Carburant: Quand la demande nourrit la spéculation
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L’économie mondiale commençait à reprendre des couleurs à la veille du déclenchement des hostilités en Ukraine. La consommation française de produits pétroliers était repartie à la hausse (+10,7 % de livraisons en février 2022), même si les niveaux de demande antérieurs au Covid n’étaient pas encore atteints. Ailleurs dans le monde, la situation paraissait similaire. La prévision de demande mondiale de pétrole pour le premier trimestre 2022 avait été réévaluée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) : 99,1 millions de barils par jour, au lieu de 96,7 consommés en 2021. Selon l’Opep, la reprise économique en Chine menait à un regain d’attrait pour l’or noir. Un retour à une demande soutenue donc, dans un contexte où les réserves de pétrole des uns et des autres laissaient à désirer. Le rapport de l’Opep du 15 mars 2022 indique en effet que « les stocks commerciaux de pétrole de l’OCDE ont baissé pour atteindre leur niveau le plus bas depuis 5 ans ». Selon Bloomberg, les niveaux de stocks de gazole seraient particulièrement faibles dans la zone dite Ara (Anvers, Rotterdam, Amsterdam), ce qui a une influence majeure sur les tendances et prix en Europe.