Tramadol Pas plus de 3 mois
Tramadol
Pas plus de 3 mois
La durée maximale de prescription du tramadol, un antidouleur opioïde, va être réduite à 3 mois. Cette mesure est censée limiter le risque de dépendance et de mauvais usage associé à ce médicament.
Le tramadol est l’antalgique dérivé de l’opium le plus consommé en France, devant la codéine. Il est aussi source d’inquiétude de la part des autorités de santé. Elles ont donc décidé, sous la houlette de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), de réduire la durée de prescription maximale de cet antidouleur. À compter du 15 avril, les ordonnances ne pourront pas dépasser 3 mois, contre 12 jusqu’ici. Au-delà de cette période, une visite chez le médecin sera nécessaire pour effectuer un renouvellement.
L’ANSM espère ainsi limiter le mauvais usage qui peut être fait de ce médicament, et surtout le risque de dépendance. Celle-ci peut apparaître aux doses recommandées et sur une courte période. La prise de tramadol (Ixprim, Contramal, Biodalgic, Monoalgic, etc.) peut alors persister, quand bien même la douleur a disparu. C’est l’un des « usages problématiques » que l’agence souhaite réduire. Un rapport paru début 2019 est à l’origine de cette décision. Le tramadol y ressort comme un antidouleur très utilisé et source de complications. S’il arrive en tête des intoxications liées à la prise d’opioïdes, il est aussi la principale cause de décès liés à la prise d’antalgiques de cette famille.
Le tramadol est un médicament à prendre avec prudence, indiqué contre les douleurs modérées à intenses, mais pas dans le traitement de la migraine. Il est crucial de suivre à la lettre la posologie indiquée sur l’ordonnance et la durée du traitement. L’arrêt doit être progressif afin d’éviter un syndrome de sevrage (insomnie, irritabilité, troubles digestifs, douleurs, etc.). Si la douleur n’est pas soulagée par ce médicament, une consultation s’impose. Ne modifiez pas le dosage par vous-même.
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Élisabeth Chesnais