les mets ne s’accordent pas aux bulles du champagne. Pour trouver les bons accords, le mieux est de faire des essais : vous verrez que, parfois, une effervescence trop marquée empêchera un accord de fonctionner. Mais si vous manquez de temps ou de budget et souhaitez limiter les risques au moment de sortir une bouteille, suivez nos conseils !

 

→ Test Que Choisir : Comparatif Champagnes

Quand déboucher une bouteille de champagne ? « À l’apéritif », diront certains, pour mettre tout de suite les convives dans une ambiance festive. « Au dessert », répondront d’autres, marqués par une tradition récente… La bonne réponse est : à tout moment. Même si cette pratique est rare, le champagne peut accompagner l’ensemble du repas, à condition de veiller au mariage entre mets et boisson. L’effervescence et le dosage sont les éléments à surveiller, puisque la première modifie la texture des plats en bouche, tandis que le second affecte l’équilibre entre sucre et acidité.

À L’APÉRITIF

Les mélanges sucrés/salés ne sont pas recommandés : pour accompagner de petites tartes au fromage, les fruits secs non salés, les toasts au saumon fumé ou au foie gras, les rillettes de poisson, le tarama, etc., il faut donc opter pour une bouteille peu sucrée (extra-brut, voire zéro dosage), plutôt jeune, dotée d’une fraîcheur qui ouvre l’appétit et séduit les bouches encore vierges. Un blanc de blancs, 100 % chardonnay, est une valeur sûre à l’apéritif.

SUR LE SAUMON FUMÉ

Le saumon fumé est un mets d’une très grande finesse : l’accord dépendra de la texture, du gras de la chair, de la tendreté du poisson et du fumage. Les vins blancs, et donc les champagnes extra-brut ou faiblement dosés, apportent la contradiction à la texture du saumon et à ses notes délicatement fumées.

AVEC LE FOIE GRAS

Le foie gras est souvent accompagné d’un vin moelleux ou liquoreux, qui se marie bien avec son fondant et dont le côté sucré met en valeur ses acides gras insaturés. Le champagne est une autre option. Sur un foie gras chaud, aux pommes ou aux agrumes par exemple, le mariage fonctionne à merveille : le fondant du foie est tonifié par le champagne et le vin est enrobé par la texture du foie. On choisira plutôt un champagne riche en pinot noir ou meunier. À noter que l’accord dépend du type de foie gras : avec du foie d’oie, un champagne frais et léger est conseillé, tandis qu’un foie gras de canard s’accommodera mieux d’un champagne plus puissant.

SUR LES FRUITS DE MER

Un champagne marqué par la minéralité et peu dosé est ici à sa place. En effet, pour des huîtres crues, les langoustines, les Saint-Jacques, le homard ou la langouste, il faut équilibrer les forces gustatives.

SUR LES POISSONS

Les poissons d’eau douce (sandre, brochet ou truite) s’accordent avec les champagnes frais et délicats, dont l’effervescence fait contraste avec le beurre ou la crème qui entrent dans les plats. Les poissons de mer (bar, sole, rouget, Saint-Pierre, turbot) appelleront des champagnes plus équilibrés ou consensuels. C’est avant tout la sauce qui déterminera le choix : à sauce légère, vin fringant, à sauce riche, vin plus mature.

SUR LES CHARCUTERIES

On pourrait penser a priori que l’alliance est contre-nature entre la rusticité du produit et l’élégance du liquide. Il est vrai que l’accord est délicat, même si le fumé d’un jambon ou le poivre d’un saucisson sec peuvent se marier avec du champagne. Préférez alors un blanc de noirs, élaboré avec du pinot noir ou du pinot meunier.

SUR LES VOLAILLES

C’est peut-être chez les volailles (poulets de ferme, pintades, poulardes ou chapons) que le champagne brut trouve son meilleur partenaire. Si la volaille est simplement rôtie, la texture souple et fondante de la viande se marie fort bien avec les bulles du vin et les arômes légers du plat ne masquent pas ceux du vin. Si la volaille est cuisinée, avec des champignons en particulier, on préférera un brut plus âgé.

SUR LES VIANDES

Les viandes blanches conviennent aux bruts consensuels. Vous pouvez les accompagner d’une belle côte de veau, d’un ris de veau, d’un pigeonneau fermier ou un filet mignon de porc, surtout si la crème fraîche entre dans le plat. Pour les viandes plus sapides (bœuf ou agneau), l’accord est plus osé mais pas exclu.

SUR LES FROMAGES

Le fromage est un véritable traquenard pour la majorité des vins rouges, mais certains vins blancs, dont les champagnes, s’en sortent grâce à leur acidité, qui tranche avec le gras du fromage. De plus, l’effervescence dégraisse le palais et vient en opposition à la protéine du lait. En conséquence, les fromages à pâte molle et croûte fleurie (brie de Meaux ou de Melun, coulommiers, neufchâtel…) mais aussi les fromages régionaux avec un affinage soigné (langres, chaource) ou les pâtes cuites en finesse (comté, la tomme de brebis basque ou parmesan) permettent des accords soignés. On évitera tous les fromages persillés : l’accord serait contre-nature.

SUR LES DESSERTS

Ce n’est certainement pas sur le dessert que l’on portera un jugement sur la qualité d’une cuvée ! Les champagnes s’accommodent très mal avec les desserts, à moins qu’ils soient peu sucrés (une tarte aux fraises ou un assortiment de fruits rouges, à la rigueur). Si le sucre est très présent, il faudra passer à un champagne demi-sec, en acceptant un risque de lourdeur, surtout en fin de repas où la bouche est déjà fatiguée. Les desserts au chocolat constituent un véritable challenge, quasiment impossible à relever. Le dessert est, cependant, un bon moment pour tenter le champagne rosé !

→ Test Que Choisir : Comparatif Champagnes

Morgan Bourven

Marc Miannay

29 décembre 2018

Arnaque en ligne L’achat de notices d’utilisation transformé en abonnement

Arnaque en ligne

 

L’achat de notices d’utilisation transformé en abonnement

Vous recherchez le mode d’emploi de l’un de vos appareils sur Internet. Un site vous propose de l’acquérir pour une somme dérisoire. À la suite de cet achat, non seulement vous ne recevez pas la notice, mais en plus vous vous retrouvez abonné à votre insu aux services du site, pour un montant bien plus important. Décryptage et conseils.

 

Grâce au Web, plus besoin aujourd’hui de conserver des piles de modes d’emploi dans un placard. La plupart sont disponibles en ligne. Sauf que certains sites en profitent pour vous abonner à leurs services. Ainsi, des consommateurs se sont retrouvés à payer un abonnement tacitement reconductible alors qu’ils voulaient simplement obtenir la notice d’utilisation de l’un de leurs appareils.
« J’ai fait appel aux services du site Recherche-notices.fr pour une recherche de notice. J’ai aussitôt été débité de 0,25 € pour m’informer que la notice n’était pas disponible. Quinze jours plus tard, j’ai constaté que j’avais à nouveau été débité par ce site d’un montant de 49,90 €. » Le récit de cette personne est similaire aux autres témoignages reçus par les associations locales de l’UFC-Que Choisir, mais aussi à ceux relatés dans des forums sur Internet. Seuls les plus « chanceux » obtiennent le mode d’emploi espéré. Voici comment cela fonctionne : un internaute effectue une requête en ligne pour trouver le mode d’emploi d’un appareil domestique et paie une somme dérisoire pour l’obtenir. Quelques jours voire quelques semaines plus tard, il réalise que le site en question lui a débité une somme de plusieurs dizaines d’euros. La raison ? Un abonnement tacitement reconductible souscrit au moment de l’achat, sans que le consommateur s’en rende compte. Et la plupart du temps, cette victime n’a jamais reçu la notice attendue.

QUELS SONT VOS DROITS DANS UNE TELLE SITUATION ?

Le droit de rétractation
Tout achat sur Internet donne lieu à un droit de rétractation de 14 jours à partir de la date d’achat (article L.221-18 du code de la consommation). Toutefois, certains sites vous demanderont d’y renoncer lors du paiement. C’est tout à fait légal : ce droit de rétractation ne peut en effet être exercé pour les contrats de fournitures ou services exécutés avant la fin du délai de 14 jours, et pour la fourniture d’un contenu numérique non fourni sur un support matériel (article L.221-28 du code de la consommation). Une notice reçue en format PDF, par exemple, entre dans le cadre de ces exceptions. Méfiance, donc : vous ne pourrez pas forcément compter sur cette option.

La résiliation
Une fois le délai de rétractation passé, ou si vous êtes dans l’impossibilité de le faire jouer, vous pouvez résilier l’abonnement contracté à votre insu. Le site Recherche-notices.fr, souvent cité dans les témoignages de consommateurs, propose cette possibilité en ligne. Une fois la démarche effectuée, les prélèvements cesseront. Sinon, la tacite reconduction aboutira à un paiement chaque mois.

La contestation de l’abonnement
Dans le cas où les prélèvements ne cessent pas après résiliation ou si vous estimez être victime d’une arnaque, vous pouvez contester l’abonnement et demander le remboursement des prélèvements injustifiés. Si vous avez reçu la notice attendue, plusieurs arguments joueront tout de même en votre faveur. D’une part, un vendeur doit fournir au consommateur un certain nombre d’informations précontractuelles : caractéristiques du bien, prix, durée du contrat, etc. (article L.221-5 du code de la consommation). Un manque de clarté dans les conditions générales de vente ou l’absence de demande de reconnaissance explicite de l’obligation de paiement, par exemple, vous permettront d’invoquer des informations précontractuelles non valables auprès du professionnel, à qui il incombe de prouver qu’il a respecté ses obligations. Vous pourrez ainsi obtenir la nullité du contrat. D’autre part, si le site vous a induit en erreur quant au calcul du prix ou au bien réellement payé, vous pouvez invoquer une pratique commerciale trompeuse (article L.121-2 du code de la consommation) pour obtenir le remboursement des sommes prélevées.

Si vous n’avez jamais reçu la moindre notice après avoir payé, ce qui arrive le plus souvent, cette pratique peut être assimilée à une escroquerie dont le seul but est de vous inciter à accepter le paiement d’un abonnement (article 313-1 du code pénal).

 

QUI CONTACTER ?

La banque
Dès que vous réalisez que vous avez souscrit un abonnement à votre insu, n’attendez pas : contactez votre banque et l’assurance liée à votre carte bancaire. Contestez les futurs prélèvements effectués. Expliquez à votre banquier qu’il s’agit d’un paiement non autorisé en raison d’un abonnement imposé (article L.133-18 du code monétaire et financier). Et révoquez votre autorisation pour les futurs prélèvements.

La DGCCRF
Alertez également la direction départementale de la Protection des populations (DDPP). Cet organisme, service territorial de la DGCCRF, est habilité à rechercher et constater des infractions telles qu’une pratique commerciale trompeuse ou un manquement aux informations précontractuelles. Le professionnel pourra se voir condamné à une amende administrative et s’exposer à des poursuites pénales.

L’UFC-Que Choisir
L’association locale de l’UFC-Que Choisir que vous pourrez contacter directement ou depuis le site de Que Choisir pourra vous aider à traiter votre litige et adopter la démarche la plus adaptée à votre cas.

ACHATS EN LIGNE : NOS CONSEILS

Le meilleur moyen d’obtenir un mode d’emploi en ligne est de se rendre sur le site Internet du fabricant ou du vendeur. Les notices d’utilisation y sont disponibles gratuitement.
De façon générale, avant tout achat sur Internet, mieux vaut vérifier un certain nombre d’informations. Tout d’abord, assurez-vous que le site auquel vous confiez vos données bancaires est sécurisé (l’adresse URL commence par « https »). Cherchez également le lien vers les mentions légales qui sont obligatoires : si elles sont introuvables, vous avez affaire à un site illicite. Privilégiez un site basé en France : un recours sera plus compliqué si la société est à l’étranger.
Lisez attentivement les conditions générales de vente afin de savoir exactement ce que vous achetez (achat, abonnement, service, durée d’engagement…). Si elles sont très courtes, floues ou rédigées en mauvais français, méfiez-vous : le site n’est pas sérieux. Enfin, vous devez avoir accès au récapitulatif de votre commande, et la page de paiement doit mentionner le montant débité. Si ces deux conditions ne sont pas remplies, fuyez !

Marie Bourdellès

Sophie Herbreteau

27 décembre 2018

Cafetières (vidéo) La riposte des cafetières à filtre

Cafetières (vidéo)

 

La riposte des cafetières à filtre

Les machines à capsules et à dosettes représentent la majorité des ventes de cafetières en France, mais les modèles à filtre n’ont pas disparu pour autant : 64 % des consommateurs continuent à consommer du café moulu, notamment pour se préparer un café très long le matin. Pour mieux répondre à leurs besoins et à la concurrence des modèles à capsules les plus vendus, les fabricants de cafetières à filtre ont décidé de monter en gamme. Ils proposent désormais des machines embarquant de nombreuses options (départ différé, maintien au chaud, réglage de l’intensité…), et même des modèles hybrides combinant l’aspect pratique des dosettes au côté économique du café moulu. Cafetière à filtre classique, cafetière à filtre et dosettes, cafetière à filtre et expressos avec ou sans broyeur à grains… Passage en revue des types de machine présents dans les rayons.

https://youtu.be/oJFtJfiAxEw

27 décembre 2018

Cadeaux de Noël Échange sous conditions

Cadeaux de Noël

 

Échange sous conditions

Le livre qu’on vous a offert ne vous plaît pas ? Le pull angora apporté par le Père Noël est trop grand ? Les commerçants proposent souvent d’échanger voire de rembourser les cadeaux. Quant aux achats sur Internet, la législation est très claire et favorable aux consommateurs en cas de rétractation. Mais certaines conditions sont à respecter.

 

ACHAT EN MAGASIN

Mieux vaut éviter de se tromper de cadeau car, une fois l’article acheté, rien n’oblige un commerçant à le reprendre. Néanmoins, nombreux sont ceux qui proposent cette solution à titre commercial. Dans ce cas, il est possible d’échanger voire de se faire rembourser un article qui ne plaît pas ou qui a été reçu en double, à condition de l’accompagner du ticket de caisse ou de la facture.

ACHAT À DISTANCE

En cas d’achat à distance (par Internet, par téléphone ou par correspondance), la législation diffère. L’acheteur dispose de 14 jours à partir de la réception de l’article ou de la conclusion du contrat de service pour se rétracter, soit en utilisant le formulaire type qu’a dû lui transmettre le professionnel, soit par tout autre moyen lui permettant de prouver qu’il a bien cherché à se rétracter (par courrier recommandé, de préférence). Il dispose ensuite de 14 jours supplémentaires pour retourner à ses frais le produit dans son emballage d’origine. Les vêtements et les appareils peuvent avoir été essayés, mais les CD, DVD, jeux vidéo et logiciels doivent être retournés scellés dans leur emballage d’origine. Les voyages, la nourriture ou encore les objets ayant fait l’objet d’une personnalisation ne peuvent pas non plus être rendus.

Le commerçant a 14 jours à partir du moment où il a été informé de la demande de rétractation pour procéder au remboursement des sommes versées, frais de livraison compris. Toutefois, il est en droit, lorsqu’il s’agit d’un bien, de procéder au remboursement après avoir récupéré le colis ou reçu une preuve d’expédition.

ARTICLE NON CONFORME

Le principe change lorsque l’article reçu ne correspond pas à celui qui était commandé ou présente un défaut. Il est alors possible de le rapporter dans le magasin d’achat ou de le retourner au cybermarchand (en respectant scrupuleusement les règles précisées dans les conditions générales de vente) pour qu’il soit réparé ou remplacé par un article équivalent.

Si le délai de retour est dépassé, si vous ne pouvez pas vous procurer la facture ou si, tout simplement, vous n’osez pas avouer que le cadeau ne vous plaît pas, il est toujours possible de le revendre, notamment par le biais d’Internet.

JOUET EN PANNE

Il faut rapporter l’objet dans le magasin d’achat avec le ticket de caisse pour qu’il soit réparé ou échangé contre son équivalent. Exiger l’échange du jouet défaillant est parfois difficile. Dès le lendemain de Noël, les grandes surfaces ou les grands magasins n’ont souvent plus de stock. Et ils rechignent à passer une nouvelle commande. Mieux vaut alors ­demander le remboursement de l’article pour essayer de le trouver ailleurs, plutôt que d’obtenir un avoir sur l’achat d’un produit différent.

RETARD DE LIVRAISON

Le cadeau commandé n’est pas arrivé ou a été livré trop tard. Utilisez notre outil interactif pour connaître vos droits afin de réagir au mieux selon votre situation personnelle.

Cyril Brosset

27 décembre 2018

Choisir son fioul

CHOISIR SON FIOUL
Ensemble, obtenons le prix du fioul le moins cher
Nouvelle campagne pour achat de fioul en groupe :
Toutes les infos ici : http://urlz.fr/6d6k

24 décembre 2018

Voeux 2019 UFC Que Choisir

Toute l’équipe de l’UFC Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année

https://www.facebook.com/ufcquechoisir.fr/videos/203191920626506/

24 décembre 2018

Comparateur des Fournisseurs d’accès à Internet Comparez les offres des FAI

Comparateur des Fournisseurs d’accès à Internet

 

Comparez les offres des FAI

Les fournisseurs d’accès à Internet encore présents sur le marché (Orange, SFR, Free, Coriolis, Bouygues Télécom…) proposent tous des offres qui varient selon les prestations proposées : accès Internet, télévision, téléphonie (offre dite triple play), appels depuis un mobile (offre dite quadruple play). Que vous soyez raccordé à Internet par câble, en ADSL ou éligible à la fibre optique, que votre logement soit situé en zone dégroupée ou pas, il y a forcément un forfait qui correspond à vos besoins et à vos moyens. Notre comparateur de FAI vous permet d’obtenir une vue exhaustive des offres des différents opérateurs, de leurs tarifs et des différents frais (raccordement, résiliation…) qui vous seront prélevés.

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Zone dégroupée

ZONE D’ÉLIGIBILITÉ
ACCÈS INTERNET
TÉLÉVISION
APPELS VERS LES MOBILES
44 offres correspondantes sur 44
OPÉRATEUR OFFRE PRIX MENSUEL
(BOX INCLUSE)
INTERNET TÉLÉVISION APPELS
FIXES
APPELS MOBILES
RED by SFR
Red Box DSL Zone dégroupée TNT

17,00 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
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RED by SFR
Red Box DSL Zone dégroupée

19,00 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Non inclus
Sosh
La Boîte Sosh avec l’ADSL

19,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Non incluse
Inclus Non inclus
Bouygues Télécom
Bbox Fit

22,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Non incluse
Inclus Non inclus
Coriolis
Coriolis Box

22,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Non incluse
Non inclus Non inclus
RED by SFR
Red Box THD TNT

22,00 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Non inclus
Orange
Offre sociale internet

23,00 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Non incluse
Inclus Non inclus
Free Mobile
Crystal

24,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Non incluse
Inclus
RED by SFR
Red Box THD

24,00 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Non inclus
Sosh
La Boîte Sosh avec l’ADSL + TV

24,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Non inclus
Coriolis
Coriolis Box Maxi

25,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Non incluse
Inclus Non inclus
Free Mobile
Crystal avec Freebox TV

29,98 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus
Sosh
La Boîte Sosh avec la Fibre

29,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Non incluse
Inclus Non inclus
Bouygues Télécom
Bbox Must

32,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
Bouygues Télécom
Bbox Must Fibre

32,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Inclus
Coriolis
Fibre Coriolis

33,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Non incluse
Non inclus Non inclus
Free Mobile
mini 4K

34,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Non inclus
Free Mobile
mini 4K

34,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Non inclus
Sosh
La Boîte Sosh avec la Fibre + TV

34,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Non inclus
La Poste Mobile
Box ADSL TV Plus

34,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Non inclus
La Poste Mobile
Box Très Haut Débit TV Plus

34,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Non inclus
SFR
Starter ADSL

35,00 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
SFR
Box 4G+

35,00 €

VOIR L’OFFRE

4G
Incluse
Inclus Inclus
Orange
Livebox

36,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Non inclus
Coriolis
Fibre Coriolis Maxi

36,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Non incluse
Inclus Non inclus
Free Mobile
Freebox One

39,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
Free Mobile
Freebox One

39,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Inclus
Bouygues Télécom
Bbox Ultym

39,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
Bouygues Télécom
Bbox Ultym Fibre

39,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Inclus
SFR
Power ADSL

40,00 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
Orange
Livebox Fibre

41,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Non inclus
SFR
Starter Fibre

41,00 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Inclus
Orange
Livebox Up

42,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
Bouygues Télécom
Bbox 4G Box 200 Go

42,99 €

VOIR L’OFFRE

4G
Non incluse
Non inclus Non inclus
Free Mobile
Révolution avec TV by Canal Panorama

44,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Inclus
Free Mobile
Révolution avec TV by Canal Panorama

44,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
Incluse
Inclus Inclus
SFR
Power Fibre

46,00 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
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Orange
Livebox Up Fibre

47,99 €

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Fibre
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SFR
Premium ADSL

50,00 €

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56,00 €

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Fibre
Incluse
Inclus Inclus
Free Mobile
Freebox Delta

59,99 €

VOIR L’OFFRE

ADSL
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Free Mobile
Freebox Delta

59,99 €

VOIR L’OFFRE

Fibre
Incluse
Inclus Inclus
Grégory Caret

Grégory Caret

Observatoire de la consommation

21 décembre 2018

Données personnelles Uber écope de 400 000 € d’amende

Données personnelles

 

Uber écope de 400 000 € d’amende

En novembre 2017, Uber a révélé que les données de 57 millions de ses utilisateurs, dont 1,4 million en France, étaient dans la nature. Après un an d’enquête, la Commission nationale de l’informatique et des libertés(Cnil) estime que quelques précautions élémentaires de sécurité auraient permis d’éviter cette fuite. Uber écope de 400 000 € d’amende pour sanctionner cette négligence.

 

Cette fois, l’information ne sera pas passée sous silence. En octobre 2016, Uber a été victime d’un piratage informatique qu’il a dissimulé pendant plus d’un an à ses utilisateurs. L’entreprise n’a révélé cette information qu’en novembre 2017, expliquant que deux individus avaient mis la main sur les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs et de 7 millions de chauffeurs : 1,4 million de personnes étaient concernées en France. Ce nombre conséquent a poussé la Cnil à rendre publique sa sanction : Uber écope d’une amende de 400 000 € pour n’avoir pas suffisamment sécurisé les données de ses utilisateurs.

STOCKAGE EN CLAIR ET AUTHENTIFICATION BASIQUE

Suite aux révélations d’Uber, la Cnil et le G29 (le groupe des Cnil européennes) ont ouvert une enquête pour comprendre l’origine de la fuite. « Les attaquants ont tout d’abord réussi à accéder à des identifiants stockés en clair […] Ils ont ensuite utilisé ces identifiants pour accéder à distance à un serveur sur lequel sont stockées les données », explique la Cnil. Seulement voilà, quelques mesures élémentaires en matière de sécurité auraient suffi à empêcher cette intrusion. D’abord, les informations n’auraient jamais dû être stockées en clair. Ensuite, les mesures d’authentification pour accéder à la plate-forme auraient dû être plus strictes (avec, par exemple, un code secret envoyé sur un téléphone en plus d’un identifiant et d’un mot de passe). Enfin, plus technique, Uber aurait dû mettre en place un système de filtrage des adresses IP pour l’accès au serveur qui stocke les données des utilisateurs. La sanction de la Cnil est en phase avec celles prononcées par ses homologues britannique (385 000 £, soit 425 000 €) et néerlandaise (600 000 €).

Camille Gruhier

21 décembre 2018

Vélo Mickey Pik and Roll

Vélo Mickey Pik and Roll

Risque chimique dû à un taux de phtalate supérieur à la limite autorisée et risque de coincement dû à la possibilité de retirer la protection de la chaîne de transmission sans l’aide d’un outil.

 

Produit

Vélo Mickey 12 pouces de marque Pik and Roll rappelé par Joué Club.

  • Référence :  VEVEMY1201S
  • JCU : 22042977

Où s’adresser

Remboursement en magasin d’achat.

20 décembre 2018

Inflation des complémentaires santé La résiliation à tout moment, remède à l’envolée des tarifs

Inflation des complémentaires santé

 

La résiliation à tout moment, remède à l’envolée des tarifs

Alors que le président de la République a demandé aux complémentaires santé d’annoncer aujourd’hui des « mesures concrètes pour le pouvoir d’achat de leurs assurés », l’UFC-Que Choisir rend publiques les premières tendances alarmantes de l’envolée des cotisations pour 2019. Dans le contexte de la mise en œuvre progressive du reste-à-charge zéro, l’association demande au gouvernement d’agir par la loi, pour améliorer la lisibilité des garanties et rendre possible au plus tôt la résiliation sans frais et à tout moment, conditions d’une concurrence raffermie à même de faire baisser les prix.

 

Cotisations 2019 : une inflation supérieure à 4 % pour la moitié des contrats étudiés

L’inflation des cotisations santé s’est montée, sur la dernière décennie, à 47 %. Puisqu’aucun indicateur officiel d’évolution des primes pour 2019 n’existe, l’UFC-Que Choisir a lancé un appel à témoignages pour recueillir des avis d’échéance 2018 et 2019. Si la collecte est toujours en cours, l’exploitation des premiers résultats montre des hausses parfois spectaculaires pour l’année prochaine. Ainsi, l’analyse des cotisations pour des contrats provenant de quinze des principaux organismes complémentaires montre que dans la moitié des cas examinés, les assurés se sont vus notifier une augmentation de prime pour 2019 supérieure à 4 %, avec pour certains répondants une inflation qui dépasse même les 20 %. La cotisation moyenne va ainsi franchir la barre des 700 €, et beaucoup plus pour les personnes âgées (jusqu’à 2000 € par personne et par an dans notre échantillon de contrats individuels).

Les promesses à bon compte des complémentaires santé

Dès lors, comment ne pas s’offusquer des premiers engagements dérisoires pris par les représentants des organismes complémentaires à la sortie, mardi, de leur rencontre avec Emmanuel Macron ? Annoncer qu’aucune hausse de tarif ne sera liée au reste-à-charge zéro sur l’optique, le dentaire et les audioprothèses est illusoire. En effet, les motivations des augmentations de cotisations ne sont pas détaillées aux assurés ; il suffira donc de leur dire que le tarif s’envole pour d’autres motifs, pour que la promesse soit tenue. Commode ! De même, l’engagement de « maîtrise voire de diminution des frais de gestion » laisse pantois. Si on ne peut que partager l’objectif, puisque notre récente étude montrait qu’ils s’élèvent en moyenne à 20 % des cotisations et qu’ils augmentent deux fois plus rapidement que les remboursements, annoncer cela sans objectif chiffré, ni contrôle, relève du bonneteau. Un jeu dans lequel les complémentaires santé excellent, puisqu’elles n’ont jamais respecté leurs engagements de 2010 sur la lisibilité.

La résiliation à tout moment, la solution pour pouvoir payer moins cher

Compte tenu de l’inflation à venir, il est urgent pour le gouvernement de prendre des mesures fortes pour préserver le pouvoir d’achat des assurés. Loin des vaines injonctions, cela passe par une revitalisation de la concurrence dans le secteur de l’assurance santé. Dans cet objectif, les pouvoirs publics doivent imposer aux complémentaires santé une réelle lisibilité des garanties, pour qu’il soit enfin possible de comparer effectivement les offres. Par ailleurs, le gouvernement doit, comme il vient de l’annoncer sans en donner les détails, permettre aux assurés de résilier leur contrat santé à tout moment, après la première année, comme cela est déjà le cas dans l’assurance automobile ou habitation.

Décidée à ce que l’avancée en matière d’accès aux soins que constitue le reste-à-charge zéro ne se traduise pas par une inflation encore plus vive des primes d’assurance santé, l’UFC-Que Choisir demande au gouvernement de lever les freins à la mobilité des consommateurs en :

  • mettant en place dès le premier semestre 2019 la résiliation à tout moment et sans frais des contrats de complémentaire santé, après la première année ;
  • assurant une meilleure transparence sur les frais de gestion, avec en particulier une information sur le taux de redistribution disponible avant la souscription ;
  • encadrant par la réglementation la lisibilité et la comparabilité des offres.

 

Retrouvez notre dossier mutuelle.
20 décembre 2018

Vente de matelas Des arnaques à dormir debout

Vente de matelas

 

Des arnaques à dormir debout

Abus de faiblesse, pratiques commerciales agressives ou trompeuses, vols… Les escroqueries liées aux ventes de matelas, qui se déroulent la plupart du temps en dehors des circuits de vente traditionnels, sont plurielles. Démarchage à domicile ou téléphonique, invitation à retirer un cadeau ou à profiter d’un repas, lancement d’un magasin éphémère… Voici un florilège des pièges les plus courants, suivi de conseils pour les éviter ou en découdre.

 

MAGASINS ÉPHÉMÈRES

À grand renfort de publicité, vous apprenez qu’une nouvelle boutique de meubles s’installe près de chez vous. Remises commerciales importantes, promesses de cadeaux… Tout est bon pour y attirer le client. Sauf que ce magasin est dit « éphémère », assorti d’un bail précaire (de courte durée). Aussitôt créé, aussitôt fermé. La livraison du matelas s’effectue généralement le jour de votre visite. Le lendemain, les commerçants se sont évaporés ! Cela peut avoir un impact sur la livraison, sur un remboursement éventuel, sur vos garanties ou sur vos recours en règle générale, la disparition soudaine de ces enseignes temporaires compliquant énormément les démarches. Les présents promis sont souvent de faible valeur ou inclus dans le prix de vente, lui-même gonflé pour permettre d’importants rabais.

« Les fausses remises, illusoires, constituent la colonne vertébrale de l’arnaque », affirme Jean-Charles Vogley, secrétaire général de la Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison (FNAEM), qui représente petites et grandes enseignes. Associé aux structures territoriales de la DGCCRF pour se porter partie civile contre ces vendeurs illicites, comme il l’a fait en 2007 dans une affaire contre King Salon, l’organisme a noté en 2017 et 2018 un tarissement de ces pratiques, encore massives en 2016. Mais Jean-Charles Vogley continue de lutter contre et souligne le caractère « ancien, récurrent et cyclique » de ces arnaques : « Une fois que le marché est asséché, ces vendeurs se font oublier quelque temps, puis ils reviennent. Je pense qu’il va y avoir une nouvelle vague. » Même si Internet permet aux consommateurs d’être davantage informés des prix et les rend moins vulnérables, ils ne sont pas à l’abri de tomber dans un piège. Le secrétaire général de la FNAEM préconise avant tout de « ne jamais se précipiter pour l’achat d’un meuble ou d’une literie et de toujours comparer ».

VENTE DANS UN LIEU ATYPIQUE

La méthode utilisée est similaire à celle à l’œuvre dans les magasins éphémères. Des vendeurs de matelas démarchent par téléphone dans un premier temps pour envoyer une invitation personnelle à retirer un cadeau ou à bénéficier d’un repas gratuit (gagnant à un tirage au sort, par exemple). L’événement se déroule dans un hôtel, un restaurant ou une salle des fêtes. Une telle invitation masque en fait une réunion pour vous pousser à acheter un matelas. Vous assistez alors à une vraie démonstration commerciale, enrichie d’un discours bien rodé. Ces démonstrateurs ne sont pas à court d’arguments : lutte contre les ondes électromagnétiques, vertus du cuivre (matelas cousu de fils de cuivre), matériaux issus de travaux menés par la NASA… Ne vous laissez pas impressionner par ces termes ! D’autant que tout sera fait pour vous inciter à sauter le pas immédiatement : remises commerciales, cadeaux, date anniversaire, etc. Prenez le temps de vérifier les allégations des vendeurs, les bonnes affaires sont rarement aux rendez-vous.

VENTE EN FOIRE OU SALON

Les marchands de matelas présents lors de foires ou salons ne manquent pas d’arguments pour conclure une vente rapidement. Parmi eux, certains sont honnêtes, d’autres moins. Les cadeaux promis s’avèrent souvent de faible valeur ou inclus dans le prix de vente. Pire, comme dans les magasins éphémères, les prix sont gonflés pour donner l’illusion d’importants rabais. La qualité n’est pas celle promise. Inutile de vous précipiter, documentez-vous sur les prix et les différents modèles qui pourraient vous convenir avant d’acheter. Attention, lors d’une acquisition sur une foire ou un salon, vous n’avez pas de droit de rétractation (sauf en cas d’achat avec un crédit affecté).

VENTE À DOMICILE

Les voleurs

De faux vendeurs de matelas démarchent au porte-à-porte. Ils ciblent, en général, les personnes âgées ou vulnérables. L’un fait diversion et, pendant ce temps, un complice en profite pour dérober des objets dans la maison.

Les vandales

Des marchands frappent à votre porte et proposent une vérification de votre literie. L’un fait diversion et, pendant ce temps, un complice en profite pour lacérer votre matelas. Une autre arnaque consiste à déposer des vers, des larves ou des punaises de lit sous votre matelas et à revenir quelques heures ou quelques jours plus tard. L’objectif, dans tous les cas de figure, est de vous inciter à passer commande immédiatement. Or celle-ci ne sera jamais livrée ou s’avérera très cher payée eu égard à la qualité du produit.

L’usurpation de grandes marques

Lors d’un démarchage à domicile, les escrocs se font passer pour des représentants agréés de grandes marques de literie. Or il n’en est rien. Les matelas, s’ils sont livrés, s’avèrent de piètre qualité et les rabais de vente, faussés. Certains vendeurs prennent des paiements, mais ne vous livrent jamais.

QUE FAIRE SI VOUS ÊTES VICTIME D’UNE ARNAQUE AU MATELAS

En cas d’arnaque à votre domicile, informez la police ou la gendarmerie, qui effectuent régulièrement des campagnes de prévention sur de telles escroqueries. Parlez-en également à vos voisins, pour qu’ils se tiennent sur leurs gardes. En cas de vol ou de matelas payé mais non livré (escroquerie), vous pouvez porter plainte : consultez notre lettre type dédiée.

Contactez la Répression des fraudes (Direction départementale de la protection des populations, DDPP) pour signaler l’escroquerie ou les pratiques commerciales déloyales ou trompeuses dont vous êtes victime. Le professionnel pourra faire l’objet d’un contrôle ou d’une enquête.

Dans le cas d’un achat sur une foire ou un salon, alertez également l’organisateur de l’événement si vous suspectez une arnaque.

Si vous êtes tombé sur un usurpateur se revendiquant comme vendeur d’une grande marque agréée, prévenez le service consommateur de cette dernière.

Vous venez de signer un bon de commande suite à un démarchage à domicile ou à une pratique assimilée (invitation personnalisée ou bon de commande signé dans la rue ou dans un lieu de vente non habituel du professionnel : hôtel, restaurant, salle des fêtes…) : rétractez-vous dans un délai de 14 jours. Vous pouvez vous servir de notre lettre type.

Un achat à crédit, quel que soit le lieu de vente, vous fait bénéficier du même droit de rétractation.

Dans le cadre d’un démarchage à domicile ou d’une pratique assimilée (voir paragraphe précédent), le professionnel ne peut recevoir aucun paiement ni contrepartie, sous quelque forme que ce soit, avant l’expiration d’un délai de 7 jours à compter de la conclusion du contrat (14 jours en cas de crédit affecté). Si vous avez donné un chèque avant la fin de ce délai, faites opposition pour utilisation frauduleuse auprès de votre banque afin d’empêcher son encaissement. Utilisez notre lettre type.

Si vous avez reçu une invitation par courrier postal, conservez-la, même si le commerçant souhaite la récupérer. À défaut, prenez une photo ou faite une copie au préalable.

Tout argument qui vous paraît « trop beau pour être vrai » ou inhabituel doit éveiller vos soupçons. Mieux vaut vérifier si le vendeur n’est pas lié à une arnaque éventuelle en consultant Internet.

En cas de litige, n’hésitez pas à vous rapprocher d’une association locale de l’UFC-Que Choisir, elle peut vous aider dans vos démarches.

NOS CONSEILS POUR NE PAS SE FAIRE PIÉGER

  • Si vous avez un projet d’achat, renseignez-vous sur les prix et les différents modèles de matelas auprès de plusieurs vendeurs. Cela vous permettra de vous faire une idée plus précise.
  • Ne vous laissez pas appâter par une offre alléchante. Avant de prendre votre décision, informez-vous sur la société et comparez les offres.
  • Privilégiez un magasin spécialisé où vous pouvez essayer les matelas et recevoir des conseils personnalisés.
  • En cas de démarchage à domicile, utilisez l’entrebâilleur de la porte ou le judas pour communiquer. Si vous doutez des intentions de votre interlocuteur, n’ouvrez pas.
  • Évitez de donner suite aux invitations téléphoniques ou postales.
  • En cas de commande en ligne, consultez au préalable les modalités et conditions pour tester les produits.

« LA PROFESSION PASSE À L’ACTION »

De telles activités illicites nuisent à la réputation des distributeurs de literie, tant au niveau de leur image de marque que de la concurrence déloyale occasionnée. Quant au consommateur, il ne dispose que de peu de moyens pour se retourner contre les commerçants malhonnêtes. C’est pourquoi Gérard Delautre, président de l’Association pour la literie, qui représente les professionnels du secteur, conseille avant tout de choisir « des entreprises qui ont pignon sur rue et vendent des marques connues ». Selon lui, les transactions hors circuits traditionnels (marchés, démarchage à domicile, magasins éphémères, notamment) constituent 4 % des ventes du marché. Toutes ne relèvent pas de l’escroquerie, « mais je pense que le nombre d’arnaques est relativement important. Je suis informé de ces arnaques par les gendarmeries ou commissariats, sachant que très peu remontent jusqu’à nous : une à deux par mois jusqu’il y a un an. Aujourd’hui, le rythme s’élève à une alerte tous les deux mois », explique-t-il. Pour un marché (literie) en constante progression depuis plusieurs années, dont les ventes sont évaluées à 1,34 milliard d’euros en 2017 (1), ce n’est pas négligeable. Le président de l’Association pour la literie considère que le problème majeur réside dans la vente de marchandises qui ne correspondent pas à la description donnée par le vendeur (fabricant connu usurpé, fausses caractéristiques, faux arguments). L’association souhaite agir au niveau réglementaire : « On fait partie, avec la DGCCRF, d’une commission sur la literie démarrée en 2017. L’objectif : que les caractéristiques qui sortent de l’ordinaire (composition, bienfaits sur la santé…), présentes dans les catalogues et sur les étiquettes des produits, soient obligatoirement prouvées, avec une étude en laboratoire, par exemple. Il faut que les arguments de chaque marque soit vérifiés ou vérifiables, sinon, ils sont fallacieux. On espère que cela aboutira en 2019. Il en va de la crédibilité de notre profession. »

(1) Source : Institut de prospective et d’études de l’ameublement (Ipea).

Marie Bourdellès

Sophie Herbreteau

20 décembre 2018

Matelas Les recours à connaître après l’achat d’un matelas

Matelas

 

Les recours à connaître après l’achat d’un matelas

L’achat d’un matelas n’est pas anodin. Il détermine la qualité de vos nuits. Prendre le temps de choisir est important, mais cela ne suffit pas toujours. Des déconvenues peuvent apparaître et gâcher votre sommeil. Vous souhaitez vous rétracter à la suite de l’achat d’un matelas, votre commande tarde à être livrée, vous voulez faire jouer la garantie à cause d’un problème d’affaissement, votre vendeur a fait faillite : suivez nos conseils pour que vos démarches aient toutes les chances d’aboutir.

 

VOUS AVEZ CHANGÉ D’AVIS

Achat sur Internet

Vous avez acheté votre matelas sur Internet et souhaitez vous rétracter. Votre droit de rétractation est de 14 jours. Ce délai ne s’applique pas en cas de commande nettement personnalisée ou d’achat d’un bien qui a été confectionné selon vos spécifications (par exemple, réalisation d’un matelas sur mesure et en dehors des mesures standard ou avec une épaisseur spécifique à la demande du client).

Le délai de rétractation court à compter du jour de la réception du bien. Sauf accord du vendeur permettant une annulation de la commande, vous ne pouvez pas vous rétracter avant la livraison de votre matelas.

Retrouvez notre lettre type sur la rétractation.

Achat en magasin

Lors d’un achat de matelas en magasin, vous n’avez pas de droit de rétractation légal. Cependant, vous pouvez bénéficier d’une politique commerciale avantageuse, comme l’essai du matelas pendant un certain nombre de jours. Renseignez-vous auprès de l’enseigne.

Si vous avez acheté votre matelas à crédit, vous pouvez vous rétracter. Retrouvez les explications dans notre lettre type.

Démarchage à domicile, invitation à retirer un cadeau, invitation à un repas

Vous venez de signer un bon de commande suite à un démarchage à domicile ou dans un lieu qui n’est pas le lieu de vente habituel du professionnel (hôtel, restaurant, salle des fêtes…). Ou encore, vous venez de vous engager sur l’achat d’un matelas suite à une invitation personnalisée remise dans la rue ou un lieu qui n’est pas le magasin du professionnel.

Dans ce cas, le vendeur a interdiction de recevoir un paiement ou une contrepartie avant l’expiration d’un délai de 7 jours à compter de la conclusion du contrat. Si vous avez donné un ou plusieurs chèques, faites opposition auprès de votre banque pour utilisation frauduleuse. De plus, vous disposez d’un droit de rétractation de 14 jours suite à une vente hors domicile !

Achat sur une foire ou un salon

Lors d’un achat sur une foire ou un salon, vous n’avez pas de droit de rétractation. Alors prenez le temps de réfléchir avant l’achat. Renseignez-vous sur les prix et les différents modèles qui pourraient vous convenir. Ne cédez pas aux remises artificielles des vendeurs. Si vous avez acheté votre matelas à crédit, vous pouvez vous rétracter.

Que votre achat se fasse en ligne ou en magasin, sur une foire ou un salon, suite à un démarchage, les associations locales de l’UFC-Que Choisir peuvent vous aider en cas de litige avec un professionnel. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre association locale UFC-Que Choisir.

 

VOUS N’AVEZ TOUJOURS PAS ÉTÉ LIVRÉ

Vous avez commandé un matelas sur Internet ou en magasin. Une date de livraison est bien mentionnée sur le contrat, sur le bon de commande ou dans votre espace client, mais aucune livraison ni installation n’a eu lieu. Pourtant, chaque fois que vous contactez le professionnel, il vous affirme que la livraison est imminente. Vous souhaitez connaître vos droits pour réagir au mieux selon votre situation personnelle ? Utilisez notre outil interactif dédié au retard de livraison.

Si le vendeur ne répond plus, il est possible qu’il soit en faillite (voir paragraphe suivant).

 

VOTRE VENDEUR A FAIT FAILLITE

Le professionnel auprès duquel vous avez commandé un matelas est en « faillite ». Consultez les sites spécialisés (https://www.societe.com/, https://www.infogreffe.fr/…) avec son numéro de Siren (il figure sur votre bon de commande ou facture). Si vous apprenez qu’il a cessé toute activité suite à la mise en liquidation judiciaire, utilisez notre outil interactif pour connaître vos droits.

 

VOUS VOULEZ FAIRE JOUER LES GARANTIES

Le matelas que vous avez acheté en magasin ou sur Internet présente un défaut. Il ne correspond pas à la description qui vous a été faite, il s’est anormalement affaissé. Il n’est pas conforme aux qualités présentées par le vendeur professionnel. Pour connaître la solution la plus efficace pour faire valoir vos droits, utilisez notre outil interactif consacré à la garantie des produits.

 

EN CAS DE LITIGE

Si vous ne parvenez pas à résoudre le litige avec le professionnel qui vous a vendu un matelas, la loi a prévu la possibilité de saisir un médiateur de la consommation gratuitement. Chaque professionnel doit vous informer du médiateur choisi (sur son site Internet, dans ses conditions générales de vente ou de service, sur ses bons de commande ou, en l’absence de tels supports, par tout autre moyen approprié).

Avant de saisir un médiateur, il faut impérativement avoir contacté au préalable le professionnel pour tenter de régler le litige. Une preuve de cette première démarche vous sera demandée par le médiateur.

Si le vendeur procède à de la vente en ligne, il doit aussi indiquer sur son site Internet un lien électronique vers la plateforme de règlement en ligne des litiges (RLL).

Nos associations locales UFC-Que Choisir peuvent vous aider à constituer votre dossier de médiation.

Sophie Herbreteau

19 décembre 2018

Supermarché Vos droits dans un supermarché

Supermarché

 

Vos droits dans un supermarché

Erreurs d’affichage des prix, promotions fantômes, produit défectueux, responsabilité en cas de casse ou d’accident… Vos droits en cas de problème dans un supermarché.

 

L’article est facturé plus cher en caisse qu’en rayon. Quel prix payer ?

Le commerçant est tenu d’afficher le bon prix (art. L. 112-1 du code de la consommation). En cas de différence, il est d’usage (c’est davantage un geste commercial qu’une obligation prévue par la loi !) que ce soit le montant le plus bas qui soit retenu. Ce ne sera pas le cas lorsque le prix affiché était dérisoire par rapport à la valeur du bien. Si le téléviseur était annoncé à 45 € en rayon (alors qu’il vaut 450 €), vous auriez pu vous douter qu’il y avait une erreur ! De toute façon, une fois à la caisse, vous pourrez toujours renoncer à votre achat en justifiant votre décision par cette erreur de prix !

Erreur d’étiquetage sur le produit. Quel prix payer ?

Si le produit porte une étiquette de prix, c’est celui-ci qui doit vous être appliqué. Sauf, là encore, en cas d’erreur manifeste d’étiquetage sans commune mesure avec la valeur réelle de l’article, comme pour un téléphone portable à 3,50 € alors que son vrai prix est de 350 €.

Est-il possible de goûter les fruits présentés en rayon avant de les acheter ?

Non. Même si le produit est en accès libre et en vrac, tant que vous n’êtes pas passé à la caisse, il ne vous appartient pas. Cette croyance selon laquelle on pourrait goûter en magasin découle d’une interprétation de l’article 1587 du code civil, qui dispose qu’à l’égard « du vin, de l’huile, et des autres choses que l’on est dans l’usage de goûter avant d’en faire l’achat, il n’y a point de vente tant que l’acheteur ne les a pas goûtées (…) ». Ce n’est pas une règle mais un usage, non adopté par la grande distribution.

Peut-on me refuser un paiement par chèque ou par carte bancaire ?

Oui, dès lors que cette restriction est clairement portée à la connaissance des clients par affichage à l’entrée du magasin et/ou à la caisse. Même chose si les règlements par chèque ou carte bancaire ne sont acceptés qu’à partir d’un montant minimal. Notons que le paiement en espèces ne peut pas être refusé s’il est inférieur à 1 000 €. En revanche, le magasin peut vous réclamer de faire l’appoint.

La caissière peut-elle exiger la présentation de deux pièces d’identité si je paye par chèque ?

Oui, si cette exigence est affichée clairement à la caisse.

Puis-je désolidariser un pack de 6 bouteilles d’eau pour n’en prendre qu’une ou un pack de 8 yaourts pour n’en acheter qu’un seul ?

Oui, sauf si le produit est également vendu à l’unité ou en moindre quantité. Ainsi, les yaourts sont aussi vendus par deux, en pack de quatre, de huit, de douze ou de seize.

Que faire si le produit porte une DLC (date limite de consommation) ou DLUO (date limite d’utilisation optimale) dépassée ?

Ne pas l’acheter bien sûr, mais signaler ce dépassement à la caisse ou à un des employés du magasin pour que le produit soit retiré de la vente.

Que signifie « transformé en France » ou « élaboré en France » qu’on peut lire dans les prospectus publicitaires des hypermarchés en marge de certains produits ?

Cela veut dire que le produit en question a été préparé ou cuisiné en France à partir d’ingrédients venant de l’étranger. Exemple : le boudin a pu être fabriqué en France à partir du sang de porcs provenant d’Allemagne ou des Pays-Bas. À l’inverse, par les mentions « origine France » ou « origine Union européenne », l’enseigne certifie que le produit ou le plat est respectivement 100 % français ou en provenance exclusive d’un pays de l’Union.

L’article en promotion dans le prospectus n’est pas disponible en magasin. Puis-je l’exiger ?

Les articles affichés en promotion doivent être disponibles sur toute la durée de la promotion, au prix annoncé. Si tel n’était pas le cas, l’enseigne pourrait être poursuivie pour pratique commerciale déloyale (art. L. 121-1 du code de la consommation). Pour s’en prémunir, elle doit préciser que ladite promotion est valable « dans la limite des stocks disponibles » ou mentionner précisément les volumes mis en vente.

Le produit annoncé en promotion est absent dès le premier jour des promotions. Que faire ?

Sauf si le magasin affiche clairement sur ses portes d’entrée que le produit annoncé en promotion dans le prospectus n’est pas disponible, son absence dès le premier jour peut être considérée comme une publicité mensongère. Vous pouvez le signaler aux services de la répression des fraudes.

Un article peut-il être repris ou échangé ?

Rien n’oblige un magasin à reprendre ou échanger un article, sauf s’il présente un vice caché. Nombre de commerces acceptent toutefois de le faire (achat en double, produit qui ne convient pas…) par geste commercial, sur présentation du ticket de caisse prouvant que l’achat a bien été fait chez eux. Certains articles ne doivent pas avoir été descellés (CD, DVD, jeux vidéo, logiciels…).

Dois-je payer l’article que j’ai cassé par inadvertance ?

Votre responsabilité est en principe engagée au titre de l’article 1240 du code civil (anciennement art. 1382) : « Tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il arrive à le réparer. » À titre commercial, il reste néanmoins possible que le commerçant n’exige rien.

J’ai acheté un vin bouchonné, quels sont mes recours ?

Conservez la bouteille entamée et rapportez-la au magasin avec, si possible, le ticket de caisse pour échange ou remboursement. Insistez auprès du chef de rayon boissons. Libre à l’enseigne de se retourner ensuite vers son fournisseur.

Un vigile me demande d’ouvrir mon sac, en a-t-il le droit ?

Non, un vigile ne peut exiger d’un client qu’il ouvre son sac (ou son coffre de voiture). Seul un officier de police judiciaire est autorisé à le faire. En cas de soupçon de vol, le vigile peut simplement demander au client de ­l’accompagner dans un local d’où il appellera un officier de police pour vérifier le contenu du sac (ou du coffre).

Je me suis fracturé la cheville en glissant dans le magasin. Le magasin est-il responsable ?

Oui, sauf faute inexcusable de la victime ou cas de force majeure, la responsabilité du magasin peut être recherchée et retenue. Un supermarché est tenu de veiller à la sécurité de ses clients (risque de chute de produits des rayons, hygiène, propreté…). En ­décembre 2010, le tribunal de grande instance de Montpellier a condamné Carrefour à verser près de 19 000 € à une personne victime d’une double fracture du fémur après avoir glissé sur une feuille de salade tombée du rayon fruits et légumes. À défaut d’accord amiable, vous pouvez demander l’accès aux images de vidéosurveillance pour établir qu’il y a bien eu un lien entre l’entretien défaillant du magasin et votre accident.

En reculant sur le parking de la grande surface, un autre automobiliste a embouti ma voiture. Qui est responsable ?

Que ce soit sur un parking public ou un parking privé appartenant à une grande surface, ce sont les règles du code de la route qui s’appliquent. Vous devez donc remplir un constat amiable pour peu que l’autre automobiliste vous ait attendu ou laissé ses coordonnées sur votre pare-brise pour être contacté. De même, une grande surface ne peut être tenue pour responsable des actes de vandalisme ou des vols dans le coffre d’une voiture stationnée sur son parking.

Les carburants vendus en grandes surfaces sont-ils de même qualité que ceux des stations-service ?

Les carburants vendus en grandes surfaces doivent obéir à des exigences de qualité fixées par l’Union européenne et satisfaire à l’ensemble des motorisations (essence et diesel) des véhicules. La directive européenne 2003/17/CE impose aux États membres d’assurer le contrôle de la qualité des carburants en accord avec la norme européenne. En France, cette tâche appartient à la Direction générale de l’énergie et du climat. Qu’ils soient à la marque des pétroliers ou des enseignes de la grande ­distribution, les carburants proviennent des mêmes raffineries. La différence peut venir de l’ajout d’additifs (antimousse, odorants, plus grande résistance au gel pour le gazole…), sans que leur influence sur la qualité des carburants ait pu être démontrée.

Une grande surface peut-elle facturer plus cher les carburants la nuit sous prétexte qu’il n’y a que les pompes automatiques en service ?

Les prix des carburants étant libres, une grande surface peut majorer ceux des carburants délivrés la nuit par les automates de sa station-service, dès lors que les nouveaux prix sont clairement affichés.

Jean-Paul Geai

19 décembre 2018

Mousse au chocolat La Fabrique à Délices

Mousse au chocolat La Fabrique à Délices

Présence possible de corps étrangers (morceaux de verre).

 

Produit

Mousse au chocolat de marque La Fabrique à Délices commercialisée du 14/12/2018 au 17/12/2018.

  • Code-barres : 3 372900 900313
  • DLC : 26/12/2018
  • Lot : 183390004

Où s’adresser

Remboursement en magasin d’achat. Informations auprès du fabricant (Marie Morin France) au 02 96 72 52 47.

19 décembre 2018

Loi Alimentation Risque de coup de chaud sur les prix

Loi Alimentation

 

Risque de coup de chaud sur les prix

Deux mesures phares de la loi Alimentation seront appliquées dès le début de l’année 2019 : le relèvement du seuil de revente à perte à compter du 1er février, et l’encadrement des promotions à partir du 1er janvier. Or, elles risquent fort d’avoir un impact inflationniste pour les consommateurs.

 

Après 18 mois de débats lors des États généraux de l’alimentation (EGAlim) à l’automne 2017 puis autour du projet de loi au cours de l’année 2018, les premières mesures de la loi Alimentation (adoptée le 2 octobre dernier) entreront bientôt en application. Ce sont des mesures d’ordre économique qui ouvriront le bal dès le début de l’année prochaine.

Le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) pour les denrées alimentaires s’appliquera le 1er février. Il définit le prix en dessous duquel un distributeur a l’interdiction de revendre un produit. En l’occurrence, il devra être au moins égal au prix d’achat effectif majoré de 10 % (revendu 110 s’il a été acheté 100). Le surplus de marge dégagé sur les produits concernés, surtout des grandes marques industrielles, est destiné à mieux rémunérer des produits agricoles bruts ou peu transformés, sans faire peser l’effort sur le consommateur.

L’encadrement des promotions en valeur à hauteur de 34 % (le taux de remise moyen ne pourra excéder 34 %, c’est-à-dire pas plus d’un produit gratuit pour deux achetés) s’appliquera à compter du 1er janvier.

L’encadrement des promotions en volume à hauteur de 25 % (portant sur 25 % maximum des volumes achetés ou contractualisés) s’appliquera au plus tard au 1er mars. Ces deux dernières mesures veulent limiter l’ampleur des ventes en dessous des coûts de production.

En pleine crise des « gilets jaunes », le gouvernement a un instant tergiversé, redoutant un effet inflationniste. Il a finalement décidé de maintenir ces deux mesures, sous la pression de la distribution et de la FNSEA (le principal syndicat agricole), et l’ordonnance a été publiée le 12 décembre, pour une période d’essai de deux ans. Le SRP et l’encadrement des promotions ont été élaborés en vue d’améliorer la rémunération des agriculteurs. Or, non seulement leur objectif n’est pas garanti faute de mécanismes contraignants sur la redistribution des gains, mais ils risquent aussi de coûter cher aux consommateurs.

 

UN EFFET INFLATIONNISTE DE 0,6 À 4,5 MILLIARDS D’EUROS

L’UFC-Que Choisir s’en était émue dès septembre 2017, alors que les États généraux de l’alimentation battaient leur plein. Un récent rapport de l’Autorité de la concurrence, publié le 13 décembre dernier, le confirme (1). Dans son avis, « l’Autorité se montre pour le moins sceptique sur la capacité du dispositif à atteindre les objectifs proclamés », désavouant ainsi les mesures portées par le gouvernement.

S’agissant du relèvement du SRP« l’Autorité émet un avis très réservé ». Selon elle, « l’effet de la mesure sur les consommateurs serait négatif », estimant que « l’effet inflationniste pourrait varier de 0,6 à 4,5 milliards d’euros sur deux ans, soit 10 à 78 € par an et par ménage ». Les marques nationales (souvent détenues par des multinationales) seraient également perdantes, tandis que l’effet positif sur les distributeurs serait d’une ampleur « très incertaine ». Quant aux fournisseurs censés bénéficier du relèvement du SRP, l’amélioration de leur situation « n’est pas établie », et en tout état de cause « d’une ampleur bien moindre que celle de l’effet inflationniste subi par les consommateurs ».

Concernant l’encadrement des promotions, l’Autorité émet un avis « très réservé » sur le dispositif d’encadrement en valeur, et « carrément défavorable » sur le dispositif en volumes. Elle craint que cet encadrement limite la concurrence que se livrent les fournisseurs et les distributeurs, et qu’il conduise à une hausse des prix de vente aux consommateurs. Cette dernière s’ajoutant à l’effet inflationniste engendré par le relèvement du SRP. Par ailleurs, l’encadrement en volumes pourrait créer des distorsions de concurrence qui aboutiraient à fragiliser des fournisseurs en difficulté, avec des répercussions sur les agriculteurs, ceux-là même que le gouvernement cherche à protéger à travers le dispositif…

 

LE MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE VEUT Y CROIRE

Le ministère de l’Agriculture se veut plus optimiste, mettant en avant l’engagement pris par les industriels et les distributeurs à l’issue des EGAlim de répercuter la valeur aux agriculteurs, explique-t-on au cabinet du ministre. « Nous comptons sur la responsabilité des uns et des autres. Si tout le monde joue le jeu, l’inflation sera nulle. Au plus, l’inflation serait de 0,7 % sur les produits agricoles. Et nous pourrons flécher ce qui reviendra effectivement aux producteurs. » Quitte à devoir suspendre ces mesures en cas d’échec.

(1) Disponible sur http://www.autoritedelaconcurrence.fr/pdf/avis/18a14.pdf

Elsa Casalegno

19 décembre 2018

Pouvoir d’achat Les associations de consommateurs ont leur mot à dire !

Pouvoir d’achat

 

Les associations de consommateurs ont leur mot à dire !

A la veille de la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, la CLCV et l’UFC-Que Choisir s’associent pour appeler l’exécutif à ne pas oublier les associations de consommateurs parmi les corps intermédiaires à considérer pour discuter du sujet… d’autant qu’un levier majeur pour soulager les Français, au-delà des revenus, a trait au niveau de prix.

 

Fortes de la confiance des citoyens, ayant fait la preuve de leur indépendance et de leur efficacité, les associations de consommateurs sont paradoxalement traditionnellement négligées, voire ignorées par l’Elysée quand il s’agit de discuter des mesures pour le pouvoir d’achat… Un comble quand on sait que ce sont elles qui se sont battues pour l’arrivée d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile, la lutte contre l’énergie chère ou encore la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur, mesures synonymes de baisses significatives des prix et donc de pouvoir d’achat gagné par les Français.

Après N. Sarkozy et F. Hollande qui convoquaient exclusivement syndicats patronaux et de salariés pour discuter du pouvoir d’achat, Emmanuel Macron semble céder à la même logique faisant des revenus l’angle essentiel du projet de loi portant « mesures d’urgences économiques et sociale ». Or, le pouvoir d’achat des Français doit marcher sur deux jambes : les revenus mais aussi les niveaux de prix.

Alors que la crise des « gilets jaunes » souligne l’asphyxie financière dont souffre bon nombre de nos concitoyens, la CLCV et l’UFC-Que Choisir demandent à être entendues par l’exécutif pour que le projet de loi présenté demain en Conseil des Ministres ou un tout prochain texte comporte des mesures consuméristes structurantes, particulièrement dans les secteurs de dépenses contraintes (alimentation, énergie, logement, etc.) à même de soulager durablement les Français.

 

18 décembre 2018

Saumon fumé Auchan

Saumon fumé Auchan

Les produits sont étiquetés avec une DLC au 29/12/2019 au lieu du 29/12/2018.

 

Produit

Saumon fumé Écosse, 14 tranches, 490 g, de marque Auchan :

  • Code-barres : 3 596 710 466 849
  • Numéro d’identification vétérinaire : FR.71.158.003 CE
  • DLC : 29/12/2019

Où s’adresser

Remboursement en magasin Auchan. Informations au 03 5930 5930.

18 décembre 2018

Offre Freebox Delta Free doit revoir sa copie

Offre Freebox Delta

 

Free doit revoir sa copie

Qu’il s’agisse du prix de l’abonnement ou des frais facturés, la présentation de la nouvelle offre Internet Freebox Delta pose un certain nombre de soucis qui ont poussé le service juridique de l’UFC-Que Choisir à mettre l’opérateur en demeure de procéder à des modifications.

 

Après l’euphorie du départ, le retour sur terre est violent. Face aux critiques d’une partie de ses abonnés, Xavier Niel a dû modifier sa nouvelle offre Freebox Delta moins d’une semaine après son lancement. Le 11 décembre dernier, le patron de Free annonçait la suppression des frais de mise en service de 99 € et celle des frais de migration pour ses abonnés dès 5 ans d’ancienneté (au lieu de 8 ans). Pourtant, le patron de Free n’en a pas fini avec les reproches. Après avoir examiné le détail de l’offre, le service juridique de l’UFC-Que Choisir a fait parvenir à Free un courrier lui demandant de modifier certaines modalités susceptibles d’induire les consommateurs en erreur. Elles sont au nombre de trois.

1. LA PRÉSENTATION TROMPEUSE DES TARIFS

Alors que les fournisseurs d’accès à Internet sont tenus d’indiquer dans leurs publicités le prix total de l’abonnement box incluse, Free se contente de mettre en avant son tarif de base de 49,99 € par mois, sans préciser que l’acquisition du player Free Devialet (le boîtier regroupant l’enceinte, l’assistant vocal et l’alarme) est indispensable pour bénéficier des services annoncés.

L'offre freebox
Capture d’écran de l’offre Freebox Delta.

 

Le client doit en effet se rendre sur la page suivante pour s’apercevoir que le player sera à lui « pour toujours » à condition qu’il règle la somme de 480 € comptant ou de 10 € par mois sur 48 mois. Là encore, rien ne dit clairement que l’équipement est indispensable pour bénéficier des services mentionnés au-dessus. Pour le service juridique de l’UFC-Que Choisir, ce manque de transparence peut être assimilé à une pratique commerciale trompeuse au sens de l’article L.121-2 alinéa 2 du code de la consommation. Il demande donc à Free de faire preuve de plus de transparence.

2. LES FRAIS DE MISE EN SERVICE DÉTOURNÉS

Le fait que Free ne facture plus de frais de mise en service est une bonne chose. Mais, en contrepartie, le client ne recevra ni le disque dur de 1 téraoctet, ni les équipements du pack sécurité qui étaient jusque-là inclus dans l’offre. Il faut désormais régler respectivement 59 et 40 € au moment de la souscription pour en bénéficier. Ce changement prouve que les frais de mise en service initialement facturés servaient moins à couvrir les frais liés à l’ouverture de la ligne qu’à facturer des produits présentés comme « offerts » par Free. Ce genre de pratique étant interdit, l’UFC-Que Choisir demande à Free de rembourser aux abonnés ayant souscrit à l’offre entre le 5 et le 11 décembre les 99 € qui leur ont été facturés.

3. LES FRAIS DE RÉSILIATION INJUSTIFIÉS

Free prévoit enfin de facturer 49 € pour toute résiliation. Si de tels frais ne sont pas illégaux, le fait de les imposer à tous les abonnés sans exception pose problème. À aucun moment, en effet, Free n’indique dans quelles conditions ses frais peuvent être offerts (ce doit être le cas si le service promis n’est pas rendu, par exemple). Surtout, l’article L.224-40 du code de la consommation stipule que ces frais de résiliation doivent obligatoirement être justifiés, ce que Free ne fait à aucun moment. L’opérateur est pourtant au courant de cette disposition dans la mesure où il a été condamné à deux reprises pour des faits similaires (jugement du 23 février 2016 du tribunal de grande instance (TGI) de Paris et arrêt du 12 octobre 2018 de la cour d’appel de Paris). L’UFC-Que Choisir demande donc à Free de justifier ses frais de résiliation de 49 €.

Face à ces manquements, le service juridique de l’UFC-Que Choisir a mis Free en demeure de procéder aux modifications demandées dans un délai de 15 jours, faute de quoi il serait contraint d’alerter la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), voire de lancer de nouvelles procédures.

Cyril Brosset

18 décembre 2018

Enquête sur la pêche durable La grande distribution… reste en rade

Enquête sur la pêche durable

 

La grande distribution… reste en rade

Au moment où les ministres de la pêche sont réunis à Bruxelles pour négocier les quotas de 2019, l’UFC-Que Choisir dénonce, enquête terrain accablante à l’appui, les mauvaises pratiques de la grande distribution en matière de pêche durable. En effet, 86 % des poissons présents dans les étals des grandes surfaces enquêtées sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités. Au regard des risques environnementaux liés à la surpêche, l’UFC-Que Choisir presse les pouvoirs publics de durcir les quotas de pêche mais aussi de rendre l’étiquetage sur la durabilité de la pêche enfin explicite.

 

Pas moins de 88 % des stocks de poissons européens sont actuellement surexploités ou voient leur capacité à se reconstituer menacée1, induisant dès lors un risque d’effondrement des stocks pour des espèces particulièrement menacées telles que le bar. Promotrice d’une consommation responsable, l’UFC-Que Choisir a mené l’enquête2 auprès de 1134 poissonneries de grandes surfaces3, s’agissant de trois poissons de consommation courante menacés par la surpêche (le cabillaud, la sole et le bar) avec un double objectif : vérifier le respect des mentions obligatoires sur les méthodes de pêche et les zones de capture ; analyser les résultats sur la durabilité des ressources exploitées, tant en termes de méthodes de pêche que de zones de captures. Le résultat est malheureusement tristement sans appel : la grande distribution n’a aucune politique d’approvisionnement durable pour les trois espèces étudiées.

Des étiquetages manquants, fantaisistes ou trop vagues pour 2 poissons sur 3

Dans deux tiers des cas, les mentions obligatoires sont absentes, fantaisistes ou trop vagues. Avec plus de trois poissons sur quatre mal étiquetés, Intermarché décroche la palme, talonné par Système U et Leclerc qui totalisent respectivement 76 % et 67 % d’étiquetage non conformes ! S’agissant des zones de capture, on relève des mentions particulièrement vagues du type « Atlantique » ou « Méditerranée ». Or, en l’absence de zone maritime précise, on ne peut pas identifier les poissons provenant de stocks surexploités. Quant à l’information sur les méthodes de pêches, elle est absente pour un poisson sur quatre ! Alors que les consommateurs sont conscients des dégâts occasionnés par certains engins de pêche comme les chaluts de fonds, il est inadmissible qu’en étant privés de cette information, ils puissent acheter à leur insu des poissons pêchés de manière dévastatrice pour l’environnement.

86 % de poissons non-durables au rayon poissonnerie !

Seuls les poissons pêchés avec des méthodes respectueuses de la ressource et dans des zones où les stocks sont abondants peuvent être considérés comme durables. Mais en croisant les données sur les méthodes de pêche avec les zones de capture, il apparaît qu’au rayon poissonnerie de la grande distribution, 86 % des poissons examinés sont « non-durables » ! Le cabillaud est le poisson qui affiche le pire résultat (88 % de poissons non durables), suivi par la sole et le bar (respectivement 86 % et 80 % de poissons non durables).

Les méthodes de pêche, très majoritairement non durables, expliquent en partie ces résultats. Le chalut, de loin la méthode de pêche la plus utilisée, est ainsi relevé pour les trois quarts des cabillauds et pour plus de la moitié des soles et des bars. A l’inverse, les méthodes de pêche les plus respectueuses telles que les lignes et les hameçons, ne sont relevées quant à elles que pour un quart des bars et 14 % du cabillaud.

Aucune des grandes enseignes ne propose une pêche durable !

L’analyse de la durabilité pour les sept grandes enseignes étudiées réserve une surprise : les taux très élevés de poisson non durables sont à peu près identiques chez tous les distributeurs. Système U, l’enseigne la plus mal notée, propose 89 % de poissons non durables, alors que Cora qui est le moins mal classé, en propose 81 %, soit une proportion à peine moins élevée. Ces chiffres démontrent qu’aucune enseigne n’a mis en place une politique d’approvisionnement durable pour les trois poissons étudiés.

Alors que les professionnels de la pêche et de la distribution sont dans l’incapacité de proposer une offre de poissons durables, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de la préservation des ressources marines :

  • Exhorte les Ministres de la pêche à aligner strictement les futurs quotas sur les recommandations émises par les experts du Conseil International pour l’Exploration de la Mer ;
  • Demande que l’étiquetage réglementaire intègre un indicateur explicite de la durabilité du poisson ;
  • Saisit la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes pour que celle-ci réalise des contrôles sur le respect des dispositions réglementaires d’étiquetage.

 

Par ailleurs, souhaitant aider les consommateurs à orienter leurs choix vers les poissons les plus durables, l’Association recommande lors des achats :

  • De préférer les méthodes de pêche les plus protectrices de la ressource (lignes, hameçons et filets) ;
  • De diversifier les achats en privilégiant les espèces dont les stocks sont les plus fournis (par exemple lieu noir, merlan, hareng, maquereau) ;
  • De proscrire les achats de poissons de grands fonds (notamment sabre noir, grenadier, lingue bleue) du fait de la grande fragilité de ces stocks.

 

NOTES

1 Rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement sur l’état des ressources marines – 2015.
2 Enquête menée entre le 20 janvier et le 3 février 2018.
3 Trois quarts des achats de poissons frais et autres produits de la mer des consommateurs français sont réalisés dans la grande distribution (Source : Consommation des produits de la pêche et de l’aquaculture 2017 – FranceAgrimer Septembre 2018).

 

17 décembre 2018

Foie gras Les repères pour bien choisir son foie gras

Foie gras

 

Les repères pour bien choisir son foie gras

Oie ou canard, entier ou bloc, frais, mi-cuit ou en conserve… Ou préférer un foie gras cru à préparer soi-même. Pas facile de s’y retrouver entre les différentes dénominations et les modes de préparation. Quelques points de repère.

 

→ Test Que Choisir : Comparatif Foie gras

 

OIE OU CANARD ?

C’est affaire de goût. Moins coûteux à élever et à gaver que l’oie, le canard représente plus de 95 % de la production française. Son goût est plus puissant et plus rustique que celui de l’oie parfois jugé plus fade mais dont les amateurs apprécient la subtilité et la finesse.

Moins gras que le canard, le foie gras d’oie exsude moins à la cuisson et se prête donc parfaitement aux préparations chaudes telles que les pâtés en croûte, les tourtes…

 

ENTIER OU BLOC ?

Les foies gras prêts à consommer se déclinent en trois catégories réglementées.

Le foie gras entier

C’est le haut de gamme, donc le plus cher. Il est composé exclusivement d’un foie gras entier ou d’un ou plusieurs lobes et d’un assaisonnement.

Le foie gras

Nettement moins qualitative, l’appellation « foie gras » désigne une préparation composée de morceaux de lobes (20 g minimum) agglomérés et assaisonnés.

Le bloc de foie gras

Il s’agit d’une préparation composée de foies reconstitués à partir d’une émulsion de foie gras et d’eau (10 % maximum), assaisonnés puis moulés. Les blocs sont – en principe – moins chers que les foies gras entiers mais leur texture et leur saveur sont différentes. Les blocs « avec morceaux » doivent comporter au moins 30 % de petits morceaux de lobes (10 g minimum).

Hormis ces trois appellations, il existe des préparations à base de foie gras d’oie ou de canard :

  • le parfait de foie gras est composé au minimum de 75 % de foie gras auquel est ajouté du foie maigre d’oie ou de canard ;
  • les médaillons, les galantines, les pâtés et les mousses de foie d’oie ou de canard doivent contenir au moins 50 % de foie gras ;
  • les préparations « au foie gras », telles que les pâtés au foie d’oie ou de canard, doivent contenir au minimum 20 % de foie gras.

 

FRAIS, MI-CUIT OU CONSERVE

Le foie gras se cuit de multiples façons : au four dans un bocal ou une terrine, par immersion du foie enveloppé dans un torchon ou selon des techniques plus modernes comme la cuisson sous vide ou au four vapeur. Avec des conséquences sur sa texture et sa durée de conservation.

Le foie gras frais

Il a subi une cuisson légère, entre 55 et 58 °C et peut être vendu sous vide, en terrine ou à la coupe au rayon traiteur. Placé au réfrigérateur, il doit être consommé dans la semaine suivant l’achat.

Le foie gras mi-cuit ou en semi-conserve

Présenté en bocal, en terrine, en boîte métallique, conditionné sous vide, il est stérilisé à basse température (autour de 85 °C). Vendu au rayon frais, il se garde jusqu’à six mois entre 2 et 4 °C.

Le foie gras en conserve

Il est stérilisé autour de 110 °C et présenté en bocal ou en boîte métallique. On peut le stocker plusieurs années dans un endroit frais et sec (10 à 15 °C). Sa texture est plus ferme que celle du mi-cuit mais il s’affine au cours du temps et gagne en onctuosité en 6 mois à 1 an. Sa date limite d’utilisation optimale (DLUO) correspond à un temps de vieillissement optimal de 4 ans.

Attention à ne pas vous fier au seul fait qu’un foie gras soit vendu au rayon frais pour en déduire qu’il s’agit d’un foie gras frais ou mi-cuit. Il n’est pas rare en effet de trouver des foies gras en conserve en rayon frais pour de simples raisons de valorisation commerciale. Car c’est dans ce rayon que le foie gras se vend le mieux ! Pour bien les distinguer, pensez à regarder leur date limite de consommation et sachez que les produits à mettre au réfrigérateur mentionnent sur leur étiquette « à conserver entre 0 et +4 °C ».

 

ACHETER SON FOIE GRAS CRU ?

Cuire soi-même son foie gras en terrine ou le poêler au dernier moment, c’est assez facile et cela revient moins cher que le foie gras transformé. Selon leur qualité, les foies crus sont classés en « extra » pour les meilleurs, « premier choix », et enfin « tout-venant ». Hélas, ces catégories n’apparaissent pas ou peu sur les étiquettes et les plus beaux foies sont souvent sélectionnés par les producteurs pour la préparation des terrines de foie gras haut de gamme.

La condition sine qua non pour fabriquer un bon foie gras est la fraîcheur du foie cru. Celui-ci est en général conditionné sous vide, ce qui limite son oxydation mais risque de détériorer sa texture et son goût. La date limite de consommation (DLC) est alors de 15 jours. L’idéal est de choisir un foie conditionné « sous papier », qui garantit un produit ultra-frais, avec une DLC de 5 jours maximum. Le mieux étant de le préparer dans les 2 jours après abattage. Si vous ne pouvez pas vous fournir directement auprès d’un producteur, demandez à votre artisan boucher de vous le commander.

Côté taille, ne choisissez pas un foie trop gros, il rendrait trop de graisse à la cuisson. Un « petit » foie n’est pas conseillé non plus, car son goût ressemble à celui du foie maigre. Le poids idéal se situe entre 450 et 500 g pour le canard, et entre 800 g et 1 100 g pour l’oie. Au toucher, la chair doit être à la fois souple et résistante. Sous la pression du doigt, elle s’enfonce légèrement puis reprend sa forme initiale. Le foie doit présenter une belle couleur beige/ivoire, sans tache ni hématome et ne doit surtout pas être granuleux. Si vous voulez vous simplifier la tâche, optez pour un foie « déveiné ». Enfin, n’hésitez pas à anticiper les fêtes : une fois cuisiné, le foie gras pourra se conserver jusqu’à trois semaines en terrine.

 

QUELLE ORIGINE ?

L’IGP (Indication géographique protégée) canard à foie gras du Sud-Ouest garantit que les palmipèdes ont été élevés, abattus et transformés dans la région. Elle oblige les producteurs à respecter un cahier des charges (abattage à 3 mois minimum, gavage au maïs produit dans le Sud-Ouest, etc.). Mais, de l’avis même de la filière, ces conditions ne sont pas très contraignantes. Le Label rouge foie gras des Landes est plus exigeant. D’au moins 91 jours, la période d’élevage est suivie de 14 jours de gavage avec exclusivement du maïs grain et non de la bouillie. Mais la production reste confidentielle (moins de 5 % de l’IGP) et l’amélioration de la qualité est plus sensible sur la viande (magrets en particulier) que sur le foie gras.

→ Test Que Choisir : Comparatif Foie gras

Florence Humbert

14 décembre 2018

Prix des lunettes Ça ne baisse pas franchement !

Prix des lunettes

 

Ça ne baisse pas franchement !

Une étude sur l’évolution du prix des lunettes depuis le durcissement des règles de remboursement montre que la baisse n’est pas vraiment au rendez-vous.

 

Le prix élevé des lunettes est une particularité bien française, longtemps favorisée par la généreuse prise en charge des complémentaires santé. L’instauration de plafonds de remboursement, à partir d’avril 2015, a-t-elle changé la donne ? Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée la semaine dernière montre que l’impact sur le coût n’est pas flagrant. On constate même un recul des équipements les moins chers : pour les corrections simples (myopie, astigmatisme, hypermétropie), la part des lunettes facturées entre 25 et 224 € a baissé, passant de 26 % en 2010 à 17 % en 2017. La tendance est la même pour les verres progressifs : en 2010, les lunettes vendues moins de 400 € représentaient 18 % des ventes, chiffre tombé à 14 % en 2017.

La mise en place de plafonds a en réalité conduit à une concentration des prix autour des montants maximaux de prise en charge par les complémentaires santé, soit un niveau de prix assez élevé : 470 € pour les verres unifocaux, 750 € pour les verres progressifs, une somme incluant dans les deux cas un forfait de 150 € pour la monture. Les équipements de prix supérieurs aux plafonds se vendent un peu moins, mais à peine : le phénomène s’observe surtout pour les montures, moins pour les verres. Notons au passage que les équipements à prix discount, régulièrement mis en avant par les opticiens comme preuve de leur bonne volonté, n’apparaissent même pas dans les statistiques !

L’effet réel de la réglementation ne se ressent finalement que sur le nombre de lunettes de correction vendues. Et encore : avec un total de 12 millions en 2017, la baisse n’est que de 3 %. La mesure consistant à limiter le remboursement à un renouvellement tous les deux ans commence seulement à opérer : en 2017, la part des renouvellements avant deux ans s’élevait à 23,6 %, contre 28,1 % en 2016 et 34,6 % en 2014.

Anne-Sophie Stamane

14 décembre 2018

Diverticulite Moins de chirurgie pour « l’appendicite à gauche »

Diverticulite

 

Moins de chirurgie pour « l’appendicite à gauche »

La diverticulite provoque des douleurs violentes du côté gauche du ventre. On a longtemps considéré qu’après plusieurs crises, il fallait opérer. Des recommandations récentes remettent en cause l’intérêt d’un acte chirurgical et définissent de nouvelles règles de prise en charge. Un article à lire pour ne pas « passer sur le billard » inutilement.

 

D’intenses douleurs dans l’aine gauche (fosse iliaque) associées à de la fièvre et à des troubles du transit sont souvent les signes d’une diverticulite aiguë. Cette inflammation ou infection au niveau d’un diverticule (excroissance le long de la paroi externe du côlon) est douloureuse et provoque de la fièvre. Les symptômes ressemblent à ceux d’une appendicite mais, au lieu d’être du côté droit, ils sont du côté gauche !

Très fréquente, cette maladie du côlon augmente avec l’âge. De nouvelles publications sur l’évolution naturelle de cette pathologie sont venues bouleverser les croyances : non, les crises qui se succèdent ne deviennent pas forcément de plus en plus graves. En fait, ce serait même plutôt l’inverse. Du coup, les dernières recommandations de bonne pratique tendent vers une restriction des indications du traitement chirurgical en prévention et vers une « désescalade » ­thérapeutique avec un recours moins fréquent à l’antibiothérapie et à l’hospitalisation. La Haute Autorité de santé (HAS) a publié en 2017 de nouvelles recommandations pour la prise en charge de cette maladie  (1).

DE QUOI PARLE-T-ON ?

  • Un diverticule est une excroissance qui se développe le long de la paroi externe du côlon. La moitié de la population âgée de plus de 50 ans et 75 % de la population âgée de plus de 79 ans en ont. Les diverticules sont le plus souvent découverts fortuitement lors d’une coloscopie ou d’un scanner.
  • La diverticulose du côlon correspond à la présence de diverticules. Cette anomalie anatomique passe inaperçue et ne provoque aucune douleur. Elle ne nécessite aucun traitement. Environ 10 à 25 % des patients qui en sont atteints auront une diverticulite.
  • La diverticulite aiguë du côlon correspond à une inflammation ou une infection au niveau d’un diverticule. Elle est douloureuse et provoque de la fièvre.

Bon à savoir. Comme la majorité des diverticules siègent dans le côlon gauche, plus précisément dans le côlon sigmoïde, le terme de sigmoïdite diverticulaire est aussi employé pour désigner une diverticulite.

 

VOUS SUBISSEZ UNE CRISE DE DIVERTICULITE AIGUË

Quand les douleurs surviennent, la confirmation du diagnostic ainsi que l’évaluation des complications possibles reposent, si besoin, sur la réalisation d’un scanner abdomino-pelvien et d’un bilan sanguin. En revanche, la pratique d’une coloscopie pendant une phase de crise est contre-indiquée. Cet examen pourra être réalisé à distance de l’épisode aigu avant une éventuelle intervention ou en cas de doute diagnostique.

Si vous êtes par ailleurs en bonne santé

Il faut prendre des antidouleurs comme du paracétamol et consulter votre médecin qui vous prescrira un bilan (prise de sang et scanner si nécessaire). Le traitement ne nécessite pas obligatoirement des anti­biotiques ni une hospitalisation. Il a été montré que, dans la grande majorité des cas, le traitement antibiotique ne diminuait pas le risque de complications, n’avait pas d’impact sur l’évolution de la maladie, notamment en termes de récidives, et n’accélérait pas le temps de récupération.

Il est inutile de faire régulièrement des prises de sang en cas d’évolution favorable ni de réaliser un scanner de contrôle. Et mangez ce qui vous plaît : aucune donnée scientifique ne montre qu’il faut respecter une restriction alimentaire lors de l’épisode aigu.

En cas de maladie, de traitements en cours ou de fièvre

Si vous souffrez d’une autre maladie (diabète, insuffisance rénale, immunodéficience, etc.), si vous prenez certains traitements (anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS, immunomodulateurs, corticoïdes, etc.), si vous avez une forte fièvre ou, au contraire, une température très basse, vous êtes à risque de complications. Il faut consulter rapidement votre médecin. Si vous prenez des AINS, arrêtez-les. Attention, l’arrêt des corticoïdes ne doit pas se faire brusquement et sans avis médical.

Une antibiothérapie d’environ sept jours associant deux antibiotiques est souvent nécessaire. Par contre, inutile de vous astreindre à un régime alimentaire particulier comme cela était recommandé auparavant : mangez ce que vous voulez si vous le tolérez.

 

VOUS AVEZ UNE DIVERTICULITE COMPLIQUÉE

Dans de rares cas, la crise évolue vers la formation d’un abcès qui peut se rompre, provoquer une péritonite (infection du péritoine) ou une fistule (formation anormale d’un canal). Elle peut aussi évoluer vers la constitution progressive d’une sténose, un épaississement de la paroi du côlon qui devient « rigide » et provoque une occlusion.

Que faire ?

Une hospitalisation est nécessaire. Une antibiothérapie par voie intraveineuse sera entreprise. Selon la complication, une intervention chirurgicale en urgence peut être décidée.

 

VOUS AVEZ EU UNE DIVERTICULITE ET AVEZ PEUR DE REVIVRE UNE CRISE DOULOUREUSE

Dans la littérature, le risque de récidive de la diverticulite après une première poussée concerne environ un tiers des patients avec un recul moyen de dix ans. Mais, contrairement à ce qui était dit auparavant, l’évolution naturelle de la maladie ne se fait pas forcément vers une aggravation à chaque épisode. Même si les crises se succèdent, elles ne sont pas obligatoirement de plus en plus sévères. Au contraire même, elles diminuent souvent d’intensité pour finir par disparaître au fil des années.

Que faire ?

Il n’y a pas grand-chose à faire, à part limiter l’utilisation des corticoïdes et des AINS. Ces médicaments favorisent la survenue de la diverticulite et sont associés à un surrisque de complications, infectieuses ou hémorragiques.

Les données publiées à ce jour ne permettent pas de recommander un traitement en prévention de la survenue ou de la récidive de la diverticulite. Même à forte dose, ni les probiotiques ni la rifaximine (un antibiotique) ni la mésalazine (Fivasa, Pentasa) prescrits auparavant, séparément ou associés, n’ont fait la preuve de leur efficacité.

De même, aucun régime alimentaire spécifique, en particulier l’enrichissement de l’alimentation en fibres, n’a été associé à une diminution de la survenue ou de la récidive de la diverticulite. Inutile donc de vous priver de la consommation de fruits à coque (noix, noisette, amande, pistache, cacahuète, etc.) de blé, de maïs ou pop-corn comme il était conseillé précédemment.

 

VOUS AVEZ FAIT PLUSIEURS CRISES DE DIVERTICULITE

Le vieil adage prônant d’opérer après deux épisodes de diverticulite est parti aux oubliettes. Les indications d’une intervention chirurgicale « à froid », après un épisode aigu, pour prévenir le risque de récidive (chirurgie prophylactique) fondent comme neige au soleil. Elles reposaient sur des données épidémiologiques de faible puissance et anciennes. Récemment, de très nombreuses publications sur des cohortes regroupant un grand nombre de patients non opérés montrent que les risques encourus sont faibles. Au contraire, elles indiquent qu’une intervention chirurgicale préventive expose à des risques chirurgicaux sans raison véritable.

Pour la Haute Autorité de santé, c’est très clair : « L’essor de la chirurgie colorectale laparoscopique[qui permet d’opérer sans ouvrir le ventre] a même favorisé l’attitude “agressive” chirurgicale de colectomie dite prophylactique [chirurgie du côlon dite de prévention] sans que celle-ci ne soit forcément justifiée. » Les plus récentes lignes directrices recommandent des décisions au cas par cas.

Que faire ?

Lors de la crise douloureuse, consultez votre médecin qui vous prescrira pour vous soulager des antidouleurs comme le paracétamol et, si besoin, des antibiotiques. Même en cas « d’attaques importantes » de diverticulite, une chirurgie afin de prévenir la récidive n’est plus justifiée.

Il est à noter que l’âge n’entre plus en ligne de compte : il n’y a pas d’indication supplémentaire à effectuer une chirurgie préventive chez les moins de 50 ans.

LES AUTRES CAUSES DE DOULEUR À GAUCHE

Toutes les douleurs de la fosse iliaque (l’aine) gauche ne sont pas des diverticulites. Il faut aussi penser à une colite due à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin comme la maladie de Crohn ou à un problème urinaire (pyélo­néphrite) ou même, chez la femme, à un problème gynécologique (salpingite).

À RETENIR

En cas de diverticulite, une intervention chirurgicale est envisagée dorénavant seulement :

  • si vous avez fait un épisode compliqué (abcès, fistule, perforation) ;
  • si vous êtes à haut risque de complications ;
  • si les symptômes persistent après une poussée ;
  • si les récidives sont fréquentes et impactent la qualité de vie.

 

(1) « Prise en charge médicale et chirurgicale de la diverticulite colique, recommandation de bonne pratique », HAS, 11/17.

Emmanuelle Billon-Bernheim

14 décembre 2018

Juul Une cigarette électronique fortement dosée arrive en France

Juul

 

Une cigarette électronique fortement dosée arrive en France

Aux États-Unis, Juul Labs a supplanté ses concurrents en un temps record. La start-up californienne se tourne maintenant vers la France avec un objectif : conquérir le cœur des fumeurs, et les convaincre de raccrocher avec sa cigarette électronique. Mais hormis le marketing, elle n’apporte pas d’innovation majeure et surtout, elle est fortement dosée en nicotine.

 

Visuellement, cette e-cigarette est un pur produit de la Silicon Valley. Ses lignes sobres et épurées ne sont pas sans rappeler les courbes si chères à Apple. De fait, la Juul a su se rendre plus légère et fine que ses concurrentes, volumineuses et pataudes. Aux États-Unis, elle a su convaincre. À présent, la start-up vise la France et ses 16 millions de fumeurs. Pour y parvenir, Juul Labs prépare une arrivée plus discrète, sans tapage sur les réseaux sociaux.

Depuis le 6 décembre, sa vapoteuse est disponible au prix de 39,99 € pour un « pack premium » (contenant un appareil, un socle de recharge et quatre e-liquides appelés Juulpods). Assez bon marché, elle est simple à utiliser. Pour l’heure, sa vente se limite à quelques boutiques de la région parisienne, Amazon et au site Internet du fabricant. Conformément à la loi, la vente des produits est interdite aux mineurs.

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La cigarette électronique Juul accompagnée de ses recharges aux faux airs de clé USB.

DES ARGUMENTS EXAGÉRÉS

Pour son arrivée en France, la start-up joue la carte du sevrage. Quitte à tordre un peu la réalité. La Juul est « une véritable alternative à la cigarette », qui plus est « efficace », répète à l’envi le fabricant. Interrogé par Que Choisir, il cite « une étude indépendante » menée par un cabinet de consultants, le CSUR (1). Il s’agit en fait d’un sondage réalisé auprès de ses clients. « 64 % des adultes américains (âgés de 21 ans ou plus) interrogés sur un échantillon de 19 000 personnes ne fumaient plus après avoir utilisé Juul pour la première fois », avance Juul Labs qui indique aussi relayer des témoignages de clients « afin d’aider d’autres personnes à arrêter de fumer ».

À l’heure actuelle, aucune e-cigarette n’a montré son efficacité dans le sevrage tabagique. Seule leur moindre nocivité est sûre. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2,5 % de la population française vapote chaque jour, dont 59 % fument en même temps… Voilà qui remet en question le concept d’alternative.

« Nous ne prétendons pas être une solution d’arrêt du tabac, simplement une solution alternative permettant d’abandonner plus facilement la cigarette », rétorque Juul Labs. Mais pas la nicotinedonc. C’est un problème, dans la mesure où le produit est fortement dosé : 20 mg/ml, la dose maximale autorisée. Ce seuil est censé « reproduire au mieux le pic de sensation attendu par les fumeurs adultes, les aidant ainsi à arrêter plus facilement ». Mais il s’agit d’une substance très addictive. Ces seuils risquent d’entretenir une réelle dépendance à l’égard de la Juul… au lieu d’encourager son arrêt.

UNE SUCCESS STORY À L’AMÉRICAINE

Juul Labs n’a de cesse de le répéter. Son produit n’est pas destiné aux personnes n’ayant jamais fumé ou aux jeunes. En cela, la firme semble avoir appris de ses erreurs. Car aux États-Unis, une toute autre histoire s’est écrite. La compagnie s’est lancée en 2017 à grands renforts de campagnes sur les réseaux sociaux. En moins d’un an, elle a raflé les trois quarts du marché de la cigarette électronique. Ce succès inédit a touché une cible inattendue : les jeunes, dont des lycéens qui n’avaient jamais touché une cigarette de leur vie.

Ce dérapage a attiré l’attention de la sourcilleuse FDA (Administration des denrées alimentaires et médicamenteuses), autorité américaine de tutelle des e-cigarettes. Après une première saisie de documents commerciaux, l’agence a lancé une inspection surprise au siège social de Juul Labs en octobre dernier. Elle a aussi demandé au fabricant d’agir pour décourager l’utilisation de ses produits par les jeunes. Aux États-Unis, ne restent que les saveurs menthol et blond royal. En France, l’ambiguïté risque de persister. Les saveurs proposées (vanille, menthe, mangue, pomme, blond royal) sont plutôt attractives.

(1) Transitions in Cigarette Smoking Associated with Use of the JUUL Vaping Device Among 18,799 Adults in the United States, Centre for Substance Use Research 2018

Audrey Vaugrente

14 décembre 2018

Champagne Les dix questions à se poser pour bien choisir une bouteille de champagne

Champagne

 

Les dix questions à se poser pour bien choisir une bouteille de champagne

Le vignoble champenois n’a beau représenter que 4 % des vignes françaises, il occupe une place très importante sur nos tables. Son image festive en fait un vin prisé pour les célébrations et occasions particulières. Reste que pour l’amateur non éclairé, choisir une bonne bouteille – ou du moins, une bouteille qui lui plaira – est difficile. Malgré la petite taille du vignoble (33 000 hectares), sa production est variée : prix, cépages, dosage, méthode de production… Voici tout ce qu’il faut savoir pour choisir une bouteille de champagne sans risquer la déception.

 

→ Test Que Choisir : Comparatif Champagnes

COMMENT DÉCRYPTER L’ÉTIQUETTE D’UNE BOUTEILLE ?

L’étiquette d’une bouteille de champagne doit délivrer au client des informations obligatoires : l’appellation « Champagne », qui doit apparaître de manière claire ; le nom ou la raison sociale de l’élaborateur et le nom de la commune où le vin est élaboré ; la mention de la teneur en sucre (« brut », « extra-brut », etc. ; voir la question n3) ; le numéro d’immatriculation professionnelle et la catégorie professionnelle de l’élaborateur (NM, RM, RC, etc. ; voir la question n2) ; la provenance (en l’occurrence, « Produit de France » ou une expression équivalente) ; le taux d’alcool ; le volume ; le numéro de lot ; les allergènes ; le message sanitaire ou le logo « femme enceinte ».

L’étiquette peut afficher des mentions facultatives : nom de la cuvée ; millésime ; cépage ; type de champagne (« rosé », « blanc de blancs » pour une cuvée de raisins blancs ou « blanc de noirs » pour une cuvée de raisins noirs).

Aucune réglementation n’oblige à une contre-étiquette, mais elle apparaît souvent pour délivrer des indications précieuses sur des critères qualité, sur une typicité particulière (cépages) ou sur le goût final (dosage).

La composition de l’assemblage permet d’identifier les cépages. La majorité des maisons ne l’indiquent pas, seuls quelques vignerons le font.

Les années d’assemblage : par exemple, « vendanges 1999 (60 %) et 2000 (40 %) ». Cette indication permet de connaître le millésime, bon ou moyen, de la base et le pourcentage de vins de réserve utilisés.

La date de dégorgement : la différence entre la date de dégorgement et les années d’assemblage donne une indication du temps de vieillissement sur lattes. Par exemple, un vin dégorgé en janvier 2004 pour un assemblage réalisé sur un millésime 2000 mis en bouteille début 2001 donne un temps de vieillissement de 36 mois.

Le dosage : cette indication, écrite en grammes par litre, est plus précise que la réglementation qui n’oblige qu’à indiquer si le vin est brut, extra-brut, etc.

Le nom des parcelles : cette information permet de connaître l’emplacement des vignes utilisées… Elle est surtout utile aux grands connaisseurs !

 

QUELS SONT LES DIFFÉRENTS STATUTS DES VIGNERONS ?

L’étiquette de la bouteille doit obligatoirement afficher le numéro d’immatriculation professionnel de l’élaborateur. Il est précédé de deux lettres qui indiquent sa catégorie.

RM. Récoltant-manipulant. Vigneron qui cultive ses vignes, vinifie sa récolte et élabore lui-même son champagne. Il l’embouteille sous son propre nom ou sa propre marque.

RC. Récoltant-coopérateur. Viticulteur qui confie ses raisins à la coopérative et les récupère après la seconde fermentation en bouteille. Il commercialise ensuite ses champagnes sous son nom ou celui de sa marque.

NM. Négociant-manipulant. Société qui achète des raisins à des vignerons, les vinifie et élabore son champagne à partir de cette matière première. Elle peut aussi disposer de ses propres vignes.

CM. Coopérative de manipulation. C’est une cave à laquelle les adhérents apportent leurs raisins. Elle se charge de les presser, de les vinifier puis d’élaborer les assemblages. Tout ou partie de ces bouteilles peut être vendu sous le nom de la coopérative ou une marque commune. Si le coopérateur reprend ses vins pour les commercialiser lui-même sous son nom ou sa marque, ses champagnes prendront les initiales RC.

SR. Société de récoltants. Groupement de producteurs qui commercialisent souvent sous une marque commune.

ND. Négociant distributeur. Il achète sur lattes des vins en bouteilles, sur lesquelles il se contente d’apposer un étiquetage.

MA. Marque d’acheteur. Marque de détaillant qui commercialise un champagne dont il n’est pas l’élaborateur ou marque secondaire appartenant à un négociant-manipulant ou champagne au nom d’un distributeur (grande surface…). Également marque d’un négociant distribuant du champagne fait par un autre négociant ou un vigneron. Certaines marques correspondent à des petits lots, acquis en totalité par des enseignes de la grande distribution.

 

« BRUT », « EXTRA-BRUT » ET « NATURE » : QUEL EST LE RÔLE DU DOSAGE DANS LE GOÛT DU CHAMPAGNE ?

Choisir son champagne mérite que l’on s’attarde sur son goût, en partie prévisible grâce à l’indication, sur l’étiquette, de sa teneur en sucre. L’opération de dosage intervient après le dégorgement (les différentes étapes de la fabrication d’un champagne sont détaillées dans notre guide d’achat) : le vigneron ajoute une liqueur de dosage élaborée avec du sucre de canne, du vin ou des moûts concentrés rectifiés. Ce dosage permet notamment de masquer l’agressivité ou l’acidité du vin. Sa concentration est réglementée.

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« Brut nature » ou « zéro dosage » Teneur en sucre inférieure à 3 g/l (champagne élaboré sans apport de liqueur au dégorgement)
« Extra-brut » Teneur en sucre de 0 à 6 g/l
« Brut » Teneur en sucre inférieure à 12 g/l
« Extra-dry » Teneur en sucre entre 12 et 17 g/l
« Dry » (sec) Teneur en sucre entre 17 et 32 g/l
« Demi-sec » Teneur en sucre entre 32 et 50 g/l
« Doux » Teneur en sucre supérieure à 50 g/l

Quel champagne buvait Dom Pérignon ? Probablement pas celui que nous connaissons aujourd’hui ! Au milieu du XIXe siècle, la majorité des champagnes destinés au marché français contenait plus de 100 g de sucre résiduel ! Les progrès œnologiques et réglementaires du début des années 1990, avec la mise aux normes des pressoirs, l’allongement de la durée de vieillissement, le réchauffement climatique et les vendanges plus précoces, ont contribué à atteindre une plus grande maturité des jus et ont permis de réduire l’apport en dosage. L’arrivée de champagnes « extra-brut » ou « brut nature » marque une volonté, de la part de certains vignerons, de rechercher l’identité de leur terroir.

Selon votre goût et celui de vos invités, vous privilégierez le brut pour le consensus, l’extra-brut ou le brut nature pour la recherche d’identité (dans ce cas, il est conseillé de privilégier les cuvées ayant une indication de temps de vieillissement sur lattes assez longs). Les champagnes demi-sec, moelleux, peuvent accompagner les desserts. Les autres catégories sont très rares et renvoient à l’époque où les vins « doux » étaient à la mode.

 

QUELS SONT LES DIFFÉRENTS CÉPAGES EN CHAMPAGNE ?

Jusqu’à une période récente, la grande majorité des vins de Champagne provenait d’assemblages de cépages différents. On trouve désormais des bouteilles monocépages, mettant en avant leurs qualités spécifiques. Les cépages utilisés dans l’élaboration du champagne sont rouges (pinot meunier et pinot noir) ou blancs (chardonnay).

Le pinot meunier (31 % de l’encépagement de la région) donne des vins fruités, peu acides, d’un développement rapide. Dans un assemblage, il apporte de la souplesse et, surtout, il sert à lier les qualités dissemblables des deux autres cépages. Le pinot noir (38 %) donne les vins les plus corsés, plus délicats à presser (en évitant que le jus soit coloré), peu acides après la fermentation malolactique. Le chardonnay (30 %) apporte de la fraîcheur, de la finesse et du nerf dans les assemblages. Ces trois cépages sont ultra-majoritaires. On en trouve quatre autres en Champagne : le pinot blanc, le pinot gris, l’arbane et le petit meslier. Ils représentent une centaine d’hectares, soit moins de 0,3 % du vignoble total.

 

QUE SIGNIFIENT LES MENTIONS « BRUT SANS ANNÉE », « CUVÉE SPÉCIALE », « CUVÉE PARCELLAIRE » OU « MILLÉSIME » ?

Le brut sans année (BSA) est, en quelque sorte, le mètre-étalon des maisons de champagne. Il s’agit d’un champagne élaboré à partir de cépages, d’années et de régions différentes pour maintenir le goût typique de la marque aussi constant que possible. D’où l’importance du dosage, signature de la marque.

Les cuvées parcellaires vont à l’encontre de cette notion de BSA. Elles correspondent à une volonté des vignerons de se différencier, avec la montée en gamme de cuvées très identitaires : le champagne est élaboré à partir des raisins produits sur une parcelle bien spécifique du domaine. Pour être de qualité, la vinification parcellaire oblige le vigneron à avoir une connaissance fine de ses terroirs.

Les cuvées spéciales ou prestige regroupent le haut de gamme de chaque vigneron ou maison. Il peut s’agir de cuvées parcellaires, mais pas forcément : la fièvre créatrice des vignerons est variée. Alors que, pendant les Trente Glorieuses, la production et la consommation de champagne ont explosé, ces cuvées spéciales permettent aux domaines de se différencier. Elles ont fait la réputation des grandes maisons de champagne avec leur packaging, leurs éditions limitées (Dom Pérignon, Cristal Roederer, etc.), et ont basculé de longue date dans le domaine du luxe.

 

COMMENT EST ÉLABORÉ LE CHAMPAGNE ROSÉ ?

Inventé à la fin du XVIIIe siècle par la maison Ruinart, le champagne rosé est à la mode depuis une dizaine d’années. Conséquence : les rosés sont trop souvent commercialisés au-dessus du prix du brut sans année sans aucune raison objective de qualité.

Il existe deux types de champagne rosé. Le rosé de saignée reprend le principe de production des vins rosés « tranquilles » : les raisins sont foulés avec leur peau et laissés à macérer quelques heures pour que leur jus se teinte naturellement. Le champagne rosé d’assemblage, quant à lui, est comme son nom l’indique un mélange de vin blanc « tranquille » et de vin rouge. Ils sont réunis lors de l’assemblage, avant l’embouteillage et la prise de mousse.

Cette différence de production a un impact sur le goût. Les rosés de saignée ont des arômes plus vineux et une robe intense, du fait de la macération de la peau des raisins, qui contient des tanins. Le rosé d’assemblage a des arômes légers et une robe rose orangé.

Le rosé peut se voir ajouter de la liqueur de dosage, il n’est donc pas forcément plus sucré qu’un champagne classique : cela dépend de sa teneur (brut, extra-brut, etc.).

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EXISTE-T-IL DES CHAMPAGNES BIO OU BIODYNAMIQUES ?

De plus en plus de vignerons tournent le dos aux produits phytosanitaires, désireux d’élaborer des champagnes bio davantage révélateurs de la typicité du terroir. Ce mouvement reste néanmoins marginal, puisque seul 1,9 % des 34 000 hectares que compte l’appellation est labellisé biologique. La progression des surfaces au label « AB » a progressé de 14 % entre 2015 et 2017, et 176 hectares sont en conversion en 2018.

Les vignerons doivent attendre 6 ans entre le début de la conversion et la commercialisation des premières bouteilles certifiées bio. Cette particularité s’explique par les 3 années incompressibles de la conversion, ajoutées à la durée de vieillissement du champagne plus longue que celle des vins « tranquilles ».

L’une des raisons qui peut expliquer cette faiblesse du bio dans ce vignoble est que, la Champagne étant très marquée par les flux océaniques, avec de fortes précipitations et des contrastes thermiques peu prononcés d’une saison à l’autre, le vignoble est exposé à un fort risque de pourriture liée à l’humidité. Mais la raison principale est plus certainement économique : pour les grandes maisons, le défi réside dans la capacité à réussir une transition à grande échelle en acceptant la baisse de rendement induite par le bio, de 30 à 50 % en fonction des années.

Selon le Comité Champagne, organe représentatif des 300 maisons et 15 000 vignerons de l’AOC – qui refuse de prendre ouvertement partie pour le bio, ménageant les sensibilités de chacun –, en 15 ans, la Champagne a réduit de 15 % son empreinte carbone et a divisé par deux le recours aux engrais azotés et aux produits phytosanitaires. Pour inciter l’interprofession à réduire son impact environnemental, il a lancé en 2014 la certification « viticulture durable », reconnue et « adaptée à la Champagne », délivrée à 192 exploitations représentant plus de 4 000 hectares. Mais si les vignerons se mettent doucement en mouvement vers le bio, la plupart des grandes marques semblent nettement moins pressées.

 

QUEL EST LE « JUSTE » PRIX D’UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE ?

Le « partage de la valeur », base du modèle champenois, repose sur des échanges entre les vignerons, propriétaires en majorité du foncier (vignoble), et le négoce, principal metteur en marché. Le prix du foncier, la répartition de la valeur entre vignerons et maisons, la puissance marketing du négoce avec des frais de communication et de publicité conséquents (jusqu’à un tiers du prix d’une bouteille !) : tout concourt à une valorisation des bouteilles. Le vignoble dans son ensemble est d’ailleurs géré comme une marque.

En 2018, le prix du kilo de raisin oscillait entre 5,70 et 6,68 €. Or, pour élaborer une bouteille de champagne, il faut 1,3 kg de raisin. À cette somme incompressible de la matière première s’ajoutent les frais de vinification, d’élevage, de stockage, de conditionnement, d’expédition et de marketing. Le prix de l’échange en bouteille entre vignerons et négoce se situe autour de 11 € HT. Dénicher un champagne à moins de 15 € est donc difficile.

En-deçà de 20 € figurent les BSA de quelques vignerons sur des zones approvisionnant traditionnellement le négoce (le Sézannais, par exemple).

Entre 20 et 30 €, le consommateur trouvera les cuvées prestige de vignerons de zones comme le Sézannais ou l’Aube, les marques d’acheteur (Veuve Émile, Louis Damremont, etc.), les BSA de coopérateurs et ceux de certaines maisons (Piper Heidsieck, Gosset, Lanson, etc.).

Entre 30 € et 40 €, on trouve les BSA des belles maisons (Laurent Perrier, Phillipponat, Ayala, Deutz, Perrier-Jouët, etc.) ou de coopératives, et certaines cuvées spéciales de bons vignerons indépendants.

Entre 40 € et 50 €, il est possible d’acheter les BSA des grandes maisons (Bollinger, Roederer, Jacquesson, etc.) ainsi que des cuvées parcellaires ou prestige de bons vignerons indépendants.

Au-delà de 50 €, voire de 100 €, on trouvera les cuvées parcellaires et prestige des grandes maisons (Cristal Roederer, Grand Siècle de Laurent Perrier, Comtes de Champagne de Taittinger, Grande Cuvée de Krug, Clos du Mesnil de Krug, etc.) et celles des vignerons « stars » : Selosse, De Sousa, Rodez, Agrapart & Fils, etc.

Le prix conséquent des grandes cuvées de vignerons s’explique par le fait que leur qualité est internationalement reconnue mais que leur vignoble ne peut pas s’étendre, car le foncier est difficilement accessible : la rareté et la demande font alors leur œuvre.

 

OÙ FAUT-IL ACHETER SES BOUTEILLES DE CHAMPAGNE ?

Les grandes surfaces demeurent le terrain de jeux quasi exclusif des grandes marques et les volumes commercialisés se chiffrent en millions de cols. Certaines grandes marques refusent de commercialiser en grande distribution, préférant réserver leur développement à des enseignes respectant le prix de vente conseillé.

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Les chaînes de cavistes (Nicolas, Repaire de Bacchus) proposent une gamme quasi réservée au négoce, avec, parfois, les mêmes références que la grande distribution.

Les cavistes indépendants proposent souvent des cuvées de vignerons récoltants-manipulants en essayant de respecter les prix pratiqués au domaine. En revanche, les vignerons les plus réputés, au fur et à mesure des référencements chez les cavistes, n’acceptent plus de nouveaux clients ou abandonnent la vente aux particuliers.

La commercialisation au domaine par de petits vignerons décline, car le nombre d’exploitations familiales diminue. Quelques récoltants-manipulants continuent à commercialiser au domaine l’ensemble de leur production : les quelques cavistes ou grandes enseignes souhaitant les commercialiser ne bénéficient pas de tarifs professionnels.

L’achat sur Internet est en plein essor : il permet de retrouver des vins de récoltants-manipulants parfois à des prix plus faibles qu’à la propriété.

Face aux variations de prix, le consommateur avisé vérifiera le bien-fondé des tarifs en se renseignant auprès du domaine qui l’intéresse : la plupart possèdent désormais un site Internet.

 

QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES ENTRE LE CHAMPAGNE ET LES AUTRES VINS EFFERVESCENTS (CAVA, CRÉMANT, PROSECCO…) ?

Le prix élevé d’une bouteille de champagne amène les consommateurs à se détourner progressivement du « roi des effervescents » et le marché hexagonal est en érosion lente mais durable. Les effervescents français (dont les crémants) et surtout étrangers (proseccocava, etc.) se positionnent progressivement sur les étals, notamment en grande distribution.

Pour rappel, au niveau européen, les vins sont classés en deux catégories : effervescents (pression inférieure à 2,5 bars) et mousseux (pression supérieure à 3 bars). Sous ces dénominations sont regroupés les produits suivants.

Pétillant : vin présentant une surpression de gaz carbonique comprise entre 1 et 2,5 bars à 20 °C.

Mousseux : vin présentant une surpression supérieure à 320 °C bars à 20 °C.

Perlant : vin contenant plus de 1 g/l de gaz carbonique et dans lequel on peut constater, au-dessus de 20 °C, l’apparition de bulles quand on débouche la bouteille.

Champagne : appellation d’origine contrôlée (AOC).

Crémant : vin mousseux ayant une appellation d’origine. Le mot « crémant » seul n’existe pas, il est toujours associé à un nom de région.

Il faut ajouter à cela, en provenance des régions productrices d’AOC spécifiques, la blanquette de Limoux, la clairette de Die, le vouvray, le montlouis-sur-loire, le touraine, l’anjou, le saumur, etc. Chacun a son cahier des charges spécifique dans la gamme crémant.

Le mot « crémant » est à l’origine un terme champenois qui désigne un champagne dont la seconde fermentation, celle qui donne naissance aux bulles, n’a pas totalement abouti. Au XIXe siècle, le crémant de Champagne était donc au mieux un mousseux sucré, au pire un champagne raté.

Depuis 1990, la Champagne a abandonné le terme « crémant » en échange d’une concession de la part des autres régions : qu’elles cessent de parler de « méthode champenoise » pour expliquer que leurs bulles naissent d’une seconde fermentation. C’est le qualificatif « méthode traditionnelle » qui est désormais d’usage, mettant fin aux risques de confusion.

Aujourd’hui, le crémant a son appellation dans huit régions. Dans le Jura ou en Alsace, plus d’un quart de la production viticole lui est réservée. Chaque région exploite des cépages propres à son terroir : riesling et pinot gris en Alsace, sauvignon et sémillon à Bordeaux, aligoté en Bourgogne, clairette à Die, poulsard et trousseau dans le Jura, chenin à Limoux et dans la Loire, jacquère et altesse en Savoie.

Le prix moyen d’une bouteille de crémant se situe entre 8 et 10 €.

La concurrence étrangère

Le cava, terme qui signifie « cave » en catalan et en espagnol, est un vin mousseux principalement produit en Catalogne et élaboré selon la méthode traditionnelle. Il s’est d’ailleurs un temps appelé le « Champagne d’Espagne », jusqu’à ce que l’Union européenne interdise cette pratique. Principale différence avec le champagne : son prix. Avec un prix moyen du kilo de raisin à 0,60 €, les maisons de négoce exportent des bouteilles à moins de 4 €. À ce tarif, difficile d’obtenir la qualité du champagne.

Le prosecco est un vin blanc effervescent italien principalement issu de la transformation du cépage glera, produit dans cinq provinces de Vénétie et quatre provinces de Frioul-Vénétie julienne. Longtemps consommé seulement en Italie, il a récemment connu un développement important à l’étranger, porté par le succès des cocktails dans la composition desquels il intervient (en premier lieu, l’Aperol spritz). Pour l’immense majorité des proseccos, la seconde fermentation s’effectue en cuve close et non en bouteille comme le prévoit la méthode traditionnelle, ce qui relève d’une industrialisation évidente. Sur cette région également, il n’est pas rare de trouver des rendements de l’ordre de 120 à 130 hl/ha, contre 70 à 80 hl/ha pour les crémants. L’irrigation est également autorisée.

Certains vignerons s’imposent des règles plus strictes et une seconde fermentation en bouteille, élaborant de très honorables proseccos.

13 décembre 2018

Tarifs bancaires Carton jaune ?

Tarifs bancaires

 

Carton jaune ?

De l’art de la communication… A entendre les médias mardi, l’on pouvait croire qu’une révolution s’était opérée en matière de tarifs bancaires… Mais entre les engagements passés des banques, et le décalage entre les annonces présidentielles et les engagements écrits de la Fédération bancaire française (FBF), la révolution tant annoncée se résume plutôt en évolutions.

L’Elysée l’a annoncé : les banques s’engagent à plafonner les frais d’incidents bancaires à 25 euros par mois (300 euros par an) pour les populations les plus fragiles, soit 3,6 millions selon les estimations de la Banque de France ! Une révolution ? Non ! Une évolution puisque, rappelez-vous, les banques s’étaient engagées en septembre dernier à plafonner à 200 euros annuels ces frais pour les consommateurs équipés de l’offre spécifique. Un élargissement des bénéficiaires – mais avec un plafond supérieur – a priori bienvenu, si tant est que les banques suivent… Car oui, ne nous y trompons pas, cela relève une nouvelle fois de l’autorégulation, des engagements des établissements bancaires… Et l’on ne peut pas dire que ces derniers se soient autant avancés que l’Elysée sur les modalités de ce plafonnement. En effet, le communiqué de la FBF n’évoque aucun chiffre, renvoyant même à chaque banque la liberté de fixer le montant du plafond en fonction de ses propres coûts… Encore une preuve – si besoin est – que l’autorégulation montre trop facilement, trop souvent et trop rapidement ses limites ?

A également été annoncée la non augmentation des tarifs bancaires pour les particuliers en 2019. Pour l’UFC-Que Choisir, cette réponse ponctuelle ne permettra pas d’améliorer de manière durable la situation des consommateurs. En effet, à ce jour, les tarifs des frais bancaires sont trop élevés pour l’ensemble des consommateurs. La raison ? La non-harmonisation des libellés des frais d’incidents d’une banque à l’autre ne permet pas de comparer les tarifs, ce qui aboutit à ce que la mobilité bancaire ne fonctionne pas (seuls 2,3% des consommateurs concernés font jouer la concurrence, soit 3 fois moins que la moyenne européenne). Quelle est la conséquence ? La marge moyenne réalisée par les banques sur les incidents bancaires est estimée à plus de 80% !

Depuis des mois, l’UFC-Que Choisir alerte sur l’échec de la mobilité bancaire, la cherté des frais d’incidents, le manque de concurrence ou encore sur l’opacité des offres, et ce, sans réponse à hauteur de ces enjeux ! Si les annonces de lundi dernier constituent un début de réponse, il est nécessaire que celui-ci s’affine et qu’un cadre réglementaire contraignant vienne mettre en place des solutions pérennes pour les consommateurs, sans quoi, le carton jaune auquel s’exposent les banques pourrait vite devenir rouge, couleur bien connue des consommateurs dont les frais d’incidents rendent difficiles… les fins de mois !

 

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

13 décembre 2018

Implant files Pour une véritable autorisation de mise sur le marché des dispositifs médicaux

Implant files

 

Pour une véritable autorisation de mise sur le marché des dispositifs médicaux 

Des journalistes ont récemment dévoilé une enquête appelée « implant files » publiée dans de nombreux pays, notamment européens. Les « implant files » tirent la sonnette d’alarme sur la situation des dispositifs médicaux, si peu contrôlés, depuis leur arrivée sur le marché jusqu’à la matériovigilance. Nos associations1se rejoignent pour dénoncer les failles des autorités sanitaires dans le contrôle du commerce des dispositifs médicaux les plus à risques.

 

Tout porte à croire que pour certaines autorités, en France et en Europe, les dispositifs médicaux sont des objets de consommation comme les autres. Ainsi la Commission européenne a choisi de rattacher les dispositifs médicaux à sa Direction Générale Entreprises, alors que les médicaments relèvent de la Direction Générale Santé. En France, la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) s’oppose à la publication de la liste des dispositifs médicaux qui ont reçu le marquage CE et ceux qui ne l’ont pas reçu, au nom du secret des affaires2.

Certes, on ne s’attend pas à ce que de simples compresses ou des brosses à dents fassent l’objet de contrôles poussés. Mais on ne comprend pas pourquoi des médicaments doivent être munis d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), alors que l’on peut arrêter de les prendre immédiatement en cas de problème, tandis que les implants ne sont pas soumis à une telle AMM, alors qu’ils restent dans le corps pendant des années…

De nombreux acteurs, dont des signataires de ce présent texte, ont demandé en 2012 que les dispositifs médicaux les plus à risques (dont les implants) soient soumis à une AMM. La députée européenne rapporteure du projet de règlement, personnellement favorable à une telle autorisation préalable, a déclaré que le lobbying industriel avait employé des méthodes « répugnantes » pour faire échouer ce projet3, 4.

Ce lobbying a été efficace puisque, en effet, le règlement européen qui entrera en vigueur en 2020 ne comporte pas une telle AMM.

Des responsables français de la santé ont expliqué que la situation telle que décrite par les « implant files » serait nettement améliorée avec le nouveau règlement. Or, non seulement ce règlement n’impose pas d’AMM, même pour les dispositifs médicaux les plus risqués, mais il continue de donner un rôle clé aux « organismes notifiés », malgré leurs défaillances, dans le contrôle des dispositifs médicaux, par la délivrance ou le refus du marquage CE.

En France, il existe un seul organisme notifié chargé du contrôle des dispositifs médicaux, le LNE/G-MED (et le SGS-ICS pour les logiciels d’aide à la prescription), un établissement public à caractère industriel et commercial. Dans le cadre des « implant files », le journal Le Monde a demandé au LNE/G-MED les listes des dispositifs médicaux auxquels il a délivré et refusé le marquage CE. Le LNE/G-MED a refusé de fournir ces listes. Et la CADA, sollicitée par Le Monde lui a donné raison au nom du secret des affaires 1.

En pratique, la situation décrite par les « implant files » est la conséquence de plusieurs décennies de laxisme, et de « contrôle passif » du marché, selon l’expression de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS)5. Rien ne permet de croire que la situation s’améliore suffisamment avec le nouveau règlement, au vu notamment du comportement opaque du LNE/G-MED.

Nous demandons donc avec la plus grande fermeté que les autorités sanitaires françaises mettent tout en œuvre pour davantage protéger les patients et leur permettre de faire des choix éclairés dans le domaine des dispositifs médicaux. Il s’agit notamment de faire preuve de la plus grande transparence concernant les critères et les résultats de la certification CE, de renforcer très fortement la matériovigilance et de garantir l’accès public aux incidents et accidents constatés avec les dispositifs médicaux.

Nous demandons que la France porte au niveau européen la mise en place d’une véritable AMM pour les dispositifs médicaux les plus à risques. Nous demandons également que le gouvernement convoque de nouvelles assises du médicament et du dispositif médical. Malgré les premières assises de 2011 à la suite du scandale Mediator, une grande partie des acteurs reste sous l’influence du puissant lobby des industriels. Le système d’évaluation et de contrôle des produits de santé est très laxiste, trop laxiste. Tous les éléments sont donc réunis pour de récurrentes catastrophes sanitaires majeures.

NOTES

1 AIDES, France Assos Santé, Ligue nationale contre le cancer, Médecins du Monde, Prescrire, Universités Alliées pour les médicaments Essentiels et UFC-Que Choisir
3 “How lobbying blocked European safety checks for dangerous medical implants”, The BMJ, 26 novembre 2018 https://www.bmj.com/content/363/bmj.k4999.full
13 décembre 2018

Paiement mobile Google entre dans la danse

Paiement mobile

 

Google entre dans la danse

Le tonitruant Google fait une arrivée timide, et tardive, dans le paiement mobile. Sa solution Google Pay, lancée le 11 décembre, arrive plus de deux ans après Apple Pay (réservé aux iPhone) et six bons mois après Samsung Pay (réservé aux smartphones Galaxy). Qui plus est, les grandes banques ne l’ont pas suivi : seules trois néobanques sont partenaires.

 

L’arrivée d’Apple Pay, en 2016, a donné le coup d’envoi en France du paiement sans contact mobile à grande échelle. Avec ce service, le smartphone remplace la carte bancaire lors des achats en magasin : il suffit de passer l’appareil devant le terminal de paiement du commerçant pour valider la transaction. Comme nous l’expliquions récemment (voir notre vidéo : Smartphones – Paiement accepté !), l’opération n’est pas plus risquée qu’un paiement sans contact par carte bancaire. On serait même tenté de dire qu’elle l’est moins : avec le paiement sans contact mobile, votre numéro de carte bancaire ne circule pas puisqu’il est systématiquement remplacé par un identifiant de transaction unique.

 

PAS D’AUTHENTIFICATION EN DESSOUS DE 30 €

Si vous disposez d’un smartphone Android, vous pouvez désormais installer l’application Google Pay (disponible dans la boutique en ligne Google Playstore) et disposer d’un service similaire. Une fois renseigné votre numéro de carte bancaire, vous pourrez payer vos achats en magasin exactement comme avec une carte bancaire sans contact. À l’instar d’Apple Pay et Samsung Pay, les plafonds de paiements sont les mêmes que ceux de votre carte bancaire. Mais alors qu’Apple et Samsung exigent une authentification (code, empreinte digitale, reconnaissance faciale) pour toute transaction, quel que soit son montant, Google est moins strict : il n’est pas nécessaire de déverrouiller le smartphone, ni même de s’authentifier, pour les montants inférieurs à 30 €. Ceci augmente les risques de fraude. « Notre algorithme est capable de détecter un comportement anormal. Google Pay demandera alors à l’utilisateur de s’authentifier. Ce qu’il fait d’ailleurs systématiquement après plusieurs petites transactions », précise Florence Diss, responsable des partenariats Europe pour Google Pay.

 

BOURSORAMA, N26, REVOLUT ET… C’EST TOUT

Contrairement à Apple et à Samsung, qui s’étaient lancés avec au moins deux ou trois grands réseaux bancaires, seules quelques néobanques ont répondu à l’appel, en l’occurrence Boursorama Banque, N26 et Revolut. Bien que la percée de ces banques d’un nouveau genre (au total, les néobanques ont conquis 4,4 millions de clients) (1) assoit leur potentiel, c’est peu : il faut être client de l’une de ces banques pour profiter du paiement mobile de Google. « Google Pay touchera sans doute le même public que ces banques, moins attaché aux banques historiques », poursuit Florence Diss.

 

OBJECTIF : VENDRE DE LA PUB !

Toucher un public nouveau est d’ailleurs précisément l’objectif de Google. Car avec Google Pay, le géant du Web poursuit la même stratégie qu’avec tous les autres services qu’il propose : affiner le profilage des utilisateurs afin de maximiser ses revenus publicitaires. Et il ne s’en cache pas. « Nous n’aurons jamais connaissance du contenu de votre panier, insiste Florence Diss. Mais l’adoption de services innovants en dit déjà beaucoup sur le profil. Et si l’utilisateur l’accepte, nous pourrons aussi lui envoyer des promotions ciblées en fonction de sa position. » Preuve que Google ne vise qu’à vendre de la pub : son service Google Pay est gratuit pour tout le monde. Pour les utilisateurs, mais aussi pour les commerçants et pour les banques. Apple et Samsung ont, eux, négocié avec leurs banques partenaires des commissions sur chaque transaction.

 

CAP SUR LES TRANSACTIONS EN LIGNE

L’avenir de Google Pay ne se joue pas uniquement sur le paiement sans contact en boutique : la solution trouvera sans doute plus rapidement sa place en ligne, chez les e-commerçants, qui peuvent intégrer gratuitement un bouton « Payer avec Google Pay ». Amazon, Apple et Paypal, notamment, proposent déjà ce service. Concrètement, lorsqu’il finalise son panier, le client s’identifie avec son compte Google, Amazon ou Paypal et paye avec les moyens de paiement enregistrés sur ces comptes. L’intérêt ? Vous épargner la saisie du numéro de votre carte bancaire à chaque achat. Pour cela, vous devez autoriser qu’Amazon et les autres stockent votre numéro de carte, ce que nous déconseillons vivement pour éviter les fraudes à la carte bancaire.

 

Boutons de paiement Amazon et Google Pay
Quand un site marchand propose l’un de ces boutons, vous payez avec les moyens de paiement enregistrés dans votre compte Amazon ou Google.

 

PAYLIB, LA SOLUTION DES BANQUES

Les banques traditionnelles traînent des pieds pour intégrer les solutions de paiements mobiles d’Apple, Google et Samsung. La raison est simple : ensemble, elles ont lancé leur propre solution de paiement, Paylib. Comme Amazon Pay ou Google Pay, celle-ci permet de payer en ligne sans saisir son numéro de carte bancaire (lorsque le webmarchand propose cette option). Et depuis peu, Paylib est aussi disponible pour régler ses achats en magasin sans contact avec son smartphone. Banque populaire, Caisse d’épargne et les autres ont, chacune, développé leur propre application Paylib, à télécharger sur son smartphone. Mais pour l’instant, ces applications ne sont disponibles que sur Android.

Paylib
Paylib sans contact est pour l’instant réservé aux smartphones Android.

 

(1) Source : Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, octobre 2018.

Camille Gruhier

13 décembre 2018

Prix des lunettes Ça ne baisse pas franchement !

Prix des lunettes

 

Ça ne baisse pas franchement !

Une étude sur l’évolution du prix des lunettes depuis le durcissement des règles de remboursement montre que la baisse n’est pas vraiment au rendez-vous.

 

Le prix élevé des lunettes est une particularité bien française, longtemps favorisée par la généreuse prise en charge des complémentaires santé. L’instauration de plafonds de remboursement, à partir d’avril 2015, a-t-elle changé la donne ? Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée la semaine dernière montre que l’impact sur le coût n’est pas flagrant. On constate même un recul des équipements les moins chers : pour les corrections simples (myopie, astigmatisme, hypermétropie), la part des lunettes facturées entre 25 et 224 € a baissé, passant de 26 % en 2010 à 17 % en 2017. La tendance est la même pour les verres progressifs : en 2010, les lunettes vendues moins de 400 € représentaient 18 % des ventes, chiffre tombé à 14 % en 2017.

La mise en place de plafonds a en réalité conduit à une concentration des prix autour des montants maximaux de prise en charge par les complémentaires santé, soit un niveau de prix assez élevé : 470 € pour les verres unifocaux, 750 € pour les verres progressifs, une somme incluant dans les deux cas un forfait de 150 € pour la monture. Les équipements de prix supérieurs aux plafonds se vendent un peu moins, mais à peine : le phénomène s’observe surtout pour les montures, moins pour les verres. Notons au passage que les équipements à prix discount, régulièrement mis en avant par les opticiens comme preuve de leur bonne volonté, n’apparaissent même pas dans les statistiques !

L’effet réel de la réglementation ne se ressent finalement que sur le nombre de lunettes de correction vendues. Et encore : avec un total de 12 millions en 2017, la baisse n’est que de 3 %. La mesure consistant à limiter le remboursement à un renouvellement tous les deux ans commence seulement à opérer : en 2017, la part des renouvellements avant deux ans s’élevait à 23,6 %, contre 28,1 % en 2016 et 34,6 % en 2014.

Anne-Sophie Stamane

13 décembre 2018

Saumon fumé bio Kristen

Saumon fumé bio Kristen

Contamination à la Listeria.

 

Produit

Saumon fumé Irlande bio de marque Kristen, 120 g.

  • Code-barres : 3321431021127
  • DLC : 07/12/18
  • Numéro de lot : 00430980
  • Estampille sanitaire : FR 71-158-003 CE

Où s’adresser

Remboursement en magasin d’achat. Informations au 03 85 21 01 18.

12 décembre 2018

Purée de coco Pure Flow

Purée de coco Pure Flow

Présence de Listeria monocytogenes.

 

Produit

Purée de coco Pure Flow 500 ml, de marque Pure Flow.

  • DLC : 30/06/21
  • Lot : 1809PF07

Où s’adresser

En magasin pour remboursement.

12 décembre 2018

Peluche chien animé Gifi

Peluche chien animé Gifi

Risques de brûlures.

 

Produit

Peluche chien animé de marque Gifi.

  • Références : 387185
  • Lot : à partir de 05/2018

Où s’adresser

Rapporter en magasin Gifi pour remboursement.

12 décembre 2018

Miel de France et gelée royale Miel l’Apiculteur

Miel de France et gelée royale Miel l’Apiculteur

Risque de présence de morceaux de verre.

 

Produit

Miel de France et gelée royale de marque Miel l’Apiculteur, pot de 250 g, commercialisé à partir du 28/08/2018.

  • Code-barres : 3088540252148
  • Lot : 1020523
  • DLC : 01/09/2020

Où s’adresser

Rapporter en magasin pour remboursement. Informations au 06 85 07 01 18.

12 décembre 2018

Saucisson à l’ail fumé Casino

Saucisson à l’ail fumé Casino

Contamination par des Listeria.

 

Produit

Saucisson à l’ail fumé de marque Casino, 300 g.

  • Code-barres : 3222471098929
  • DLC : 05/01/2019
  • Lot : 97 46
  • Estampille sanitaire : FR 44.180.004 CE

Où s’adresser

Rapporter le produit en magasin Casino pour remboursement. Informations au 0 800 13 30 16.

12 décembre 2018

Affaire Lactalis Des salmonelles passées sous silence

Affaire Lactalis

 

Des salmonelles passées sous silence

À plusieurs reprises, Emmanuel Besnier, le PDG du groupe laitier Lactalis, a laissé entendre qu’il ne savait pas que la bactérie sévissait dans son usine de Craon. Or, des documents retraçant les autocontrôles positifs montrent au contraire ce que l’industriel ne pouvait ignorer : Salmonella Agona était présente dans l’environnement depuis 2009, et elle avait même contaminé un produit en 2011. Cette affaire souligne le manque de fiabilité des autocontrôles laissés sous la responsabilité des industriels.

 

Le groupe Lactalis est secret et taiseux, comme son PDG Emmanuel Besnier. Mais sur la contamination par Salmonella Agona de laits infantiles fabriqués dans son usine de Craon, il n’a pas dit toute la vérité. Auditionné le 7 juin devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, le patron de Lactalis déclarait, sous serment : « À aucun moment nous n’avions eu connaissance de la présence de salmonelles dans nos produits finis. […] À aucun moment [les analyses] n’ont été positives. »

Or, la bactérie était bel et bien présente dans l’enceinte de l’usine de Craon. Plusieurs analyses l’avaient signalé et auraient dû alerter l’industriel, d’autant que la Salmonella Agona est très difficile à mettre en évidence. C’est ce que révèlent les documents transmis le 2 février par Lactalis à la préfecture de Mayenne sur injonction administrative, obtenus à grand-peine par l’Association des familles de victimes (après dépôt d’un recours auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs). Parmi ces pièces, le tableau des autocontrôles positifs dans l’environnement de la tour de séchage et sur les produits entre 2007 et 2016, comme le relate Marianne (édition du 9 novembre 2018). Une ligne interpelle : celle qui indique la présence de S. Agona dans un produit en 2011. La même souche que celle qui avait déjà provoqué une salmonellose chez 146 nourrissons en 2005.

Questionné par Que Choisir, Lactalis répond : « L’autocontrôle positif du 3 octobre 2011 concernait des produits semi-finis, c’est-à-dire en sortie de séchage sur la tour 1. Ces produits semi-finis n’ont pas été conditionnés. » « Semi-finis » et non « finis », une nuance qui permet à Lactalis de prétendre que « les informations données par M. Emmanuel Besnier sont parfaitement exactes ».

D’autres S. Agona ont été trouvées sur le site en 2009 et 2014. Ces prélèvements positifs « laissent penser que la Salmonella Agona a survécu dans l’environnement et qu’elle a pu se remultiplier régulièrement », a expliqué Gilles Salvat, directeur général délégué de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), devant la commission d’enquête parlementaire menée au printemps dernier. Patrick Dehaumont, directeur général de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), avait déjà déploré lors de son audition devant le Sénat, le 13 février, « que l’entreprise n’ait pas eu la curiosité de se demander comment on pouvait retrouver la même salmonelle ».

Mais Lactalis n’avait pas obligation de prévenir les pouvoirs publics, à condition de ne pas avoir commercialisé les lots contaminés, selon les dispositions qui régissent les procédures d’autocontrôle pour tous les industriels. Et il s’en est bien gardé, estimant la source de contamination de la poudre neutralisée. « La reprise de l’usine de Craon par notre groupe a eu lieu en 2007, après la crise de 2005 et alors que celle-ci était terminée », explique Lactalis.

Une attitude d’autant plus regrettable que des cas sont passés entre les mailles de la détection : 27 nourrissons avaient été contaminés par la souche Agona provenant de l’usine de Craon entre 2006 et 2016, a découvert le Centre de référence des Salmonella en janvier 2018 grâce à une nouvelle technique de séquençage du génome des bactéries (1). Ce qui prouve que des produits contaminés ont été mis sur le marché dans ce laps de temps sans avoir été détectés. Le groupe laitier a toutefois précisé à Que Choisir qu’il était prêt à ouvrir des dossiers d’indemnisation pour ces cas plus anciens.

DES AUTOCONTRÔLES PAS ASSEZ FIABLES

Ces défauts d’information mettent en lumière le manque de fiabilité des autocontrôles. Un point déjà relevé en 2005 par Santé publique France suite à la première contamination, qui soulignait « l’inadéquation des autocontrôles à Salmonella dans les poudres de lait pour détecter une contamination faible et hétérogène » et « l’importance d’investiguer tous les cas pour évaluer l’efficacité des mesures de contrôle ». Un point sur lequel insiste aussi le rapport d’enquête parlementaire publié le 18 juillet dernier, tout comme la calamiteuse gestion des retraits-rappels des produits. Mais des recommandations faites par les députés, il n’en reste qu’une, qui figure dans la loi Alimentation : l’obligation de transmettre aux pouvoirs publics tout résultat d’analyse positif, quel qu’il soit.

« NON-MAÎTRISE DES RÈGLES D’HYGIÈNE »

Des alertes à Craon, il y en a eu d’autres, et d’autres genres. Les documents de la Préfecture font ainsi état d’insectes retrouvés dans des boîtes de lait en poudre 2âge en décembre 2014. Une enquête diligentée par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) suite à une plainte révèle que « cet incident n’était pas isolé, tendant à infirmer l’efficience des moyens mis en œuvre ». Elle révèle par la même occasion une contamination par des entérobactéries, dont « la présence atteste une non-maîtrise des règles d’hygiène ». En août 2015, ce sont des éléments métalliques qui sont trouvés dans une poudre 1er âge.

Lactalis explique que « ces alertes sont isolées et ne remettent pas en cause la maîtrise du risque sanitaire du site […]. Dès leur survenue, comme dans toutes les usines agro-alimentaires, nous avons procédé à une analyse approfondie des causes et apporté les actions correctives nécessaires. »

Alors certes, des rappels de produits infantiles en raison de la présence de pathogènes ou d’éléments indésirables se produisent plusieurs fois par an en France, touchant différents fabricants. Mais il s’agit là de plusieurs incidents sérieux en quelques années concernant le même site. Lors de son audition, Emmanuel Besnier déclarait : « Notre professionnalisme a été mis à mal. Le groupe s’est retrouvé sous les feux des médias et de la critique, voire de propos diffamatoires. » Il y aurait pourtant de quoi se remettre en question…

DES QR CODES POUR LA CONFIANCE

Lactalis reprend la commercialisation des laits infantiles sous les marques Célia et Picot, avec des boîtes dotées de QR codes qui renvoient vers le site Internet de ces marques. Après saisie du code-barres et du numéro de lot, on obtient des informations sur les résultats des analyses réalisées et leur date. Une vidéo explique le circuit du lait et les différents traitements qu’il subit.

boite-lait-qr-code
Un exemple d’une boîte de lait avec un QR code à flasher.

 

CHRONOLOGIE DES FAITS

2005 : des laits infantiles Célia contaminés par Salmonella Agona : 146 nourrissons malades.

2007 : rachat de Célia par Lactalis.

De 2008 à 2016 : 25 cas de contaminations de nourrissons par S. Agona. Sur cette même période, 85 tests d’autocontrôle sont positifs à la salmonelle (12 souches différentes) : 75 dans l’environnement (dont 2 à S. Agona en 2009 et 2014) et 10 dans des produits (dont 1 à S. Agona en 2011).

Avril 2017 : contamination par Salmonelle Agona d’un nourrisson de moins de six mois, identifiée rétrospectivement en décembre par le Centre national de référence des Salmonella (CNR).

Août et novembre 2017 : S. Agona est détectée à deux reprises dans l’environnement de la tour de séchage no 1 lors d’autocontrôles. Selon le groupe, aucun produit n’a été testé positif pendant cette période.

1er décembre 2017 : la Direction générale de la santé informe Lactalis de 20 cas de salmonellose, suite à un signalement émis par le CNR, qui avait constaté une hausse du nombre de nourrissons atteints de salmonellose (avec un pic « déclencheur » de l’alerte de 8 cas en 8 jours).

2 décembre 2017 : 1er rappel de laits infantiles 1er âge en poudre (marques Picot, Pepti Junior et Milumel Bio). 12 lots et 3 références sont concernés. Le nombre de nourrissons malades passe à 20.

8 décembre 2017 : le site de Craon est mis à l’arrêt pour un audit complet.

10 décembre 2017 : 5 nouveaux cas de nourrissons contaminés. 2e rappel de laits infantiles(marques Milumel et Picot) concernant 620 lots et 154 références produits après le 15 février, imposé par le ministère de l’Économie et des Finances.

18 décembre 2017 : 5 nouveaux lots de la marque Picot s’ajoutent aux références rappelées. Ils « n’apparaissaient pas, alors qu’ils auraient dû y figurer, dans les fichiers transmis par Lactalis, fichiers sur le fondement desquels a été pris l’arrêté ministériel de retrait-rappel », reproche la DGCCRF. Ces retraits-rappels se déroulent dans une certaine confusion.

21 décembre 2017 : 3e rappel concernant les produits fabriqués dans la tour no 2 depuis le 15 février (720 lots s’ajoutent aux 625 précédents), en France et à l’étranger. Le rappel concerne désormais la totalité des produits (infantiles et adultes) fabriqués ou conditionnés sur le site de Craon depuis le 15 février 2017. Lactalis explique « qu’une contamination dispersée s’est installée suite à des travaux réalisés au cours du 1er semestre 2017 ».

26 décembre 2017 : le pôle santé publique du parquet de Paris ouvre une enquête contre Lactalis pour blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et inexécution d’une procédure de rappel produit.

10 janvier 2018 : les distributeurs reconnaissent que les procédures de retrait-rappel ont été mal appliquées mais incriminent une mauvaise information de la part de Lactalis.

11 janvier 2018 : Stéphane Travert évoque un « dysfonctionnement majeur dans la procédure de retrait-rappel » de la part de tous les opérateurs : l’industriel, les intermédiaires et les distributeurs. Conférence de presse de Michel Nalet, responsable  communication de Lactalis.

12 janvier 2018 : Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, est reçu par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances. Il annonce que Lactalis rappelle tous les produits fabriqués sur le site de Craon, quelle que soit leur date de fabrication.

17 janvier 2018 : perquisitions au siège social et sur 4 sites de Lactalis.

24 janvier 2018 : dépôt de plainte avec constitution de partie civile auprès du tribunal de grande instance de Paris.

1er février 2018 : Emmanuel Besnier décide de fermer définitivement la tour de séchage no 1.

13 février : audition du directeur général de l’alimentation (DGAL) Patrick Dehaumont par les commissions des affaires économiques et sociales du Sénat. Il y déclare que des autocontrôles d’environnement positifs faisant apparaître S. Agona à plusieurs reprises ces dernières années n’ont pas été transmis aux services sanitaires.

9 avril 2018 : les commissions des affaires économiques et sociales du Sénat présentent leurs recommandations.

10 mai 2018 : vol d’ordinateurs à la DGCCRF contenant des « éléments sensibles » de l’enquête préliminaire sur l’affaire Lactalis.

31 mai 2018 : redémarrage de l’usine de Craon pour des poudres pour adultes.

7 juin 2018 : audition d’Emmanuel Besnier par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire de la contamination de laits infantiles par des salmonelles.

4 juillet 2018 : reprise de la production de laits infantiles.

19 juillet 2018 : publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire.

18 septembre 2018 : le préfet de Mayenne autorise Lactalis à reprendre la commercialisation des poudres infantiles.

9 octobre 2018 : ouverture d’une information judiciaire contre X par le parquet de Paris.

(1) Rapport de Santé publique France publié le 26 janvier 2018.

Elsa Casalegno

12 décembre 2018

Concert de Lauryn Hill Les spectateurs contestent le non-remboursement

Concert de Lauryn Hill

 

Les spectateurs contestent le non-remboursement

Le concert de la chanteuse américaine Lauryn Hill du 20 novembre dernier à Paris a généré la colère du public, qui s’est vu refuser tout remboursement de la part de Live Nation, l’organisateur de l’évènement. Pourquoi une représentation qui démarre deux heures et demie après l’heure annoncée et s’arrête avant la fin de la prestation de l’artiste ne donne-t-elle pas droit à dédommagement ? Explications.

 

À la suite de la prestation de Lauryn Hill à l’AccorHotels Arena (ex-Palais omnisport de Paris-Bercy), le 20 novembre dernier, les spectateurs avaient tout lieu de penser qu’ils parviendraient à se faire rembourser. Ils ont attendu deux heures et demie avant que la chanteuse américaine, qui jouait à guichet fermé, n’arrive sur scène. Pire, la prestation qui a suivi a duré le temps de quatre morceaux puis a été stoppée par l’organisateur lui-même, qui a fait couper les micros et allumer la lumière, alors que Lauryn Hill s’apprêtait à entamer une nouvelle chanson. Une annonce a ensuite invité le public à sortir de la salle. La colère des fans a explosé sur les réseaux sociaux, sachant que certaines places étaient vendues plus de 100 €. Le lendemain, ils ont reçu un message de l’AccorHotels Arena, qui a partagé le mot d’excuse de l’artiste sur Twitter mais a surtout précisé que « la production technique (et notamment les micros) est gérée directement par le staff de l’artiste et son entourage ». Les spectateurs déçus ont alors lancé des actions pour réclamer un dédommagement auprès de Live Nation, l’organisateur de la soirée, qui fixe les conditions de remboursement. La pétition « Pour un remboursement des billets concert du 20/11/18 » sur le site Mesopinions.com a récolté à l’heure où nous écrivons 1 744 signatures. Un groupe Facebook « Remboursement 20 novembre Lauryn Hill » a vu le jour. Certains de ses membres sont entrés en contact avec Live Nation, qui a débattu du sujet avec AccorHotels Arena. Verdict : l’organisateur « [comprend le] mécontentement suite à l’arrivée tardive de l’artiste sur scène », mais assure que « l’artiste a bien joué sur scène, et ce pendant plus de cinquante minutes, ce qui ne justifie pas un quelconque remboursement »« C’est odieux, on est mis de côté. On continue d’occuper l’espace pour montrer que l’on est là. Nous sommes quelques-uns à réfléchir à une action juridique. Pour l’instant, j’encourage les gens à renvoyer un mail à Live Nation », confie l’une des fondatrices du groupe Facebook, très en colère. Elle souhaite notamment s’appuyer sur l’événement du lendemain, le 21 novembre, date à laquelle Lauryn Hill donnait un second concert à l’AccorHotels Arena, qui a démarré à l’heure et a duré 1 h 30.

 

LES CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE CONTESTABLES

Dans sa réponse aux spectateurs, l’organisateur se retranche derrière les conditions générales de vente (CGV) : « Si le spectacle doit être interrompu au-delà de la moitié de sa durée minimum prévue par l’organisateur, si l’organisateur est amené à modifier les programmes, la distribution ou les horaires, ce billet ne fera l’objet d’aucun échange ou remboursement. » Même si l’on ne peut connaître à l’avance la décision d’un juge, ces clauses paraissent contestables. Bien que communiquées aux spectateurs et mentionnées sur le billet, elles manquent de clarté et pourraient être considérées comme abusives et discrétionnaires. En effet, la durée minimum en question, non indiquée aux acheteurs de billets, est à la seule appréciation de l’organisateur. Quant aux « plus de cinquante minutes » évoquées mais largement démenties par le public, impossible de savoir comment elles ont été calculées, Live Nation n’ayant pas souhaité donner suite à nos appels.

Enfin, en acceptant l’organisation de concerts de Lauryn Hill, coutumière de gros retards, n’est-ce pas à l’organisateur d’anticiper et d’assumer les conséquences ? Doit-on considérer que quatre chansons chantées au public constituent un concert ? Les fans attendent donc légitimement que Live Nation prenne ses responsabilités en proposant un remboursement, au moins partiel.

Marie Bourdellès

Nadia Mamri

12 décembre 2018

Sites de rencontres en ligne

Sites de rencontres en ligne

Vous avez eu recours ou êtes inscrit en ce moment sur un site de rencontres ? Votre témoignage nous intéresse. Racontez-nous comment vous avez vécu cette expérience et quel bilan vous en tirez. Dites-nous quels sites vous fréquentez et s’ils ont répondu à vos attentes. Éventuellement, décrivez les problèmes que vous avez rencontrés et, le cas échéant, si le site y a apporté une réponse. N’hésitez pas non plus à partager conseils et bonnes pratiques qui pourraient aider celles et ceux qui envisagent de s’inscrire sur ces sites.

 RÉPONDRE À L’APPEL À TÉMOIGNAGE

12 décembre 2018

Affaire Volkswagen L’action engagée en Allemagne est ouverte aux automobilistes français

Affaire Volkswagen

 

L’action engagée en Allemagne est ouverte aux automobilistes français

Les automobilistes français peuvent se joindre à l’action menée en Allemagne par l’association VZBV contre Volkswagen dans l’affaire des logiciels truqueurs, qui permettaient de faire baisser les émissions polluantes des véhicules au moment de leur homologation. Quels véhicules sont concernés ? Comment participer à cette action ? Qui peut s’inscrire ? Nos réponses et nos conseils.

 

En France, le dossier pénal de l’affaire Volkswagen est toujours en cours d’instruction. L’UFC-Que Choisir a été la première association à se constituer partie civile et attend des développements pour la fin de cette année. Mais, depuis le 26 novembre 2018, les consommateurs français ont la possibilité de se joindre à l’action engagée en Allemagne par la VZBV (Verbraucherzentrale Bundesverband), une association de défense des consommateurs.

FAIRE PRESSION SUR VW

Les propriétaires de véhicules Audi, Seat, Skoda et Volkswagen, dotés d’un moteur diesel de type EA189, de cylindrée 1.2 TDI, 1.6 TDI ou 2.0 TDI, vendus entre 2009 et 2015 (liste ci-dessous), potentiellement équipés d’un dispositif illégal destiné à limiter les émissions de Nox (oxyde d’azote), ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour s’inscrire en ligne et se joindre à l’action de la VZBV. Cette dernière a pour but, dans un premier temps, de réunir un maximum d’automobilistes afin de mettre le constructeur allemand sous pression pour le pousser à engager des négociations afin d’indemniser les automobilistes au cas par cas, si sa responsabilité est reconnue par le tribunal allemand. L’objet de la procédure en Allemagne n’est donc pas d’attribuer une compensation aux consommateurs. Si elle aboutit, chaque consommateur devra engager une action individuelle pour obtenir des dommages et intérêts.

RÉTRACTION POSSIBLE

Une fois l’inscription réalisée en ligne, l’Office fédéral de la justice allemande enverra par courrier postal une confirmation de l’enregistrement. Chacun aura alors la possibilité de se rétracter avant le déroulement de la première audience, qui ne devrait pas avoir lieu avant le 26 janvier 2019. Passé ce délai, il ne sera plus possible de faire marche arrière. L’UFC-Que Choisir met donc à disposition les documents nécessaires à l’enregistrement, fournit une traduction de tous les textes (l’inscription doit se faire en allemand) et propose un courrier type de motivation à joindre au dossier. Une adresse e-mail vous sera demandée afin de pouvoir vous avertir des développements de la procédure en Allemagne.

QUESTIONS-RÉPONSES

1. Pourquoi l’UFC-Que Choisir vous propose-t-elle de participer à l’action lancée en Allemagne ?
En France, la plainte déposée contre Volkswagen par l’UFC-Que Choisir est toujours en cours d’instruction.
En Allemagne, depuis le 1er novembre 2018, une nouvelle loi donne la possibilité d’engager une action de groupe contre Volkswagen. Nous vous proposons de participer gratuitement à cette action dont l’objectif principal est de faire pression sur le constructeur automobile afin d’obtenir un règlement amiable des litiges.

2. Que puis-je espérer de cette action ?
Nous souhaitons que Volkswagen accepte enfin de discuter avec chaque consommateur français voulant obtenir le versement d’une compensation financière.
De plus, si cette action aboutit, le tribunal reconnaîtra la responsabilité de Volkswagen dans l’installation d’un logiciel truqueur, comme cela a été le cas aux États-Unis. Il s’agirait d’une étape importante pour les consommateurs.

3. Qui peut s’inscrire ?
Tous les propriétaires d’un véhicule de marque Audi, Seat, Skoda ou Volkswagen équipé d’un moteur diesel de type EA189 et acheté entre 2009 et 2015.
En revanche, vous ne pouvez pas participer si vous avez eu recours à une location avec option d’achat pour financer l’achat de votre voiture ou si vous l’avez reçue en cadeau.
Par ailleurs, vous pouvez participer, que vous ayez mis à jour le logiciel ou pas.

4. Quels sont les marques et modèles concernés ?
Différentes marques du groupe Volkswagen sont concernées : il s’agit des constructeurs Audi, Seat, Skoda et Volkswagen.
Les modèles concernés, achetés entre 2009 et 2015, sont équipés d’un moteur diesel EA189 décliné en plusieurs cylindrées (1,2, 1,6 et 2 litres soit 1.2 TDI, 1.6 TDI et 2.0 TDI).
En voici le détail :
8 modèles de marque Audi

  • A1 1.6 et 2.0 TDI
  • A3 1.6 et 2.0 TDI
  • A4 2.0 TDI
  • A5 2.0 TDI
  • A6 2.0 TDI
  • TT 2 2.0 TDI
  • Q3 2.0 TDI
  • Q5 2.0 TDI

6 modèles de marque Skoda

  • Fabia 1.2 et 1.6 TDI
  • Rapid 1.6 TDI
  • Octavia 1.6 et 2.0 TDI
  • Superb 1.6 et 2.0 TDI
  • Roomster 1.6 TDI
  • Yeti 2.0 TDI et 1.6 TDI

6 modèles de marque Seat

  • Ibiza 1.2 ; 1.6 et 2.0 TDI
  • Leon 1.6 et 2.0 TDI
  • Exeo 2.0 TDI
  • Altea 1.6 et 2.0 TDI
  • Alhambra 2.0 TDI
  • Toledo 1.6 TDI

10 modèles de marque Volkswagen

  • Polo 1.2 et 1.6 TDI
  • Golf VI (y compris Golf Cab, Golf Plus et Golf SW) 1.6 et 2.0 TDI
  • Coccinelle 1.6 et 2.0 TDI
  • Jetta 1.6 TDI et 2.0 TDI
  • Passat 1.6 et 2.0 TDI
  • CC 2.0 TDI
  • Scirocco 2.0 TDI
  • Eos 2.0 TDI
  • Touran 1.6 et 2.0 TDI
  • Tiguan 2.0 TDI

1 modèle Volkswagen Véhicule Utilitaire

  • Caddy 2.0 TDI

5. Comment savoir si mon véhicule est concerné ?
Vous avez acquis depuis 2009 un véhicule neuf ou d’occasion équipé d’un moteur diesel de type EA189.
Pour vous assurer que votre véhicule est bien concerné, deux étapes doivent être suivies.

> Tout d’abord, munissez-vous du numéro d’identification du véhicule, également appelé « numéro de châssis ».
Il est composé de 17 lettres et chiffres (exemple : TMBEK45J2B3006006).
Vous le trouverez notamment :
– sur le certificat d’immatriculation du véhicule (certificat d’immatriculation, partie E) ;
– sur la partie inférieure du pare-brise ;
– sous le capot moteur.

> Consultez ensuite le site https://informations.volkswagengroup.fr, cliquez sur « Mon véhicule est-il concerné » et indiquez le numéro d’identification du véhicule.

6. Que faire en cas de revente du véhicule ou d’achat d’un véhicule d’occasion ?
Si vous avez vendu votre véhicule avant le 12 novembre 2018, vous pourrez quand même participer à l’action initiée en Allemagne.
Si vous avez acheté un véhicule d’occasion concerné, il vous est également possible de vous inscrire.

7. Que faire si j’ai plusieurs véhicules ?
L’inscription ne concerne qu’un véhicule à la fois.
Si vous avez plusieurs voitures, vérifiez que chacune d’entre elles est concernée. Si c’est le cas, vous déposerez plusieurs inscriptions.

8. Quel est le délai d’inscription ?
Nous vous conseillons de vous inscrire avant le 31 décembre 2018 pour ne pas perdre vos droits.

9. Comment s’inscrire ?
La démarche est simple, rapide et gratuite.
L’UFC-Que Choisir vous propose de répondre à un questionnaire afin de vérifier que vous êtes bien concerné.
Si tel est le cas, nous vous proposerons de télécharger un formulaire sur votre ordinateur ainsi qu’une notice d’utilisation.
Il suffira d’ouvrir le formulaire sur votre ordinateur et de le remplir à l’aide de la notice.
Le formulaire est en allemand, des indications en français vous aideront à le compléter. La notice explicative vous apportera toutes les informations nécessaires.
Il vous suffira ensuite de cliquer sur le bouton « Envoyer ».

10. Combien coûte cette démarche ?
Votre inscription effectuée en ligne est totalement gratuite.

11. Faut-il joindre des documents au moment de l’inscription ?
Il n’est pas nécessaire de joindre des documents lors de votre inscription à l’action intentée en Allemagne.
Conservez simplement les éventuelles lettres de rappel que le constructeur vous a adressées.

12. Comment savoir si l’inscription a bien été reçue ?
Une fois l’inscription réalisée, le tribunal allemand vous adressera par courrier postal une confirmation de votre enregistrement.

13. Comment connaître l’état d’avancement de la procédure ?
Vous pouvez consulter régulièrement le site du tribunal allemand. Votre navigateur Internet vous permettra d’obtenir la traduction automatique des informations.
Avant de débuter la procédure d’inscription, nous vous invitons à fournir votre adresse e-mail à l’UFC-Que Choisir afin de nous permettre de vous informer des suites de cette procédure.

14. Puis-je modifier le formulaire d’inscription déjà envoyé ?
Vous avez la possibilité de modifier uniquement vos nom, prénom et adresse postale.

15. Puis-je annuler mon inscription ? Jusqu’à quelle date ?
Il est possible d’annuler son inscription avant la première audience, qui ne devrait pas avoir lieu avant le 26 janvier 2019.
Passé cette première audience, il ne sera plus possible d’annuler l’inscription.

16. Quelles conséquences si l’action n’aboutit pas ?
Si l’action n’aboutit pas, cela signifie que le tribunal n’aura pas reconnu la responsabilité du constructeur en Allemagne.
Mais cela est sans incidence sur la procédure engagée en France, sachant que l’UFC-Que Choisir s’est constituée partie civile dans le cadre de la plainte déposée contre Volkswagen.

17. Comment obtenir compensation si la procédure aboutit ?
Si l’action aboutit, vous ne recevrez pas automatiquement des dommages et intérêts. Cela signifie seulement que le tribunal allemand aura jugé le constructeur responsable de la tricherie.
Sur la base de ce jugement de responsabilité, vous devrez engager des procédures individuelles pour obtenir compensation. L’objectif premier de cette procédure est de faire pression sur le groupe Volkswagen afin d’obtenir une compensation financière à l’amiable.

Yves Martin

Isabelle Manevy

Juriste

Raphaël Bartlomé

10 décembre 2018

Nouvelle Freebox Delta Ce que Free ne dit pas

Nouvelle Freebox Delta

 

Ce que Free ne dit pas

C’est peu dire que la nouvelle Freebox était attendue. Dévoilée en fanfare le 4 décembre, la Freebox Delta a, a priori, de quoi séduire. Encore faut-il savoir ce qui se cache vraiment derrière les beaux discours. Nous avons décrypté l’offre.

 

DES COMPOSANTS INCONTOURNABLES

Un processeur puissant, du Wi-Fi de dernière génération, un serveur NAS… le patron de Free, Xavier Niel, n’a pas hésité à souligner la qualité des composants de sa dernière box et ses équipements très récents. On en attendait pas moins d’une box censée être commercialisée pendant au moins 8 ans (la précédente Freebox a été commercialisée en 2010). Mais les utilisateurs doivent surtout avoir à l’esprit que, pour profiter pleinement de la puissance du Wi-Fi 4400ac, leurs équipements (ordinateurs, smartphones, tablettes…) devront aussi être compatibles avec ces dernières normes, ce qui n’est le cas que des modèles récents.

 

UN DÉBIT ILLUSOIRE

Free annonce pour son offre Delta un débit de 10 gigabits/s et assure que 10 millions de français pourraient potentiellement en bénéficier dès aujourd’hui. Tous les abonnés qui opteront pour la Freebox Delta pourront-ils vraiment télécharger un film en quelques secondes ? Pas vraiment. Déjà, il suffit de lire attentivement la fiche d’information de l’offre pour découvrir que le débit maximum est en réalité fixé à 8 Gb/s. Pour espérer s’approcher de ce plafond, il faut bien sûr être connecté en fibre optique, mais aussi dépendre d’un nœud de raccordement équipé pour offrir un tel débit. Par la ligne de cuivre, le débit est limité à 15 mégabits/s en ADSL et à 50 mégabits/s si vous avez la chance de bénéficier du VDSL2 et de résider à côté du central.

 

DES ÉQUIPEMENTS MULTIMÉDIAS PAS FORCÉMENT UTILES

La grande différence de la Freebox Delta par rapport à ses concurrentes : elle fait aussi office d’enceinte connectée haut de gamme, d’assistant vocal et d’alarme. Or beaucoup de foyers possèdent déjà une enceinte connectée et les assistants vocaux n’ont pas encore démontré qu’ils étaient indispensables. Certes, pouvoir commander à la voix sa lumière ou ses volets peut se révéler pratique mais attention, il faut disposer d’équipements compatibles (des ampoules de la marque Philips Hue, des volets de la marque Somfy…) et ne pas trop s’inquiéter de l’utilisation de ses données personnelles… Quant à la fonction alarme, elle nécessite, pour être réellement efficace, des accessoires dont seulement certains sont fournis avec la box (un seul contacteur d’ouverture est livré, par exemple).

 

UN ABONNEMENT BAS DE GAMME À NETFLIX

Si l’offre Freebox intègre bien un abonnement à Netflix, il ne s’agit pas de la version classique. Pour bénéficier des programmes en 4K et pouvoir les visionner sur plusieurs supports, il faut s’acquitter d’un supplément. L’offre Delta comprend également l’accès aux versions numériques de nombreux titres de presse via le service LeKiosk. Vérifiez toutefois qu’il comprend ceux que vous avez l’habitude de lire.

 

DEUX TÉLÉCOMMANDES POUR LES PREMIERS ABONNÉS SEULEMENT

La Freebox Delta est livrée avec deux télécommandes : une composée d’un écran tactile, d’un menu contextuel et de la recharge sans fil (en la posant sur la box), l’autre avec un « toucher velours ». Mais seuls les 70 000 premiers abonnés recevront les deux. Après avoir recueilli l’avis de ces premiers utilisateurs, Free décidera laquelle sera la télécommande officielle.

 

UN ÉTRANGE MÉLANGE DE LOCATION ET D’ACHAT

La souscription à l’offre Delta implique non seulement de payer un abonnement de 49,99 € par mois, mais aussi de s’acquitter du prix du Player, un second boîtier regroupant l’enceinte, l’assistant vocal et l’alarme, vendu 480 €. Chacun peut choisir entre un paiement comptant et un paiement en plusieurs mensualités sans frais (4 x 120 €, 24 x 20 € ou 48 x 10 €). Néanmoins, le Player ne vous appartiendra que lorsque vous aurez payé la totalité des 480 €. Ainsi, si vous avez opté pour le paiement en 48 mensualités et que vous résiliez votre forfait Free avant cette échéance, vous devrez continuer à payer chaque mois les 10 € (jusqu’au terme des 48 mois, soit 4 ans). Dans le cas contraire, vous devrez rendre le Player alors que vous en aurez payé une partie. Ce système d’achat vous permettra, lorsque vous résilierez votre abonnement Delta, de conserver le Player et donc de continuer à profiter de l’enceinte, de l’alarme et de l’assistant vocal. Reste à savoir si ce Player sera aussi simple à utiliser avec un autre FAI.

freebox-delta
Les deux boîtiers de la nouvelle Freebox Delta.

DES FRAIS SUPPLÉMENTAIRES SALÉS

Outre l’abonnement et l’achat du Player, chaque nouveau client doit payer, au moment de la souscription, la somme de 99 € au titre des frais de mise en service. Un dépôt de garantie de 400 € leur sera aussi réclamé en cas de paiement par un autre moyen que le prélèvement automatique. Et pour ceux qui sont déjà abonnés chez Free, 49 € supplémentaires leur seront facturés au titre des frais de migration. Ces frais seront offerts aux abonnés les plus anciens (à chacun de voir sur son espace client). Enfin, un prélèvement de 49 € est prévu en cas de résiliation (un tarif classique).

 

UNE AUTRE NOUVELLE FREEBOX MOINS CHÈRE

Même si elle est passée plus inaperçue, la Freebox One, lancée en même temps que la Delta, peut constituer une bonne option. Ici, pas d’enceinte, pas d’alarme, pas d’assistant vocal, pas de bouquet Canal Panorama. À la place, une offre basique comprenant un accès Internet jusqu’à 1 Gb/s (largement suffisant), les appels vers les fixes de 110 destinations et vers les mobiles en France, l’accès à 220 chaînes de télé et, cerise sur le gâteau, l’abonnement de base à Netflix. Son tarif de 29,99 €/mois la première année puis 39,99 € est plus raisonnable, même s’il faut ajouter 69 € de frais d’installation et s’engager pour 12 mois. Attention : en cas de résiliation, de changement d’offre ou de déménagement avant cette échéance, vous perdrez le bénéfice de la remise de 10 € par mois. Vous serez donc amenés à payer les 12 premières mensualités au prix de 39,99 € chacune au lieu de 29,99 €.

freebox-one
La Freebox One est composée d’un seul boîtier.

Cyril Brosset

10 décembre 2018

Fraude à la carte bancaire Le Crédit mutuel Nord de France s’entête

Fraude à la carte bancaire

 

Le Crédit mutuel Nord de France s’entête

Une nouvelle caisse du Crédit mutuel Nord de France, l’agence de Béthune, a vu sa position en matière de fraude bancaire sanctionnée par la Cour de cassation. Si la banque ne rapporte pas la preuve d’une fraude ou négligence grave du client, elle doit rembourser les opérations litigieuses.

 

Depuis maintenant quatre ans, les agences du Crédit mutuel Nord Europe adoptent une attitude d’une extrême rigidité à l’égard de clients dénonçant des paiements frauduleux (lire nos articles de 2014 et 2015). Elles refusent de rembourser les opérations dont sont victimes ses clients, en arguant de leur négligence coupable. Décision après décision, le Crédit mutuel continue d’exiger que ce soit le client qui apporte la preuve qu’il a respecté son obligation de conserver les données confidentielles (identifiant, mot de passe, clé personnelle) qui lui sont fournies. La Cour de cassation a une nouvelle fois, le 17 octobre 2018, condamné cette position et donné raison au consommateur ainsi qu’à l’UFC-Que Choisir d’Artois, partie au procès en soutien de la plainte du particulier.

 

LA CHARGE DE LA PREUVE INCOMBE À LA BANQUE

Rappelons que le code monétaire et financier (article L. 133-19) oblige la banque à prendre en charge les opérations de paiement non autorisées dès leur signalement par le titulaire du compte bancaire, sauf « si ces pertes résultent d’un agissement frauduleux de sa part ou s’il n’a pas satisfait intentionnellement ou par négligence grave aux obligations mentionnées aux articles L. 133-16 et L. 133-17 ». À plusieurs reprises, et encore cette fois, la Cour de cassation indique qu’il « incombe à la banque de rapporter la preuve de l’existence des négligences graves qu’elle invoque ». La Cour ajoute que le fait qu’un système de paiement très sophistiqué (avec code à clé et envoi par mail ou SMS du code) ait été utilisé ne permet pas de conclure automatiquement à une fraude ou négligence grave.

 

PAS DE PRÉSOMPTION DE « PHISHING »

Tout dépend ainsi, au regard de la Cour de cassation, des éléments de preuve rapportés par la banque. Ainsi la Haute cour a en revanche estimé coupables de négligence grave des clients qui avaient répondu à un « phishing » (mail frauduleux) en transmettant des informations confidentielles. Mais dans cette dernière affaire jugée ici par la Cour de cassation, le client de la caisse du Crédit mutuel de Béthune n’a jamais reconnu avoir été victime de « phishing » et la banque n’en rapporte pas la preuve… La banque ne rapporte pas plus la preuve que les clients ont effectivement reçu le SMS contenant le code secret pour effectuer le paiement. Conformément à sa position, la Cour de cassation vient donc à nouveau rejeter les demandes du Crédit mutuel ! Mais encore une fois, ce dernier persiste à contester des décisions pourtant conformes à une jurisprudence constante de la Cour de cassation. Ces procédures inutiles risquent de décourager plus d’un client lésé. Mais c’est peut-être ce que recherche le Crédit mutuel Nord de France…

Élisa Oudin

10 décembre 2018

Démarchage Nos astuces

 

Les astuces de l’UFC-Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer en matière de démarchage.

L’UFC-Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer propose des fiches pratiques pour couper court à un démarchage.

Qui n’a pas été victime d’un démarcheur indélicat ? Que faire lors d’un démarchage à domicile ou par téléphone ? Comment repérer les arnaques ? Comment se prémunir d’éventuels abus ? Quelles astuces pour faire face à un démarchage ? L’UFC-Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer vous propose d’être un consommateur averti grâce à ces fiches pratiques sur le démarchage. Connaître ses droits, c’est mieux se défendre.

Parce que se rétracter et revenir sur son engagement n’est pas toujours possible en cas de démarchage, l’UFC-Que Choisir vous donne les astuces et les conseils pour vous permettre de mieux vous prémunir.

Si vous avez besoin d’un conseil personnalisé, nos bénévoles sont là pour vous aider.

Sommaire :

  1. Les secteurs du démarchage
  2. Nos précautions avant de signer
  3. Déjouer les pièges des démarcheurs
  4. Gare à la fausse excursion !
  5. Etre invité(e) à retirer un cadeau
  6. Dépannage urgent : rester vigilant(e)
  7. Délai de rétractation : jusqu’à quand ?
  8. Se rétracter : comment faire ?
  9. Paiement immédiat lors d’un achat
  10. Payer un achat à crédit
  11. Prendre un crédit spécifiquement pour un achat
  12. Stop au harcèlement téléphonique
  13. Refuser une offre faite par téléphone
  14. Accepter une offre par téléphone
  15. Démarché(e) par une assurance
  16. Délai de rétractation dépassé : que faire ?

 

Si votre contrat a été souscrit avant le 14/06/2014, n’hésitez pas à venir à nos permanences. Nos bénévoles feront le point sur votre situation.

Votre association locale de l’UFC-Que Choisir vous aide à résoudre vos litiges.

Découvrez-en plus sur notre fonctionnement et les modalités d’adhésion en consultant notre site :

https://saintomer.ufcquechoisir.fr

 

9 décembre 2018

Vente de billets Le Royaume-Uni sévit contre Viagogo

Vente de billets

 

Le Royaume-Uni sévit contre Viagogo

Le site Viagogo, qui propose des billets de spectacles, concerts ou évènements sportifs à des prix « surgonflés » et où les faux billets sont légion, va devoir modifier ses pratiques au Royaume-Uni. En France, la prudence reste de mise.

 

Malgré nos mises en garde répétées depuis son arrivée en France, en 2011, le site de vente de billets Viagogo continue de faire des victimes parmi les lecteurs de Que Choisir. Les messages qu’ils nous adressent se ressemblent : après avoir acheté en quelques minutes un billet de concert, spectacle ou évènement sportif, ils réalisent que la facture est sans commune mesure avec le prix officiel. Et s’inquiètent de savoir si, en plus d’avoir payé trop cher, ils seront refoulés à l’entrée de l’évènement. C’est impossible à savoir : au-delà des frais exorbitants facturés par Viagogo, le principal problème est que les billets électroniques peuvent être falsifiés ou revendus à plusieurs personnes. Rien de plus simple pour un vendeur peu scrupuleux que d’envoyer le même billet à plusieurs acheteurs : seul le premier à passer les portiques de sécurité sera accepté dans l’enceinte de l’établissement.

Jusqu’à présent, les actions menées contre le site étaient individuelles, menées par les producteurs d’évènements (lire notre enquête : Viagogo, un billet pour l’arnaque). Ainsi en Allemagne, mi-novembre, le tribunal de grande instance d’Hambourg a prononcé une injonction préliminaire interdisant au site de vendre des billets pour les concerts du groupe de métal allemand Rammstein. En France, des contrôles d’identité seront effectués à l’entrée des concerts du groupe pour vérifier que le porteur du billet est bien son acheteur original : les billets achetés sur Viagogo avant la décision du tribunal d’Hambourg risquent donc de ne pas être acceptés.

Le Royaume-Uni est allé plus loin et pourrait devenir le premier État à réduire le pouvoir de nuisance du site, basé dans le paradis fiscal du Delaware (États-Unis) : l’Autorité des marchés et de la concurrence britannique a, fin novembre, obtenu de la Haute cour de justice qu’elle ordonne au site d’indiquer si les billets vendus sur sa plateforme présentent un risque de ne pas être acceptés dans l’enceinte de l’évènement. Viagogo devra aussi préciser dans les annonces le numéro de siège des billets en vente (afin d’éviter les mauvaises surprises à la réception du billet, notamment de découvrir que la catégorie ne correspond pas à celle espérée) et l’identité des vendeurs (si le nom s’affiche en cyrillique alors que le spectacle a lieu dans une petite ville française, prudence !).

Le site devra aussi s’abstenir d’inciter les acheteurs à effectuer rapidement la transaction en lui donnant des informations erronées sur la disponibilité des billets (par exemple, « seulement 5 billets disponibles : achetez avant qu’il ne soit trop tard »). Autres demandes des autorités britanniques : Viagogo devra vérifier que les vendeurs disposent bien des billets qu’ils prétendent vendre, et faciliter les remboursements en cas de litige.

Ces mesures, acceptées par l’entreprise afin d’éviter un coûteux procès, doivent être mises en œuvre au plus tard mi-janvier 2019. La Haute cour de justice, dans sa décision, prévient : « Si vous, Viagogo AG, désobéissez à cet ordre, vous pourrez être déclaré coupable d’outrage au tribunal et passible d’une amende. Vos biens pourront être saisis et vos administrateurs seront également passibles d’une peine d’emprisonnement, d’une amende et de la saisie de leurs biens ». La répression des fraudes française pourrait s’en inspirer…

Viagogo a réagi à la décision dans un communiqué : « Nous sommes heureux d’avoir pu collaborer étroitement avec l’Autorité des marchés et de la concurrence afin de parvenir à un accord offrant une plus grande transparence aux consommateurs », a écrit, toute honte bue, l’entreprise.

Six conseils pour ne pas être un gogo

1. Dirigez-vous vers les sites de confiance (Fnac, Digitick, Ticketmaster, sites des grandes surfaces, des salles de concert…). Ils sont signalés sur les affiches des spectacles.

2. Ne vous fiez pas aux moteurs de recherche. Ils peuvent afficher des sites frauduleux ayant payé pour être mis en avant.

3. L’évènement est complet ? Avant d’aller sur un site pas net, vérifiez s’il n’existe pas une bourse d’échange officielle.

4. Soyez raisonnables. Lorsque des frais exorbitants apparaissent au moment du paiement, ou si la place est bien trop chère, quittez immédiatement le site : il n’est pas sérieux.

5. Réagissez ! Si vous pensez avoir été escroqué, contactez la direction départementale de la protection des populations (DDPP), la police ou encore la gendarmerie.

6. Vous avez votre billet ? Ne le mettez pas en photo sur les réseaux sociaux ! Des individus malintentionnés pourraient en faire une copie grâce à son code-barres.

Morgan Bourven

7 décembre 2018

Inflation des produits alimentaires Un sursis salutaire !

Inflation des produits alimentaires

 

Un sursis salutaire !

Le climat, vraiment, ne s’y prêtait plus. Mettre en œuvre au 1er janvier prochain le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions dans la grande distribution aurait porté un nouveau coup au pouvoir d’achat des consommateurs, au moment où celui-ci cristallise tant de colères.

 

Mise à jour du 07 décembre 2018 à 18h00
Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour connaître la suite de l’affaire ! Deux jours après avoir reculé… le gouvernement vient, tardivement un vendredi soir (un hasard ?), de reculer sur son recul. L’examen des ordonnances, à l’heure qu’il est, est donc prévu mercredi prochain, pour une application au 1er février 2019. Une valse-hésitation qui donne le tournis, et surtout une belle occasion manquée de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.

Ce ne fut donc pas une surprise d’apprendre que le gouvernement renonçait à présenter en cette fin d’année en Conseil des ministres les ordonnances prévues par la loi Agriculture et Alimentation, qui devaient mettre en musique ces mesures. Officiellement, ce n’est qu’un report. Mais comme sa durée reste un mystère, on peut imaginer qu’il soit sine die. Si ce ne fut pas une surprise, il s’agit en revanche d’une bonne nouvelle pour les consommateurs, alors que nous avons bataillé contre cette mesure inefficace pendant plus d’un an.

Rappelons en quelques mots l’affaire : relever de 10 % le seuil de revente à perte, c’est-à-dire le prix en-dessous duquel un commerçant ne peut pas vendre un produit, coûterait près d’un milliard d’euros aux consommateurs, sur les deux ans d’expérimentation de la mesure. Une ponction d’autant moins acceptable qu’elle sera en réalité concentrée sur les consommateurs à faible budget. En effet, ce ne seront pas tous les distributeurs qui devront monter leurs prix, mais ceux qui ont une politique de prix agressive, et vers qui justement se tournent les consommateurs modestes ! Les Français aisés qui font leurs courses dans des magasins de centre-ville ne verraient en revanche pas la couleur de cette inflation.

Reste une polémique sur l’usage qui sera fait de cette ponction sur le pouvoir d’achat des ménages. Si le gouvernement, certains distributeurs, les industriels et la FNSEA ont avancé en cœur que les agriculteurs seraient les bénéficiaires de ce milliard d’euros, nous n’y avons jamais cru.  Et pour cause ! Rien dans la loi ne prévoit de mécanisme pour que les marges supplémentaires faites par la grande distribution percolent vers les industriels de l’agroalimentaire, puis vers les agriculteurs français. Et je me réjouis d’enfin voir les masques tomber à ce propos ! Ainsi de cette lecture dans les Echos du 3 décembre, je cite : « La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) appuie, elle aussi, le consensus [vous vous en doutez, je récuse le terme !] qui a été difficile à construire. Ses membres, comme Carrefour, Auchan et Casino, espèrent reconstituer un peu leurs maigres [à nouveau…] marges. » Le crime est donc maintenant signé : ce seront bien les grands distributeurs qui en bénéficieront, par des hausses de marges qui ne seront pas reversées vers l’amont. Et dire que la FNSEA menace d’enfiler son gilet jaune pour exiger, entre autres, le maintien de cette réforme….  Affaire à suivre.

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

7 décembre 2018

Électroménager Les fabricants se sont entendus pour augmenter les prix

Électroménager

 

Les fabricants se sont entendus pour augmenter les prix

L’Autorité de la concurrence a sanctionné, à hauteur de 189 millions d’euros, six des principaux fabricants d’électroménager (Bosch Siemens, Candy Hoover, Liebherr, Electrolux, Indesit et Whirlpool). Ils s’étaient concertés pour imposer des hausses de prix aux distributeurs, entre autres pratiques illégales.

 

Des dirigeants de grandes entreprises qui se retrouvent dans un discret restaurant parisien (18 € la formule plat-dessert-café) afin de se mettre d’accord sur des hausses de prix de leurs produits : la scène semble tirée d’un film, mais est bien réelle. Après plusieurs années d’enquête, l’Autorité de la concurrence a sanctionné le 6 décembre six groupes d’électroménager parmi les plus importants du secteur pour s’être, notamment, concertés sur des hausses de prix. Il s’agit des groupes BSH (marques Bosch, Siemens, Viva, Neff), Candy Hoover (Candy, Hoover, Rosières), Eberhardt Frères (Lieberr), Electrolux (Electrolux, Arthur Martin, AEG), Indesit (Indesit, Ariston, Scholtès) et Whirpool.

En 2006-2007 et 2008-2009, les dirigeants de ces entreprises ont décidé d’imposer aux distributeurs des hausses de prix de leurs références les plus vendues de produits « blancs » : réfrigérateurs, congélateurs, lave-live, sèche-linge, lave-vaisselle, cuisinières, fours et plaques de cuisson. Les hausses étaient de 20 € pour les appareils coûtant moins de 200 €, de 30 € pour ceux entre 200 et 400 €, et de 50 € pour ceux de plus de 400 €. Les fabricants se sont aussi concertés sur les conditions commerciales appliquées aux cuisinistes, affectant également les prix pratiqués par ces derniers.

 

UN « PLAN DE GUERRE » EN TROIS ÉTAPES

L’enquête de l’Autorité de la concurrence a débuté après que des distributeurs ont contacté plusieurs antennes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour faire part de leurs soupçons. L’ouverture d’une enquête par l’Autorité, en 2012, et des premières opérations de visite et saisie, en 2013, ont incité le groupe BSH (Bosch Siemens) à demander à bénéficier d’une procédure de clémence – c’est-à-dire d’une réduction de la sanction en échange de sa collaboration active à l’instruction. BSH a fourni à l’Autorité « beaucoup de descriptions et preuves complémentaires de ce qui avait été mis en place », ce qui « a permis de corroborer les éléments identifiés dans la première phase d’enquête »,a expliqué Isabelle de Silva, présidente de l’Autorité de la concurrence, jeudi lors d’un point presse.

Elle a détaillé un « processus sophistiqué » mis en place par les entreprises « pour affiner le plan de guerre de l’entente ». Les échanges, organisés au plus haut niveau des entreprises, avaient lieu dans des restaurants parisiens en marge des réunions officielles du syndicat du secteur, le Gifam (qui n’est pas impliqué dans l’entente). Les lignes directrices définies lors de ces réunions secrètes étaient ensuite affinées par les responsables opérationnels des entreprises (chefs de produits, responsables marketing…), et les dirigeants se réunissaient de nouveau pour les valider.

Les réunions ont eu lieu entre septembre 2006 et janvier 2007, puis entre mai 2008 et avril 2009. « La deuxième fois, les entreprises ont perfectionné la mécanique de l’entente pour qu’elle fonctionne mieux », a précisé Isabelle de Silva.

 

DES EXCUSES DES ENTREPRISES

Face aux éléments recueillis par l’Autorité, notamment grâce à la collaboration de BSH, les entreprises mises en cause n’ont pas contesté les faits et ont sollicité la procédure de transaction prévue par la loi Macron du 6 août 2015. Cette procédure permet d’obtenir une réduction de la sanction, à condition de renoncer à contester les griefs. « La sanction est moindre, mais le but de l’Autorité n’est pas de demander la sanction la plus forte et d’ensuite passer des mois à échanger des mémoires d’avocats : il est mieux de boucler l’affaire ainsi », a justifié la présidente.

Les sanctions prononcées (56 millions d’euros pour Whirlpool, 48 millions pour Electrolux, 46 millions pour Indesit, 23 millions pour BSH – sanction réduite « de 70 à 80 % » grâce à sa collaboration –, 15 millions pour Candy Hoover et un million pour Eberhardt Frères) représentent un total de 189 millions d’euros. C’est la plus forte sanction prononcée par l’Autorité cette année, et la dixième plus importante depuis 2000. Le record reste la sanction à l’encontre de deux ententes concernant les marchés des produits d’entretien et des produits d’hygiène, qui avait atteint près d’un milliard d’euros en 2014.

Rendez-vous dans quelques mois pour l’acte deux : « l’affaire est tellement vaste que seule une partie des faits a été tranchée », a prévenu l’Autorité de la concurrence. L’enquête se poursuit sur un autre ensemble de pratiques de ce cartel, notamment des prix imposés aux distributeurs et l’interdiction qui leur a été faite de vendre certains produits sur Internet.

 

Morgan Bourven

7 décembre 2018

116 006 : le nouveau numéro d’aide aux victimes

116 006 : le nouveau numéro d’aide aux victimes

Victimes d’un chauffard, d’une escroquerie sur internet, de propos racistes, de violence… Appelez le 116 006, le nouveau numéro d’aide aux victimes, gratuit et ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h. Cette porte d’entrée unique pour toutes les victimes, proches et témoins directs remplace l’ancien « 08Victimes ».

Cette plateforme téléphonique s’adresse aux victimes d’infractions (vols, agressions…) mais aussi aux victimes d’accidents de la route, d’événements collectifs, d’attentats ou de catastrophes naturelles.

Dans le respect de l’anonymat de l’appelant, ce dispositif écoute et dirige les victimes vers les réseaux associatifs d’aide aux victimes et les services spécialisés.

Ce service est également accessible aux Français de l’étranger au 00 33 1 80 52 33 76.

  À savoir :

France Victimes met également à disposition du public un courriel : victimes@france-victimes.fr

7 décembre 2018

Permis de conduire De fortes inégalités en fonction des départements

Permis de conduire

 

De fortes inégalités en fonction des départements

En moyenne, 57 % des candidats qui ont passé leur permis de conduire en 2017 l’ont obtenu. Mais notre carte interactive des taux de réussite des auto-écoles montre de fortes disparités sur le territoire : alors que près des trois quarts des candidats décrochent le sésame dans le Maine-et-Loire ou en Charente-Maritime, plus de la moitié est recalée dans les Deux-Sèvres ou en Seine-Maritime.

 

Mieux vaut passer son permis de conduire loin de la région parisienne : dans le Sud-Ouest ou le Nord-Est de la France, par exemple. Non seulement, cela coûte bien moins cher (une étude menée en 2016 par l’UFC-Que Choisir a estimé le coût du permis à 1 468 € dans le Territoire de Belfort, contre 2 140 € à Paris), mais la probabilité de décrocher le précieux sésame y est bien plus élevée !

La mise à jour de notre carte interactive des taux de réussite pour l’épreuve de conduite du permis B, qui comporte les chiffres pour 2017 et permet de comparer les auto-écoles, montre que le taux de réussite global à l’examen est en baisse constante depuis 2014 (-1 % par an) et que les inégalités restent prégnantes. 58 départements ont un taux de réussite supérieur à la moyenne nationale, dont 27 de plus de 5 points. À l’inverse, 15 départements se trouvent plus de 5 points en-dessous de la moyenne nationale.

Ainsi, moins de la moitié des candidats sont admis dans les Yvelines (48 %), Paris (49 %) et le Val-de-Marne (50 %). La situation est pire dans certains départements d’outre-mer, avec 40 % de réussite en Guadeloupe et 43 % en Guyane. À l’inverse, plusieurs départements affichent des taux supérieurs à 70 % : le Gers (72 %), la Charente (74 %), la Lozère (74 %) et Saint-Pierre-et-Miquelon (77 %).

Ces différences de taux de réussite peuvent en partie s’expliquer par des raisons socio-économiques ou contextuelles. Ainsi, le taux de réussite parisien est logiquement plus bas, du fait de la circulation plus difficile et d’un pourcentage faible de jeunes pratiquant l’apprentissage anticipé de la conduite (ils représentaient 2,42 % des candidats à Paris, contre 34,62 % en Vendée). Le taux de réussite très élevé (74,24 % en première présentation) des candidats ayant choisi cette option tire mécaniquement vers le haut la moyenne globale des départements où ils sont plus nombreux.

Mais ces particularités n’expliquent pas tout. Comment justifier une différence de 15 points entre la Côte-d’Or (49 %) et la Nièvre (64 %), de 16 points entre la Loire (53 %) et l’Allier (69 %), voire de 20 points entre le Vaucluse (49 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (70 %) ou entre la Haute-Vienne (54 %) et la Charente (74 %) ? Tous ces départements sont pourtant voisins… Les chiffres montrent aussi des évolutions brutales dans certains départements : dans le Val-d’Oise et la Vienne, le taux de réussite est passé de 64 % à 58 % environ entre 2015 et 2017 ; dans le Var et les Hauts-de-Seine, de 61 à 55 %. Des évolutions difficiles à lier avec le profil des candidats, qui n’a sans doute pas foncièrement varié en deux ans. De là à penser que les inspecteurs sont plus « cools » dans certains départements, il n’y a qu’un pas…

 

Morgan Bourven

Grégory Caret

Observatoire de la consommation

gregorycaret

7 décembre 2018

Auto-école Vos questions, nos réponses

Auto-école

 

Vos questions, nos réponses

Vous rencontrez des problèmes de facturation avec votre auto-école, vous souhaitez récupérer votre dossier mais l’établissement refuse, vous aimeriez obtenir le remboursement d’heures de conduite non effectuées, etc. Toutes les réponses aux questions que vous vous posez.

 

Je me suis inscrit(e) pour une formation à l’auto-école, mais je n’ai pas de contrat. Est-ce normal ?

Non. Lors de l’inscription, l’auto-école doit vous remettre un contrat écrit. Il doit contenir certaines mentions prévues par le code de la route, notamment le programme et le déroulement de la formation. Vous pouvez le conclure au sein de l’établissement ou à distance. En cas de difficulté à obtenir un contrat, les associations locales de l’UFC-Que Choisir peuvent vous épauler dans vos démarches. Le manquement à cette obligation est passible d’une amende administrative. Signalez-le à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du département de situation de l’auto-école.

Vous pouvez aussi dénoncer ces pratiques en contactant l’unité territoriale de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) de votre département.

Articles L. 213-2, L. 213-2-1 et R. 213-3 du code de la route.

 

L’auto-école me facture des heures de conduite que je n’ai pas pu faire. Est-ce légal ?

Sauf cas de force majeure, l’auto-école peut vous facturer ces heures de conduite si vous n’avez pas respecté les conditions d’annulation prévues dans votre contrat. En effet, certains contrats de formation prévoient que « toute leçon non décommandée par l’élève dans le délai contractuel (48 h par exemple) est considérée comme prise ou perdue ». En revanche, si vous avez annulé dans le délai prévu dans le contrat, vous êtes en droit de contester la facturation.

Pour cela, adressez un courrier au directeur de l’auto-école, idéalement en recommandé avec accusé de réception. Si l’auto-école refuse de vous rembourser ou ne vous répond pas, les associations locales de l’UFC-Que Choisir peuvent vous épauler dans vos démarches.

Bon à savoir. La Commission des clauses abusives considère que le fait d’exclure tout remboursement, même en cas de motif légitime, est abusif. Vous pouvez donc demander le remboursement ou le report d’heures de conduite décommandées hors délais, si votre contrat ne le prévoit pas.

Articles 1103 et 1104 du code civil.
Recommandation de la Commission des clauses abusives n° 05-03 – BOCCRF du 16/12/2005- Point n° 2.

 

L’auto-école a-t-elle le droit de changer les tarifs d’une année sur l’autre ?

Oui, l’auto-école établit les tarifs de ses prestations librement (forfait, heure de conduite par exemple). Il existe quelques exceptions :

  • gratuité de la restitution et du transfert de dossier ;
  • gratuité de la présentation aux examens ;
  • encadrement des frais d’accompagnement à l’examen pratique.

En revanche, ce qui est prévu dans votre contrat, et notamment le prix, ne peut pas être modifié par l’auto-école sans votre accord.

Elle est, par ailleurs, tenue d’afficher ses tarifs au lieu de réception de la clientèle sur un panneau visible et lisible de l’extérieur.

Articles L. 213-2, R. 213-3-1, R. 213-3-2 et R. 213-3-3 du code de la route.
Articles 1103 et 1104 du code civil.
Articles 1 et 2 de l’arrêté du 19 juin 1987 relatif à la publicité des prix des prestations d’enseignement de la conduite des véhicules.

 

Puis-je résilier mon contrat avec l’auto-école en cas de déménagement ? Dans ce cas, serais-je remboursé(e) des prestations non réalisées ?

Vous pouvez résilier votre contrat à tout moment. Cependant, certains contrats ne prévoient pas le remboursement des heures de conduite non prises en cas de déménagement.

Relisez votre contrat pour vérifier s’il prévoit une résiliation pour motif légitime. Si c’est le cas, utilisez ce point de votre contrat pour demander une résiliation sans frais. Si ce n’est pas le cas, sachez que le fait d’exclure tout remboursement même en cas de motif légitime est considéré comme abusif. Adressez un courrier au directeur de l’auto-école, idéalement en recommandé avec accusé de réception.

→ Voir notre lettre type Auto-école – Résiliation pour motif légitime et remboursement des prestations non exécutées

Si l’auto-école refuse de vous rembourser ou ne vous répond pas, n’hésitez pas à prendre contact avec l’association locale UFC-Que Choisir de votre choix.

Bon à savoir. La restitution ou le transfert de votre dossier doit se faire sans frais pour vous. Le manquement à cette obligation est passible d’une amende administrative. Signalez-le à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du département de situation de l’auto-école.

Recommandation de la Commission des clauses abusives n° 05-03 – BOCCRF du 16/12/2005 – Point n° 4.
Articles L. 213-2, L. 213-2-1 et R. 213-3 du code de la route.

 

Mon code est expiré car la date d’examen de mon permis a été reportée. Ai-je un recours contre l’auto-école ?

Non. L’auto-école n’est pas responsable de l’attribution des dates d’examen. Le report de ces dates, comme le nombre d’attribution des places, ne dépend pas de la volonté de votre auto-école. Pour exercer un recours contre elle, il vous faudra apporter la preuve qu’elle a commis une faute.

Arrêté du 22 octobre 2014 fixant la méthode nationale d’attribution des places d’examen du permis de conduire.

 

Je suis des cours dans une auto-école. Je viens d’être informé(e) qu’elle est en liquidation judiciaire. Que dois-je faire ?

Il vous faut récupérer au plus vite votre dossier administratif pour poursuivre votre apprentissage dans une autre auto-école.

Relisez votre contrat afin de vérifier si votre auto-école avait souscrit une garantie financière permettant le remboursement au candidat des prestations payées d’avance et non effectuées. Si c’est le cas, le nom du garant y est également mentionné. Prenez contact avec lui.

→ Consultez nos conseils : Auto-écoles – Réagir face à une fermeture

Vous devez également vous adresser au liquidateur judiciaire pour lui demander s’il continue ou annule le contrat. Adressez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception dans laquelle vous le mettrez en demeure de prendre position sur la poursuite ou non du contrat. S’il refuse de poursuivre le contrat ou ne vous répond pas dans le délai d’un mois, le contrat est automatiquement annulé.

Vous devez enfin lister les sommes que l’auto-école vous doit (cours non effectués notamment) et communiquer cette liste au liquidateur judiciaire. Cette déclaration, appelée déclaration de créance, doit être faite dans les deux mois de la date de publication du jugement d’ouverture de la procédure au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales).

→ Consultez nos conseils : Faillite d’entreprise – Comment déclarer sa créance.

Attention, le remboursement effectif n’est pas garanti. Cela dépendra de l’actif disponible à l’issue de la procédure collective.

→ Pour plus de détails en cas de faillite de l’auto-école, consultez notre outil interactif : Le professionnel est en « faillite » – Vos droits et les conseils de l’UFC-Que Choisir

Articles L. 641-11-1, L. 641-3 et L. 622-24 du code de commerce.

 

Je souhaite récupérer mon dossier d’auto-école, mais je m’oppose à un refus. Que puis-je faire ?

Pendant la formation, votre auto-école conserve votre dossier. Elle est tenue de vous le restituer si vous demandez à le récupérer car il vous appartient. En cas de refus, adressez un courrier de mise en demeure au directeur de l’auto-école, idéalement en recommandé avec accusé de réception.

→ Voir notre lettre type Auto-école – Demande de restitution ou de transfert de son dossier sans frais

Vous pouvez en plus demander une indemnisation, si vous prouvez que la rétention de votre dossier vous a causé un préjudice. Il vous appartient d’apporter les justificatifs nécessaires, afin de chiffrer et de prouver le dommage que vous avez subi. Si l’auto-école ne vous répond pas ou maintient son refus, contactez le bureau de la circulation de la préfecture (service des auto-écoles) dont dépend votre auto-école.

N’hésitez pas à prendre contact avec l’association locale UFC-Que Choisir de votre choix pour bénéficier d’un accompagnement dans vos démarches.

Bon à savoir. La restitution ou le transfert de votre dossier doit se faire sans frais pour vous. Le manquement à cette obligation est passible d’une amende administrative. Signalez-le à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du département de situation de l’auto-école.

Articles L. 213-2, L. 213-2-1 et R. 213-3-1 du code de la route.

 

Mon enfant ne peut plus assumer ses études et son permis. Puis-je résilier le contrat et demander le remboursement des prestations dont il n’a pas pu bénéficier ?

Vous pouvez résilier votre contrat à tout moment.

En revanche, certains contrats ne prévoient pas le remboursement des heures de conduite non prises. C’est essentiellement le cas pour les forfaits. Relisez votre contrat, pour vérifier quelles sont les conditions de résiliation applicables, et si le remboursement est envisagé.

En cas de changement d’auto-école, celle que vous quittez ne pourra pas vous facturer la restitution ou le transfert du dossier de votre enfant. Le manquement à cette obligation est passible d’une amende administrative. Signalez-le à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du département de situation de l’auto-école.

Articles 1103 et 1104 du code civil.
Articles L. 213-2 et L. 213-2-1 du code de la route.

 

Mon auto-école m’a facturé une heure de conduite collective au prix d’une heure individuelle. En a-t-elle le droit ?

Non. Votre auto-école aurait dû vous informer au préalable des caractéristiques de la prestation et vous facturer l’heure de conduite collective au tarif indiqué sur sa plaquette tarifaire. En effet, les auto-écoles sont tenues de vous informer du prix (forfaitaire ou à l’unité) des prestations qu’elles offrent, via un affichage au lieu de réception de leur clientèle, de manière visible et lisible tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’établissement. Cet affichage doit notamment comporter la dénomination précise de chaque prestation, la durée et le prix TTC par unité de leçon. Vous pouvez donc contester la facturation et demander le remboursement du trop-perçu. Pour cela, adressez un courrier en ce sens au directeur de l’auto-école, idéalement en recommandé avec accusé de réception.

Si l’auto-école refuse de vous rembourser ou ne vous répond pas, n’hésitez pas à prendre contact avec l’association locale UFC-Que Choisir de votre choix pour bénéficier d’un accompagnement dans vos démarches.

Articles 1103, 1104 et 1302 du code civil.
Articles 1 et 2 de l’arrêté du 19 juin 1987 relatif à la publicité des prix des prestations d’enseignement de la conduite des véhicules.

 

Peut-on me facturer un nouveau forfait, au motif que celui que j’ai souscrit auparavant est arrivé à échéance ?

C’est possible, si c’est prévu dans votre contrat. En effet, les auto-écoles peuvent fixer une durée pour les formations qu’elles proposent. Les contrats sont souvent valables pendant un an. Cela doit être clairement mentionné dans le contrat qui vous a été remis lors de votre inscription. Relisez votre contrat et vérifiez s’il fait mention d’une durée précise et, éventuellement, des conséquences en cas de dépassement. À défaut, vous pouvez considérer qu’il n’y a pas de date d’échéance et donc contester la demande de paiement de ce nouveau forfait. Pour cela, adressez un courrier de mise en demeure au directeur de l’auto-école, idéalement en recommandé avec accusé de réception.

Si l’auto-école refuse de vous rembourser ou ne vous répond pas, n’hésitez pas à prendre contact avec l’association locale UFC-Que Choisir de votre choix pour bénéficier d’un accompagnement dans vos démarches.

Articles 1103 et 1104 du code civil.
Articles L. 213-2 et R. 213-3 du code de la route.

6 décembre 2018

Oscaro.com Une dernière chance de réagir

Oscaro.com

 

Une dernière chance de réagir

Alors que la situation des clients d’Oscaro.com ne s’améliore pas, l’UFC-Que Choisir vient de mettre en demeure le vendeur de pièces détachées automobiles de respecter ses obligations légales. Si rien n’est fait pour y remédier rapidement, une action en justice pourrait être entamée.

 

Mise à jour du 5 décembre 2018

Le groupe PHE, devenu le 14 novembre dernier le nouvel actionnaire majoritaire d’Oscaro, nous indique avoir lancé une grande opération de remboursement. Les clients concernés n’ont rien à faire : PHE promet de reverser les sommes dues directement sur leur compte bancaire ou par chèque dans les prochaines semaines. Le groupe assure également que toutes les nouvelles commandes passées sur le site Oscaro.com sont traitées dans de bonnes conditions. Bien sûr, l’UFC-Que Choisir sera très attentive à ce que cette annonce soit réellement suivie d’effet. N’hésitez pas à nous contacter pour nous indiquer que le remboursement que vous attendiez a été effectué ou nous dire comment votre commande passée après le 1er décembre a été traitée.

Après avoir fait l’objet de rumeurs sur sa faillite et avoir annoncé une augmentation de son capital, la société Oscaro.com avait promis de faire de la qualité de service sa grande priorité. Deux mois après cet épisode, force est de constater qu’on en est très loin. Les clients mécontents continuent à témoigner sur notre forum et à demander de l’aide à nos associations locales pour résoudre le litige qui les oppose au vendeur en ligne de pièces détachées automobiles. Nombreux sont ceux qui racontent n’avoir jamais reçu la commande qu’ils avaient passée ou expliquent ne pas avoir réussi à obtenir le remboursement des sommes qu’ils avaient versées après une non-livraison ou suite à une rétractation.

Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir a décidé de passer à la vitesse supérieure. Il y a quelques jours, notre service juridique a fait parvenir à la société Oscaro.com un courrier recommandé la mettant en demeure de respecter l’obligation légale qui lui est faite de rembourser « au plus tard dans les 14 jours » ses clients en cas d’absence de livraison (article L. 216-3 du code de la consommation) ou en cas de rétractation (article L. 221-24). Il lui est également rappelé qu’en cas de non-respect de ces délais, elle s’expose à une majoration des remboursements (1) voire à une amende administrative pouvant aller jusqu’à 75 000 euros (article L. 242-13).

Sans précision d’Oscaro sous 15 jours sur les mesures concrètes qu’elle entend prendre pour résoudre ces litiges et améliorer réellement le service aux clients, l’UFC-Que Choisir ne manquera pas d’alerter la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Bien sûr, elle se réserve aussi le droit de prendre des mesures plus coercitives pour qu’enfin Oscaro.com respecte ses clients.

(1) +10 % si le remboursement intervient dans les 30 jours suivant les 14 jours prévus, +20 % jusqu’à 60 jours et +50 % au-delà (article L. 241-4 du code de la consommation.

Cyril Brosset

6 décembre 2018

Jouets en mousse Ils ne sont plus toxiques

Jouets en mousse

 

Ils ne sont plus toxiques

Après les alertes successives sur la présence de formamide, un composant dangereux des jouets en mousse, la réglementation européenne est respectée d’après notre nouveau test qui porte sur 14 jouets et fauteuils. Les petits ne sont plus exposés.

 

Produit chimique classé toxique pour la reproduction, le formamide a beaucoup fait parler de lui. L’alerte fut lancée en 2010 quand la Belgique a découvert sa présence dans des tapis puzzle en mousse destinés aux tout-petits. La France avait aussitôt réagi en interdisant leur commercialisation et en chargeant l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) d’une évaluation des dangers. À la suite de son avis, rendu quelques mois plus tard, la France a interdit la vente de tapis puzzle contenant plus de 200 mg/kg de formamide. Mais, en 2015, Que Choisir avait lancé une nouvelle alerte, à la suite d’un test réalisé avec ses partenaires européens de la presse consumériste. Deux tapis puzzle de Toys “ R” Us en contenaient au-delà de cette limite. L’enseigne de jouets avait alors réagi de façon stupéfiante, expliquant que les jouets vendus en France étaient fabriqués sans formamide pour respecter la réglementation nationale, mais qu’en revanche ce composant était toujours intégré dans les tapis puzzle destinés aux bébés espagnols, britanniques ou portugais ! Un degré de cynisme qu’on n’aurait même pas imaginé… Lors de ce test, le formamide avait également été retrouvé dans des blocs en mousse de jeux de construction, non concernés par la réglementation.

POUR UN NOËL SEREIN

Dès les résultats connus, l’UFC-Que Choisir et ses homologues faisaient pression pour qu’une réglementation européenne l’interdise dans tous les jouets en mousse. Les associations de consommateurs ont obtenu gain de cause en mai 2017. Depuis, les jouets en mousse destinés aux enfants de moins de trois ans sont interdits de vente sur le territoire européen s’ils contiennent plus de 200 mg/kg de formamide.

À l’approche de Noël, Que Choisir a tenu à vérifier que le risque avait bien disparu. Nous avons acheté des jouets en mousse destinés aux tout-petits, tapis puzzle et blocs de construction, mais aussi une marelle, des chamboule-tout vendus pour les plus de trois ans et des fauteuils en mousse, autant d’articles qui ne sont pas couverts par cette réglementation. Nos analyses sont vraiment rassurantes puisque toutes sont inférieures à 200 mg/kg, et ce, même si la réglementation qui limite drastiquement le formamide ne s’applique pas. Les bébés et les jeunes enfants peuvent désormais manipuler leurs jouets en mousse ou s’installer dans un fauteuil sans être exposés à ce composant toxique. Une excellente nouvelle.

tableau-jouets-mousse-formamide

Élisabeth Chesnais

Mélanie Marchais

5 décembre 2018

Démarchage téléphonique Le remède pire que le mal !

Démarchage téléphonique

 

Le remède pire que le mal !

A la veille de la discussion de la proposition de loi tendant à renforcer l’encadrement du démarchage téléphonique, l’AFOC, la CLCV, le CNAFAL, la CSF, Familles de France, Familles rurales et l’UFC-Que Choisir s’alarment de certaines propositions contenues dans ce texte qui, loin d’assainir la situation, risquent d’aggraver encore le harcèlement téléphonique subi et dénoncé par des millions de consommateurs.

 

Si plusieurs dispositions de cette proposition de loi vont dans le bon sens (renforcement des sanctions en cas de violation de la Loi, lutte contre la fraude aux numéros surtaxés, etc.), le cœur du problème soulevé (le démarchage téléphonique intempestif) ne sera en revanche, lui, pas réglé – loin de là. Non seulement, ce texte cautionne la logique du droit d’opposition (opt-out) de Bloctel, dont l’inefficacité est notoirement constatée par les consommateurs, mais en outre, en l’état, il élargit largement les possibilités de dérogation et donc de démarchage téléphonique pour les entreprises.

Définition de la relation client : la boite de Pandore est ouverte !

Alors que le cadre législatif actuel prévoit l’interdiction pour les entreprises de démarcher des consommateurs inscrits à Bloctel avec lesquels elles n’ont pas ou plus de relation contractuelle1, la proposition de loi permet à une entreprise de démarcher téléphoniquement ses clients, y compris ceux inscrits à Bloctel, que ce soit en lien ou non avec l’objet du contrat, et, ce, jusqu’à 6 mois après l’exécution du contrat… En raison de la diversification des activités des entreprises, de la libéralisation progressive de certains secteurs notamment des marchés de l’énergie avec la disparition du tarif réglementé du gaz, ce texte ouvre grandement la porte à une forte recrudescence du démarchage téléphonique !

Bien que vidée largement vidée de sa substance, la proposition de Loi CORDIER, adoptée par l’Assemblée nationale en juin, limitait néanmoins l’admission du démarchage téléphonique vis-à-vis des inscrits à Bloctel aux seules « sollicitations ayant un rapport direct avec l’objet d’un contrat en cours ».

Front uni des consommateurs pour l’opt-in

Fortes des exemples étrangers, et notamment du Portugal qui est passé d’un système d’opt-out à un système d’opt-in en 2012, avec une baisse significative des plaintes, de l’adhésion massive (88 %) des consommateurs français pour un tel dispositif2, les associations de consommateurs plaident pour un consentement exprès des consommateurs pour pouvoir être démarchés comme c’est d’ailleurs le cas pour les courriels ou les SMS, modes de prospection bien moins intrusifs que le téléphone.

Par ailleurs, un dispositif d’opt-in s’inscrit parfaitement dans la logique de RGPD (Règlement Général sur la protection des données) qui invite les consommateurs à reprendre la main sur leurs données personnelles et en appelle à la responsabilisation des entreprises.

Soucieuses d’aboutir à un assainissement d’une situation source d’exaspération pour les consommateurs mais aussi de litiges de consommation, l’AFOC, le CNAFAL, la CLCV, la CSF, Familles de France, Familles rurales et l’UFC-Que Choisir exhortent donc les députés à mettre en place :

  • un dispositif d’opt-in, mécanisme qui s’inscrirait réellement dans une démarche de protection des consommateurs et qui leur permettrait, par un acte positif, de consentir au démarchage téléphonique. A défaut d’opt-in, une limitation extrêmement stricte de l’opt-out en prévoyant, a minima, une interdiction totale de tout démarchage téléphonique à destination des consommateurs inscrits sur la liste d’opposition en dehors des seules sollicitations ayant un rapport direct avec l’objet d’un contrat en cours ;
  • un préfixe aisément identifiable par les consommateurs pour les appels de démarchage téléphonique ;
  • un rapport annuel des contrôles réalisés avec l’identité des entreprises ne respectant pas le cadre légal (« naming and shaming »).

 

NOTES

1 Conformément à la Foire aux questions de Bloctel : « Lorsque le contrat est totalement exécuté, le professionnel ne pourra plus, si le consommateur s’est inscrit sur la liste d’opposition au démarchage téléphonique, le contacter, et ce dès la fin de l’exécution ».
2 Sondage opinionway réalisé entre le 13 et le 15 juin 2018 auprès de 1020 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ; échantillon constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
5 décembre 2018

Complémentaire santé – Tarifs

Complémentaire santé – Tarifs

Pour une enquête sur l’évolution des tarifs de complémentaire santé, nous souhaitons recueillir des appels de cotisations (ou avis d’échéance) pour l’année 2019, ainsi que ceux de 2018 pour comparaison. Merci de nous envoyer vos documents à l’adresse suivante : Anne-Sophie Stamane – Rédaction Que Choisir – 233 boulevard Voltaire 75011 Paris. Vous pouvez aussi les scanner et nous les transmettre à partir de notre formulaire en ligne. Ils seront bien entendu anonymisés.

4 décembre 2018