Mazda CX-30 (2019) Premières impressions
Mazda CX-30 (2019)
Premières impressions
Le nouveau SUV de Mazda arrive avec des arguments de poids comme un bon niveau d’équipement, une finition de grande qualité et un excellent confort. Dommage que certains des moteurs du CX-30 manquent de brio.
Arriver dans un segment très concurrencé comme celui des SUV compacts n’est pas une mince affaire. D’autant plus lorsqu’il est trusté par une star comme le Peugeot 3008. Pour se faire une place, Mazda a donc principalement mis l’accent sur le style, le confort, la qualité de réalisation et le niveau d’équipement pour son nouveau CX-30.
QUALITÉ DE VIE À BORD
L’habitacle du CX-30 montre bien l’ambition du constructeur de proposer un véhicule luxueux. Les matériaux sont d’excellente qualité et très bien assemblés. Le design est fluide et la planche de bord n’est pas surchargée de boutons, ce qui donne une ambiance sereine. Les commandes sont très intuitives et ne posent pas de souci particulier. Nous n’avons toutefois pas trouvé le moyen de couper facilement le système de maintien dans la file, il manque un bouton dédié facile d’accès à cette fonction.
Les commandes au volant sont pratiques, claires et tombent facilement sous la main. Et le pad présent sur la console centrale permet de gérer facilement les réglages et informations affichées sur l’écran central. Dommage que ce dernier ne soit pas tactile.
Notre modèle possédait un affichage tête haute performant dont l’éclairage s’adapte automatiquement à la luminosité ambiante. C’est confortable lorsqu’on entre dans un tunnel.
Au global, l’habitabilité du CX-30 est moyenne car, si à l’avant nous n’avons relevé aucun souci de place, à l’arrière c’est plus compliqué. Deux adultes pourront prendre place aisément et voyageront dans de très bonnes conditions, mais si un troisième convive doit d’installer, il sera à l’étroit.
Avec une capacité de 430 litres, le coffre est un peu juste et est très loin des plus grands du segment : le Peugeot 3008 dispose de 590 litres et le Renault Kadjar affiche 472 litres.
AU VOLANT
En attendant le révolutionnaire moteur Skyactiv-X, présenté sur la nouvelle Mazda 3, qui associe le fonctionnement d’un moteur à essence et d’un diesel, nous avons conduit le CX-30 avec le moteur à essence Skyactiv-G 2.0 d’une puissance de 122 ch associé à la boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Un duo qui nous a un peu déçu par son faible tonus et le manque de réactivité au moment des passages des rapports. Il faut dire que son couple maxi de 213 Nm n’est disponible qu’à 4 000 tr/min et, surtout, que le moteur ne possède pas de turbo. Il est donc impératif de revoir un peu sa façon de conduire afin de ne pas se faire surprendre au moment d’effectuer un dépassement ou de s’engager sur une voie rapide. Heureusement, une fois lancé, le bloc est très agréable, silencieux et n’émet aucune vibration. Conduit essentiellement sur des voies rapides et autoroutes, des configurations qui demandent beaucoup de relances, le CX-30 ne s’est pas montré très sobre. La consommation annoncée de 5,5 l/100 km n’a logiquement pas pu être atteinte et l’ordinateur de bord indiquera 7,6 litres de moyenne. Le CX-30 devrait toutefois se montrer moins gourmand en ville grâce à son système de micro-hybridation (un alterno-démarreur alimenté par une batterie de 24 volts).
Autre petit reproche sur ce moteur, il faut appuyer assez fortement sur la pédale de frein pour que le système Stop & Start (baptisé i-Stop chez Mazda) s’active et coupe le moteur. Sinon, il continue de tourner à l’arrêt.
Sur route, le SUV s’est avéré très confortable et agréable à conduire. Ses suspensions officient parfaitement et apportent un excellent confort, même lorsque le revêtement est dégradé. Le freinage est efficace et grâce au système de récupération d’énergie qui ajoute une force de ralentissement supplémentaire, les distances d’arrêt nous semblent plus courtes que sur d’autres SUV concurrents. Nos tests en laboratoire et sur circuit devraient certainement le démontrer.
La direction du CX-30 est très précise et offre un bon ressenti au conducteur, le véhicule se montre très agile et passe partout sans difficulté.
SÉCURITÉ
Le CX-30 est presque un modèle du genre en termes d’équipement d’aide à la conduite. Le SUV reçoit en effet de série, le système de surveillance des angles morts, le système de reconnaissance active d’obstacles mobiles en marche arrière, l’avertisseur de franchissement de ligne, le système de maintien de trajectoire, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le régulateur de vitesse adaptatif, le système d’alerte de baisse de vigilance du conducteur, etc., autant de solutions que l’on trouve en option chez des concurrents.
LE MAZDA CX-30 EN RÉSUMÉ
Bien équipé et bien fini, le Mazda CX-30 se place comme un concurrent sérieux dans le segment des SUV compacts (Kia XCeed, Volkswagen T-Cross, DS3 Crossback…). Et cela d’autant que les prix pratiqués sont plutôt intéressants au regard de son niveau d’équipement. Il est en effet quasiment au même tarif (26 500 €) que le Peugeot 3008 pourtant beaucoup moins bien loti en termes d’équipements d’aide à la conduite. On pourrait, à ce niveau, lui opposer un Volkswagen Tiguan mais là, les prix s’envolent et le SUV allemand coûte au minimum 32 590 €, soit 6 000 € de plus. Notons quand même que le Mazda CX-30 est moins habitable que ces deux modèles.
Les +
- Qualité de fabrication
- Confort
- Niveau d’équipement
- Ambiance intérieure
Les –
- Manque de réactivité du moteur 122 ch
- Habitabilité moyenne
- Volume de coffre
Yves Martin