Pharmacie Paracétamol, aspirine et ibuprofène passent derrière le comptoir
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Paracétamol, aspirine et ibuprofène passent derrière le comptoir
À partir du 15 janvier, le paracétamol et certains anti-inflammatoires ne seront plus en accès direct dans les pharmacies. Ces médicaments pourront toujours être vendus sans ordonnance mais passent derrière le comptoir. Avec cette mesure, les autorités sanitaires espèrent renforcer le respect des règles de bon usage de ces produits.
Paracétamol, ibuprofène et aspirine sont disponibles en accès direct en rayon des pharmacies. À partir du 15 janvier, cela change. Ces médicaments indiqués contre la douleur et la fièvre resteront accessibles sans ordonnance. Mais il faudra les demander au pharmacien pour les obtenir. En prenant cette décision, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) espère renforcer « le rôle de conseil du pharmacien » et limiter le mauvais usage dans le cadre d’une automédication. Cela ne devrait rien changer à leur prix : ceux qui sont remboursables sont plafonnés, les autres sont libres. Dans tous les cas ils doivent être clairement affichés.
L’utilité de ces médicaments n’est pas en cause, à condition de respecter quelques règles de précaution. Ils doivent être pris à la dose efficace la plus faible, en respectant la dose maximale par prise et par jour. Elle est indiquée sur la notice. Se traiter sur la durée la plus courte possible est également recommandé :
- pas plus de 3 jours en cas de fièvre ;
- 5 jours en cas de douleur.
Les risques d’une utilisation inadaptée sont loin d’être anecdotiques. En France, le paracétamol est la première cause d’hépatites et de greffes de foie d’origine médicamenteuse. L’ibuprofène n’est pas en reste. Depuis 2000, 337 cas de complications infectieuses bactériennes ont été liés à une mauvaise utilisation de cet anti-inflammatoire.
MAUX DE GORGE : PLUS D’ACCÈS DIRECT POUR L’ALPHA-AMYLASE
Un autre changement de taille survient au 15 janvier. L’alpha-amylase (Maxilase et génériques) passe également derrière le comptoir. En cause, le risque de réaction allergique (éruption cutanée, troubles respiratoires, chute de tension) à ces médicaments, utilisés contre les maux de gorge peu intenses et sans fièvre. Cet effet indésirable reste rare mais est suffisamment grave pour que le médicament figure sur la liste des médicaments à éviter de Prescrire. Nous l’avions, d’ailleurs, jugé inefficace lors de notre enquête sur les médicaments contre les maux de l’hiver.
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Audrey Vaugrente