Frais d’incidents bancaires La répression des fraudes dévoile des surfacturations illégales
Six mois après le rapport de la Cour des comptes qui, rejoignant les conclusions de l’UFC-Que Choisir, dénonçait l’opacité des frais d’incidents bancaires, la DGCCRF vient de jeter un pavé dans la mare. En plus de rappeler l’avalanche de frais dont sont victimes les consommateurs, notamment les plus vulnérables, la répression des fraudes révèle, sans les nommer, que deux réseaux bancaires ont procédé à des surfacturations illégales en 2019.
Pour rappel, les consommateurs dont les comptes courants sont abonnés au rouge se voient facturer des frais d’incidents bancaires (commission d’intervention, frais de rejet de prélèvement, etc.). A l’origine d’une manne estimée à 6,7 milliards d’euros par l’UFC-Que Choisir en 2018, ces frais-sanctions sont particulièrement lucratifs pour les banques (une marge de 86 %, en moyenne !) ce qui ne les incite pas à jouer le jeu de la transparence… Faute d’un encadrement suffisant, ce « maquis est en voie de prolifération » comme le déplore la Cour des comptes dans son dernier rapport annuel.