UFC-Que Choisir Pays de St Omer, Montreuil sur Mer et de la Côte d'Opale

Distances d’épandages Zéro pointé

Distances d’épandages

 

Zéro pointé

Tout ça pour ça ! Décidément, le gouvernement a l’art d’habiller son inaction…ou son mépris de la société civile pour répondre aux lobbys agricoles. Après la montagne de réunions des Etats Généraux de l’Alimentation qui a accouché d’une souris, les Assises de l’eau qui ont  abouti à de bien maigres actions concrètes… la consultation sur les distances de protection de la population vis-à-vis des pesticides n’aura, elle aussi, été qu’une mascarade !

 

Le gouvernement vient en effet d’annoncer des distances exactement identiques à celles qu’il avait affichées dans les projets soumis à consultation aux antipodes des attentes de la population, de plusieurs ONG et autorités …. Et que dire de l’absence de transparence quant à la prise de décision ?! En effet, le succès quantitatif de la consultation lancée début octobre par le gouvernement sur ses projets initiaux (pas moins de 53 000 contributions enregistrées, malgré quelques « défaillances du serveur » en fin de période)  n’a pas donné de lieu, comme pourtant promis au moment du lancement, à la publication d’une synthèse des retours qui aurait sans doute fait la lumière sur l’ampleur de l’attente.

Le gouvernement s’entête : 5 à 10 mètres, (20 pour les produits les plus dangereux qui ne représentent que quelques % du total), des dérogations possibles pour encore moins.… C’est moi ou il manque un zéro ? Faut- il rappeler que la Direction Générale de l’Alimentation prônait 50 mètres selon les cultures ?!! L’amertume est à la hauteur de l’attente : immense.

Que le gouvernement soit certain que l’UFC-Que Choisir, comme d’autres ONG, n’entend pas en rester là… Alors que le Conseil d’Etat avait indiqué dans une décision, en juin 2019, que la protection actuelle des riverains était insuffisante, quelque chose me dit que, comme le futur arrêté ne change quasi rien à la situation actuelle, la haute juridiction administrative  va être appelée à se prononcer de nouveau. Qui sème le vent…

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

27 décembre 2019

Cadeaux de Noël Échange sous conditions

Cadeaux de Noël

 

Échange sous conditions

Le livre qu’on vous a offert ne vous plaît pas ? Le pull angora apporté par le Père Noël est trop grand ? Les commerçants proposent souvent d’échanger voire de rembourser les cadeaux. Quant aux achats sur Internet, la législation est très claire et favorable aux consommateurs en cas de rétractation. Mais certaines conditions sont à respecter.

 

ACHAT EN MAGASIN

Mieux vaut éviter de se tromper de cadeau car, une fois l’article acheté, rien n’oblige un commerçant à le reprendre. Néanmoins, nombreux sont ceux qui proposent cette solution à titre commercial. Dans ce cas, il est possible d’échanger voire de se faire rembourser un article qui ne plaît pas ou qui a été reçu en double, à condition de l’accompagner du ticket de caisse ou de la facture.

ACHAT À DISTANCE

En cas d’achat à distance (par Internet, par téléphone ou par correspondance), la législation diffère. L’acheteur dispose de 14 jours à partir de la réception de l’article ou de la conclusion du contrat de service pour se rétracter, soit en utilisant le formulaire type qu’a dû lui transmettre le professionnel, soit par tout autre moyen lui permettant de prouver qu’il a bien cherché à se rétracter (par courrier recommandé, de préférence). Il dispose ensuite de 14 jours supplémentaires pour retourner à ses frais le produit dans son emballage d’origine. Les vêtements et les appareils peuvent avoir été essayés, mais les CD, DVD, jeux vidéo et logiciels doivent être retournés scellés dans leur emballage d’origine. Les voyages, la nourriture ou encore les objets ayant fait l’objet d’une personnalisation ne peuvent pas non plus être rendus.

Le commerçant a 14 jours à partir du moment où il a été informé de la demande de rétractation pour procéder au remboursement des sommes versées, frais de livraison compris. Toutefois, il est en droit, lorsqu’il s’agit d’un bien, de procéder au remboursement après avoir récupéré le colis ou reçu une preuve d’expédition.

ARTICLE NON CONFORME

Le principe change lorsque l’article reçu ne correspond pas à celui qui était commandé ou présente un défaut. Il est alors possible de le rapporter dans le magasin d’achat ou de le retourner au cybermarchand (en respectant scrupuleusement les règles précisées dans les conditions générales de vente) pour qu’il soit réparé ou remplacé par un article équivalent.

Si le délai de retour est dépassé, si vous ne pouvez pas vous procurer la facture ou si, tout simplement, vous n’osez pas avouer que le cadeau ne vous plaît pas, il est toujours possible de le revendre, notamment par le biais d’Internet.

JOUET EN PANNE

Il faut rapporter l’objet dans le magasin d’achat avec le ticket de caisse pour qu’il soit réparé ou échangé contre son équivalent. Exiger l’échange du jouet défaillant est parfois difficile. Dès le lendemain de Noël, les grandes surfaces ou les grands magasins n’ont souvent plus de stock. Et ils rechignent à passer une nouvelle commande. Mieux vaut alors ­demander le remboursement de l’article pour essayer de le trouver ailleurs, plutôt que d’obtenir un avoir sur l’achat d’un produit différent.

RETARD DE LIVRAISON

Le cadeau commandé n’est pas arrivé ou a été livré trop tard. Utilisez notre outil interactif pour connaître vos droits afin de réagir au mieux selon votre situation personnelle.

Cyril Brosset

 

27 décembre 2019

L’UFC-Que Choisir vous souhaite un joyeux Noël !

Votre association locale UFC-Que Choisir a eu le plaisir de vous proposer son calendrier de l’Avent 2019.

Toute l’équipe vous souhaite un joyeux Noël !

25 décembre 2019

Publicités alimentaires à destination des enfants 10 ans après, le Gouvernement nous refait le coup de l’autorégulation !

Publicités alimentaires à destination des enfants

 

10 ans après, le Gouvernement nous refait le coup de l’autorégulation !

Il est des hasards de calendrier malheureux. A quelques jours d’écart, le gouvernement a présenté son projet de loi Audiovisuel, et la Cour des Comptes a rendu un avis sur la prévention de l’obésité. Quel rapport, me demanderez-vous ? La publicité alimentaire, notamment à destination des enfants, que la Cour appelle à encadrer fortement, alors que le gouvernement, une fois de plus, cède aux pressions des annonceurs.

 

Le constat de la Cour des comptes, s’il n’est pas nouveau, n’en est pas moins sévère. Les Sages rappellent que l’incidence des publicités sur les préférences alimentaires des enfants, et par suite sur l’alarmante progression de l’obésité infantile, est un phénomène reconnu par les experts français et internationaux. A ce titre, la politique de la France, qui repose depuis toujours sur des chartes d’engagement des professionnels, est étrillée dans le rapport, après avoir été épinglée l’année dernière par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Et c’est là qu’on ne peut que s’indigner du manque d’ambition du gouvernement dans son projet de loi audiovisuel. Sans réelle surprise, mais avec une profonde déception, les pouvoirs publics se fourvoient une nouvelle fois dans l’autorégulation, en prônant un énième code de bonne conduite entre les industriels et les diffuseurs pour limiter l’exposition des enfants au marketing alimentaire. On se demande bien, d’ailleurs, à quoi bon une loi si c’est pour simplement prévoir un code de bonne conduite !

En pratique, on fait difficilement plus inefficace. Ce code ne serait ni plus ni moins que la charte que l’industrie alimentaire avait rédigée à la hâte en 2009 pour empêcher – déjà – le vote d’une réglementation restreignant la publicité de produits trop caloriques. Un an après la signature de cette charte, l’UFC-Que Choisir avait démontré que la publicité destinée aux enfants portait, dans 80 % des cas, sur des produits gras ou sucrés, tels que des confiseries, les fast-food, ou des céréales particulièrement sucrées.

La solution est pourtant connue. La Cour des comptes demande ainsi l’interdiction de la publicité pour certains aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés, notamment à destination des enfants. Elle rejoint ici les demandes, outre de l’UFC-Que Choisir, de l’OMS ou encore de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui toutes appellent à une réglementation du marketing alimentaire. Les parlementaires seront-ils, eux, plus conscients du problème et de la nécessité d’une législation efficace ? Ça reste à voir…

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

23 décembre 2019

Arnaque en ligne Tentatives de phishing en série à l’approche de Noël

Arnaque en ligne

 

Tentatives de phishing en série à l’approche de Noël

En cette période de fêtes de fin d’année, les escrocs comptent bien s’offrir de beaux cadeaux. Les techniques de phishing (ou hameçonnage) pullulent dans vos boîtes mail, avec de multiples promesses alléchantes. Toutes sont fausses et ne visent qu’à vous soutirer de l’argent.

 

De Noël au jour de l’An, les fêtes de fin d’année se transforment souvent en course contre la montre pour acheter cadeaux, décorations, nourriture. Précipitation et prudence ne font pas bon ménage, et ça, les escrocs l’ont bien compris. Ils ressortent leurs bonnes vieilles recettes de tentatives de phishing, surfant notamment sur le gain d’objets ou la réception de colis. Voici un florilège des arnaques en cours, non exhaustif, donc méfiance lorsque vous lisez vos courriels.

 

25 AMPOULES LED POUR 1 EURO

Cette supercherie date de l’interdiction de vente des ampoules halogènes, en vigueur depuis le 1er septembre 2018. Un e-mail, censé provenir d’EDF ou encore de Veepee (ex-Ventes privées), vous indique que vous pouvez acquérir 25 ampoules LED, alternative aux halogènes, gratuitement, moyennant le paiement d’un euro au titre de la livraison.

mail arnaque phishing fin annee
Le mail de l’arnaque aux ampoules LED emprunte le logo et le design du site Veepee.

Il s’agit d’une technique d’hameçonnage classique. Après avoir cliqué sur le lien dans le message puis répondu à quelques questions, vous êtes baladé de sites en sites, sans grande cohérence d’une page à l’autre. Enfin, on vous demande de renseigner vos coordonnées bancaires pour recevoir votre lot. Vous ne recevrez jamais rien, mais serez abonné à votre insu à un service obscur, et cher ! Des exemples récents que nous avons observés, le coût, écrit en tout petit dans les conditions générales de l’une des pages, s’élève à 45 € par mois.

coordonnees bancaires phishing fin annee
Si vous entrez vos coordonnées bancaires via ce formulaire, vous vous ferez voler vos données. Vous serez abonné à un pseudo service de librairie en ligne, pour 45 € par mois, mais ne verrez jamais la couleur d’une seule ampoule.

EDF communique sur cette arnaque en cours, notamment sur les réseaux sociaux, où nombreux sont les consommateurs à s’interroger sur cet e-mail. L’entreprise indique : « Nous vous informons qu’il s’agit d’un message frauduleux de type phishing (ou hameçonnage) ne provenant pas d’EDF. Nous avons fait un signalement en interne et vous invitons à transmettre ce type de message à notre service dédié via message-frauduleux@edf.fr […]. »

 

GAIN D’UN IPHONE 11

Les réseaux d’escrocs qui se cachent derrière ces tentatives prennent soin de diversifier leurs promesses, pourvu qu’elles soient alléchantes. Ainsi, l’arnaque au smartphone à 1 € continue de circuler, par courrier électronique cette fois, et non via les réseaux sociaux. Les personnes malveillantes se font passer pour Amazon, prétextant un partenariat avec Apple, qui vaut l’honneur au destinataire de l’e-mail d’acquérir un iPhone 11. Seule condition : 1 € de frais de livraison. L’histoire se termine encore une fois par le vol de vos coordonnées bancaires et un abonnement caché.

page site frauduleux phishing fin annee
La page d’un site frauduleux lié à cette arnaque indique en bas de page la souscription au site bookcouch.net, avec une période d’essai de 1 € de 3 jours, suivie d’un abonnement mensuel de 45 €. Aucun lien avec l’iPhone 11 promis !

FAUX COURRIEL DES DOUANES FRANÇAISES

Les douanes ont récemment alerté sur leur site Internet de l’envoi de « courriels frauduleux de phishing ». Si le message diffère de celui vous promettant des ampoules LED ou un iPhone, le mode opératoire est identique. Les escrocs usurpent l’identité des douanes françaises et vous indiquent que vous devez vous acquitter d’une certaine somme afin de recevoir un colis en cours d’acheminement.

message douane phishing fin annee
Les douanes françaises ont diffusé le corps du message frauduleux usurpant leur identité.

En cette période de Noël, rien de plus crédible. Sauf qu’une fois vos coordonnées bancaires renseignées, celles-ci seront dérobées. Cette même arnaque circulait déjà en septembre dernier, via l’envoi de SMS frauduleux.

 

NE PAS SE FAIRE PIÉGER PAR UNE TECHNIQUE DE PHISHING

Difficile de s’y retrouver face à une telle pléthore de messages frauduleux. Le premier réflexe à acquérir : se méfier d’une promesse trop belle pour être vraie. Quel intérêt Amazon ou Apple auraient-ils à vendre des smartphones 1 €, surtout à l’approche de Noël, quand les prix sont les plus élevés ?

  • Globalement, méfiez-vous de toute demande de paiement envoyée par e-mail.
  • Afin d’éviter de vous faire voler vos coordonnées bancaires, contactez l’organisme supposé vous écrire, pour savoir si ce message est digne de confiance.
  • Faites la chasse aux fautes d’orthographe, bon indicateur de fraude.
  • Vérifiez également l’adresse de l’expéditeur et l’url du site vers lequel vous êtes renvoyé. Si elles n’ont rien à voir avec l’annonce de départ, fuyez.
  • N’oubliez pas de lire les mentions écrites en tout petit en bas de page, elles sauront être instructives. En cas de doute, faites une recherche sur Internet pour vérifier si des témoignages font état d’une supercherie.

Si vous avez été piégé, la première chose à faire : contacter votre banquier et contester les prélèvements à venir.

En cas d’abonnement caché, tentez de résilier ce dernier en vous rendant sur le site concerné.

N’hésitez pas à porter plainte : plus les autorités auront d’informations et de témoignages, plus elles seront à même d’enquêter sur les réseaux d’escrocs qui se cachent derrière ce phishing. Vous pouvez également déclarer l’arnaque dont vous avez été victime sur la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr, qui dispense des conseils pour vous aider dans vos démarches.

 

Marie Bourdellès

23 décembre 2019

Arnaque en ligne Tentatives de phishing en série à l’approche de Noël

Arnaque en ligne

 

Tentatives de phishing en série à l’approche de Noël

En cette période de fêtes de fin d’année, les escrocs comptent bien s’offrir de beaux cadeaux. Les techniques de phishing (ou hameçonnage) pullulent dans vos boîtes mail, avec de multiples promesses alléchantes. Toutes sont fausses et ne visent qu’à vous soutirer de l’argent.

De Noël au jour de l’An, les fêtes de fin d’année se transforment souvent en course contre la montre pour acheter cadeaux, décorations, nourriture. Précipitation et prudence ne font pas bon ménage, et ça, les escrocs l’ont bien compris. Ils ressortent leurs bonnes vieilles recettes de tentatives de phishing, surfant notamment sur le gain d’objets ou la réception de colis. Voici un florilège des arnaques en cours, non exhaustif, donc méfiance lorsque vous lisez vos courriels.

 

25 AMPOULES LED POUR 1 EURO

Cette supercherie date de l’interdiction de vente des ampoules halogènes, en vigueur depuis le 1er septembre 2018. Un e-mail, censé provenir d’EDF ou encore de Veepee (ex-Ventes privées), vous indique que vous pouvez acquérir 25 ampoules LED, alternative aux halogènes, gratuitement, moyennant le paiement d’un euro au titre de la livraison.

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Le mail de l’arnaque aux ampoules LED emprunte le logo et le design du site Veepee.

Il s’agit d’une technique d’hameçonnage classique. Après avoir cliqué sur le lien dans le message puis répondu à quelques questions, vous êtes baladé de sites en sites, sans grande cohérence d’une page à l’autre. Enfin, on vous demande de renseigner vos coordonnées bancaires pour recevoir votre lot. Vous ne recevrez jamais rien, mais serez abonné à votre insu à un service obscur, et cher ! Des exemples récents que nous avons observés, le coût, écrit en tout petit dans les conditions générales de l’une des pages, s’élève à 45 € par mois.

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Si vous entrez vos coordonnées bancaires via ce formulaire, vous vous ferez voler vos données. Vous serez abonné à un pseudo service de librairie en ligne, pour 45 € par mois, mais ne verrez jamais la couleur d’une seule ampoule.

EDF communique sur cette arnaque en cours, notamment sur les réseaux sociaux, où nombreux sont les consommateurs à s’interroger sur cet e-mail. L’entreprise indique : « Nous vous informons qu’il s’agit d’un message frauduleux de type phishing (ou hameçonnage) ne provenant pas d’EDF. Nous avons fait un signalement en interne et vous invitons à transmettre ce type de message à notre service dédié via message-frauduleux@edf.fr […]. »

 

GAIN D’UN IPHONE 11

Les réseaux d’escrocs qui se cachent derrière ces tentatives prennent soin de diversifier leurs promesses, pourvu qu’elles soient alléchantes. Ainsi, l’arnaque au smartphone à 1 € continue de circuler, par courrier électronique cette fois, et non via les réseaux sociaux. Les personnes malveillantes se font passer pour Amazon, prétextant un partenariat avec Apple, qui vaut l’honneur au destinataire de l’e-mail d’acquérir un iPhone 11. Seule condition : 1 € de frais de livraison. L’histoire se termine encore une fois par le vol de vos coordonnées bancaires et un abonnement caché.

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La page d’un site frauduleux lié à cette arnaque indique en bas de page la souscription au site bookcouch.net, avec une période d’essai de 1 € de 3 jours, suivie d’un abonnement mensuel de 45 €. Aucun lien avec l’iPhone 11 promis !

FAUX COURRIEL DES DOUANES FRANÇAISES

Les douanes ont récemment alerté sur leur site Internet de l’envoi de « courriels frauduleux de phishing ». Si le message diffère de celui vous promettant des ampoules LED ou un iPhone, le mode opératoire est identique. Les escrocs usurpent l’identité des douanes françaises et vous indiquent que vous devez vous acquitter d’une certaine somme afin de recevoir un colis en cours d’acheminement.

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Les douanes françaises ont diffusé le corps du message frauduleux usurpant leur identité.

En cette période de Noël, rien de plus crédible. Sauf qu’une fois vos coordonnées bancaires renseignées, celles-ci seront dérobées. Cette même arnaque circulait déjà en septembre dernier, via l’envoi de SMS frauduleux.

 

NE PAS SE FAIRE PIÉGER PAR UNE TECHNIQUE DE PHISHING

Difficile de s’y retrouver face à une telle pléthore de messages frauduleux. Le premier réflexe à acquérir : se méfier d’une promesse trop belle pour être vraie. Quel intérêt Amazon ou Apple auraient-ils à vendre des smartphones 1 €, surtout à l’approche de Noël, quand les prix sont les plus élevés ?

  • Globalement, méfiez-vous de toute demande de paiement envoyée par e-mail.
  • Afin d’éviter de vous faire voler vos coordonnées bancaires, contactez l’organisme supposé vous écrire, pour savoir si ce message est digne de confiance.
  • Faites la chasse aux fautes d’orthographe, bon indicateur de fraude.
  • Vérifiez également l’adresse de l’expéditeur et l’url du site vers lequel vous êtes renvoyé. Si elles n’ont rien à voir avec l’annonce de départ, fuyez.
  • N’oubliez pas de lire les mentions écrites en tout petit en bas de page, elles sauront être instructives. En cas de doute, faites une recherche sur Internet pour vérifier si des témoignages font état d’une supercherie.

Si vous avez été piégé, la première chose à faire : contacter votre banquier et contester les prélèvements à venir.

En cas d’abonnement caché, tentez de résilier ce dernier en vous rendant sur le site concerné.

N’hésitez pas à porter plainte : plus les autorités auront d’informations et de témoignages, plus elles seront à même d’enquêter sur les réseaux d’escrocs qui se cachent derrière ce phishing. Vous pouvez également déclarer l’arnaque dont vous avez été victime sur la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr, qui dispense des conseils pour vous aider dans vos démarches.

 

Marie Bourdellès

23 décembre 2019

Fruits de l’Île de la Réunion Mangues, combavas et piments interdits d’exportation

Fruits de l’Île de la Réunion

 

Mangues, combavas et piments interdits d’exportation

Pas de chance pour les amateurs de fruits exotiques de l’Île de la Réunion ! Afin de faire barrage à la propagation de la « mouche orientale des fruits » (Bactrocera dorsalis) en Europe, l’exportation des fruits de ce département d’outre-mer est soumise à d’importantes restrictions depuis le 14 décembre.

 

C’est un coup dur pour les producteurs. Alors que les fêtes de fin d’année constituent le point culminant de leur activité économique, de nouvelles contraintes réglementaires viennent compliquer leurs expéditions. Les fruits de la Réunion (mangues, litchis, combavas, etc.) sont un marché de niche qui repose sur une production de grande qualité. Gros et charnus, les litchis, présentés en branches, sont vendus trois fois plus cher que leurs concurrents malgaches. Ils constituent l’un des fleurons des corbeilles de fruits hivernales et des tables de Noël.

Mais un redoutable insecte, la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis), provoque des dégâts considérables sur les cultures. Son développement en Europe serait catastrophique. Surnommé « la peste des fruits », ce ravageur infecte fruits et légumes selon un processus classique : ponte des œufs dans les fruits et invasion par les larves qui se nourrissent de la pulpe, les rendant impropres à la consommation ou provoquant leur chute prématurée. Originaire d’Asie du sud-est, il se développe dans les pays tropicaux où il infecte plusieurs centaines d’espèces de plantes sauvages ou cultivées : arbres fruitiers, notamment les manguiers et les agrumes, ou les plantes maraîchères. Or, à l’heure de la mondialisation des échanges et du changement climatique, le risque d’introduction et de dissémination d’organismes nuisibles aux végétaux est une menace grandissante pour l’agriculture. D’où l’entrée en vigueur de nouvelles mesures, qui découlent du règlement européen 2016/2031 et de ses annexes, fixant le niveau d’exigences sanitaires des végétaux à l’entrée de l’Union européenne (UE).

ENVOI DE COLIS ET TRANSPORT EN BAGAGES INTERDITS POUR CERTAINES ESPÈCES DE FRUITS

Les nouvelles modalités réglementaires varient selon les espèces de fruits. Cinq fruits, les mangues, les citrons, les combavas, les poivrons et les piments sont totalement interdits d’exportation, alors que les ananas, les bananes et les noix de coco sont exemptés de toute formalité. Quant aux fruits de la passion et aux litchis, pas de contrôle dès lors que le colis n’excède pas 5 kg. Mais au-delà, pour les professionnels comme pour les particuliers, le lot doit avoir été inspecté et être accompagné d’un certificat précisant la conformité des fruits par rapport aux exigences sanitaires. Attention aux infractions, la note risque d’être salée pour les contrevenants : confiscation des colis litigieux, amendes de plusieurs centaines d’euros par fruits interdits et risques de poursuites pénales. « L’inspection et l’émission du certificat est un service public, réalisé à la Réunion par la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et gratuit pour l’usager », précise Loïse de Valicourt, cheffe du service alimentation de la DAAF. Des mesures d’accompagnement bienvenues car l’expédition de fruits à la famille ou aux amis en métropole à l’occasion des fêtes de fin d’année est une habitude chère au cœur des Réunionnais.

Entre les risques sanitaires et les intérêts économiques en jeu, l’arbitrage n’est pas toujours facile à trouver. Gageons qu’à la Réunion, la mise en œuvre « progressive (en 2019 et 2020) et pragmatique » de la nouvelle réglementation ne s’est pas faite sans douleur, même si le préfet de l’Île a « tenu à saluer la richesse des échanges et des propositions » faites par les parties prenantes pendant les réunions de travail préliminaires. Certains acteurs locaux jugent toutefois excessive cette application du principe de précaution. « Quand il fait chaud ici, il fait froid là-bas. L’Europe veut se protéger contre l’introduction d’une mouche qui ne pourra pas survivre en hiver ! » fulmine le patron de Colipays, leader européen des colis cadeaux exotiques, sur le site Atabula. La capture récente de quelques spécimens adultes dans les exploitations à proximité du marché de Rungis montre pourtant que le danger n’est pas imaginaire. À la suite de cette découverte, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) vient de rendre un avis qui recommande fortement que soient développés et mis en place des plans de surveillance, d’urgence et d’action pour prévenir l’établissement de population de B. Dorsalis en métropole.

visuel export fruit ile de la reunion colis
Les végétaux autorisés et interdits (source : Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de la Réunion).

Florence Humbert

20 décembre 2019

Médecines douces C’est l’anarchie !

Médecines douces

 

C’est l’anarchie !

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené des contrôles dans le secteur des médecines douces, et constaté une méconnaissance généralisée de la règlementation.

 

Aromathérapie, hypnothérapie, naturopathie, réflexologie… les médecines dites « douces », « naturelles », « parallèles » ou encore « alternatives » ont le vent en poupe auprès du grand public, car réputées moins risquées que la médecine classique. Mais attention, des opportunistes ont flairé le filon et n’hésitent pas à pousser leur avantage, sans trop s’encombrer du respect de la loi ! Pour preuve, l’enquête des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Sur 675 professionnels contrôlés inopinément, 460 étaient en infraction, soit 68 %. Un chiffre impressionnant, qui reflète une « méconnaissance générale de la règlementation ». Dans la plupart des cas, la DGCCRF a choisi de croire en la bonne foi des intéressés, et a préféré la pédagogie à la sanction. Une quinzaine de cas ont tout de même été transmis à la justice pour exercice illégal de la médecine et usurpation de titre, la plupart concernant des acupuncteurs.

Les autres manquements constatés relevaient essentiellement de la pratique commerciale trompeuse, rien de moins. Les prestataires, souvent issus des professions paramédicales, ont en effet tendance à abuser d’allégations qu’ils ne sont pas en mesure de prouver, par exemple en mettant en avant le soulagement de la douleur, en faisant miroiter une guérison ou encore l’arrêt du tabac en une heure. « De telles allégations sont interdites en l’absence de qualification médicale des professionnels, et présentent également des risques pour la santé des patients qui pourraient se détourner des soins reconnus lorsque les pratiques « non conventionnelles » leur sont présentées comme alternatives et non seulement comme complémentaires aux soins conventionnels », souligne la DGCCRF dans son rapport.

En plus des termes « consultations » ou « patients » qu’ils utilisent volontiers, et à tort, les professionnels font preuve d’une grande imagination pour se donner de l’importance et se hisser au niveau des médecins, assurant qu’ils sont « diplômés », « certifiés » ou « agréés ». Ces qualificatifs ne renvoient à aucun titre officiel mais donnent un vernis de sérieux qui fait toujours son effet. La DGCCRF note que la formation revendiquée peut aussi bien reposer sur un vague séminaire de quelques heures à distance que sur un enseignement suivi pendant plusieurs années.

Le contrôle des sites Internet, important point d’entrée vers les médecines parallèles, a montré, outre l’usage d’allégations infondées, de grosses faiblesses. L’information sur les prix a été jugée insuffisante, et des clauses abusives ont été relevées dans les conditions générales de vente. Méfiance, donc, face à des pratiques qui sont loin d’être saines !

 

Anne-Sophie Stamane

20 décembre 2019

CETA Cette tactique gouvernementale bien peu démocratique !

CETA

 

Cette tactique gouvernementale bien peu démocratique !

Porté disparu ! Mais où est donc passé le tant décrié projet de loi de ratification du CETA ? Voté de justesse à l’Assemblée en juillet, malgré l’opposition massive des ONG à ce texte, il devait être examiné en octobre au Sénat. Mais alors que la fin de l’année approche, plus personne n’a de nouvelles de son passage…

 

L’ordre du jour prévisionnel des travaux du Sénat (jusqu’en février 2020) ne le contient pas. Tout porte à croire que le gouvernement aurait décidé de ne pas risquer un vote négatif de la Haute Assemblée et entendrait ainsi privilégier l’application provisoire de l’accord, que l’UFC-Que Choisir avait d’ailleurs dénoncée en son temps… de manière indéfinie !

Après avoir vertement critiqué le manque de transparence de l’élaboration du texte, les gages en trompe-l’œil quant au « véto climatique » sorti in extremis à la veille de la discussion à l’Assemblée, comment ne pas s’indigner aujourd’hui du possible déni de démocratie que constitue l’interruption sine die de la discussion parlementaire ?

Non, le gouvernement ne peut pas s’affranchir du débat démocratique s’agissant d’un texte porteur d’autant de risques et de questions quant à son impact pour les intérêts des consommateurs et l’environnement. C’est un peu trop facile et bien peu courageux que de battre en retraite de la sorte !

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

19 décembre 2019

Choisirsonfioul.fr Les achats groupés de l’UFC-Que Choisir reconduits pour faire le plein d’économie en 2020

Choisirsonfioul.fr

 

Les achats groupés de l’UFC-Que Choisir reconduits pour faire

le plein d’économie en 2020

Forte du succès de la campagne « choisir son fioul » en 2019, l’UFC-Que Choisir annonce la reconduction des achats groupés mensuels en 2020 afin de permettre à tous les ménages chauffés au fioul de réduire encore leur facture.

 

Malgré les aides à la conversion, le chauffage au fioul reste la troisième énergie utilisée pour le chauffage. Promotrice d’une consommation responsable, l’UFC-Que Choisir rappelle qu’il existe deux leviers pour faire baisser la facture : d’abord moins consommer, ce qui passe par un cadre législatif et fiscal plus efficace pour la rénovation, ensuite faire baisser les prix grâce au rassemblement des consommateurs. Alors que changer de système est onéreux (plusieurs milliers d’euros), voire parfois impossible (le gaz n’est pas distribué sur tout le territoire), et qu’1 ménage chauffé au fioul sur 3 est en situation de vulnérabilité énergétique, l’UFC-Que Choisir entend donc de nouveau soulager le pouvoir d’achat des consommateurs en les rassemblant à travers les campagnes mensuelles www.choisirsonfioul.fr et leur permettre d’économiser les coûts de distribution.

Bilan 2019 : des inscrits et des économies en hausse

En 2019, 51000 consommateurs se sont inscrits à l’une des campagnes mensuelles, soit 8 % de ménages en plus par rapport à l’année 2018. C’est également plus de 11000 foyers qui ont commandé, soit 32 % de souscripteurs supplémentaires qu’en 2018. Ils ont réalisé individuellement une économie moyenne de 55 euros (51 en 2018), soit 606 000 € gagnés collectivement. La mensualisation permet que tous les ménages puissent bénéficier de la campagne quelle que soit la date de remplissage de leur cuve.

Calendrier 2020 : une campagne ouverte à tous

Pour rappel, l’inscription à cette campagne ouverte à tous est gratuite et sans engagement. Tous les premiers vendredis de chaque mois, les distributeurs locaux intéressés, quel que soit leur profil (grands groupes, grande distribution, PME) sont mis en concurrence en vue d’obtenir un prix du fioul domestique le moins cher possible dans l’ensemble des zones (320 arrondissements répartis sur tout le territoire). Sur la base des offres lauréates dans chacune des zones, les inscrits reçoivent une proposition personnalisée qu’ils sont libres d’accepter ou non jusqu’au lundi suivant 14h. En cas de souscription, la livraison intervient dans les quinze jours et le prix lauréat est garanti jusqu’à cette date. Indépendance oblige, pour couvrir les frais d’organisation de la campagne « choisir son fioul », une participation aux frais de 5 euros est demandée aux souscripteurs à l’offre personnalisée.

L’UFC-Que Choisir invite donc les personnes chauffées au fioul à répondre à lappel du « soyons plus pour payer moins », et les distributeurs locaux à participer à l’appel d’offres sur www.choisirsonfioul.fr ou par téléphone au 0975180238.

 

19 décembre 2019

Moteur 1.2 Renault Pas de rappel imposé aux constructeurs

Moteur 1.2 Renault

 

Pas de rappel imposé aux constructeurs

Alors que nous avons alerté le ministère de la Transition écologique et solidaire sur les risques de casse de certains moteurs Renault et demandé la mise en place d’un rappel des véhicules concernés, ce dernier a adressé à l’UFC-Que Choisir une fin de non-recevoir.

En mai dernier, nous révélions le risque de casse du moteur 1.2 (type H5FT) utilisé dans de nombreux modèles Dacia, Mercedes, Nissan et Renault (voir encadré). À l’époque, impossible d’avoir des précisions de la part des constructeurs, ni d’obtenir la certitude que tous les propriétaires sont correctement pris en charge et indemnisés. Devant cette situation, nous avons décidé de mettre en demeure les marques incriminées afin qu’elles procèdent à un rappel. Dans le même temps, nous avons alerté le ministère de la Transition écologique et solidaire (en charge des transports) de la situation.

DES CHIFFRES MINIMISÉS

Fin novembre, nous avons enfin reçu un retour officiel. Mais nos arguments n’ont pas convaincu et notre demande a été définitivement écartée. Le ministère se justifie par le fait que les constructeurs lui ont affirmé avoir pris les dispositions nécessaires « dès l’identification de ce problème ». Et de céder au chant des sirènes des constructeurs qui minimisent et indiquent avoir reçu à peine plus de 5 000 demandes de prise en charge (2 647 pour Renault et Dacia, 2 375 pour Nissan et aucune pour Mercedes). Or, ces chiffres ne concernent que la période de 2015 à 2019. Pourtant, le problème de surconsommation d’huile a été constaté dès 2012 et jusqu’en 2016. Mais le ministère ne s’inquiète pas de n’avoir aucune information pour les moteurs antérieurs à 2015. C’est dommage car c’est certainement pendant cette période, le début de carrière du moteur H5FT, que les casses ont dû être les plus importantes étant donné que les modifications n’avaient pas encore été apportées par les constructeurs. Pire, le ministère avance que ces derniers ont affirmé que « la surconsommation d’huile, même dans les cas extrêmes de casse du moteur, n’affecte pas la sécurité du véhicule et n’est pas de nature à compromettre gravement la sécurité routière ». Ce problème ne justifie pas un rappel, conclut donc le ministère.

C’est pourtant difficile à admettre. En effet, lorsque le moteur casse, le conducteur perd également l’assistance de direction, l’amplification de la force de freinage, etc. De quoi surprendre même le plus aguerri des conducteurs qui se trouverait, par exemple, dans la descente d’une montagne. Il existe même un risque de blocage des roues pouvant engendrer une embardée dangereuse. N’est-il pas risqué de perdre toute la puissance du moteur lorsqu’on double à 130 km/h sur une autoroute alors que la circulation est dense ?

DOSSIER À SUIVRE

Toutefois, dans son courrier, Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat, tente de nous rassurer en indiquant que « les services resteront attentifs au suivi de ce dossier » et qu’il a demandé aux constructeurs d’accorder une attention particulière à la prise en charge des demandes qui leur seraient adressées. Nous continuerons donc de suivre de près ce dossier afin de nous assurer que les automobilistes concernés sont bel et bien pris en charge.

LES MODÈLES CONCERNÉS

voitures moteur renault

Renault (moteur 1.2 TCe 115, 120 et 130 ch)

  • Captur
  • Clio 4
  • Kadjar
  • Kangoo 2
  • Mégane 3
  • Scénic 3
  • Grand Scénic 3

Dacia (moteur 1.2 TCe 115 et 125 ch)

  • Duster
  • Dokker
  • Lodgy

Mercedes (moteur 1.2 115 ch)

  • Citan

Nissan (moteur 1.2 DIG-T 115 ch)

  • Juke
  • Qashqai 2
  • Pulsar

Yves Martin

19 décembre 2019

Robot cuiseur Kenwood Cook Easy+ (vidéo) Premières impressions

Robot cuiseur Kenwood Cook Easy+ (vidéo)

 

Premières impressions

La marque anglaise Kenwood, propriété du groupe italien De’Longhi, lance un nouveau robot cuiseur connecté, le Cook Easy+. Une sortie qui survient 18 mois à peine après celle du kCook Smart, son premier robot du genre. Le nouveau modèle de ce fabricant davantage connu pour sa gamme de robots pâtissiers se démarque notamment du précédent modèle, toujours disponible, par un design plus élégant et un socle muni de deux moteurs distincts (un pour la cuve chauffante et un pour le bloc servant à émincer et râper). Des évolutions qui ont un coût, ce robot étant vendu 999 €, soit 300 € de plus que le kCook Smart. Avant notre test en laboratoire, nous avons pris en main ce nouveau modèle.

 

 https://www.youtube.com/watch?v=pDQJ_gyPYOE&feature=emb_logo

 

Tout sur les robots cuiseurs

Marie-Noëlle Delaby

19 décembre 2019

Piles Préférez les rechargeables

Piles

 

Préférez les rechargeables

Bientôt Noël et sa ribambelle de jouets qui vont nécessiter des piles. Si le réflexe le plus courant reste de se jeter sur les alcalines jetables, notre nouveau test démontre que c’est souvent une erreur très coûteuse. Les rechargeables reviennent infiniment moins cher et sont moins polluantes.

 

Les piles rechargeables ont beau exister depuis pas mal de temps, les alcalines jetables ont toujours la cote. En moyenne, il se vend 21 piles par an et par habitant, soit un total de 1,4 milliard d’unités, dont 60 % d’alcalines et 24 % de piles bouton, elles aussi jetables. Mais s’il n’existe pas d’alternative durable pour la catégorie bouton, la part de marché écrasante des piles alcalines jetables aux dépens de leurs homologues rechargeables constitue une aberration. Les seuls usages qui les justifient se cantonnent aux appareils qui consomment peu, elles y fonctionnent des années sans faiblir.

Qu’on parle argent ou écologie, rien ne justifie cet engouement en leur faveur. Côté porte-monnaie, on les achète sous blister en faisant les courses, si bien qu’on n’a pas conscience de la facture annuelle qu’elles génèrent. C’est bien dommage, car pour peu qu’elles alimentent des jouets ou des équipements énergivores qu’on utilise fréquemment, la note est salée. Plus de 600 € sur 1 an pour une voiture radiocommandée, un cadeau très prisé des enfants, quand les rechargeables, jeu de rechange inclus, ne coûtent qu’une vingtaine d’euros comme nous avons pu le constater lors de notre test de piles jetables et rechargeables.

Quant à l’impact environnemental de ces achats répétés, il est mauvais. On cumule facilement 200 piles usagées à éliminer en une année si les enfants sont accros à leur jouet électronique ou télécommandé, quand on les utilise pour des objets aussi courants qu’un casque sans fil, un appareil photo ou une lampe torche, s’ils ne sont pas dotés d’une batterie avec chargeur. Face à elles, les rechargeables cumulent les avantages. Elles peuvent supporter 300 recharges, et contrairement aux alcalines, elles fonctionnent parfaitement par temps froid, ce qui constitue un atout crucial pour les jouets d’extérieur offerts à Noël. Il suffit de prévoir un jeu de rechange chargé pour ne jamais tomber en rade.

Élisabeth Chesnais

19 décembre 2019

Fermeture de fin d’année

Nos bureaux seront fermés du lundi 23 décembre 2019

au vendredi 03 janvier 2020
Réouverture Lundi 06 janvier 2020 à 13h45
Bonnes fêtes de fin d’année, à bientôt

17 décembre 2019

Dépakine L’indemnisation retoquée

Dépakine

 

L’indemnisation retoquée

La Cour de cassation a remis en cause l’indemnisation de 3 millions d’euros pour la famille d’une enfant née handicapée à cause de la Dépakine (valproate de sodium).

 

La Cour de cassation vient de trancher en faveur du laboratoire Sanofi Aventis, en suspendant son obligation d’indemniser à hauteur de 3 millions d’euros la famille d’une enfant née handicapée à cause de la Dépakine (valproate de sodium), un antiépileptique que sa mère a continué à prendre pendant sa grossesse. La Dépakine entraîne chez nombre d’enfants à naître des désordres qui se traduisent, à la naissance et durant les premières années de vie, par des malformations irréversibles ou des troubles du développement lourds comme l’autisme.

La Cour de cassation remet ainsi en cause un arrêt rendu il y a deux ans par la cour d’appel d’Orléans. Du moins donne-t-elle raison à Sanofi Aventis sur un point : la cour d’appel a fait, à tort selon la haute juridiction, l’impasse sur un des arguments avancés par le laboratoire pour s’exonérer de sa responsabilité. En l’occurrence, celui-ci estime que le défaut d’information des patientes sur les risques malformatifs du traitement lors d’une grossesse, au moment des faits, en 2002, était lié au refus de l’agence du médicament, l’Afssaps (devenue ANSM depuis), de modifier le résumé des caractéristiques du produit (RCP), d’où découle la notice patient. Les changements sont intervenus tardivement, les futures mères étaient de ce fait peu averties des risques et mal prises en charge par les médecins, avec des conséquences lourdes pour l’avenir de leurs enfants. Aujourd’hui, non seulement la notice a été modifiée pour signifier clairement l’enjeu, mais les autorités mettent de fortes contraintes à l’initiation d’un traitement par Dépakine chez les petites filles. Lorsqu’elles seront en âge d’avoir des enfants, elles ne les exposeront pas à leur insu aux effets malformatifs du produit.

Il est intéressant de noter que la Cour de cassation n’a pas contesté l’imputabilité : la Dépakine est bien, sans aucun doute possible, à l’origine des séquelles constatées sur les enfants. Les dommages s’étalant sur toute une vie, il est logique que les indemnisations décidées soient élevées. Le cas de la famille dont l’indemnisation a été mise en cause dépend désormais de la cour d’appel de Paris.

Audrey Vaugrente

16 décembre 2019

Moteur 1.2 Renault Pas de rappel imposé aux constructeurs

Moteur 1.2 Renault

 

Pas de rappel imposé aux constructeurs

Alors que nous avons alerté le ministère de la Transition écologique et solidaire sur les risques de casse de certains moteurs Renault et demandé la mise en place d’un rappel des véhicules concernés, ce dernier a adressé à l’UFC-Que Choisir une fin de non-recevoir.

 

En mai dernier, nous révélions le risque de casse du moteur 1.2 (type H5FT) utilisé dans de nombreux modèles Dacia, Mercedes, Nissan et Renault (voir encadré). À l’époque, impossible d’avoir des précisions de la part des constructeurs, ni d’obtenir la certitude que tous les propriétaires sont correctement pris en charge et indemnisés. Devant cette situation, nous avons décidé de mettre en demeure les marques incriminées afin qu’elles procèdent à un rappel. Dans le même temps, nous avons alerté le ministère de la Transition écologique et solidaire (en charge des transports) de la situation.

DES CHIFFRES MINIMISÉS

Fin novembre, nous avons enfin reçu un retour officiel. Mais nos arguments n’ont pas convaincu et notre demande a été définitivement écartée. Le ministère se justifie par le fait que les constructeurs lui ont affirmé avoir pris les dispositions nécessaires « dès l’identification de ce problème ». Et de céder au chant des sirènes des constructeurs qui minimisent et indiquent avoir reçu à peine plus de 5 000 demandes de prise en charge (2 647 pour Renault et Dacia, 2 375 pour Nissan et aucune pour Mercedes). Or, ces chiffres ne concernent que la période de 2015 à 2019. Pourtant, le problème de surconsommation d’huile a été constaté dès 2012 et jusqu’en 2016. Mais le ministère ne s’inquiète pas de n’avoir aucune information pour les moteurs antérieurs à 2015. C’est dommage car c’est certainement pendant cette période, le début de carrière du moteur H5FT, que les casses ont dû être les plus importantes étant donné que les modifications n’avaient pas encore été apportées par les constructeurs. Pire, le ministère avance que ces derniers ont affirmé que « la surconsommation d’huile, même dans les cas extrêmes de casse du moteur, n’affecte pas la sécurité du véhicule et n’est pas de nature à compromettre gravement la sécurité routière ». Ce problème ne justifie pas un rappel, conclut donc le ministère.

C’est pourtant difficile à admettre. En effet, lorsque le moteur casse, le conducteur perd également l’assistance de direction, l’amplification de la force de freinage, etc. De quoi surprendre même le plus aguerri des conducteurs qui se trouverait, par exemple, dans la descente d’une montagne. Il existe même un risque de blocage des roues pouvant engendrer une embardée dangereuse. N’est-il pas risqué de perdre toute la puissance du moteur lorsqu’on double à 130 km/h sur une autoroute alors que la circulation est dense ?

DOSSIER À SUIVRE

Toutefois, dans son courrier, Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat, tente de nous rassurer en indiquant que « les services resteront attentifs au suivi de ce dossier » et qu’il a demandé aux constructeurs d’accorder une attention particulière à la prise en charge des demandes qui leur seraient adressées. Nous continuerons donc de suivre de près ce dossier afin de nous assurer que les automobilistes concernés sont bel et bien pris en charge.

LES MODÈLES CONCERNÉS

voitures moteur renault

Renault (moteur 1.2 TCe 115, 120 et 130 ch)

  • Captur
  • Clio 4
  • Kadjar
  • Kangoo 2
  • Mégane 3
  • Scénic 3
  • Grand Scénic 3

Dacia (moteur 1.2 TCe 115 et 125 ch)

  • Duster
  • Dokker
  • Lodgy

Mercedes (moteur 1.2 115 ch)

  • Citan

Nissan (moteur 1.2 DIG-T 115 ch)

  • Juke
  • Qashqai 2
  • Pulsar

Yves Martin

16 décembre 2019

Banque LCL doit rembourser des frais de gestion indus

Banque

LCL doit rembourser des frais de gestion indus

L’Autorité des marchés financiers (AMF) vient de rendre publique une transaction passée avec le Crédit lyonnais, LCL, concernant des surfacturations. L’accord oblige LCL à rembourser les frais indûment prélevés sur la gestion de portefeuilles de titres.

 

Que Choisir l’a maintes fois dénoncé, les divers frais (de gestion, d’entrée, de sortie, de surprimes, etc.) prélevés par les établissements dans le cadre de la gestion de portefeuilles de titres sont une véritable boîte de Pandore qui réduit le rendement des placements des particuliers. Cette fois, c’est le Crédit lyonnais, LCL, qui a été pris la main dans le sac par l’autorité de tutelle des marchés financiers (AMF) pour des facturations de frais indus. Au cours d’une mission d’enquête, les inspecteurs du gendarme boursier ont en effet découvert que quelque 247 081 euros auraient été prélevés « par erreur » à l’encontre de 2 100 clients sur la période 2015-2017.

REMBOURSEMENT

Les clients concernés sont ceux qui ont confié sur cette période au LCL la gestion de leur portefeuille financier, en optant pour une tarification « tout compris ». Les particuliers ayant choisi cette option étaient, selon le LCL, exonérés de frais d’entrée. Malgré cette promesse, la filiale du Crédit agricole a procédé à la perception de frais (environ 120 euros par client). L’AMF a en outre reproché au LCL de ne pas informer correctement ses clients sur les frais d’entrée, mais plus globalement sur l’ensemble « des frais prélevés au cours du mandat qui ont un impact sur la performance de la gestion ». Après Natixis, maintenant LCL : quel sera le prochain établissement épinglé pour surfacturation de frais de gestion ? En attendant, LCL a échappé à une sanction en promettant de rembourser les clients concernés et en modifiant ses processus d’information et de détection des anomalies… Tous les clients LCL ayant confié à la banque le soin de gérer leur portefeuille de titres avec l’option de facturation « tout compris » ont intérêt à vérifier que l’établissement leur a bien recrédité la centaine d’euros surfacturée.

Élisa Oudin

14 décembre 2019

Ville d’ARQUES Reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

Reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

Vous avez été victime cette année de la sécheresse, d’une inondation, d’une tempête ou autre ? Sachez que la commune va déposer une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. A ce titre, vous pouvez remplir le formulaire ci-dessous à retourner au plus vite en mairie ou par mail à c.henin@ville-arques.fr

Renseignements au 03.21.12.62.30.

https://ville-arques.fr/images/stories/actualites/fiche_catastrophe_naturelle.doc

 

12 décembre 2019

Réforme du 100 % santé Le calendrier pour l’optique, le dentaire et les aides auditives

Réforme du 100 % santé

 

Le calendrier pour l’optique, le dentaire et les aides auditives

La réforme du zéro reste à charge va entrer en œuvre le 1er janvier prochain. Elle concerne toutes les personnes couvertes par une assurance complémentaire santé responsable, individuelle ou collective, que celle-ci soit nouvellement souscrite ou renouvelée.

 

1ER JANVIER 2020

Optique médicale

1. Mise en place de deux catégories d’équipements :

  • la classe A, qui correspond à la gamme du « 100 % santé », sans reste à charge, avec un prix de vente plafonné pour les montures (30 € maximum) et pour les verres traitant toutes les corrections visuelles. Toujours dans le cadre de cette offre sans reste à charge, l’amincissement des verres, leur durcissement (pour éviter les rayures) et un traitement antireflet sont également prévus ;
  • la classe B, qui comprend les verres et montures dont les prix de vente restent entièrement libres. Le remboursement maximal de la monture accordé par les contrats complémentaires santé responsables est abaissé de 150 à 100 €.

2. Possibilité pour chaque assuré de choisir un équipement mixte, comportant une monture de classe B et des verres de classe A ou vice-versa, avec une prise en charge intégrale pour les éléments de classe A, et une prise en charge dans la limite des plafonds prévus par le contrat de complémentaire santé responsable pour l’ensemble des autres éléments de l’équipement.

3. Maintien de la réglementation prévoyant l’acquisition d’un équipement optique tous les 2 ans pour les assurés de 16 ans ou plus, et tous les ans pour les mineurs de moins de 16 ans.

4. Obligation pour les opticiens de présenter un devis normalisé. Celui-ci devra comporter au moins une offre avec un équipement de classe A (annexe II de l’arrêté du 29 août 2019, publié au Journal officiel le 6 septembre 2019). Même si la prise en charge des lentilles correctrices est exclue de la réforme du 100 % santé, les opticiens ont l’obligation de délivrer un devis normalisé préalable à tout achat.

Prothèses dentaires

1. Apparition de trois paniers de soins distincts :

  • le panier 100 % santé, qui va être intégralement remboursé ;
  • le panier aux tarifs maîtrisés, qui comportera des équipements dont les prix ne peuvent dépasser certains plafonds préalablement définis au sein de la convention nationale passée entre l’Assurance maladie et les représentants des chirurgiens-dentistes ;
  • le panier libre, qui comportera des équipements dont le prix continuera à être librement fixé par les chirurgiens-dentistes (implants dentaires notamment).

2. Mise en place effective du reste à charge zéro pour certaines couronnes dentaires inclues dans le panier du 100 % santé : couronnes en céramique monolithique et céramo-métalliques (sur incisives, canines et premières prémolaires) ; couronnes en céramique monolithique zircone (sur incisives et canines) et couronnes métalliques pour les autres dents.

3. Mise en place effective du reste à charge zéro pour les bridges céramo-métalliques (sur incisives) ainsi que pour les bridges full zircone et métalliques (toutes dents confondues).

Aides auditives

1. Maintien de la catégorisation des aides auditives en deux paniers de soins :

  • la catégorie I, qui correspond à l’offre 100 % santé et qui inclut tous types d’aides auditives (contour d’oreille classique…), avec différents canaux de réglage, différentes fonctionnalités (système anti-acouphène…) et différentes garanties associées (période d’essai de 30 jours minimum avant l’achat définitif…) ;
  • la catégorie II, qui correspond aux équipements autres que ceux du 100 % santé, dont les prix sont librement définis par les audioprothésistes.

2. Maintien du plafonnement de tarif des aides auditives répertoriées dans le panier 100 % santé, avec une baisse de 200 € en moyenne pour chaque aide auditive et, en parallèle, une revalorisation supplémentaire de la base de remboursement de la Sécurité sociale de 50 € (une baisse du tarif de l’aide auditive et une revalorisation de la base de remboursement de la Sécurité sociale ont déjà eu lieu en janvier 2019).

3. Mise en place effective du reste à charge zéro pour les aides auditives référencées dans la catégorie I du 100 % santé, pour les seules personnes bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (ex-CMU-C et ex-titulaires d’un contrat ACS). Les actuels bénéficiaires de la CMU-C bénéficient d’une telle prise en charge depuis le 1er janvier 2019. Les bénéficiaires de l’ACS en bénéficieront au moment de leur passage à la Complémentaire santé solidaire à partir du 1er novembre 2019.

4. Obligation pour les audioprothésistes de présenter un devis normalisé. Celui-ci devra comporter au moins une offre avec un équipement de catégorie I (annexe I de l’arrêté du 29 août 2019).

 

1ER JANVIER 2021

Prothèses dentaires

1. Remboursement total des prothèses amovibles (dentiers à base résine) référencées dans le panier 100 % santé.

Aides auditives

1. Remboursement intégral des aides auditives référencées dans le panier du 100 % santé (ou catégorie I). Prise en charge d’un équipement par oreille tous les 4 ans.

2. Plafonnement de la prise en charge totale et conjointe (Sécurité sociale + contrats complémentaires santé responsables) des aides auditives non référencées dans le panier 100 % santé à 1 700 € par oreille.

Roselyne Poznanski

12 décembre 2019

Réforme du 100 % santé Faut-il en profiter pour faire des économies sur sa mutuelle santé ?

Réforme du 100 % santé

 

Faut-il en profiter pour faire des économies sur sa mutuelle santé ?

Avec la réforme du 100 % santé, il va être possible de se soigner sans bourse délier sur certains postes (optique, dentaire ou audiologie). L’apparition de cette offre nouvelle n’est-elle pas l’occasion de réviser les garanties de sa complémentaire santé individuelle responsable, donc de réaliser quelques économies substantielles ?

 

À partir du 1er janvier 2020, toutes les personnes couvertes par un contrat complémentaire santé responsable vont, de facto, accéder aux offres 100 % santé qui vont se déployer. Certains équipements optiques, certaines prothèses dentaires et certaines aides auditives, dispositifs coûteux, peu ou mal remboursés, vont ainsi être pris en charge à 100 %, c’est-à-dire sans aucun reste à charge pour les patients, par l’Assurance maladie d’une part et par les assureurs santé d’autre part. Cette avancée sociale va bénéficier aux salariés couverts dans le cadre de leur entreprise par un contrat de groupe obligatoire, aux personnes qui peuvent accéder à la nouvelle Complémentaire santé solidaire (CSS) de par leurs faibles niveaux de ressources, et à tous les souscripteurs d’un contrat santé individuel et responsable.

Or, et c’est une différence majeure par rapport aux salariés ou aux bénéficiaires de la CCS, les souscripteurs d’un contrat individuel ont toute latitude pour agir sur leur contrat. Il en va ainsi des seniors, mais aussi des indépendants, des professionnels libéraux et, entre autres, des micro-entrepreneurs. Autrement dit, ils peuvent réviser leurs garanties, à la hausse ou à la baisse, en fonction de leurs besoins de santé ou du budget qu’ils peuvent y consacrer. D’où la question bien légitime à se poser : à l’aune du 100 % santé et de ses prestations gratuites, ne faut-il pas baisser le niveau général de ses garanties, ou celui de ses options ou de ses « renforts » si le contrat en comporte, afin de réaliser de substantielles économies ? La réponse appelle plusieurs éléments.

LE 100 % SANTÉ NE FAIT PAS TOUT

En premier lieu, il est important de faire la différence entre ce qui ressort du champ d’application de la réforme et ce qui en est exclu. En effet, aussi pertinente et utile socialement soit-elle, la réforme du 100 % santé porte sur certains équipements bien définis, pas sur toute la gamme des soins. Dès lors, il convient de raisonner « par construction, en réexaminant ses garanties par rapport à ses besoins, mais non en regard de l’insertion obligatoire des offres “zéro reste à charge” dans tous les contrats responsables », souligne Yves Poquet, directeur technique et produits de Macif-Mutualité. Ainsi, les personnes attentives au poste hospitalisation ou aux consultations avec dépassements d’honoraires, par exemple, qui ont fait le choix d’un certain niveau de garanties pour avoir un reste à charge le moins contraignant possible ou même nul, n’ont pas intérêt à réviser à la baisse le niveau actuel de leur contrat ou de leurs options. En effet, pour ces postes de soins comme pour beaucoup d’autres (actes paramédicaux, médicaments, cure thermale…), la réforme du 100 % santé ne change rien.

UNE QUESTION D’ACCEPTATION

Ensuite, il convient de bien comprendre ce que représentent vraiment les offres 100 % santé, autrement dit, quels sont les équipements éligibles et, dans une certaine mesure, s’il est opportun de les choisir systématiquement. Pierre François, directeur général de SwissLife prévoyance et santé, reconnaît « que l’on peut se dire qu’avec les nouvelles offres sans reste à charge, on aura tout ce qu’il faut ». Mais d’ajouter aussitôt : « Est-on sûr d’accepter les montures et les verres 100 % santé, dont les caractéristiques esthétiques et techniques seront extrêmement cadrées ? » Dans ce même esprit, chacun doit se poser la question de savoir s’il est ou non d’accord avec la pose de couronnes métalliques, et non de couronnes céramo-métalliques, sur des dents autres que celles du sourire, tel que le prévoit la réforme ? Une chose est sûre : même s’ils ne sont pas décriés côté qualité, les caractéristiques de ces équipements gratuits (matériaux, technologies et emplacement des dents) ne feront pas forcément l’unanimité. « Un certain nombre de personnes ne seront probablement pas intéressées par ces offres, explique Pascale Soyeux, directrice santé et prévoyance chez Covéa. Dès lors, elles n’ont aucun intérêt à changer de formule, sauf réajustements fonction de leurs objectifs personnels. »

UNE ATTITUDE FONCTION DU NIVEAU DE GARANTIES

Enfin, il est nécessaire de prendre en compte le niveau de garanties auquel on a souscrit. Pour les personnes qui disposent de contrats peu chers ou contrats d’entrée de gamme généralement peu couvrants, l’apparition des offres 100 % santé va venir, c’est fort probable, enrayer la spirale du renoncement aux soins (c’est toute l’ambition de cette réforme) ou combler des manques : inutile dans ce cas de changer quoi que ce soit. À l’inverse, les personnes ayant opté pour des contrats haut de gamme afin d’atteindre des niveaux de remboursement élevés, et qui payent cher leur contrat santé, peuvent avoir intérêt à le revisiter si elles adhèrent aux modalités des offres 100 % santé. Un raisonnement particulièrement opportun pour les aides auditives, équipements onéreux suscitant de forts restes à charge et pour lesquels « il faut aujourd’hui aller chercher des garanties élevées si l’on veut avoir un niveau de remboursement correct », selon Yves Poquet. Demain, à la faveur du 100 % santé, dont le volet audio suscite l’unanimité chez les professionnels de santé, il devient clairement inutile de conserver un haut niveau de garanties si ce dernier a précisément été souscrit pour capter de forts remboursements sur cet équipement.

COMMENT MODIFIER SON NIVEAU DE GARANTIES ?

En attendant l’entrée en vigueur de la résiliation à tout moment des contrats complémentaires santé, sans frais ni pénalités, prévue pour la fin 2020, revisiter son niveau de garanties à la baisse (ou à la hausse…) suppose d’être un tantinet vigilant. En effet, cette opération ne peut généralement se faire qu’à la date d’échéance du contrat, en respectant un délai de 2 mois avant cette date et par lettre recommandée avec accusé de réception. De plus en plus d’assureurs acceptent soit une modification des garanties en cours d’année, soit la prise d’options ou de renforts supérieurs : un avenant au contrat initial, avec édition d’une nouvelle grille de tarif, est alors établi. Les nouvelles garanties souscrites font souvent l’objet de délais de carence : elles ne s’appliquent donc pas du jour au lendemain, mais au terme de quelques mois.

Roselyne Poznanski

12 décembre 2019

Réforme du 100 % santé Quels impacts sur les garanties et les prix ?

Réforme du 100 % santé

 

Quels impacts sur les garanties et les prix ?

Tous les assureurs santé ont dû intégrer les modalités de la réforme du 100 % santé dans leurs contrats responsables. Toutes les gammes et tous les niveaux de garanties ont donc été impactés. De là à supposer que les cotisations le seront aussi…

 

Avec l’arrivée des offres sans reste à charge prévues par la réforme du 100 % santé, les organismes d’assurance complémentaire santé ont été mis à rude épreuve ces derniers mois. Pourquoi ? Parce qu’il leur a fallu modifier tous leurs contrats responsables, qu’ils soient à souscription individuelle à l’intention des seniors notamment, ou qu’ils soient collectifs, c’est-à-dire proposés dans le cadre de l’entreprise. Or, lorsqu’un assureur « ajoute » une ou plusieurs prestations à un de ses contrats, ce qui est le cas avec la réforme du zéro reste à charge, il n’est pas rare de constater un remaniement des garanties ou une hausse des prix, voire les deux !

 

UNE SIMPLE INSERTION EN ATTENDANT D’AUTRES CHANGEMENTS

Pour le moment, la plupart des acteurs ont préféré adapter leur gamme existante, sans autre modification substantielle. En clair, ils n’ont touché à rien (ou à pas grand-chose) et se sont contentés d’ajouter les paniers du 100 % santé prévus en optique, dentaire et audio aux formules et aux niveaux de garanties existants, pour les mettre en conformité avec la nouvelle réglementation. C’est le parti pris de la Macif, par exemple : la mutuelle d’assurance a interrogé ses clients en début d’année et s’est aperçue qu’il y avait « une certaine méfiance face à cette réforme de par une communication hétérogène des différents acteurs concernés », comme l’explique Yves Poquet, directeur technique et produits de Macif-Mutualité. De ce fait, cet assureur a préféré accompagner ses sociétaires pour qu’ils comprennent d’abord cette réforme, plutôt que de transformer sa gamme santé au risque de les perturber. À l’inverse, mais de façon plus marginale, certains assureurs ont vu dans ce changement réglementaire l’opportunité de créer une nouvelle gamme, réservée toutefois aux prospects : c’est le cas d’AXA France, par exemple.

 

DES HAUSSES DE TARIFS EN VUE

Second effet de l’incorporation des offres 100 % santé : la hausse probable des cotisations. En effet, tous les assureurs sont dans l’obligation de rembourser l’intégralité du ticket modérateur des offres 100 % santé, c’est-à-dire la part pour laquelle l’Assurance maladie n’intervient pas. Or, si le recours à ces offres se révèle élevé, donc si le renoncement aux soins recule – ce qui est le principe même de la réforme (principes réforme) –, ils devront de toute évidence mettre la main à la poche de façon importante. L’an passé, pour éviter toute dérive inflationniste, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a interpellé les assureurs dans ce sens. En principe, les cotisations 2020, qui sont décidées en cette fin d’année, ne devraient donc pas connaître de hausses brutales. Certains assureurs transposeront les augmentations de l’an passé, vraisemblablement dans les mêmes proportions : 3 à 5 %, hors augmentation « naturelle » du risque lié à l’avancée en âge chez Axa France, par exemple. D’autres pourraient choisir d’être plus vertueux en attendant le déploiement total de la réforme, début 2021. Cette stratégie leur permettra d’analyser finement la fréquence de recours aux offres sans reste à charge et le comportement de leurs assurés en fonction des garanties souscrites. « Si des personnes avec un niveau élevé de garanties choisissent une offre sans reste à charge, cela sera moins onéreux pour les assureurs. Mais si ces offres sont fortement consommées par des personnes qui disposent de contrats d’entrée de gamme, ce qui devrait par exemple être le cas pour les aides auditives, alors il y aura probablement un impact sur les coûts. Dans tous les cas, il y aura une augmentation de la fréquence de consommation », expose Pierre François, directeur général de SwissLife prévoyance et santé.

Dès lors, une chose est sûre : même si elles sont relativement contenues l’an prochain, il est très probable que lorsque la réforme sera pleinement déployée (début 2021) et que les assureurs auront suffisamment de recul sur les efforts financiers qui leur ont été demandés, on voie arriver, début 2022, des hausses de cotisations autrement plus douloureuses. Hausses qui seront justifiées par ce que les assureurs nomment élégamment les « dérives » de la consommation !

Roselyne Poznanski

12 décembre 2019

Réforme du 100 % santé Pourquoi une nouvelle réforme santé ?

Réforme du 100 % santé

 

Pourquoi une nouvelle réforme santé ?

Depuis plus de 20 ans, la prise en charge des dépenses de santé par l’Assurance maladie et par les organismes complémentaires n’en finit pas d’être revisitée. Dernier changement en date qui entre pleinement en vigueur d’ici quelques semaines : l’arrivée de la réforme dite du « 100 % santé ». Principes et objectifs.

 

On le sait : l’accès à de larges prises en charge des dépenses de santé est loin d’être le même pour tous. Au-delà des déterminants sociaux (âge, profession…) et territoriaux, le « budget » que chacun est en mesure de consacrer à la souscription d’une assurance complémentaire santé est sans aucun doute le facteur discriminant le plus important. Cette réalité touche de plein fouet les personnes qui ne peuvent pas ou qui ne peuvent plus bénéficier d’un contrat collectif d’entreprise obligatoire (et qui ne peuvent pas non plus être couvertes par le contrat collectif d’entreprise de leur conjoint) : les retraités, les chômeurs de longue durée, les micro-entrepreneurs ou encore les jeunes de plus de 25 ans sans emploi.

RENONCEMENT AUX SOINS : UNE RÉALITÉ CERTAINE

On le sait également : certains soins ou équipements courants sont peu ou pas pris en charge par l’Assurance maladie alors qu’ils sont relativement onéreux. Par exemple, les équipements optiques (monture + verres + traitements des verres), les prothèses dentaires et les aides auditives, pour lesquels le reste à charge est important. Pour amoindrir la facture, il n’y a pas d’autre solution que de disposer d’une solide garantie complémentaire. Mais, et c’est un peu le serpent qui se mord la queue, plus cette garantie est couvrante, c’est-à-dire plus ses remboursements sont élevés et viennent atténuer ou effacer les restes à charge, plus celle-ci est chère ! Et plus cela induit, en parallèle, un certain « renoncement aux soins ». Selon l’enquête santé et protection sociale de l’Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) publiée en 2017, dont les chiffres sont repris par le ministère des Solidarités et de la Santé, 25 % des personnes interrogées en 2014 déclarent avoir renoncé à au moins un soin pour des raisons financières. Plus dans le détail, en France métropolitaine, le renoncement à des soins dentaires pour raisons financières a concerné 17 % des bénéficiaires de l’Assurance maladie âgés d’au moins 18 ans. Pour les équipements d’optique, cette proportion est de 10 %.

DES ÉQUIPEMENTS FINANCÉS À 100 %

La réforme du « reste à charge zéro », rebaptisée « 100 % santé », entend combattre ce phénomène connu depuis de nombreuses années qui touche, pour l’essentiel, les personnes âgées aux faibles revenus. Voulue par Emmanuel Macron, alors candidat à la présidentielle, concentrée sur l’optique, le dentaire et les audioprothèses, elle est la résultante de nombreuses et longues négociations entre l’Assurance maladie, les professionnels de santé et les assureurs santé, sans oublier certains fabricants et distributeurs de ces dispositifs. Car il n’a pas été facile d’encadrer des tarifs totalement libres jusqu’à présent, donc de réduire les marges des professionnels de ces trois secteurs de la santé (en contrepartie, la prise en charge de certains actes, notamment dentaires, a été revalorisée par la Sécurité sociale). Il n’a pas non plus été facile d’instaurer une gratuité totale de certains soins ou équipements qui constituent désormais la base des différents « paniers » du 100 % santé, car mécaniquement, ce « zéro reste à charge » – qui ne vaut que pour les personnes couvertes par une assurance complémentaire santé responsable ou par la Complémentaire santé solidaire (CSS) – augmente le montant des remboursements que vont devoir effectuer les assureurs santé, ce qui va inévitablement se traduire à terme par des hausses de cotisations.

UNE ASSURANCE SANTÉ EST TOUTEFOIS INDISPENSABLE

« Si elle est bien appliquée, c’est-à-dire si chaque acteur de santé la respecte en ne suréquipant pas ses patients et si chaque assureur santé n’augmente pas fortement ses cotisations, cette réforme est une véritable avancée sociale », explique Marianick Lambert, porte-parole et membre du bureau de France Assos Santé, structure qui regroupe toutes les associations d’usagers du secteur de la santé. Seul bémol de cette réforme : elle s’adresse uniquement aux personnes disposant d’une complémentaire santé, et non à celles qui n’en n’ont pas, alors que le renoncement à des soins faute de budget suffisant les concerne plus particulièrement, comme le relève l’enquête de l’Irdes. Selon la dernière enquête de la Drees sur la complémentaire santé publiée en avril 2019, 5 % de la population française, soit 3 millions de personnes environ, ne dispose aujourd’hui d’aucune garantie complémentaire santé, et ce malgré la généralisation des contrats d’entreprise et des dispositifs tels que la CMU-C ou l’ACS (remplacés depuis le 1er novembre 2019 par la CSS), pourtant accessibles (à condition d’en faire la demande) aux personnes disposant de faibles ressources.

Roselyne Poznanski

12 décembre 2019

Robot cuiseur Digicook Intermarché (vidéo) Premières impressions

Robot cuiseur Digicook Intermarché (vidéo)

 

Premières impressions

Avec son robot de cuisine baptisé Digicook et vendu sous la marque Arthur Martin, Intermarché relance la guerre des prix au sein des robots cuiseurs connectés. Annoncé au prix de 349 €, soit 10 € de moins que le Monsieur Cuisine Connect, il vient concurrencer le robot à bas prix de Lidl. Mais alors que les performances du Monsieur Cuisine Connect restent bien inférieures à celles des leaders du marché (Thermomix TM6 de Vorwerk vendu 1 299 € ou Moulinex i-Companion disponible à partir de 625 €), le Digicook sera-t-il une vraie bonne affaire ? Prise en main en vidéo avant notre test en laboratoire.

Tout sur les robots cuiseurs

Marie-Noëlle Delaby

12 décembre 2019

Frais cachés de Natixis Le Conseil d’État confirme la condamnation

Frais cachés de Natixis

 

Le Conseil d’État confirme la condamnation

Le Conseil d’État a rendu le 6 novembre 2019 un arrêt qui minore le montant de l’amende prononcée par l’autorité de tutelle des marchés financiers contre NAM, la société de gestion filiale de Natixis… Mais qui valide la condamnation de tous les manquements relevés à l’encontre des épargnants. Explications.

 

C’est une décision de bon augure pour l’action de groupe intentée par l’UFC-Que Choisir contre Natixis dans le scandale des frais cachés par Natixis Asset Management (NAM), filiale de Natixis. En effet, même si le Conseil d’État a minoré la sanction financière contre NAM (devenu depuis Natixis Investment Managers International), il confirme l’intégralité des griefs prononcés par l’Autorité de tutelle des marchés financiers (AMF) contre la société : information inexacte et trompeuse donnée aux porteurs de parts et dépassement du taux maximum de frais de gestion.

L’arrêt indique notamment que « les manquements retenus à l’encontre de la société NAM concernent le respect de l’intérêt exclusif des porteurs et leur bonne information ». Le Conseil d’État se montre même d’une certaine manière plus sévère dans son appréciation des fautes en estimant que l’intégralité des gains des fonds placés par les épargnants auraient dû leur revenir même si la promesse du fonds à formule (par exemple 40 % de la hausse d’un panier d’actions) était déjà atteinte. En outre, avec une amende de 20 millions d’euros (au lieu des 35 millions initiaux) prononcée par le Conseil d’État contre NAM, il s’agit toujours de la peine financière la plus importante jamais infligée par l’autorité de tutelle contre un établissement financier. Pendant plusieurs années, la filiale Natixis du groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d’épargne) a en effet ponctionné, à l’insu des clients, des millions d’euros sur les fonds structurés gérés dans le cadre d’assurances vie et de PEA (plan d’épargne en actions) commercialisés dans le réseau des Banques populaires et des Caisses d’épargne. Ces frais formaient un « coussin » que NAM prélevait en fonction de ses besoins.

PROCHAINE ÉTAPE EN MARS PROCHAIN

Le Conseil d’État avait été saisi en appel par Natixis contre la décision prononcée contre elle par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en juillet 2017 qui constatait les graves manquements vis-à-vis des clients. « Ce qui est essentiel dans cet arrêt du Conseil d’État (la plus haute juridiction administrative), c’est qu’il confirme tous les griefs et préjudices des clients de NAM, même vis-à-vis des clients qui sont sortis du fonds avant la fin », précise MHélène Féron-Poloni, avocate au cabinet Lecoq-Vallon et Féron, défenseur de l’UFC-Que Choisir dans son action de groupe. Car les choses sont loin d’être finies pour Natixis. L’action de groupe de l’UFC-Que Choisir fondée sur le préjudice subi par les clients en raison des frais de gestion indûment prélevés par Natixis Asset Management se trouve renforcée par les décisions de l’AMF et du Conseil d’État. En outre, le TGI de Paris a estimé que la demande de l’UFC-Que Choisir d’avoir accès au dossier d’instruction de l’AMF ne portait pas préjudice au secret des affaires. C’est en mars 2020 que le TGI doit décider si l’association de défense des consommateurs peut consulter ce dossier. Une décision d’une grande importance pour cette procédure en particulier, mais aussi plus largement pour que l’opacité qui règne dans le milieu financier concernant la gestion des fonds d’épargne, au détriment des clients particuliers, trouve enfin des limites.

Élisa Oudin

12 décembre 2019

Grèves dans les transports Avion, train, RATP : comment se faire rembourser

Grèves dans les transports

 

Avion, train, RATP : comment se faire rembourser

Le mouvement de protestation contre la réforme des retraites touche particulièrement les transports, avec notamment des grèves très suivies à la RATP, à la SNCF et chez les contrôleurs aériens. Voici ce qu’il faut savoir pour se faire rembourser.

 

Le mouvement national de grève reconductible, lancé le jeudi 5 décembre, se prolonge. Et la CGT a prévenu : la mobilisation perdurera jusqu’au « retrait » du texte. C’est dans les transports que la grève se fait le plus sentir, avec un trafic quasi nul à la SNCF et à la RATP et des centaines de vols annulés. Les voyageurs peuvent d’ores et déjà se faire rembourser… en partie.

 

LES REMBOURSEMENTS À LA SNCF

Billets TGV et Intercités

Les billets concernant des trajets du 5 au 9 décembre peuvent être échangés ou remboursés d’ici le 11 décembre sans surcoût, même s’ils sont estampillés « non échangeable, non remboursable ». Cela concerne tous les modes d’achat : en gare, dans une boutique, sur une borne libre-service, via le 3635, sur le site ou l’application oui.sncf. Un formulaire de réclamation a été mis en ligne par la SNCF pour faciliter les demandes.

Billets Ouigo

En cas de train annulé, il n’y a pas de démarche à faire, le billet a été automatiquement remboursé sur la carte bancaire ayant servi au paiement. Les voyageurs concernés ont normalement reçu un e-mail de confirmation de leur remboursement. Les voyageurs voulant annuler un voyage prévu jusqu’au 15 décembre peuvent se faire rembourser en utilisant le formulaire de contact Ouigo.

Abonnés TGVmax

La SNCF recommande aux voyageurs disposant d’une réservation pour un train circulant le jour même de tenter de s’installer sur un train suivant (sans garantie d’avoir une place assise), sans échanger leur billet.

Billets TER

Pour les billets TER, pour des voyages du 5 au 13 décembre, le remboursement se fait en gare pour les billets physiques et, pour les billets numériques, sur le site de la région concernée. Les demandes peuvent être effectuées jusqu’à 61 jours après la fin de validité du billet.

Trains Thalys et Eurostar

Les billets pour un voyage Eurostar entre le 5 et le 8 décembre et les billets Thalys pour les 5 et 6 décembre sont échangeables et remboursables gratuitement. Attention, les échanges concernant les billets du 7 et 8 décembre en Eurostar « sont limités en attendant plus d’informations », indique la SNCF.

 

LES REMBOURSEMENTS DANS L’AÉRIEN

Dans l’aérien, l’annulation ou un retard de plus de 5 heures d’un vol permet de bénéficier d’un remboursement auprès de la compagnie ou de l’agence de voyages où le billet a été acheté. Il est aussi possible de demander d’être placé sur un autre vol. Air France a annoncé que les voyageurs qui préfèrent reporter leur voyage peuvent le faire en ligne, jusqu’au 15 décembre inclus. La compagnie a aussi mis en ligne un formulaire simplifié de demande de remboursement.

Bon à savoir. Les voyageurs affectés par ce mouvement de protestation ne peuvent pas bénéficier de la législation européenne prévoyant une indemnisation forfaitaire de 250 à 600 € en cas de retard ou d’annulation de vol. En effet, la grève est menée par les contrôleurs aériens et non par le personnel des compagnies aériennes.

 

LE REMBOURSEMENT DU PASS NAVIGO

Lors de la grève perlée du printemps 2018, les usagers les plus touchés avaient obtenu le remboursement d’une partie de leur abonnement. Cette année, Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien, a annoncé avant le début de la grève qu’il « y aura des indemnisations concernant les lignes sur lesquelles le service minimum ne sera pas respecté ». La SNCF explique, de son côté, que « la décision de remboursement sera prise en fonction du plan de transport qui aura été possible » et qu’à ce jour « il n’est pas possible de se prononcer sur le sujet ».

INDEMNIT’AIR À LA RESCOUSSE

Le service Indemnit’Air de l’UFC-Que Choisir a été lancé dans le but d’aider les passagers aériens victimes de surbooking, de vol retardé ou d’avion annulé à obtenir simplement l’indemnisation qui leur est due conformément aux textes législatifs et à la jurisprudence européenne. L’inscription est totalement gratuite et permet de vérifier très rapidement si votre dossier est recevable ou non. S’il est recevable, vous percevez votre indemnité, commission pour frais d’organisation déduite, au plus tard dans les 30 jours suivant l’encaissement des fonds de la compagnie aérienne.

Morgan Bourven

12 décembre 2019

Médecins La Cour des comptes épingle l’Ordre

Médecins

 

La Cour des comptes épingle l’Ordre

Après un an de contrôle, la Cour des comptes a livré un audit sur l’Ordre des médecins. Peu de compliments dans ce document, mais nombre de critiques sur la gestion de l’organisme. Certaines de ces insuffisances affectent directement les patients : insuffisances dans la formation continue, refus de soins ou manque d’indépendance, par exemple.

 

La Cour des comptes n’est pas connue pour son laxisme à l’égard des institutions sous le feu de ses enquêtes. Mais son dernier rapport (1), consacré à l’Ordre des médecins, étonne tant le champ de la critique est étendu. L’organisme est « peu propice au changement, peu impliqué dans l’accès aux soins, a tenu des comptes « insincères » »… Ce n’est qu’un échantillon des nombreuses failles relevées par les magistrats de la rue Cambon. Plusieurs d’entre elles peuvent avoir des retombées directes sur les patients. Ainsi, l’Ordre ne vérifie pas que ses membres suivent une formation continue, pourtant obligatoire et importante pour maintenir la qualité des soins.

PEU ENGAGÉ SUR L’INDÉPENDANCE DES MÉDECINS

L’indépendance des médecins vis-à-vis des fabricants de médicaments et de dispositifs médicaux est tout aussi essentielle à la qualité des soinsElle garantit la liberté de prescription, favorise le respect des bonnes pratiques et de la déontologie, sans l’influence des acteurs de l’industrie.  L’Ordre, chargé de prévenir les conflits d’intérêts, doit notamment contrôler chaque contrat signé entre un médecin et l’industrie. Cela vaut pour un repas, une nuit d’hôtel ou une intervention rémunérée en congrès, par exemple.

La mission n’est pas vraiment remplie. Ce sont souvent des consultants qui vérifient la conformité des documents, ce qui rend l’examen en question coûteux et « hétérogène » selon le département. La Cour des comptes souligne un autre défaut récurrent : les différents contrats d’un même praticien ne sont pas analysés dans leur ensemble. Difficile, alors, de déceler des excès… « Déjà en 2011, la Cour regrettait l’inaction de l’Ordre face à des situations d’hyperactivité de certains médecins, notamment hospitaliers », déplore le rapport.

Mais il y a plus inquiétant. Il arrive, rarement, que l’Ordre émette un avis défavorable concernant le contrat. Lorsque cet avis n’est pas respecté, les poursuites restent l’exception. L’institution n’a pas reçu les moyens d’assurer cette mission, se défend l’Ordre dans un communiqué. Selon lui, ce rôle « répressif » est aux mains de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) et d’autres instances « qui n’ont pas fait de la saisine des tribunaux correctionnels leur priorité ».

AMBIGU SUR LES REFUS DE SOINS

L’audit de la Cour des comptes est également sévère sur les refus de soins. S’ils restent rares dans leur forme directe, ils sont plus fréquents dans des formes plus pernicieuses : rendez-vous fixés à des dates très éloignées, refus de prendre de nouveaux patients, et autres manœuvres dissuasives. Il existe bien une commission chargée de ce sujet à l’Ordre des médecins… mais elle n’a produit qu’un rapport et « refuse de financer des études sur les refus de soins ». Si on y ajoute un budget insuffisant, voilà qui rend difficile toute action.

L’Ordre se défend ici aussi de toute mauvaise volonté. La commission n’a pas pu fonctionner avant 2017 car elle n’était pas formée. La nomination tardive de ses membres, par arrêté, n’est pas de son fait. Le problème, c’est que la position de l’institution elle-même est ambiguë sur le sujet, souligne la Cour des comptes. Entre 2014 et 2017, 28 décisions rendues par les juridictions ordinales traitaient de refus de soins. Plus de la moitié se sont conclues par un rejet. Lorsque les décisions étaient favorables aux patients, les sanctions étaient hétérogènes. « Le bilan des rares poursuites menées à leur terme n’incite pas les patients à faire valoir leurs droits et ne dissuade pas les médecins de renoncer à une pratique illégale », constate la Cour des comptes.

DÉSINVOLTE SUR LE TRAITEMENT DES PLAINTES

Le reste des signalements n’est guère mieux traité. Seuls 22 % des courriers adressés à l’Ordre pour exprimer un problème avec un médecin sont enregistrés comme des plaintes. Les autres sont considérés comme des doléances. Cette distinction ne devrait pas exister et ne relève pas du pouvoir de l’institution. « Les conseils qui déclarent une plainte infondée ou irrecevable outrepassent ainsi leurs missions », souligne la Cour des comptes. Ces manipulations sont loin d’être anecdotiques : en 2017, l’Ordre a reçu plus de 8 900 signalements… mais n’a tenu que 2 300 conciliations. Lorsque celles-ci se tiennent – ce qui peut être volontairement omis –, les procès-verbaux sont imparfaits. Souvent, ils ne retracent pas le contenu des échanges et leur issue.

Ce manque de rigueur peut être particulièrement problématique lorsque les faits reprochés sont graves. 40 % des plaintes concernent la qualité des soins, 30 % le comportement du médecin.

Les plaintes à caractère sexuel qui ont été enregistrées, elles, sont au nombre de 150 entre 2014 et 2017. Dans 43 % des cas, elles ont été rejetées. Parfois parce que des faits similaires, ayant mené à une condamnation, n’ont pas été transmis aux chambres disciplinaires. Lorsque la victime obtient justice auprès de l’Ordre, les sanctions sont pour le moins variables : elles vont du simple avertissement (11 %) à la radiation (12 %). Le plus souvent, le médecin écope d’une interdiction d’exercer assortie d’un sursis (29 %). Là encore, la faiblesse des condamnations n’incite pas à faire valoir ses droits.

(1) Rapport de la Cour des comptes sur l’Ordre des médecins, décembre 2019.

Audrey Vaugrente

12 décembre 2019

Vélos Obligation de marquage en 2021

Vélos

 

Obligation de marquage en 2021

En 2021, les vélos vendus par un professionnel du cycle, qu’ils soient neufs ou d’occasion, devront obligatoirement être marqués. L’objectif est de prévenir les vols.

 

Ni carte grise, ni immatriculation : contrairement aux informations qui circulent sur Internet, les vélos ne seront pas soumis au même régime administratif que les véhicules motorisés. C’est leur marquage qui deviendra obligatoire à partir de 2021, afin de pouvoir les identifier en cas de vol. Il ne s’agit pas de les enregistrer pour faciliter la verbalisation en cas d’infraction.

visuel tweet elisabeth borne marquage velo
Tweet de la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne.

La mesure entrera en application en janvier pour les vélos neufs, en juillet pour les vélos d’occasion achetés chez un revendeur. Les vélos électriques, particulièrement chers, sont bien entendu concernés. Ne le sont pas les ventes d’occasion entre particuliers, même si rien n’empêche, par précaution, de faire graver un vélo acquis dans ce cadre. Un décret précisera les conditions d’application du dispositif.

Inscrite dans le plan vélo, lui-même partie intégrante de la loi mobilité définitivement votée à la mi-novembre par les députés, cette disposition vise à encourager l’acquisition d’une bicyclette. La crainte du vol dissuade en effet beaucoup de personnes de se mettre à la petite reine pour leurs trajets quotidiens. Le marquage, tel qu’il est prévu, et tel qu’il se pratique depuis quelques années déjà sous plusieurs appellations (bicycode, paravol, recobike, etc.), prévient le vol car il rend la revente plus difficile : les vélos marqués seront en effet enregistrés dans un fichier national unique des cycles identifiés. Le marquage systématique permettra aussi à la police, quand elle retrouvera des vélos volés, de les restituer à son ou sa propriétaire.

Le marquage n’est pas la seule manière de lutter contre le vol de vélo. Au plan individuel, il est conseillé de l’attacher soigneusement à un point fixe avec un, voire deux antivols solides. Un vélo électrique sera moins attirant sans sa batterie, mieux vaut l’enlever s’il est garé à l’extérieur. Collectivement, les garages à vélo sécurisés sont une bonne option, envisagée à Lyon et Paris.

 

 

Anne-Sophie Stamane

12 décembre 2019

Besoin d’une conférence, animation ou atelier ?

Besoin d’une conférence, animation ou atelier ?

Nous pouvons,pour toutes entités administratives tels que :

 

Centres sociaux, municipalités, CCAS, écoles de consommation

 

réaliser sur demande, des ateliers conférences sur des thèmes divers

 

(logement, santé, contrats…)

 

Notre animation est composée de l’analyse interactive d’un thème souhaité sous forme de  quizz avec les participants.

Une documentation vous est remise selon les thématiques abordées.

Si vous êtes intéressé-es par une conférence-atelier

et pour connaitre nos tarifs et disponibilités,

merci de bien vouloir nous contacter à l’adresse suivante :

president@saintomer.ufcquechoisir.fr

 

Thèmes en cours :

Démarchages, Sollicitations commerciales : Mieux comprendre les techniques de vente par démarchage et de repérer les arnaques à fuir absolument (spams vocaux et SMS,numéros surtaxés…)

Achats sur Internet : Permettre d’évaluer les sites d’e-commerce au regard de leur fiabilité et de connaître les précautions à prendre avant de s’engager

Foires et Salons : Il peut être intéressant de se rendre sur une foire pour se renseigner, pour comparer(diversité des offres, nouveautés…). Pas forcément pour acheter.

Un vendeur n’a pas tous les droits :

Nombreux sont les consommateurs qui se rapprochent de l’UFC-Que Choisir pour évoquer des difficultés rencontrées à l’occasion d’un achat auprès de commerçants : refus de paiement par chèque, promotion non respectée, prélèvement automatique

Garanties, Assurances : Permettre d’apprécier l’intérêt effectif de ces services et d’identifier les phénomènes de doublon entre les

garanties, les assurances et les droits déjà acquis par la loi.

Bail, Etat des lieux : Droits et obligations du locataire et du propriétaire

Alimentation : Déclinée en 3 catégories: Enfants, Adultes et Séniors

Découverte des aliments, connaître les produits,

équilibre et juste prix, ne pas gaspiller, pratiques alimentaires.

8 décembre 2019

Ce que vous devez savoir, si vous venez nous voir pour un litige

Ce que vous devez savoir, si vous venez nous voir pour un litige

IMPORTANT :

 

Pour toute demande de renseignement d’ordre général (pas de traitement, ni étude de votre litige personnel) vous pouvez envoyer celle-ci à l’adresse :

courriel: president@saintomer.ufcquechoisir.fr

(rappel la demande doit rester courtoise  et doit comporter votre  nom, prénom, adresse et formuler clairement votre question, toute demande incomplète ou imprécise ne sera pas traitée)

 

S’il s’agit d’un litige personnel, nous rappelons que nos études personnalisées et interventions sont réservées à nos adhérents et les entretiens sont sur rendez-vous (voir modalités d’adhésion ci-dessous)
Modalités d’adhésion : 

L’adhésion à l’UFC-Que Choisir : cliquez ici pour adhérer

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L’adhésion est valable un an et dès qu’elle vous est confirmée par mail ou courrier, vous pouvez nous solliciter pour conseil dans vos démarches ou encore  intervention en conciliation amiable dans le cadre de litiges consuméristes . Pour ce faire, 3 possibilités s’offrent à vous :
  • En ligne, en nous transmettant votre dossier à l’adresse president@saintomer.ufcquechoisir.fr
  • Lors d’un entretien sur RV (à planifier au 03.21.39.81.81durant les heures de permanence)
  • Par courrier (UFC-Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil/Mer, service traitement des litiges 1 Place du Général de Gaulle Maison des Associations Elie Vignon 62219 LONGUENESSE
Pour toute adhésion réalisée dans le cadre du dépôt d’un dossier pour un  proche, merci de vous munir d’une procuration de la personne, vous autorisant à percevoir les informations sur le litige et à nous le confier, le bulletin d’adhésion devra être rempli par cette personne ainsi que les différents documents concernant le RGPD.

 

Tarifs en vigueur à partir du 1er Avril 2024
(Montant hors TVA : « TVA non applicable, art. 293 B du CGI »)

Primo-adhésion (avec 1 dossier) : 30 euros


N° de Siret : 380 374 439 000 12

Ce que vous devez savoir, si vous venez nous voir pour un litige :

Si nous pouvons donner des informations générales à tous les consommateurs, nous consultons les dossiers personnels et traitons les litiges que de nos adhérents.

Au-delà de votre litige personnel, notre préoccupation est aussi d’agir préventivement pour faire évoluer la réglementation qui protège le consommateur et réduire ainsi les causes de litiges.
Des Rdv Conso vous sont proposés toute l’année, afin de vous informer et vous prémunir des arnaques ou mauvaises pratiques de certains professionnels ( en voici la liste – dates et thématiques :https://saintomer.ufcquechoisir.fr/2019/10/14/les-rendez-vous-conso-de-lufc-que-choisir-des-pays-de-saint-omer-et-de-montreuilmer-2/
En désaccord avec un professionnel, vous venez nous voir pour que nous vous aidions à résoudre votre litige, il est donc important que nous vous fassions connaître les conditions d’une collaboration efficace.
Ce que nous pouvons vous apporter :
Les différentes étapes du traitement de votre litige :
  •     Une analyse juridique de votre litige et les voies de recours envisageables
  •     Les démarches à accomplir pour régler vous même votre litige à l’amiable
  •     En cas d’échec, l’intervention de l’association dans un cadre extra judiciaire, si les arguments du dossier le permettent (notre intervention n’est pas une condition sine qua non de votre adhésion, elle n’est donc de ce fait, exigible et est réalisée suivant notre analyse et décision)
  •   En dernier recours, nos conseils pour agir en justice (juridiction compétente, démarches à effectuer, sur la nécessité ou non d’un avocat, sur la possibilité d’obtenir l’aide juridictionnelle).
Ce que nous ne pouvons pas faire :
  • Nous ne sommes pas compétents pour agir dans le cadre d’un litige entre particuliers, litige de voisinage, mais nous pouvons vous expliquer vos démarches et vous transmettre nos conseils ainsi que vous expliquer les compétences des tribunaux et procédures.
  • De même que nous n’intervenons pas pour les professionnels, les clubs ou autres associations, ni dans le cadre du droit du travail ou de la famille..
  •    Nous n’intervenons pas pour un litige déjà soumis à un avocat ou pour lequel une procédure judiciaire est en cours ou un jugement déjà rendu.

 

* Important :

Pour que notre association puisse vous accompagner dans le traitement de votre litige, il est nécessaire (loi n°71-1130 du 31 décembre 1971) que vous en deveniez adhérent.

L’adhésion est distincte de l’abonnement à nos publications : elle permet aux associations UFC-Que Choisir de défendre l’intérêt individuel et collectif des consommateurs.

 

Pour consulter nos mentions d’information concernant vos droits de gestion de vos données personnelles (RGPD) ici (cliquez)  

8 décembre 2019

Trottinettes électriques Trop de risques de choc électrique

Trottinettes électriques

 

Trop de risques de choc électrique

Les trottinettes électriques et autres engins électriques (monoroues, hoverboards) s’avèrent être une alternative intéressante pour gagner du temps dans ses déplacements. Mais ils constituent aussi un danger : la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a réalisé des contrôles sur 20 modèles du marché, et tous se sont révélés non conformes et dangereux. Au programme, défaut de marquage, mais aussi – et c’est plus grave – risque avéré de choc électrique et d’incendie.

 

La fréquence des rappels de trottinettes électriques et d’hoverboards donnait un indice. Les conclusions de l’enquête menée par la DGCCRF confirment les craintes : ces nouveaux engins électriques sont dangereux. Ce n’est pas de courtoisie vis-à-vis des piétons ou de vitesse excessive dont il s’agit, mais bien de défauts de conformité avec les normes en vigueur (directive machine 2006/42/CE). En 2018, la Répression des fraudes a visité 250 établissements (boutiques, grandes surfaces, vente à distance, fabricants, importateurs) et prélevé 20 trottinettes, monoroues et hoverboards pour analyse. Tous se sont révélés non conformes et dangereux. « Les dangers identifiés étaient liés aux risques de choc électrique ou d’incendie. En particulier, la majorité des EDPM [engins de déplacements personnels motorisés électriques, ndlr] contrôlés ne résistaient pas suffisamment à l’humidité, alors même que l’indice de protection requis (« IPX4 ») doit prévoir une utilisation sous la pluie sans risque pour leur système électrique. Une étanchéité insuffisante peut en effet entraîner un risque d’incendie par courts-circuits », explique la DGCCRF.

visuel trottinettes urbango urbanmove metro et minimula evo black
Les trottinettes Urbango Urbanmove Metro et Minimula Evo Black sont vendues dans des enseignes aussi célèbres que Darty ou Go Sport !

AVERTISSEMENTS ET SANCTIONS

À l’issue de son enquête, la Répression des fraudes a envoyé 50 avertissements et 23 injonctions de remise en conformité. Elle a aussi exigé 3 arrêtés préfectoraux, dont deux visant à imposer des mesures de retrait, rappel et destruction, et un destiné à procéder à des tests en laboratoires. Elle a encore dressé 3 procès-verbaux administratifs et 3 procès-verbaux pénaux (sanctions portant sur des manquements graves en matière d’information des consommateurs ou sur certains cas de commercialisation de produits dangereux). Fait assez rare pour être souligné, la DGCCRF a même publié la liste des modèles ayant fait l’objet d’un rappel suite à son enquête (voir ci-dessous). Il faut dire que certains de ces modèles sont vendus dans des enseignes comme la Fnac, Darty, Go Sport ou encore Amazon. Un conseil si vous comptez vous équiper ou offrir l’un de ces engins à Noël : évitez les marques inconnues, vérifiez que l’appareil comporte le marquage « CE », qu’il est accompagné d’une notice d’utilisation en français et d’une déclaration « CE » de conformité. Notre guide d’achat vous aidera également à choisir.

TROTTINETTES ÉLECTRIQUES ET HOVERBOARDS AYANT FAIT L’OBJET D’UN RAPPEL PAR LA DGCCRF

Hoverboards

  • Denver DBO 6501 (Hoverboard white 2*350 W Balance scooter)
  • Revoe 8.5 crossboard, réf. 551028 (noir) et 551035 (blanc)
  • Alpha Ride Smartboard Alpha I5, réf. AR00085 (or), AR00121 (argent), AR00123 (rouge), AR00126 (blanc), AR00336 (noir)
  • Tilgreen Tilboard, réf. 164, lot 201709
  • Girodrive BS-2.5, lot CSL19TX-6/1000/HL16120397
  • Max Rider Freego W2, W1, W1S
  • Smolt & co Smoltboard 8.0 classic, réf. 420020, lot 8C02000073
  • E-Road Mexican skull BR1000CCHBS
  • Moovway M3 noir, code EAN 3663326010541 (chargeur)

Trottinettes électriques

  • Electric scooter n° 331 019 360 104 – ITEM n° CD15B (chargeur)
  • Urbango Urbanmove Metro
  • E-Zigo E-Zigo 50, code EAN 3700763667393
  • Minimula Evo Black

Skate électrique

  • Acton Blink S (chargeur)

LE MILLION EN 2022

Devant les résultats alarmants de son enquête, la DGCCRF a affirmé qu’elle poursuivrait les contrôles ; on ne peut que s’en réjouir. Le marché de la trottinette électrique est en effet en plein boom. De 232 000 modèles vendus en France en 2018, les ventes devraient atteindre 350 000 en 2019 et le million en 2022 (1) ! L’adoption d’une réglementation encadrant leur usage, en octobre dernier, a constitué la première étape vers la maturité du marché. Il est désormais indispensable que le consommateur trouve des modèles fiables, sûrs et conformes. Quant aux hoverboards, rappelons qu’il s’agit de jouets, pas de véritables moyens de déplacement.

 

(1) Source : L’Observatoire de la mobilité, octobre 2019.

Camille Gruhier

8 décembre 2019

Procès du Mediator Les cas de deux femmes mortes expertisés

Procès du Mediator

 

Les cas de deux femmes mortes expertisés

Le tribunal correctionnel de Paris cherche à comprendre, depuis le 12 novembre, pourquoi l’Agence du médicament a, malgré les signaux d’alerte, laissé le Mediator (benfluorex) sur le marché pendant 33 ans.

 

Au procès dit du Mediator, devant le tribunal correctionnel de Paris, le temps des héros est terminé. Après avoir entendu Irène Frachon, pneumologue, décisive dans le retrait du médicament en 2009, et d’autres qui ont dit, à leur niveau, leurs suspicions sur la toxicité du produit, le tribunal questionne celles et ceux qui, malgré leur position à l’Agence du médicament (l’Afssaps devenue l’ANSM depuis), n’ont pas vu les signaux d’alerte. Leur incapacité à agir a laissé le champ libre aux laboratoires Servier pour vendre le Mediator pendant 33 ans. Résultat, plusieurs centaines de décès et des milliers de personnes opérées du cœur.

Au tribunal, les débats sont laborieux : les souvenirs des témoins sont imprécis, car les faits remontent à 20 ans, parfois plus. La culpabilité, quand ce n’est pas le chagrin, d’avoir contribué à la passivité des autorités de régulation et au bilan désastreux du Mediator n’arrange rien.

Christian Riché, professeur de pharmacologie, fond en larmes dans les bras d’Irène Frachon à l’issue de son audition. Grâce à son appui, la pneumologue de Brest a pu, en 2008, forcer les portes de l’Agence du médicament et exposer les données qui ont abouti au retrait du Mediator. Mais il est aussi devant le tribunal pour une période moins glorieuse de son parcours : il a été le président impuissant de la commission nationale de pharmacovigilance entre 1998 et 2001. C’est un moment crucial dans le dossier. Après la suspension en 1997 des coupe-faim Isoméride (dexfenfluramine) et Pondéral (fenfluramine), le Mediator est sous surveillance officielle. Malgré les signaux qui vont se succéder, l’agence ne prendra jamais la mesure de l’enjeu. À la barre, Christian Riché tente d’expliquer les ratés : « À la fin des années 90, les questions de sécurité du médicament passent à l’Europe. » L’enquête sur le Mediator, en effet menée par des experts italiens, pose l’hypothèse d’une toxicité similaire à celle de l’Isoméride. Sans suite.

QUATRE ANS POUR OBTENIR DE NOUVELLES ÉTUDES DES LABORATOIRES SERVIER

Pour autant, au niveau français, le cas Mediator n’est pas méconnu. Aussi bien Catherine Rey-Quinio, qui a dirigé les services de l’évaluation à l’Agence qu’Anne Castot, son homologue à la pharmacovigilance, reconnaissent devant le tribunal avoir su dès le milieu des années 90 la parenté du Mediator avec les anorexigènes bannis du marché. Anne Castot, manifestement très éprouvée par son passage devant les juges, semble même mobilisée. Elle s’interroge en 1999 sur le comportement du benfluorex dans l’organisme, demande des précisions à Servier, qui traîne à répondre. Des échanges ont lieu avec le centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Besançon. Quelques cas confirment les craintes. Pas assez, apparemment. Pour Anne Castot, qui n’a pas lu les études parues dans les journaux médicaux précisant le lien entre le benfluorex et les anorexigènes, le signal est trop faible pour asseoir le profil de risque. L’Agence attend 2005 pour presser Servier de produire une nouvelle étude. Ses résultats n’arriveront qu’en 2009. Entretemps, heureusement, Irène Frachon a brisé la spirale de l’inertie avec ses propres éléments. « C’est tout de même surréaliste qu’une revue comme Prescrire ait eu plus de moyens pour suivre la documentation médicale qu’une agence d’État », lâche la présidente du tribunal. Pendant que la France n’en finissait pas de tergiverser, l’Espagne et l’Italie ont exprimé suffisamment de doutes pour inciter les laboratoires Servier à retirer le benfluorex de leur marché en 2003 et 2004.

JEAN-MICHEL ALEXANDRE, L’HOMME BRILLANT À LA SOLDE DE SERVIER

Poursuivi dans le volet tromperie et conflits d’intérêt du procès, Jean-Michel Alexandre, pharmacologue, est aujourd’hui un homme diminué par l’âge et la maladie de Parkinson. Une expertise médicale a limité sa présence devant le tribunal à une heure, renouvelable une fois. Le 14 novembre, il était entendu une première fois pour la période antérieure à 2001, comme témoin. De lui, tous ceux qui l’ont côtoyé ont spontanément dit quel homme brillant il avait été. Même Gilles Bardelay, cofondateur de la revue médicale indépendante Prescrire, a souligné son rôle moteur dans la « commission du dictionnaire », chargée, à la fin des années 70, de faire le tri dans les médicaments présents sur le marché. Mais après avoir quitté ses fonctions au sein de l’Agence du médicament, Jean-Michel Alexandre s’est laissé tenter par les sirènes de l’industrie. Il a été rémunéré à partir de 2001 comme consultant, notamment par Servier.

Assis à la barre, sa voix est claire, son raisonnement aussi. Il pose d’emblée qu’« avant 2001, l’Agence ne porte aucune responsabilité dans le drame du Mediator »« Les causes du drame sont claires : il n’y avait pas de notifications significatives, il était impossible de conclure à la nocivité dans les conditions normales d’emploi. » Si la parenté du benfluorex avec les fenfluramines (Pondéral et Isoméride) est claire « depuis 1974 », il faut attendre 2000, selon lui, pour établir la relation causale entre le benfluorex et les atteintes valvulaires. « On pouvait émettre une hypothèse scientifique à partir de 2001 », conclut-il. « Pourquoi, face aux interrogations, ne demande-t-on pas d’étude de sécurité entre 1974 et 1999 ? », demande la présidente du tribunal. « On ne trouve que ce que l’on cherche », répond mystérieusement Jean-Michel Alexandre. Avant de pointer la responsabilité du laboratoire dans la dissimulation des effets anorexigènes de sa spécialité. Interpelé sur l’intelligence des autorités belges et néerlandaises, qui n’ont jamais autorisé le médicament sur leur marché, il brosse un tableau éloquent de la régulation du médicament dans les années 70 : « Les autorités belges ont statué en demandant des études contrôlées. En France, comment une administration dépourvue d’expertise pouvait-elle aller contre les grands mandarins ? »

Anne-Sophie Stamane

8 décembre 2019

Alcool Et si on faisait une pause pendant le Dry January ?

Alcool

 

Et si on faisait une pause pendant le Dry January ?

Ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de janvier, c’est le défi proposé par les promoteurs du « Dry January » (littéralement janvier sobre), une incitation à repenser son rapport à l’alcool venue de Grande-Bretagne.

 

Les fêtes de fin d’année approchent et les Français s’apprêtent à enchaîner les repas bien arrosés. Une tradition que personne ne songe à remettre en cause. L’alcool, en particulier le vin, fait partie de notre culture depuis des millénaires, nous sommes nombreux à l’apprécier. Doit-on pour autant s’empêcher de réfléchir à notre consommation ?

La France est le troisième plus gros consommateur des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et l’alcool y demeure une des premières causes d’hospitalisation. Les pathologies liées à une consommation dépassant les repères sont innombrables : sept sites de cancer dont le sein et le colon, des maladies cardiovasculaires (maladie hypertensive, AVC, arythmie, etc.), digestives, neurologiques, etc. C’est aussi un facteur majeur d’accidents de la route (impliqué dans 30 % des accidents mortels) et de violences. Au total, on estime que 41 000 décès par an lui sont attribuables. Les méfaits de l’alcool sur la santé et sur la société touchent donc une population bien plus large que les alcooliques patentés et les chercheurs observent une toxicité à des niveaux de consommation auparavant considérés comme à faible risque.

BUVEURS TROP RÉGULIERS

« Dans ma patientèle j’ai bien sûr des gens qui ont des consommations problématiques, buvant de manière régulière au-delà des recommandations ou s’alcoolisant ponctuellement de façon massive. Mais comme dans la population générale, la très grande majorité des consommations à risque ne relève pas de l’alcoolodépendance », précise la DChristine Maynié-François, médecin généraliste à Saint-Quentin-Fallavier (38). Un quart de la population dépasse les repères (voir encadré). « L’idée que la bière est moins dangereuse que les autres alcools est répandue alors que, compte tenu des quantités consommées, cette distinction n’a pas lieu d’être », poursuit-elle. Certains attribuent même ce brevet d’innocuité immérité au vin, confortés dans cette idée par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume qui avait déclaré en janvier dernier que le vin n’était « pas un alcool comme les autres ».

Cette déclaration malvenue, tout comme celle, plus récente, selon laquelle le Dry January « c’est de la com’ », reflète bien les ambiguïtés des gouvernements successifs. L’opération Dry January devait d’ailleurs être promue par Santé publique France, les outils de communication étaient prêts. Mais à l’issue d’un déjeuner avec les producteurs de champagne, Emmanuel Macron a annoncé le renoncement du gouvernement… « Les campagnes de prévention et d’information sur l’alcool devraient être de la même ampleur que sur le tabac, mais à chaque fois ça bloque au niveau de l’État », regrette Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie. « Les progrès dans les connaissances ne sont pas non plus relayés auprès du grand public. Par exemple, l’alcool est facteur de cancer du sein, c’est important et pourtant ce n’est pas su. » De tous les cancers, c’est celui-là qui paie le plus lourd tribut à l’alcool : plus de 8 000 cas par an lui sont attribuables. Christine Maynié-François déplore elle aussi ce manque de soutien de l’État. « À l’occasion du mois sans tabac, ce sont mes patients qui m’en parlent, ils se sentent encouragés par cette émulation collective et peuvent avoir accès à des outils utiles. Pour cette raison, c’est dommage que le gouvernement ait renoncé à soutenir le Dry January. De plus, ce rétropédalage envoie un message contradictoire sur les méfaits de l’alcool, les gens risquent de croire que la proposition de l’arrêt pendant un mois n’est pas vraiment justifiée. »

FAIRE LE POINT SUR SA CONSOMMATION

Cela dit, le Dry January n’est pas l’équivalent du mois sans tabac, supposé enclencher le premier pas vers l’arrêt. Comme le répètent toutes les associations qui le promeuvent, l’idée c’est de s’interroger sur son rapport à l’alcool, la place qu’il tient dans notre vie, les quantités consommées et ressentir l’effet que produit une pause. Les Britanniques qui connaissent l’opération depuis plusieurs années ont pu en mesurer les bienfaits. Selon une étude de l’Université du Sussex sur 800 participants, la consommation déclarée six mois après l’opération est toujours en baisse par rapport à celle antérieure à la pause. Sans doute du fait des effets positifs que ces personnes ont dit constater : en vrac, sentiment de fierté, économies, constat qu’on peut s’amuser sans alcool, amélioration du sommeil, de l’énergie et de la concentration, perte de poids (un verre d’alcool, c’est environ 80 calories), etc. Sur le plan médical, des mesures objectives ont pu être menées sur une centaine de sujets. Elles ont confirmé qu’un mois d’abstinence suffisait pour voir s’améliorer divers marqueurs comme la tension artérielle, la résistance à l’insuline ou des facteurs de croissance des tumeurs cancéreuses. Ajoutés aux témoignages enthousiastes, sur les réseaux sociaux et ci-dessous (voir encadré) des personnes qui ont tenté l’expérience, ces constats donnent envie de rejoindre le mouvement. Chiche ?

ILS L’ONT FAIT

« Beaucoup plus d’énergie »

« Sorties fréquentes, cours d’œnologie : l’alcool fait partie de ma vie. Et j’ai une tendance à la dépendance (tabac, morphine après un traitement). J’avais donc envie de me tester et de reposer mon foie. J’ai été ravie de cette expérience : je me suis sentie beaucoup plus énergique et plus sereine, ça ne m’a pas manqué pour m’amuser en soirée et j’ai apprécié d’être plus en forme le lendemain. Depuis que j’ai repris, j’y réfléchis différemment et bois moins. Je conseille cette expérience et compte la réitérer cette année. » Laurence B.

 

« Monsieur on boit un coup »

« Avec ma compagne, nous envisageons d’avoir un bébé. Elle devra arrêter de boire pendant sa grossesse et était persuadée que nous avions un problème d’addiction. J’ai toujours travaillé dans le domaine du vin : employé dans une vigne, caviste, restaurateur, etc. Un ami m’avait même surnommé « Monsieur on boit un coup ». Nous avons décidé d’arrêter un mois tous les deux. Dans mon milieu, les réactions n’ont pas manqué. Il a fallu expliquer, me justifier. Ensuite, on entend des remarques positives : « Tu as l’air moins fatigué. » Et on ressent une énergie assez spéciale. La leçon que j’en tire c’est que l’alcool n’est pas essentiel pour se sentir bien, y compris en soirée. Désormais, je sais que je vais consommer moins mais que j’en tirerai autant de plaisir. » Maxime S.

 

« Que l’alcool reste un plaisir »

« J’ai 52 ans et depuis 25 ans je m’abstiens de boire de l’alcool pendant un mois chaque année. Au départ, un ami avait un traitement médicamenteux qui l’empêchait d’en boire et le groupe de copains l’a accompagné. J’ai réitéré l’expérience car des proches ont eu des problèmes avec l’alcool et en sont morts. Il y a plusieurs formes d’alcoolisme et aucune n’est anodine. Moi j’aime le vin, son goût, son odeur, la convivialité qui l’entoure, les discours qu’on peut faire autour et l’ivresse qu’il procure, mais je tiens à ma santé. Et j’ai envie que ça reste avant tout un plaisir. Avec une date fixe, on n’a pas d’excuses et le faire à plusieurs c’est aussi une forme de partage. Le seul inconvénient c’est qu’à la fin du mois, ma fille dit à l’école : « Papa a recommencé à boire ! » » Luc Daniel

 

LES REPÈRES

  • Maximum 10 verres par semaine
  • Maximum 2 verres par jour
  • Des jours dans la semaine sans consommation

Fabienne Maleysson

8 décembre 2019

Démarchage téléphonique Une condamnation pour l’exemple

Démarchage téléphonique

 

Une condamnation pour l’exemple

Fin novembre, la société Futura Internationale, spécialisée dans l’isolation thermique, était condamnée par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) à une amende de 500 000 € pour ne pas avoir respecté la législation sur le démarchage par téléphone. Une sanction exemplaire, mais trop rare.

 

De l’isolation des combles à la rénovation des fenêtres en passant par le chauffage par thermodynamie, la société Futura Internationale est spécialisée dans l’isolation des logements. Et pour trouver de nouveaux clients, cette entreprise basée en région parisienne fait comme beaucoup d’autres : elle démarche par téléphone. Pour cela, elle a recours aux services de plusieurs centres d’appel, pour la plupart situés en Afrique du Nord, où des téléconseillers sont chargés d’appeler des particuliers pour tenter de décrocher des contrats, notamment dans le cadre de l’opération « isolation à 1 euro ».

Mais en février 2018, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) décide de se pencher d’un peu plus près sur cette société suite à la réception de la plainte d’un particulier qui se plaignait d’avoir été démarché à plusieurs reprises par Futura Internationale alors qu’il avait indiqué ne plus vouloir être appelé et avoir même écrit pour exercer son droit d’opposition. Un mois et demi plus tard, une délégation de la Cnil débarquait au siège de l’entreprise. Et ce qu’elle y a découvert ne lui a pas plu du tout. Elle s’est aperçue non seulement qu’aucune procédure n’était prévue pour supprimer des fichiers les coordonnées des personnes qui en faisaient la demande, mais aussi que les téléopérateurs n’hésitaient pas à inscrire, à côté du nom de certains prospects, des propos injurieux ou relatifs à leur état de santé, ce qui est strictement interdit. La Cnil s’est aussi rendue compte, à l’écoute d’enregistrements téléphoniques, que les personnes n’étaient pas toujours informées du traitement de leurs données personnelles ni même que leur appel était enregistré. Enfin, malgré plusieurs demandes, la société a rechigné à fournir à la Cnil certains documents, dont les contrats qui les liaient aux centres d’appel.

Face à ces manquements, la société Futura Internationale a été mise en demeure de procéder à certaines modifications. Faute de réponse satisfaisante, la Cnil l’a condamnée à payer la somme de 500 000 € et a rendu public son nom. Une première ! La commission a ainsi voulu envoyer un message aux autres sociétés qui appliquent les mêmes méthodes. Reste à savoir si cet exemple sera suivi d’effets. Vue l’ampleur du démarchage téléphonique intempestif, rien n’est moins sûr.

Cyril Brosset

8 décembre 2019

Prescriptions médicales La mention « non substituable » devra être justifiée

Prescriptions médicales

 

La mention « non substituable » devra être justifiée

À compter du 1er janvier 2020, la mention « non substituable » ne suffira plus sur les ordonnances. Elle devra être complétée d’un code qui justifie pourquoi le pharmacien ne peut pas proposer un générique au lieu du médicament de marque.

 

Trois nouvelles mentions « non substituable » vont faire leur apparition sur l’ordonnance. Cette inscription suffisait jusqu’ici à empêcher que le pharmacien ne remplace le médicament de marque par un générique. À partir du 1er janvier 2020, les médecins devront justifier cette décision. Pour cela, un arrêté leur indique trois codes qui complètent le fameux NS (non substituable) et seront inscrits à sa suite.

MTE concerne les médicaments à marge thérapeutique étroite, comme certains antiépileptiques (lamotrigine, prégabaline, etc.), traitements antirejets (ciclosporine, mycophénolate, etc.) ou encore la lévothyroxine. Lorsque le patient est stabilisé uniquement grâce au médicament de marque, le « non substituable » est considéré comme justifié.
Pour le topiramate (Epitomax), le valproate de sodium (Dépakine) et de mycophénolate mofétil (Cellcept), le tarif forfaitaire de responsabilité sera appliqué. Cela signifie que ces produits seront remboursés sur la base du prix moyen des génériques. La différence avec le prix du médicament de marque sera aux frais du patient.

EFG ne concerne que les enfants de moins de six ans. Il peut être difficile, voire impossible, de leur administrer un médicament sous sa forme la plus courante (comprimé, gélule). Lorsque aucun générique n’existe sous la forme galénique adaptée aux besoins du jeune patient, un sirop par exemple, il est possible d’imposer la délivrance du médicament de marque.

Enfin, CIF s’adresse aux personnes présentant une contre-indication « formelle et démontrée » à un excipient à effet notoire – comme le lactose, le mannitol ou encore l’amidon de blé. Si l’excipient allergène est présent dans tous les génériques disponibles, ce code est justifié.

L’objectif de cet arrêté est d’augmenter la prescription de génériques, lorsque c’est possible. Plusieurs rapports ont pointé le recours excessif, et injustifié, à la mention « non substituable ».

Audrey Vaugrente

8 décembre 2019

Compléments alimentaires Mise en garde contre la berbérine

Compléments alimentaires

 

Mise en garde contre la berbérine

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a analysé la sécurité d’usage des compléments alimentaires de berbérine. Verdict : cet extrait de plante agit comme un médicament, avec des risques importants et doit être déconseillé à de nombreuses personnes, dont celles constituant le cœur de cible de ces produits.

 

Aliment ou médicament ? C’est la question qui sous-tend le rapport de l’Agence de sécurité alimentaire (Anses), paru fin novembre 2019, à propos de la berbérine. Cette substance active d’origine naturelle est tirée de diverses plantes dont l’épine-vinette (Berberis vulgaris). Si la consommation de ses baies (séchées ou en confiture) ne pose pas de problème, il en va autrement des extraits de racines ou d’écorces vendus sous forme de gélules. « La sécurité d’emploi de ces compléments alimentaires ne peut être à ce jour garantie », tranche l’Anses.

UN MÉDICAMENT QUI NE DIT PAS SON NOM

Le problème est le suivant : la berbérine a une action pharmacologique, réelle, importante et diverse. Elle a des effets établis sur le système nerveux central (anticonvulsion, antidouleur), sur le système cardiaque (antihypertenseur) et réduit le taux de certains lipides dans le sang. Elle agit particulièrement sur le métabolisme avec un effet hypoglycémiant (qui fait baisser le taux de sucre dans le sang). Les vendeurs de ces compléments alimentaires promeuvent leurs produits avec des mentions telles que « Maintien d’une glycémie normale » ou « Zéro sucres » voire en les recommandant comme traitement antidiabète. C’est ennuyeux à double titre. D’une part ce genre d’allégations santé n’a pas été autorisé. D’autre part elles masquent une réalité autre : en fait, la berbérine ne maintient pas la glycémie (effet physiologique) mais elle la fait baisser (effet thérapeutique), comme plusieurs études cliniques l’ont démontré. La nuance peut sembler subtile mais c’est précisément ce qui fait la différence entre un aliment et un médicament. À partir de 400 mg, écrit l’Anses, « la berbérine agit comme un médicament et non plus comme un aliment ». Mais les experts n’excluent pas un effet à des doses inférieures.

DIABÉTIQUES, GARE !

Comme un médicament, la berbérine peut donc avoir des effets indésirables. Les plus fréquents sont d’ordre gastro-intestinal : diarrhées, douleurs abdominales, nausées, etc. Plus grave encore, la berbérine interagit avec de nombreux médicaments : la carbamézépine, la ciclosporine, la digoxine, le losartan, la metformine (un antidiabétique justement) et d’autres. Les conséquences de ces interactions peuvent être graves. Or ces produits sont en vente libre, dans les rayons des pharmacies ou des boutiques alimentaires. Nul ne peut donc se douter des risques qu’implique la consommation de ce produit apparemment inoffensif. L’Anses déconseille donc la consommation des compléments alimentaires aux personnes qui prennent des médicaments. Elle recommande aussi d’éviter l’usage pour les enfants et adolescents, les femmes enceintes et allaitantes et certaines populations à risque. Parmi ces dernières, les personnes souffrant de troubles cardiaques et les personnes diabétiques… qui sont précisément le public visé par ces produits. Les mises en garde et restrictions formulées par l’Anses visent à minimiser les risques. Mais au fond, c’est le statut réglementaire de ces compléments alimentaires qui doit être revu, ces compléments n’étant à l’évidence pas de simples « aliments ». Dans divers pays européens, comme la Suède, la Grèce, la Hongrie, l’usage de berbérine dans un cadre alimentaire n’est pas autorisé.

 

Perrine Vennetier

5 décembre 2019

SNCF La valse des injustices continue

SNCF

 

La valse des injustices continue

De plus en plus de voyageurs se plaignent d’avoir été verbalisés par un contrôleur SNCF alors qu’ils étaient de bonne foi. Le cas d’Eliot, 17 ans, est plus révoltant encore : son billet était parfaitement en règle, il a pourtant écopé d’une amende de 111 €.

 

Selon la SNCF, la fraude lui coûte chaque année 300 millions d’euros. C’est fâcheux pour l’immense majorité des clients qui paient leur billet. Est-ce une raison pour aligner tous azimuts, y compris les voyageurs de bonne foi ? Voire ceux parfaitement en règle ? C’est malheureusement ce que semblent penser certains contrôleurs, encouragés en cela par la politique de leur direction (mot d’ordre : « pas de quartier ») ou tentés d’abuser de leur petit pouvoir en inventant des contraventions pour matraquer les plus faibles (1).

Le cas d’Eliot, étudiant en classe préparatoire mathématiques à Nancy (54) est révélateur de cette dérive du transporteur. Le 26 octobre au matin, comme chaque week-end, le jeune homme, encore mineur, prend le train pour rentrer chez ses parents. Quelques minutes avant l’arrêt où il descend (Meuse TGV), un contrôleur se présente, Eliot tend son billet et sa Carte Avantage jeune payée 49 €, qui lui ouvre droit à une réduction (9,10 € au lieu de 13 €). Eliot est donc parfaitement en règle. Sauf que le contrôleur décide, de façon incompréhensible, que non : la carte ne prouve rien. « La photo était pourtant récente et mon fils, qui est quelqu’un de très réglo, était même allé chercher au guichet la bande collante idoine », précise Édouard Kahan, le père d’Eliot. Cette bande tramée est supposée fixer la photo plus solidement qu’un simple morceau de scotch pour éviter la fraude. Il n’y a donc aucune raison de douter de la validité de cette carte. Pourtant le contrôleur exige d’Eliot qu’il présente une pièce d’identité.

Manque de chance, le garçon a justement égaré la veille sa carte d’identité. Mais sur son téléphone, il possède un scan de cette dernière. Et son sac est rempli de documents scolaires à son nom. Enfin, le train est désormais arrêté et le père d’Eliot est à quelques pas, sur le quai, qui peut justifier de l’identité de son fils. Tout cela ne suffit pas au préposé qui dresse alors un PV de 111 € : 61 € d’amende forfaitaire et 50 € de frais de dossier. Au passage, il manque de retenir le jeune homme dans le train jusqu’au prochain arrêt. Scandalisé, le père de famille envoie une réclamation par Internet au service de recouvrement. Quelques jours plus tard, Eliot reçoit un coup de téléphone lui apprenant qu’elle est rejetée et que faute de paiement, l’amende risque d’être majorée. Son père saisit alors la médiatrice qui fait savoir qu’elle a besoin d’une réponse écrite du service de recouvrement. « Je ne vais pas en rester là, assure Édouard Kahan. Ce n’est pas la question de la somme mais la SNCF ne peut pas embaucher des gens qui abusent de leur pouvoir de la sorte. Quant à la question du scan, mon frère policier m’a dit que dans la police, ils ont une marge d’appréciation. Il peut leur arriver de les accepter comme justificatif d’identité. »

LA MAUVAISE FOI FAIT LOI À LA SNCF

Ce cas révoltant soulève plusieurs questions. D’abord, quel est l’intérêt pour la SNCF de faire apposer une photo sur les cartes de réduction si c’est pour considérer qu’elle ne prouve rien ? Les clients, y compris mineurs, sont-ils obligés de voyager avec un papier d’identité ? Nous sommes pourtant nombreux à l’avoir expérimenté, en règle générale, la présentation de la carte de réduction suffit aux agents qui n’ont aucune raison de douter de la bonne foi des voyageurs. Et rappelons que détenir une pièce d’identité n’est pas obligatoire. Doit-on en conclure que les choses se passent à la tête du client et selon l’humeur du contrôleur ?

D’ailleurs, on comprend mal comment un contrôleur peut refuser un scan pour confirmer l’identité du voyageur mais se fonder sur ce même scan pour lui dresser un PV. Mais à la réflexion, on a une petite idée : la SNCF estime qu’une copie numérique de pièce d’identité n’est pas suffisante, cela revient à dire que le voyageur qui ne dispose que de cela est « dans l’impossibilité de justifier de son identité ». Or selon les conditions générales de vente, dans ce cas, le contrôleur doit en aviser un officier de police et passer la main aux policiers. Il est évident que le contrôleur ne souhaitait pas qu’un policier soit témoin de son abus de pouvoir. Les réseaux sociaux en témoignent, le fait de refuser un scan pour confirmer l’honnêteté du voyageur mais de s’appuyer dessus pour dresser un PV n’est pas rare. Là encore, la SNCF doit être claire sur ce point : on ne peut pas ériger la mauvaise foi en mode de fonctionnement.

De plus, toujours selon les conditions générales de vente, la médiatrice peut être saisie « en cas de désaccord avec la réponse du service relation client ou d’absence de réponse dans un délai d’un mois à compter de l’envoi de la réclamation ». Nulle part il n’est question de la forme orale ou écrite de cette réponse. Si la médiatrice compte désormais exiger des réponses écrites, il faut que les services réclamation aient l’obligation de s’adapter à cette exigence.

Dernier point et non des moindres, les 61 € d’amende forfaitaire ne correspondent à aucun des montants prévus dans le barème de régularisations de la SNCF. Au service communication, on n’a pas su (ou voulu…) répondre à nos questions sur cette bizarrerie. Il est vrai qu’entretenir le flou sur les amendes auxquelles peuvent être soumis les voyageurs en proposant un barème d’une complexité ahurissante (voir ci-dessous) est un bon moyen de les empêcher de constater un abus. La SNCF semble avoir oublié que, d’après l’article L. 211-1 du code de la consommation, « les clauses des contrats proposés par les professionnels aux consommateurs doivent être présentées et rédigées de façon claire et compréhensible ».

LES BARÈMES DE RÉGULARISATION ILLISIBLES DE LA SNCF

Source : tarifs voyageurs SNCF pour le TGV

Voici les 70 montants d’amende prévus pour les voyageurs TGV. Le même type de tableaux régit les voyages dans trois catégories différentes d’Intercités, les TER, sans compter quatre types de trains internationaux. Pour les seules liaisons France-Allemagne, il est prévu pas moins de 1 152 montants différents ! Comment le voyageur injustement verbalisé peut-il s’y retrouver ?

 

(1) Nous avons raconté dans notre numéro de juin le cas d’une adolescente de 15 ans ayant écopé d’une amende de 85 € alors qu’elle voyageait avec un billet plus cher que celui qu’elle aurait dû avoir.

Fabienne Maleysson

5 décembre 2019

Reflux gastro-œsophagien (RGO) Que faire quand les brûlures d’estomac persistent ?

Reflux gastro-œsophagien (RGO)

 

Que faire quand les brûlures d’estomac persistent ?

Le reflux acide n’est pas toujours soulagé par les médicaments. Dans certains cas, la chirurgie peut être intéressante. Mais dans de rares cas seulement. Une étude scientifique menée à ce propos montre que l’opération s’adresse à une minorité de patients et après s’être assuré de la réalité du reflux persistant.

 

Les manifestations caractéristiques du reflux gastro-œsophagien sont éminemment désagréables. D’une part des brûlures sont ressenties, qui remontent de l’estomac derrière le sternum et peuvent être douloureuses, appelées « pyrosis » par les médecins. D’autre part, des régurgitations acides se produisent qui correspondent à des remontées du contenu de l’estomac dans l’œsophage. En cas de symptômes sévères, la prise de médicaments antireflux (dits IPP) est recommandée. Mais malgré ce traitement, environ un tiers des personnes souffrant de brûlures d’estomac ne sont pas soulagées. Et les preuves manquent sur la conduite à tenir.

Une étude récente (1) a donc eu la bonne idée de comparer les effets d’une chirurgie du reflux (appelée « fundoplicature ») et d’un traitement médicamenteux particulier (baclofène éventuellement associé à un antidépresseur) chez des personnes souffrant de reflux résistant au traitement. C’est la chirurgie qui s’est révélée la plus efficace, soulageant environ les deux tiers des personnes opérées. Mais attention, peu sont éligibles. Au cours des examens préalables, les chercheurs se sont en effet aperçus que près de la moitié des 366 patients recrutés présentaient des symptômes de brûlures d’estomac mais ne souffraient pas réellement de reflux gastro-œsophagien résistant.

VÉRIFIER AVANT D’AGIR

Ainsi une quarantaine de patients ont finalement bien été soulagés à la suite d’instructions explicites sur le bon schéma de prise pour prendre leur médicament antireflux (voir encadré). Après de nombreux tests d’exploration de l’œsophage (endoscopie, biopsie, manométrie, mesure particulière du pH, etc.), une centaine d’entre eux se sont avérés souffrir d’autre chose que de remontées acides : des sensations de brûlures d’estomac sans cause identifiée ou d’autres problèmes œsophagiens. Une éventuelle chirurgie n’est donc envisageable qu’après s’être assuré que les symptômes persistants sont bien liés à un reflux gastro-œsophagien. Investiguer avant d’intervenir, telle est au fond la leçon de cette étude.

 

Bien prendre son médicament antireflux (IPP)

Dans cet essai, un nombre non négligeable de patients souffrant de brûlures d’estomac persistantes ont été soulagés lorsqu’ils ont reçu des instructions pour prendre correctement un traitement antireflux. Il existe cinq médicaments IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) sur le marché (2), leur efficacité se vaut en moyenne mais avec des variabilités individuelles. Si un IPP ne marche pas chez quelqu’un, il peut être utile d’en changer, de préférence pour de l’oméprazole (Mopral) si ce n’était pas la molécule prise jusque-là. Ce traitement est à prendre deux fois par jour, avant le petit déjeuner et le dîner, une demi-heure environ avant le repas. Cette précision est importante car méconnue. La raison est simple : les médicaments antireflux ont pour but de stopper la production d’acide dans l’estomac. Or celle-ci est très faible à jeun mais elle est stimulée par l’alimentation.  C’est pourquoi leur prise est recommandée avant les repas.

 

 

(1) « Randomized Trial of Medical versus Surgical Treatment for Refractory Heartburn », New England Journal of Medicine, 17/10/19.

(2) Oméprazole éMopral, Zoltum), ésoméprazole soméprazolerabéprazole aPariet), pantoprazole aEupantol, Inipomp, Pantozol Control), le lansoprazole (Lanzor, Ogast, Ogastoro) et génériques.

Perrine Vennetier

4 décembre 2019

Vins L’histoire secrète des cépages interdits

Vins

 

L’histoire secrète des cépages interdits

Accusés de tous les maux, interdits dans les années 30, les cépages hybrides reviennent sur le devant de la scène viticole. Un documentaire actuellement en salle, Vitis Prohibita, leur est d’ailleurs consacré. Spécificité de ces variétés rustiques, elles n’ont pas besoin des traitements phytosanitaires qui inondent les vignobles modernes.

 

Clinton, Noah, Isabelle, Jacquez, Othello, Herbemont… peu d’amateurs de vin connaissent ces noms de cépages. Ils ont pourtant représenté plus d’un tiers de la surface viticole française au début des années 30. Faut-il « libérer » ces 6 variétés interdites depuis le début du XXe siècle en Europe ? Vitis Prohibita, le documentaire du réalisateur Stéphan Balay, sorti en salles le 6 novembre dernier, invite à se poser la question. Au-delà des superbes paysages des Cévennes que montre ce film, il permet de découvrir que ces variétés, encore cultivées par quelques irréductibles pour leur usage personnel, font l’objet de toutes les attentions dans le reste du monde ! Et pour cause, elles résistent aux nombreuses infections (oïdium, mildiou, etc.) qui sont le fléau de nos vignes. Elles ne nécessitent donc aucun traitement phytosanitaire et, cerise sur le gâteau, sont mieux adaptées au changement climatique. Elles pourraient donc apporter une réponse à la problématique des pesticides, dont la viticulture moderne reste l’un des plus gros consommateurs.

D’où viennent donc les particularités de ces cépages ? Tout simplement du fait que ce sont des hybrides, c’est-à-dire qu’ils sont issus du croisement de vignes européennes (ou vitis vinifera) avec leurs cousines sauvages américaines. C’est d’abord grâce à ces techniques d’hybridation que notre vieux vignoble, entièrement détruit par un redoutable insecte, le phylloxéra, entre 1865 et 1885, a pu survivre. Devant l’urgence, les viticulteurs ont cherché à exploiter la résistance naturelle des cépages d’outre-Atlantique en les croisant avec nos variétés européennes afin de conserver (au moins partiellement) leurs saveurs. C’est ainsi que sont nés les premiers hybrides. Conséquence du succès de ces expériences, des centaines de nouveaux cépages ont vu le jour, faisant bondir la production à des niveaux jamais atteints. Mais avec des qualités variables ! C’est pourquoi une autre technique est apparue pour lutter contre l’insecte ravageur : celle du greffage. Il suffisait d’associer un pied de cépage américain (la partie souterraine de la plante avec son système racinaire, le porte-greffe) avec des bois issus de nos vignes traditionnelles (le greffon) pour résoudre l’équation. Et surtout pour conserver peu ou prou les caractéristiques organoleptiques de nos cépages nobles. Dès lors cette technique s’est généralisée et elle est encore utilisée aujourd’hui dans plus de 90 % du vignoble mondial. Bien rares sont les vignes dites « franc de pied » qui s’en affranchissent… à l’exception notable des variétés hybrides !

LE MÉTHANOL, PRÉTEXTE À L’INTERDICTION DES HYBRIDES

Ces hybrides continuèrent cependant d’être exploités dans les campagnes où chacun produisait son propre vin à partir de sa treille. Mais dans un contexte de surproduction, la régulation du marché devenait indispensable à la survie de la filière. Après un premier coup d’arrêt en 1935, l’étau réglementaire sur les cépages hybrides s’est resserré dans les années 50. Pour justifier leur interdiction, on les a accusés de tous les maux : ils donnaient de mauvais vins et, pire, rendaient fou en raison de leur teneur trop élevée en méthanol. Un argument aujourd’hui fortement contesté, car ce composant, naturellement présent dans tous les vins, y reste toujours bien en dessous des seuils réglementaires. « Mais qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », rappelle Vincent Pugibet, du domaine La Colombette, président de l’association Piwi France qui milite pour la promotion des cépages résistants aux maladies de la vigne. « Les raisons de leur interdiction sont bien moins avouables. En réalité, cette prohibition permettait aux grands bassins de production de se débarrasser de la concurrence de la viticulture paysanne, principale utilisatrice de ces variétés rustiques ». Ce n’est pas un hasard si cette évolution coïncide avec le développement des appellations d’origine contrôlée (AOC/AOP), le classement hiérarchique des cépages et surtout… l’essor de l’industrie chimique. Pour préserver la « pureté » de nos chardonnays, merlots ou cabernets, la reproduction par voie végétative (bouturage, greffage, etc.) s’est généralisée au détriment de la reproduction sexuée. Aujourd’hui, 190 millions de clones sont ainsi plantés chaque année en France. « C’est un peu comme si on faisait des photocopies de photocopies, au fil du temps, on finit par perdre de l’information », remarque Vincent Pugibet. Face à cette « consanguinité », pas étonnant que nos vignes dégénèrent et nécessitent toujours plus de chimie. Si bien qu’aujourd’hui, la viticulture consomme 20 % du tonnage de pesticides utilisés dans l’Hexagone, alors qu’elle ne représente que 3 % de la surface agricole.

BERCEAU DE TOUS LES GRANDS CÉPAGES

Mais tandis que la filière campe sur ses positions rigides, d’autres pays, à commencer par l’Allemagne et la Suisse, mais aussi l’Italie ou l’Espagne, développent depuis des années les recherches de cépages résistants, issus de croisements multiples. Tout comme les États-Unis, la Russie ou la Chine ! En France, force est de constater que jusqu’ici, les seules recherches expérimentales ont été plutôt le fait d’initiatives émanant de vignerons ou de pépiniéristes. Après avoir utilisé tous les moyens juridiques pour leur mettre des bâtons dans les roues, les instituts de recherche comme l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ou l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) semblent avoir pris conscience des enjeux et veulent désormais rattraper leur retard. « C’est évidemment une très bonne chose », affirme Vincent Pugibet, « mais ils veulent aussi garder le monopole de la recherche (et les royalties qui en découlent). La France a la chance d’être le berceau de tous les grands cépages cultivés aujourd’hui dans le monde. Ce n’est pas en se repliant sur soi, en interdisant toute initiative privée, qu’elle réussira à préserver ce patrimoine », s’insurge-t-il. Produire des vins « propres » (ce que le bio, qui ne peut se passer totalement d’intrants, ne réussit pas complétement), c’est le défi auquel la filière est confrontée, si elle ne veut pas se faire damer le pion.

Florence Humbert

4 décembre 2019

Grève SNCF Les Cars « Macron », vrais gagnants ou vrais profiteurs ?

Grève SNCF 

 

Les Cars « Macron », vrais gagnants ou vrais profiteurs ?

En quatre ans, les cars « Macron » (le transport régulier de voyageurs par autocar, dans son appellation officielle) ont pris toute leur place dans la panoplie des modes de transport à disposition des usagers. Près de 9 millions de passagers ont opté pour cette solution l’année dernière, souvent convaincus par des tarifs attractifs…

 

A quelques heures du démarrage d’une grève annoncée comme dure dans les transports, on peut ainsi s’attendre à ce que beaucoup de voyageurs trouvent dans les cars une alternative aux trains qui ne circuleront pas. Il faudra pourtant qu’ils soient vigilants, car l’atout tarifaire semble se faire la malle lorsque la concurrence ferroviaire ne circule plus !

C’est en effet ce que révèle notre analyse des tarifs des vingt liaisons autocar les plus fréquentées[1], qui transportent près du tiers des voyageurs. L’UFC – Que Choisir a relevé les tarifs à trois jours du départ pour le jeudi 5 décembre, début de la grève, et les a comparés aux prix relevés dans les mêmes conditions pour le jeudi précédent (28 novembre). C’est à une véritable flambée que nous assistons : les billets lors de la grève sont ainsi 129 % plus élevés qu’en période normale. Un phénomène qui touche les deux principales compagnies, Blablabus (+ 116 %) et Flixbus (+ 141 %).

Dans le détail, seulement deux liaisons ne subissent aucune inflation : Lyon aéroport Saint-Exupéry vers Grenoble, et Rouen vers Paris (- 9 %). A l’inverse, pour quatre liaisons, les prix ont plus que triplé : Lyon vers Grenoble (+ 235 %), Paris vers Lille (+ 263 %), Paris vers Rennes (+ 338 %) et la palme, Paris vers Lyon, dont le prix moyen progresse de… 888 % ! Sur cette ligne, le tarif Flixbus pour le jeudi 5 décembre est ainsi de 78,99 €, contre 4,99 € le jeudi précédent, plus de quinze fois plus cher.

Si cette inflation délirante est certes légale, le comportement opportuniste des sociétés d’autocar n’en doit pas moins être dénoncé. Comme la SNCF pour ses trains du reste, elles appliquent une politique de tarification qui varie, de manière très fine et en temps réel, en fonction de la demande (le « yield management »). C’est ainsi le jackpot pour elles lorsqu’une alternative aussi puissante que le train disparaît… et tant pis pour ceux, captifs, qui ne peuvent reporter leur déplacement. De l’or plein les poches, donc, mais pas d’excès de scrupules, et des pouvoirs publics impuissants qui contemplent la situation.

Cela me conforte donc dans le souhait d’une saine concurrence, régulée, dans certains marchés des transports. Comme on le voit, lorsqu’il n’y a ni alternative ni encadrement, même de manière très temporaire, l’augmentation des prix n’a plus de bornes. L’UFC – Que Choisir continuera donc de plaider pour de la concurrence là où elle l’estime utile aux voyageurs, pour contenir les tarifs comme pour inciter à la qualité.

 

[1] Relevés de prix réalisés le 25/11/2019 pour un départ le 28/11/2019, et le 2/12/2019 pour un départ le 5/12/2019, pour les vingt liaisons (dix liaisons aller et dix retour) les plus fréquentées selon l’ARAFER. Le prix a été relevé pour les deux compagnies principales du marché (Blablabus et Flixbus), pour un trajet dans chaque sens, le premier départ disponible à partir de 8h du matin.

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

4 décembre 2019

Médicaments à éviter La liste noire 2020 de Prescrire

Médicaments à éviter

 

La liste noire 2020 de Prescrire

Douze médicaments ont été ajoutés à la liste noire de la revue médicale indépendante Prescrire, dont plusieurs sont en vente libre. Des spécialités utilisées dans les troubles et douleurs intestinales sont pointées du doigt, en raison de leur contamination par du plomb.

 

L’actualisation de la liste des médicaments à éviter vient d’être publiée (1). La revue médicale indépendante Prescrire, qui l’édite chaque année (2), en dénombre cette fois 105, dont 92 commercialisés en France (les autres le sont en Belgique ou en Suisse).

Une dizaine de spécialités a été ajoutée par rapport à l’an dernier. La plupart sont en vente libre dans les officines, il est donc important d’attirer l’attention sur leur balance bénéfices-risques insuffisante. Il s’agit notamment des argiles médicamenteuses « utilisées dans divers troubles intestinaux dont la diarrhée », les brûlures gastriques ou le reflux, comme :

  • Actapulgite ou Gastropulgite (attapulgite) ;
  • Smecta (diosmectite) ;
  • Rennieliquo (hydrotalcite) ;
  • Bedelix ou Gelox (monmectite) ;
  • Gastropax ou Neutroses (kaolin).

Leur contamination par du plomb justifie de les éviter au maximum, surtout dans des affections qui ne sont pas graves et peuvent être prises en charge autrement. Que Choisir avait déjà évoqué cette situation dans une étude publiée en 2015. Le problème n’a pas changé et touche également les compléments alimentaires et quelques dispositifs médicaux.

LE MAXILASE PLUS EN ACCÈS LIBRE

Autre médicament épinglé, à cause du risque d’allergie, Maxilase et génériques, en comprimés ou en sirop, utilisé dans les maux de gorge. L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a d’ailleurs décidé qu’il ne serait plus en libre accès, mais à demander au comptoir. En cas de douleur trop forte, le paracétamol fonctionne bien, et comporte moins de risques s’il est utilisé à la bonne posologie.

Dans la toux, les produits à base de pentoxyverine (Vicks sirop pectoral 0,15 % ou Clarix toux sèche pentoxyverine) présentent certes l’avantage de ne contenir ni antihistaminique ni opioïde, comme d’autres sirops, mais ils sont tout de même susceptibles d’entraîner des problèmes cardiaques ou allergiques, mieux vaut s’en passer.

TILCOTIL, FELDÈNE, TANAKAN, PRIMALAN…

Au rayon des anti-inflammatoires non-stéroïdiens, Tilcotil (tenoxicam) rejoint Feldène (piroxicam) dans les médicaments pas plus efficaces que d’autres, mais comportant des risques digestifs et cutanés parfois gravissimes. Enfin, Tanakan (ginkgo biloba) et ses génériques, qui visent les troubles cognitifs chez les personnes âgées, n’a pas d’efficacité supérieure à un placebo, et expose « à des hémorragies, des troubles digestifs ou cutanés, des convulsions et des réactions d’hypersensibilité ».

Ces « nouveautés » s’ajoutent à toutes les autres spécialités qui, en dépit du danger qu’elles représentent, sont toujours sur le marché. Rappelons la présence constante, sur la liste, des anti-Alzheimer, aujourd’hui déremboursés, de l’antiallergique Primalan, et d’un nombre important d’antidiabétiques.

(1) La liste complète est à consulter ici : https://www.prescrire.org/fr/3/31/58116/0/NewsDetails.aspx
(2) Le bilan de Prescrire pour 20192018 et 2017.

Anne-Sophie Stamane

3 décembre 2019

Peugeot 2008 (2019) Premières impressions

Peugeot 2008 (2019)

 

Premières impressions

En devenant un vrai SUV, le Peugeot 2008 se modernise, gagne en agrément de conduite et se dynamise en termes de style. Il est aussi très agréable à conduire mais certaines versions sont desservies par une boîte de vitesses automatique peu réactive.

 

Après la citadine 208 en octobre, Peugeot propose dans la foulée une nouvelle mouture du 2008 qui en reprend beaucoup d’éléments intérieurs. On note aussi d’importants changements de style pour ce nouveau 2008 qui se modernise et adopte désormais les véritables codes des SUV. Son style est rendu trapu par des dimensions qui changent sensiblement avec 14 cm de plus en longueur, pour atteindre les 4,3 mètres, et 2 cm de moins en hauteur. Notons aussi que l’empattement (la distance entre les deux essieux) progresse de 6 cm et profite surtout aux passagers arrière qui disposent désormais de plus d’espace pour les jambes.

 

QUALITÉ DE VIE À BORD

Un habitacle bien fini et très proche de celui de la citadine 208.

Quelques semaines après avoir pris en main la 208, nous n’avons pas été surpris en montant à bord du 2008. Et pour cause, la planche de bord est identique. Nous avons donc retrouvé les mêmes éléments haute technologie, comme le combiné d’instruments numérique 3D, et la même qualité de fabrication. Les mêmes défauts aussi avec un volant qui, malgré sa petite taille et sa forme particulière, masque la partie inférieure du combiné d’instruments. Le système de navigation ne nous a pas non plus convaincus avec, à plusieurs reprises, des indications plutôt loufoques : passage dans une rue très étriquée d’un village alors qu’une large route le traversait, indication de routes inexistantes… Pour le reste, l’habitacle est très agréable à vivre et l’espace intérieur appréciable. Les espaces de rangement, dans les portières ou sous l’accoudoir central, permettront de déposer facilement tous les objets du quotidien.

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Malgré sa petite taille, le volant peut cacher une partie du combiné d’instruments.

Avec un volume de 434 litres (10 litres de plus que le précédent 2008), le coffre gagne le duel avec son concurrent direct le Renault Captur qui affiche 422 litres. Mais ce dernier a l’avantage de proposer une banquette coulissante qui peut faire gonfler le volume à 536 litres. Et, comme sur la 208, le 2008 n’offre pas un plancher plat une fois que la banquette est rabattue.

Banquette fractionnable mais pas de plancher plat.

AU VOLANT

Les motorisations essence sont toutes déclinées à partir du bloc 1.2 litre à 3 cylindres, respectant la norme Euro 6d. On trouve ainsi le PureTech 100 S&S BVM6 ; le PureTech 130 S&S BVM6 ou EAT8 et le PureTech 155 S&S EAT8 (uniquement en finition GT). Côté diesel, c’est le bloc 1.5 litre à 4 cylindres (normes Euro 6d temp) qui sert de base à deux versions : BlueHDi 100 S&S BVM6 ou BlueHDi 130 S&S EAT8. Une motorisation électrique sera également proposée à partir de mars ou avril 2020.

Dans un premier temps, nous avons conduit les deux diesels, en commençant par le plus puissant. Avec 130 ch sous le capot, nous pensions prendre beaucoup de plaisir sur les routes sinueuses qui nous attendaient sur le parcours. Nous avons vite déchanté au regard de la lenteur de la boîte de vitesses automatiques EAT8. Un constat d’autant plus surprenant que cette dernière a été fort appréciée sur d’autres modèles de la marque, notamment sur la routière 508. Mais ici, à plusieurs reprises, elle a réagi avec un temps de retard, causant des difficultés pour effectuer un dépassement. Il est donc quasiment obligatoire de passer en mode sport (mode choisi via la sélection du mode de conduite « Drive Mode » disponible à partir de la finition Allure) ou d’utiliser la commande séquentielle via le levier de vitesses ou les palettes au volant. Ce désagrément sera toutefois vite oublié sur route et autoroute où les changements de rapport sont moins fréquents. Le diesel de 130 ch est alors agréable, n’émet quasiment pas de vibrations et s’avère très silencieux à régime stabilisé mais se manifestera un peu plus en grimpant dans les tours.

En prenant ensuite en main la version de 100 ch, nous avions peur de perdre beaucoup en agrément. Là encore, nous nous trompions. Équipé d’une boîte de vitesses manuelle, ce petit diesel s’est montré volontaire et nous n’avons pas grand-chose à lui reprocher si ce n’est un bruit assez désagréable lorsqu’on pousse un rapport. La commande de boîte est précise et rapide et le moteur répond parfaitement à toutes les sollicitations. Au global, cette version sera parfaite pour la plupart des usages et présente un excellent compromis performances/prix.

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Le mode sport s’impose sur routes sinueuses avec les versions à boîte automatique.

Le parcours avec le moteur essence le plus puissant (155 ch) sera un copié-collé de celui réalisé avec le diesel de 130 ch avec exactement les mêmes reproches à faire à la boîte EAT8. Là aussi, le mode sport et les palettes au volant éviteront le pire. En conduite sur route, le 2008 ainsi équipé s’est avéré très agréable et, sans avoir le pied léger, il aura demandé une consommation d’un peu plus de 8 litres aux 100 km.

Dernier galop d’essai avec la motorisation électrique. Ici, aucune mauvaise surprise et nous avons retrouvé tous les avantages d’une telle mécanique : agrément de conduite, performance, reprise, silence de fonctionnement… Mais ce modèle n’étant prévu que pour le printemps 2020, nous n’avions que des versions de présérie et n’avons pas pu rouler très longtemps, ce qui ne nous a pas permis d’évaluer l’autonomie réelle (le constructeur annonce 310 km selon le protocole d’homologation WLTP).

Sur le e-2008, la programmation de la charge permet de bénéficier du meilleur tarif d’électricité.

Le nouveau Peugeot 2008 s’est montré très confortable à rouler grâce à ses suspensions efficaces et performantes. Elles assurent une très bonne filtration des défauts de la chaussée et une tenue de route efficace, mais se révèlent un peu fermes sur les petites dégradations et lors des passages sur un dos-d’âne. À vitesse élevée, nous avons regretté l’apparition de quelques bruits aérodynamiques, néanmoins peu gênants. D’ailleurs, le nouveau SUV de Peugeot est nettement plus silencieux que son prédécesseur grâce à une meilleure maîtrise des bruits de roulement et une insonorisation qui progresse sensiblement. Les occupants avant apprécieront les sièges particulièrement efficaces qui assurent un très bon maintien latéral.

L’ancien et le nouveau 2008.

SÉCURITÉ

En proposant de très nombreux systèmes de sécurité et des aides à la conduite modernes, Peugeot ambitionne d’obtenir 4 ou 5 étoiles aux crash tests EuroNCAP. Le constructeur a donc mis les moyens et propose un arsenal technologique complet avec le Drive Assist plus qui permet au 2008 de disposer de la conduite autonome de niveau 2, le freinage automatique d’urgence avec détection des piétons et cyclistes qui fonctionne de jour comme de nuit de 5 à 140 km/h, l’alerte active de franchissement involontaire de ligne, l’alerte d’inattention du conducteur, la reconnaissance étendue des panneaux (sens interdit, stop) avec préconisation pour les panneaux de vitesse, le Park Assist qui gère automatiquement la direction (pas la vitesse) pour le stationnement avec seulement 60 cm de marge de manœuvre contre 1 mètre sur les systèmes précédents.

LE PEUGEOT 2008 EN RÉSUMÉ

Le segment des SUV est sans conteste le plus bataillé de tous. Pour maintenir son niveau de vente et rester parmi les 10 voitures les plus vendues en France en faisant face à une concurrence farouche, le Peugeot 2008 a été remis au goût du jour et dispose d’un arsenal d’équipements dernier cri. Revers de la médaille : son prix augmente aussi, jusqu’à 2 500 € de plus par rapport à l’ancien modèle. Et, face à son concurrent direct le Renault Captur Zen TCe 130 FAP à 22 100 €, le 2008 Allure PureTech 130 S&S BVM6 s’affiche plus cher avec 25 100 €. Mais attention, dans le SUV de Renault, pas de climatisation automatique, ni de caméra de recul, ni de barres de toit. La comparaison de tarifs doit se faire minutieusement en détaillant l’équipement fourni.

Les +

  • Ligne
  • Qualité de fabrication
  • Confort
  • Tenue de route
  • Habitabilité
  • Équipement technologique

Les –

  • Lisibilité des compteurs
  • Bruits aérodynamiques
  • Boîte auto perfectible

 

Yves Martin

3 décembre 2019

Dispositifs médicaux Consultation publique pour l’intelligence artificielle

Dispositifs médicaux

 

Consultation publique pour l’intelligence artificielle

Le champ des dispositifs médicaux est vaste : du pansement à l’objet connecté en passant par les appareils implantables. Certains d’entre eux commencent à être équipés d’intelligence artificielle. Pour les évaluer au mieux, la Haute Autorité de santé a mis au point une grille d’analyse qu’elle soumet à l’avis du public.

 

Pancréas artificiel, défibrillateurs, suivi de maladies… L’intelligence artificielle (IA) commence à se développer dans le secteur des dispositifs médicaux. Mais comment évaluer ce nouvel acteur et son impact sur les patients ? L’agence en charge du dossier, la Haute Autorité de santé (HAS), se penche sur la question. Elle élabore une grille d’analyse qui servira à l’évaluation des objets faisant appel à l’IA en vue de leur remboursement par l’assurance maladie. Avant son lancement, elle lance une consultation publique jusqu’au 15 janvier 2020. Il est possible d’y répondre à titre personnel. L’objectif, s’assurer que ses critères sont appropriés et compréhensibles de tous. Cette grille servira à évaluer les dispositifs prétendant au remboursement, donc destinés aux patients. Ceux uniquement utilisés par les professionnels de santé – par exemple à des fins de diagnostic – ne seront pas évalués.

Mais pourquoi demander l’avis du public ? « Nous faisons appel à l’intelligence collective car nous assistons à un choc des cultures, a expliqué Isabelle Adenot, présidente de la Commission en charge de l’évaluation des dispositifs médicaux (CNEDiMTS), lors d’une conférence de presse. Les industriels de l’IA ne sont pas habitués à la santé et nous, évaluateurs en santé, avons dû nous former à cette technologie. Nous ne parlons pas toujours le même langage. » C’est pourquoi il est important de s’assurer que la grille est comprise de tous et comporte les bons éléments.

PROUVER UN BÉNÉFICE POUR LE PATIENT

Il est d’autant plus essentiel d’évaluer correctement ces dispositifs que l’intelligence artificielle devra apporter un supplément par rapport aux appareils déjà disponibles. Les fabricants devront ainsi prouver qu’il ne s’agit pas d’un simple objet connecté mais bien d’un système tirant partie des données fournies par le patient pour son bénéfice. « L’industriel devra montrer que sa technologie apporte une amélioration de l’état de santé du patient ou de son parcours de soin », illustre Isabelle Adenot.

Pas question, pour cela, de se contenter de promesses en l’air. Les fabricants devront fournir des données solides et expliquer le fonctionnement de leurs algorithmes. La grille de la HAS s’appuie donc sur huit critères principaux. Parmi eux, certains aident à comprendre si l’algorithme est fiable, d’autres si la traduction est compréhensible de l’utilisateur. Les évaluateurs de la HAS n’ont pas oublié d’interroger les industriels sur l’intérêt pour les patients. Un critère entier est consacré à la finalité d’usage du dispositif. Quelles sont les caractéristiques de la population ciblée et à quoi serviront les informations ? Permettront-elles d’adapter le traitement ou le suivi ? D’anticiper un événement lié à la pathologie ? De quoi alimenter la réflexion.

QU’ÉVALUE LA CNEDIMTS ?

La Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) dépend de la Haute Autorité de santé. Lorsqu’un fabricant souhaite que son dispositif médical (stent, implant contraceptif, pompe à insuline, etc.) soit remboursé par l’assurance maladie, son dossier est présenté auprès de cette commission. Le fonctionnement est proche de celui du médicament : le dispositif est déjà autorisé et possède un marquage CE. Le but n’est donc pas d’évaluer sa sécurité mais l’intérêt de son remboursement. Pour cela, la commission détermine son service attendu pour le patient à titre individuel (impact sur le traitement, suivi, diagnostic, compensation du handicap) et pour la santé publique (place par rapport aux options existantes). C’est sur cette base qu’elle détermine si le produit doit être remboursé ou non.

Audrey Vaugrente

2 décembre 2019

Smartphones pas chers Notre top 10

Smartphones pas chers

 

Notre top 10

Chaque mois, nous testons de nombreux smartphones en laboratoire. Nous en évaluons les performances, l’ergonomie, l’autonomie, la qualité photo, la solidité et bien d’autres critères. Voici une sélection de 10 bons smartphones vendus de 150 à 250 € en cette fin d’année 2019.

 

1. XIAOMI REDMI NOTE 7 • 189 €

Lancé en mars 2019, le Xiaomi Redmi Note 7 a succédé au Redmi Note 6 Pro avec brio. Vendu 189 €, ce smartphone affiche une honorable fiche technique. Son grand écran full HD de 6,3 pouces (16 cm) offre un rendu des couleurs équilibré et s’avère réactif, son lecteur d’empreintes digitales, pour déverrouiller l’appareil, est bien placé, son double capteur photo arrière (48 + 5 Mpx) est assez satisfaisant. Notez que Xiaomi propose aussi un smartphone intéressant équipé d’un triple capteur arrière (48 + 8 + 2 Mpx), le Mi A3, qui offre un bon rapport qualité/prix (150 €). Côté autonomie, le Redmi Note 7 et sa batterie de 4 000 mAh s’avère également être une bonne surprise.

xiaomi redmi note 7

 

2. HUAWEI MATE 20 LITE • 190 €

Bien qu’il ait plus d’un an, le Huawei Mate 20 Lite est encore bien distribué en boutique, et il ne coûte plus que 190 € contre 399 € au lancement (septembre 2018). Celui qui succède au Huawei Mate 10 Lite se présente donc comme une bonne affaire. Ce smartphone affiche un écran de 6,3 pouces (2340 x 1080 pixels) à la colorimétrie équilibrée, et très réactif au quotidien. Bien équipé (Android 8, 64 Go de stockage, lecteur d’empreintes digitales, reconnaissance faciale, double carte SIM, connecteur USB Type-C, double capteur arrière 20 + 2 Mpx, capteur frontal 24 Mpx), solide et étanche, il offre aussi une bonne autonomie. Par contre, il ne brille pas particulièrement ni en photo, ni en vidéo : les images sont globalement trop pâles.

huawei mate 20 lite

 

3. SAMSUNG GALAXY M20 2019 • 215 €

Initialement vendu en Inde, le Samsung Galaxy M20 se trouve plus facilement sur les marketplaces qu’en direct chez les webmarchands. Mais il vaut le coup d’œil pour sa bonne autonomie, sa résistance aux chocs et à la pluie (attention, l’appareil n’est pas complètement étanche), sa bonne qualité audio en appel et ses photos de qualité correcte avec le double capteur arrière (13 + 5 Mpx). L’appareil intègre aussi des innovations comme la charge rapide et le Bluetooth 5.0 (plus économe et dont les débits sont meilleurs que ceux du Bluetooth 4.0). Seul le capteur frontal (8 Mpx) est décevant.

samsung galaxy m20 2019

 

4. NOKIA 6.2 • 259 €

On sort légèrement du cadre de notre sélection avec ce modèle vendu 259 €. Mais le retour du vétéran Nokia dans la course méritait d’être souligné. La marque a changé de mains (elle appartient désormais au chinois HDM Global) mais garde sa solidité légendaire : le Nokia 6.2 est sorti indemne de nos tests de résistance aux chocs. Ce smartphone de 6,3 pouces (16 cm) fonctionne sous Android 9 et peut accueillir deux cartes SIM pour qui a besoin de gérer deux lignes. Il intègre un lecteur d’empreintes digitales pour déverrouiller l’appareil, s’avère globalement performant et offre une bonne autonomie. En revanche, si la photo est importante à vos yeux, choisissez-en un autre : le triple capteur photo (16 + 8 + 5 Mpx) nous a déçus.

nokia 6.2

 

5. MOTOROLA G7 POWER • 159 €

Vendu 229 € à son lancement en février 2019, le Motorola G7 Power coûte aujourd’hui 159 €. Son écran de 6,2 pouces (15,7 cm) est équilibré, précis et réactif. Côté matériel, son processeur (Qualcomm Snapdragon 632) offre de bonnes performances et le stockage intégré de 64 Go (46,6 Go réellement disponibles) permet de voir venir. Attention, ce smartphone supporte bien la pluie mais n’est pas étanche. Il ne figure pas parmi les meilleurs en ce qui concerne la qualité audio en appel, mais cette lacune n’est pas rédhibitoire. Comme nombre de smartphones de gamme équivalente, il n’offre pas des photos exceptionnelles, ni avec le capteur arrière (12 Mpx), ni avec le capteur avant (8 Mpx).

motorola G7 power

 

6. OPPO AX7 • 249 €

Qualité de l’écran tactile, solidité à toute épreuve et excellente autonomie sont les trois points forts de ce smartphone lancé en mars 2019. L’Oppo AX7 présente également de belles finitions ; il est en outre livré avec une protection d’écran installée. Un bémol, la qualité sonore pendant les appels pourrait être meilleure. Autre lacune plus gênante quand on tient à la qualité photo : les capteurs arrière (13 + 2 Mpx) et frontal (16 Mpx) produisent des images de qualité moyenne.

oppo AX7

 

7. SAMSUNG GALAXY J6+ • 199 €

Voilà un smartphone consensuel, qui n’excelle ni n’échoue vraiment sur aucun point. Son écran LCD est bon, sans plus, son autonomie assez correcte, la qualité des photos plutôt bonne (c’est assez rare sur des appareils de gamme moyenne). La qualité sonore permet également d’écouter de la musique confortablement avec ou sans casque. Autre bon point : le Samsung Galaxy J6+ est solide (mais pas étanche).

samsung galaxy J6plus

 

8. ASUS ZENFONE MAX M2 • 150 €

Ce smartphone s’inscrit dans la droite lignée des appareils de son rang. Il intègre un bon écran de 6,3 pouces (16 cm), fonctionne avec une version récente d’Android (Android 9), peut accueillir deux cartes SIM, propose un lecteur d’empreintes digitales et la reconnaissance faciale pour déverrouiller l’appareil. En revanche, on ne trouve ni charge rapide ni connecteur USB Type-C, deux caractéristiques pourtant fréquentes désormais. Le stockage interne de 32 Go (en fait à peine plus de 20 Go réellement disponibles) pourra s’avérer insuffisant. Et la face arrière du smartphone est un peu sensible aux rayures. Gare au contact avec des clés !

asus zenfone max m2

 

9. ALCATEL 3 (2019) • 170 €

Vendu autour de 170 €, l’Alcatel 3, sorti en avril 2018, est aujourd’hui plutôt disponible sur les marketplaces des webmarchands. C’est un appareil du milieu de la gamme Alcatel, la série 1 regroupant les smartphones d’entrée de gamme, comme l’Alcatel 1X, et la série 5 les modèles plus haut de gamme. Son écran de 5,5 pouces (14 cm) semblerait presque petit face aux standards actuels, mais il s’avère bien lumineux, réactif et au final, confortable. L’appareil photo principal, composé de deux capteurs (13 + 5 Mpx) décroche de bons résultats. La qualité de fabrication et les bonnes performances globales (rapidité, autonomie, ergonomie, etc.) finissent de convaincre.

alcatel 3 2019

 

10. LG Q60 • 166 €

Il faudra peut-être s’armer de patience pour dénicher ce LG Q60 (nous l’avons repéré sur quelques marketplaces, notamment celle de Darty). Mais si vous y parvenez, vous trouverez un smartphone affichant un bon rapport qualité/prix. Certes son écran n’est pas le mieux défini ni le plus lumineux, certes il n’intègre pas les fonctionnalités dernier cri (pas de reconnaissance faciale, pas de charge rapide, processeur peu véloce) mais un capteur d’empreintes digitales, 64 Go de stockage (42,8 Go disponibles) et un triple capteur photo arrière (16 + 5 + 2 MPx) l’intègrent tout de même dans l’air du temps.

LG q60

 

 

Camille Gruhier

Vincent Erpelding

Rédacteur technique

2 décembre 2019

Procès du Mediator Les laboratoires Servier à la barre

Procès du Mediator

 

Les laboratoires Servier à la barre

Jean-Philippe Seta, numéro 2 des laboratoires Servier, s’est défendu de l’accusation de tromperie qui pèse sur lui dans le procès Mediator (benfluorex). Tout juste reconnaît-il une réaction tardive de la firme face aux cas de valvulopathie.

 

Après avoir scruté la part de l’Agence du médicament (Afssaps à l’époque, ANSM aujourd’hui) dans le désastre Mediator, le tribunal correctionnel de Paris commence à se pencher sur celle des laboratoires Servier. Jeudi, les juges et les parties civiles ont longuement interrogé le numéro 2 du groupe, Jean-Philippe Seta, médecin, poursuivi pour tromperie, ainsi que pour blessures et homicides involontaires. Tout en soulignant qu’il y avait chez Servier six « numéros 2 », l’homme reconnaît avoir « exercé des responsabilités très importantes », qu’il lui « revient d’assumer devant les victimes ». À partir de 1996, jusqu’à son licenciement brutal en 2013, il a été le directeur opérationnel du groupe.

Ses déclarations sont difficiles à suivre. Alerte, Jean-Philippe Seta parle vite, use et abuse de formules latines et de dictons en anglais, digresse sur les différences pharmacologiques entre amphétaminiques et fenfluraminiques. Ses phrases à rallonge restent en l’air. Il raconte que sa spécialité, la pneumologie, l’amène à prendre connaissance dès la parution des études en 1995 et 1997 des effets délétères du Pondéral (fenfluramine) et de l’Isoméride (dexfenfluramine), deux coupe-faim de Servier. Ils seront rapidement suspendus. Il assure en revanche n’avoir pas eu vent des travaux réalisés en 1993 par un chercheur qui travaille pour la firme, et qu’il connaît bien pour avoir collaboré avec lui sur des antiasthmatiques. Les résultats de l’étude Gordon sont pourtant essentiels : ils montrent la dégradation dans l’organisme du benfluorex en norfenfluramine, le métabolite dangereux que le Mediator a en commun avec Isoméride et Pondéral. Ignorer ces données revient, dès le milieu des années 90, à laisser sciemment sur le marché un médicament dont la toxicité est établie.

Interrogé sur l’émergence des cas de valvulopathies au début des années 2000, le prévenu concède que les laboratoires n’y ont pas accordé assez d’importance. « Nous n’avons pas pris le taureau par les cornes. Nous aurions dû sortir du cadre, être un peu anarchistes, faire une étude épidémiologique. » À la place, Servier lance, très tardivement, en 2007, une étude contrôlée baptisée Regulate. Comble du non-sens, ses investigateurs, en exigeant d’une partie des patients volontaires de se traiter avec du Mediator, les exposent à ses effets indésirables graves !

VOLONTÉ DE DISSIMULER LA NATURE DU MÉDICAMENT

La présidente du tribunal en vient à l’élément le plus gênant pour la défense de Jean-Philippe Seta : une note signée de sa main, en 1999, titrée « Métabolisme du Mediator ». Diffusée en interne auprès des personnels chargés de démarcher les médecins, elle souligne « l’activité pharmacologique radicalement différente » du Mediator par rapport aux fenfluramines, car les molécules « empruntent des voies métaboliques bien distinctes ». Le document sonne comme une preuve de la volonté tenace des laboratoires Servier de dissimuler la nature réelle de leur produit aux prescripteurs. Jean-Philippe Seta nie : « Notre objectif à ce moment-là est d’éviter la déviation d’usage. Il s’agit d’empêcher d’utiliser Mediator dans la perte de poids. » L’argument paraît faible, quand on sait que la même année, en juin 1999, suite au déclenchement d’une enquête officielle, le laboratoire transmet à l’Agence du médicament (Afssaps) des données de pharmacocinétique mettant en évidence une concentration de norfenfluramine circulante identique avec Pondéral, Isoméride ou Mediator. Cela n’empêchera pas Servier de faire comme si de rien n’était, et de proposer aux autorités, même en 2009, à la veille de l’interdiction du produit, son maintien sur le marché.

JACQUES SERVIER : « LE MEDIATOR, C’EST TROIS MORTS »

Son décès en 2014 a éteint l’action judiciaire contre Jacques Servier, patron des laboratoires du même nom, dans l’affaire du Mediator. Ses déclarations à la police avant son décès ont été lues par le tribunal. Plus marquante, une vidéo tournée en janvier 2011 à l’occasion de vœux en interne a aussi été projetée à l’audience. En voici des extraits.

Pour Jacques Servier, l’affaire Mediator est un « incident bruyant » à propos d’un « médicament mineur », qui « n’a jamais donné que des satisfactions » et « rendait bien service ». Jacques Servier affirme aussi que le Mediator a été retiré du marché par le laboratoire lui-même, suite à l’étude Regulate qui a montré « quelques cas de valvulopathies ». Outre que c’est l’Agence du médicament qui a pris la décision, l’étude Regulate demandait le maintien du Mediator sur le marché.

« Il y a une charmante dame à Brest (Irène Frachon, ndlr) qui avance le chiffre de 500 morts. C’est un très beau chiffre marketing… » Et de le rectifier : « Il y a peut-être trois morts avec le produit, encore s’agit-il de personnes en très mauvais état de santé, elles seraient mortes, quel que soit le médicament. »

En bref, face à une « campagne de presse menée par Le Figaro, un journal bourgeois habituellement bien tranquille », les laboratoires Servier « n’ont rien à se reprocher ». C’est « une affaire entièrement artificielle, il faut bien le dire à l’extérieur ». « Heureusement, les cardiologues, ainsi que les pharmaciens, sont avec nous. » Seule crainte de Servier : « une brouille avec l’Agence, nous ferons tout pour l’éviter ».

Anne-Sophie Stamane

1 décembre 2019

Étiquetage des aliments Intermarché mesure l’origine France

Étiquetage des aliments

 

Intermarché mesure l’origine France

Une petite jauge va faire son apparition au premier semestre 2020 sur les emballages de deux marques d’Intermarché, les produits laitiers Pâturages et les charcuteries Monique Ranou. Baptisé Franco-Score, ce logo indiquera le pourcentage des matières premières produites en France que contient le produit.

 

Le Franco-Score, dont le nom évoque celui du Nutri-Score, répond à la même demande de transparence des consommateurs, sur la qualité nutritionnelle pour l’un et sur l’origine des produits agricoles pour l’autre. Il prendra l’aspect d’une jauge graduée en pourcentage apposée sur l’emballage, associé à une carte de France localisant le lieu de fabrication et, le cas échéant, des labels et autres indications dont bénéficie le produit. « Il apporte un éclairage concret sur la provenance géographique des produits bruts utilisés, ainsi que sur le lieu de leur transformation », explique l’enseigne. Par cette démarche de « transparence », elle affirme vouloir répondre aux souhaits des consommateurs d’une origine locale des produits et d’un prix de vente soutenable pour les producteurs.

visuel etiquetage franco score intermarche

COMPARER LES PRODUITS

Intermarché le reconnaît, cette initiative ne plaît pas à tout le monde. « Nos premiers échanges avec les fournisseurs montrent que les réactions sont variables. Certains partagent notre volonté, d’autres sont plus réfractaires. […] Il est vrai qu’un référentiel unique permet la comparaison de tous les produits, quels qu’ils soient. Et cette transparence peut embarrasser, ou faire peur à certains. »

C’est aussi un pari risqué pour certains produits de l’enseigne : les produits présentant un Franco-Score bas pourraient, par comparaison avec les mieux notés, susciter la méfiance des consommateurs. Il faudra alors faire œuvre de pédagogie, en expliquant que pour certaines productions, la France n’est pas autosuffisante, les transformateurs ou les distributeurs sont donc contraints d’importer. Ils achètent aussi selon les cours des différentes origines. Pour ne pas modifier le calcul du Franco-Score en fonction de chaque livraison de matière première, « l’évaluation se basera sur l’origine la plus défavorable ». Ainsi, pour le yaourt chèvre abricot de marque Pâturages, l’enseigne indique que suite à des « difficultés à trouver des approvisionnements suffisants, le lait de chèvre qui pèse 71 % de la recette provient de France, de Belgique et d’Espagne en fonction des périodes. Pour ne pas tromper le consommateur, nous considérons l’ingrédient comme non français ». Quant à la gamme de charcuterie bio Monique Ranou, elle est « aujourd’hui proche de 0 % d’ingrédients français pour des questions de difficultés d’approvisionnement en porcs bio sur le marché français ».

UN DISPOSITIF EN OPEN SOURCE

Pour preuve de sa bonne volonté, l’enseigne a annoncé mettre son indicateur en open source, offrant la possibilité à ses fournisseurs et à ses concurrents de s’en emparer également. Elle l’explique par « l’urgence de la situation des agriculteurs ». C’est un moyen, aussi, d’éviter la prolifération d’indicateurs concurrents qui brouilleraient la lisibilité de la démarche.

Elsa Casalegno

1 décembre 2019

Rouges à lèvres Des prix en trompe-l’œil

Rouges à lèvres

 

Des prix en trompe-l’œil

Éminemment variables, les prix affichés des rouges à lèvres ne sont que peu informatifs. Pas moyen de s’y fier pour savoir si on en aura pour son argent.

 

De 8 € à 39 €, la fourchette de prix des rouges à lèvres que nous avons testés est large. Mais se contenter du montant indiqué sur l’étiquette serait une erreur. D’abord parce que, même si la taille des produits semble à première vue similaire, le poids des bâtons peut varier quasiment du simple au double. Ainsi, les contenances annoncées sur les références testées vont de 2,4 g à 4,5 g. Et dans certains cas, le fabricant ne consent même pas à donner cette information élémentaire aux consommatrices, s’appuyant sur la réglementation qui rend cette indication facultative en dessous de 5 g.

Même lorsque le poids est précisé, difficile de comparer les prix puisque, contrairement aux produits d’hygiène de base, le maquillage n’est pas concerné par l’affichage en magasin du prix au kilogramme ou au litre. Perplexe devant le rayon rouges à lèvres de son magasin, la consommatrice ne peut s’en remettre qu’à sa calculette. À condition de maîtriser la règle de trois.

Autre obstacle à une comparaison pertinente, les rouges à lèvres ne peuvent pas être utilisés jusqu’au bout. Il reste toujours une certaine quantité de produit à l’intérieur du tube, dont on ne peut profiter qu’en se munissant d’un accessoire (bâtonnet, pinceau) pour le récupérer. Pas pratique, notamment en cas de retouche indispensable pendant la journée. Le laboratoire qui a analysé les produits de notre test a coupé les bâtons au ras du tube. Dans plusieurs cas, un tiers du rouge reste à l’intérieur et, pour le plus mal conçu, cette proportion atteint même la moitié ! D’où ce constat étonnant sur deux des rouges testés : alors que leur prix affiché va du simple au double, le prix au gramme utilisable est équivalent. Dernier facteur jouant sur le prix réel : la tenue. Entre un produit irréprochable sur ce plan et un autre pour lequel de nombreuses retouches sont nécessaires, le coût à l’usage est différent.

La seule certitude, c’est que les prix grimpent plus vite que le pouvoir d’achat. Par curiosité, nous avons relevé ceux des rouges testés lors de notre précédent essai comparatif en 1999. Certes, ce ne sont pas strictement les mêmes produits qu’aujourd’hui mais ils ne sont pas fondamentalement différents. Or, trois références de milieu de gamme (L’Oréal, Gemey, Bourjois) ont augmenté de 60 % à 85 % tandis que le prix du Chanel faisait plus que doubler (+132 %).

→ Retrouvez les résultats de notre test portant sur 18 rouges à lèvres.

Fabienne Maleysson

Gaëlle Landry

Rédactrice technique

1 décembre 2019

Soins dentaires (infographie) Vous et vos dents

Soins dentaires (infographie)

 

Vous et vos dents

Comment prenez-vous soin de vos dents ? Pour le savoir, nous avons conduit une enquête auprès des abonnés à la newsletter de Que Choisir. Nous vous avons aussi questionnés sur vos habitudes d’hygiène au quotidien et les soins prothétiques (couronnes, bridges, dentiers, implants…)  que vous avez reçus récemment ainsi que votre satisfaction à leur égard et leur coût. Vous avez été 3 452 à répondre. Merci à tous les lecteurs qui ont participé.

 

Concernant le nettoyage quotidien des dents, 28 % des répondants ne se brossent pas suffisamment les dents : une fois par jour seulement et même moins ! Et pour 45 %, le brossage dure moins de 2 minutes, c’est trop court. En revanche, 24 % font du zèle en se livrant au brossage 3 fois par jour, voire plus. Si la brosse s’occupe d’éliminer les débris en surface des dents, brossettes et fils dentaires servent à nettoyer entre les dents. Le choix du matériel d’hygiène bucco-dentaire et l’art du brossage sont souvent plus complexes qu’on ne le pense.

 

80 % des répondants à notre questionnaire vont chez le dentiste au moins une fois par an pour une visite de contrôle. C’est plus que la moyenne nationale qui est de 54 % (Ifop pour UFSBD). L’image du dentiste « qui fait mal » est écornée : 90 % des répondants estiment que leur dentiste prend en charge la douleur de façon satisfaisante.

 

Avec le temps, difficile d’échapper aux couronnes, bridges et autres prothèses pour remplacer des dents. Seuls 10 % des plus de 55 ans n’en ont pas. La prothèse la plus courante est la couronne, sorte de coiffe, généralement posée sur une dent dévitalisée mais aussi, dans 28 % des cas, sur un implant. Les prothèses amovibles (dentier) totales ou partielles viennent en seconde place. Pour vous y retrouver dans les différentes prothèses et techniques, suivez nos conseils.

 

La facture est souvent la partie la plus douloureuse des soins dentaires, en particulier dans le cas des prothèses. En gros, la moitié du coût total reste à la charge des patients. On comprend pourquoi un quart des répondants à notre enquête repousse de plus d’un an en moyenne la réalisation d’un soin comme une couronne. Ceci dit, certains tarifs vont être plafonnés et la mise en place du zéro reste à charge devrait permettre d’alléger la note. Et pour les actes qui resteront non pris en charge par l’assurance maladie, des pistes pour payer moins cher existent.

Perrine Vennetier

Grégory Caret

Observatoire de la consommation

1 décembre 2019

Calendrier de l’Avent 2019 de l’UFC-Que Choisir

Votre association locale de l’UFC-Que Choisir a le plaisir de vous proposer son calendrier de l’Avent 2019. L’occasion nous est donnée de faire une rétrospective sur cette année presque écoulée mais aussi d’aborder 2020. Chaque jour, cliquez sur la case de votre calendrier et retrouvez notamment nos combats, nos actions, nos conseils…

Joyeuses fêtes de fin d’année à tous !

4

Pour faire baisser la note de TVA sur les taxes :

Carburants, gaz, électricité, fioul… sur toutes ces dépenses contraintes qui ne font qu’augmenter, nous payons de la TVA, des taxes environnementales… mais aussi de la TVA sur ces taxes ! Et l’addition est particulièrement salée, puisqu’à elle seule, cette « taxe sur la taxe » représente :

  • Pour les carburants, plus de 6 € sur chaque plein d’essence, et plus de 5 € pour le diesel ;
  • Pour le chauffage, un surcoût sur la facture annuelle de 62 € par an pour les ménages chauffés au fioul, 56 € à l’électricité et 31 € au gaz.

Stop à la double-peine fiscale ! Retrouvez la pétition de l’UFC-Que Choisir dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, retrouvez notre action de communication.

14

Pour évaluer les additifs alimentaires :

Plus de 300 additifs alimentaires sont autorisés dans l’Union européenne. Tous font l’objet d’une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa). Pourtant, des publications scientifiques jettent régulièrement le doute sur certains d’entre eux. Tous les additifs autorisés ne sont donc pas forcément à mettre dans le même panier. Mais comment faire le tri ? À travers une revue de la bibliographie scientifique et un examen des avis rendus par l’Efsa, Que Choisir propose une grille d’appréciation des additifs alimentaires autorisés, des plus acceptables à ceux qu’il faudrait éviter.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, retrouvez notre dossier Additif alimentaire.

7

Pour mieux se rencontrer :

Les associations locales de l’UFC-Que Choisir proposent aux consommateurs des rendez-vous spécifiques dans l’année. Les Rendez-vous conso en font partie. Ces rendez-vous s’adressent aux consommateurs qui souhaitent acquérir les bons réflexes pour bien choisir leurs produits ou leurs services dans un domaine de consommation.

Les premiers rendez-vous conso ont porté sur :

– l’alimentation et la santé,

– les Pièges et Arnaques portant sur le crédit conso, le démarchage et les sollicitations commerciales, les achats sur Internet, sur les garanties et assurances et sur les données personnelles.

Vous voulez en savoir plus sur ces animations ? Contactez-nous !

5

Pour rejoindre un mouvement consumériste :

Le 5 décembre, c’est la journée mondiale du bénévolat et du volontariat.

Depuis sa création en 1951, l’UFC-Que Choisir vit grâce au dévouement de ses bénévoles. Pas besoin d’être un spécialiste du droit de la consommation, de nombreuses compétences nous sont nécessaires. Actif ou retraité, si vous êtes intéressé, les portes des associations locales vous sont grandes ouvertes. Vous pouvez vous impliquer dans une multitude d’activités : enquêtes, résolution des litiges, animations extérieures, soutien informatique, vie de l’association…

Retrouvez le témoignage de bénévoles.

Vous voulez en savoir plus pour devenir bénévole, contactez-nous !

16

Pour une résiliation à tout moment de votre complémentaire santé :

Voici un autre combat mené par l’UFC-Que Choisir, dans un contexte d’augmentation continue des tarifs. La résiliation à tout moment après 1 an d’adhésion d’un contrat individuel de complémentaire santé, ou résiliation infra annuelle, a été définitivement adoptée en mai 2019.

Cette mesure entrera en vigueur au plus tard le 1er décembre 2020.

Pensez à noter dès à présent cette information dans votre agenda afin de faire jouer la concurrence le moment venu.

Vous voulez en savoir plus sur cette mesure, consultez notre article.

23

Pour connaître ses droits en cas de fraude à la carte bancaire :

En cette période d’achat, notamment sur Internet, vous n’êtes pas à l’abri de mauvaises surprises.

Raison pour laquelle il faut rester vigilant.

Si vous découvrez, hélas, sur votre relevé bancaire une ou plusieurs opérations suspectes, vous pouvez obtenir le remboursement de ces sommes.

Retrouvez notre outil interactif Vos droits et les conseils de l’UFC-Que Choisir.

Vous avez un litige ? Contactez-nous !

Si vous souhaitez un soutien personnalisé avec analyse des pièces de votre dossier, une adhésion vous sera demandée. En effet, la loi de 1971 sur les professions judiciaires et juridiques nous oblige à ne réserver la délivrance de conseils juridiques personnalisés qu’à nos seuls adhérents. Pour autant, cette adhésion n’est pas la contrepartie d’un service. Si elle permet à votre association locale de financer en toute indépendance ses activités de défense du consommateur, elle vous offre également la possibilité d’en être membre à part entière et de vous investir dans ses activités et dans sa gouvernance.

22

Pour anticiper les changements en 2020 :

– Bonus-malus écologique : L’addition sera lourde pour 2020. 2020 sera une année compliquée pour le malus écologique. Déjà par l’augmentation drastique des montants à payer mais également en raison de l’instauration d’une période de transition.

– Réforme du 100 % santé : Le calendrier pour l’optique, le dentaire et les aides auditives

La réforme du « zéro reste à charge » va entrer en œuvre le 1er janvier prochain. Elle concerne toutes les personnes couvertes par une assurance complémentaire santé responsable, individuelle ou collective, que celle-ci soit nouvellement souscrite ou renouvelée.

Démarchage téléphonique en assurance : Les associations de consommateurs ont été entendues.

A compter du 1er juillet 2020 au plus tard, les professionnels s’engagent à mettre un terme au harcèlement téléphonique, à avancer vers un consentement moins équivoque des consommateurs sollicités et à faciliter la résiliation des contrats ainsi souscrits.

– Colorant E171 : Le dioxyde de titane interdit dans les produits alimentaires.

Constatant le manque de données sur la toxicité du dioxyde de titane (E171), le gouvernement invoque le principe de précaution pour l’interdire dans les aliments à partir de janvier 2020.

10

Pour éviter les arnaques :

Que Choisir publie, dans son dossier Arnaques, de nombreuses actualités afin de rester prudents et de savoir quelle attitude adopter.

Parmi les dernières en date :

« Facebook – Arnaque au smartphone Samsung à 1 € »

« Animaux perdus, Nouveaux appâts d’une arnaque en cours »

« Le soutien-gorge anticancer était une arnaque »

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11

Pour lutter contre le gaspillage alimentaire :

En cette période de fêtes, il est quand même possible de lutter contre le gaspillage alimentaire, chacun à son niveau.

Sachez que l’interdiction pour la grande distribution de jeter ou détruire ses invendus alimentaires a été élargie à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire par la loi alimentation de 2018. L’ordonnance rendant effective cette mesure a été publiée le 22 octobre 2019. D’ici un an, l’ensemble des groupes de restauration collective privés et des groupes agroalimentaires auront interdiction de détruire leurs invendus encore consommables. Néanmoins, l’amende pour les contrevenants est dérisoire : 3 750 € !

 

Vous voulez en savoir plus sur la consommation responsable, retrouvez notre dossier.

20

Pour lutter contre les microplastiques :

La France et l’Union européenne se sont décidées à déclarer la guerre aux plastiques à usage unique. La loi Alimentation a prévu une interdiction progressive de ceux-ci… Adieu cotons tiges, couverts, assiettes, pailles, bâtonnets mélangeurs pour boissons, tiges pour ballons en plastique, produits en plastique oxodégradable, emballages alimentaires ou encore récipients pour boissons, élaborés à partir de polystyrène expansé… Le Parlement européen a également fixé un objectif de collecte de 90 % pour les bouteilles en plastique d’ici 2029. Ces dernières devront contenir 25 % de produit recyclé dans leur fabrication d’ici 2025 puis 30 % d’ici 2030.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, retrouvez nos différents articles :

Pollution – Nos conseils pour lutter contre les microplastiques

Microplastiques en mer L’urgence sur terre !

Sachets de thé Infusions aux microplastiques et nanoparticules

8

Pour tester votre débit de connexion Internet :

L’UFC-Que Choisir met à votre disposition un speedtest. Ce test de débit gratuit permet, d’un simple clic, de connaître le débit descendant, le débit montant (bande passante) et le ping (ou temps de latence) de votre connexion à Internet. Vous pourrez ainsi, en quelques secondes, avoir une idée précise de la qualité de votre connexion à Internet.

Une fois les résultats obtenus, l’UFC-Que Choisir vous indique comment interpréter les résultats.

Ce sujet vous intéresse ? Participez à notre observatoire de la qualité de l’Internet fixe. En vue de réaliser un état des lieux de l’Internet fixe en France, l’UFC-Que Choisir a développé un outil ouvert à tous. Retrouvez toutes les explications sur notre site.

15

Pour mieux se mobiliser :

À l’occasion de la journée internationale des droits des consommateurs, le 15 mars 2019, l’UFC-Que Choisir a donné le coup d’envoi du Printemps des consommateurs. Cette année, il était dédié à la consommation responsable en proposant un petit tour d’horizon de bonnes pratiques à adopter pour moins gaspiller, moins jeter, soutenir l’économie locale, réduire son impact environnemental et finalement, mieux acheter. De nombreuses associations locales ont aussi proposé un scanathon. Le principe était simple : inviter les consommateurs à vérifier les produits cosmétiques qu’ils comptent acheter à l’aide de l’application QUELCOSMETIC créée par l’UFC-Que Choisir. Cette opération d’envergure avait pour objectif aussi d’alimenter la base de données de l’application en y ajoutant de nouvelles références grâce à la mobilisation des consommateurs.

Nous vous donnons rendez-vous dans 3 mois, le 15 mars 2020, pour la prochaine édition du Printemps des consommateurs.

Vous voulez en savoir plus sur ces initiatives ? Contactez-nous !

13

Pour des appels en Europe non surtaxés :

Si vous avez aujourd’hui le loisir de faire usage de votre téléphone mobile en Europe sans vous soucier d’éventuels surcoûts, ni craindre de très mauvaises surprises sur votre relevé de compte, cela n’a pas toujours été le cas. La bataille initiée par l’UFC-Que Choisir pour obtenir la disparition des frais d’itinérance ou « roaming » a été longue et pleine de rebondissements, mais nous avions à cœur de la mener jusqu’au bout.

Découvrez notre vidéo parodique sur la fin des frais d’itinérance.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, retrouvez notre article sur les frais d’itinérance ou « roaming ».

3

Pour faire des économies en 2020 :

N’hésitez pas à utiliser nos comparateurs !

– Les prix des offres des opérateurs de téléphonie mobile afin de faire des économies en 2020. Notre comparateur est gratuit.

– Grâce à notre calculateur de consommation de gaz et d’électricité, vous pouvez réduire votre facture annuelle d’énergie. Notre comparateur est gratuit.

– Les complémentaires « santé » adaptées à votre profil. Que Choisir vous aide à trouver la mutuelle adaptée à vos besoins. Le comparatif vous invite à sélectionner le profil de consommateur le plus approchant de votre situation personnelle (composition de la cellule familiale, ville de résidence, habitudes de consommation en optique et en dentaire). Ce comparateur est en accès gratuit jusqu’au 27/12/2019. Profitez-en.

18

Pour avoir les bons réflexes en matière de protection des données personnelles :

J’accepte ! Un jeu pour ne pas dire oui à n’importe qui

Alors que la protection des données personnelles sur Internet est une préoccupation majeure des consommateurs et que les dérives et incidents continuent de croître, l’UFC-Que Choisir a lancé un serious game (jeu sérieux) pour sensibiliser les consommateurs aux bons réflexes à avoir en matière de protection des données personnelles.

 

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet ? Retrouvez aussi nos questions réponses sur l’action de groupe contre Google.

19

Pour bien choisir son champagne pour un repas de fête :

 

Que Choisir vous propose les dix questions à se poser pour bien choisir une bouteille de champagne

  1. Comment décrypter l’étiquette d’une bouteille ?
  2. Quels sont les différents statuts des vignerons ?
  3. « Brut », « extra-brut » et « nature » : quel est le rôle du dosage dans le goût du champagne ?
  4. Quels sont les différents cépages en Champagne ?
  5. Que signifient les mentions « brut sans année », « cuvée spéciale », « cuvée parcellaire » ou « millésime » ?
  6. Comment est élaboré le champagne rosé ?
  7. Existe-t-il des champagnes bio ou biodynamiques ?
  8. Quel est le « juste » prix d’une bouteille de champagne ?
  9. Où faut-il acheter ses bouteilles de champagne ?
  10. Quelles sont les différences entre le champagne et les autres vins effervescents (cava, crémant, prosecco…) ?

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, retrouvez le dossier Noël et fêtes de fin d’année et notamment notre guide d’achat.

 

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

 

17

Pour une visite sereine des foires et salons :

Chaque année, de nombreux consommateurs se rapprochent de l’UFC-Que Choisir, après leur visite sur des foires ou salons. Ils se sentent souvent désemparés après avoir signé, sur place, un bon de commande de plusieurs milliers d’euros. Cuisines équipées, pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, ventilation, ballons thermodynamiques, travaux d’isolation ou de toiture ou achat de mobilier (matelas, literie…), tout y est proposé !

Pour la 3e année consécutive, les associations locales ont proposé en 2019 des contenus et actions de communication afin de prévenir les litiges.

Retrouvez notre vidéo « Comment éviter les pièges sur les foires et salons ? »

Vous avez un litige ? Contactez-nous !

 

Si vous souhaitez un soutien personnalisé avec analyse des pièces de votre dossier, une adhésion vous sera demandée. En effet, la loi de 1971 sur les professions judiciaires et juridiques nous oblige à ne réserver la délivrance de conseils juridiques personnalisés qu’à nos seuls adhérents. Pour autant, cette adhésion n’est pas la contrepartie d’un service. Si elle permet à votre association locale de financer en toute indépendance ses activités de défense du consommateur, elle vous offre également la possibilité d’en être membre à part entière et de vous investir dans ses activités et dans sa gouvernance.

 

9

Pour des produits cosmétiques plus sûrs :

L’application mobile QuelCosmetic est une application gratuite créée par l’UFC-Que choisir. Fini les doutes sur la présence d’ingrédients indésirables dans sa crème de jour, sa mousse à raser ou le gel lavant pour son bébé. Elle permet un choix facile, rapide et éclairé de plusieurs milliers de produits cosmétiques. Depuis son lancement, de nombreuses améliorations y ont été apportées pour la rendre encore plus pratique, claire et personnalisée.

Vous voulez en savoir plus sur le sujet, retrouvez notre article.

Vous voulez télécharger cette application ? Rendez-vous sur Google Play ou sur App Store.

21

Pour consommer des fruits et légumes de saison :

En changeant nos comportements d’achats alimentaires, nous pouvons réduire notre impact sur l’environnement et améliorer la qualité gustative des fruits et légumes que nous mangeons.

 

Téléchargez, sur notre site www.quechoisir.org, notre calendrier des fruits et légumes de saison et mangez les bons aliments au bon moment, même en période de fêtes !

2

Pour une meilleure alimentation :

L’UFC-Que Choisir, avec 6 autres associations de consommateurs européennes, a lancé en mai 2019 une initiative citoyenne européenne « PRO NUTRI-SCORE » pour demander à la Commission de rendre obligatoire le Nutri-Score, étiquetage nutritionnel simplifié ayant fait la preuve de son efficacité, sur les produits alimentaires. Une Pétition européenne est ainsi proposée pour rendre obligatoire le Nutri-Score au sein de l’Union.

 

Nécessitant un million de signatures pour aboutir, l’association appelle avant le 8 mai 2020 l’ensemble des consommateurs, associations, sociétés savantes et institutionnels à soutenir la démarche en signant cette pétition sur le site de la Commission européenne*.

 

Vous voulez en savoir plus sur cette pétition, retrouvez notre communication le sujet.

 

* Cette pétition européenne est soumise au Règlement (UE) n° 211/2011 relatif à l’initiative citoyenne. Si vous souhaitez en tant que ressortissant français la soutenir, il sera notamment nécessaire de fournir le numéro de votre passeport ou de votre carte national d’identité. Ne soyez pas surpris.

1

Pour payer moins cher les jouets :

Depuis maintenant plusieurs années, Que Choisir suit le prix d’un panier de jouets au jour le jour, du 1er septembre jusqu’à fin décembre, sur plusieurs sites marchands spécialistes du jouet, grande distribution et e-commerçants. Il y a des périodes propices à l’achat pour payer au meilleur prix, d’autres à éviter. Novembre est la meilleure période pour ces achats. Les prix remontent dès les premiers jours de décembre. Alors ne tardez pas au risque d’alourdir la note.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, consultez notre actualité « Jouets de Noël 2019. À quel moment les acheter au meilleur prix ? »

 

 

12

Pour s’y retrouver sur le marché du gaz et de l’électricité :

Fini le temps du monopole d’EDF sur l’électricité et de celui de Gaz de France sur le gaz, l’ouverture à la concurrence a tout chamboulé. Gaz de France n’existe plus, et depuis déjà plus de dix ans, on peut choisir son fournisseur d’énergie. Les tarifs réglementés cohabitent avec les prix de marché librement fixés… Pas facile de s’y retrouver. Que Choisir fait le point et vous propose des questions-réponses.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet, retrouvez notre dossier Électricité – Gaz.

6

Pour préserver vos droits en cas d’achat :

Saviez-vous que la garantie légale de conformité, qui a fêté ses 2 ans en mars 2018, avait été menacée ?

Depuis la loi consommation de 2016, en cas de problème sur un bien dans les deux ans suivant l’achat, le consommateur n’a pas à prouver que le défaut était d’origine. La présomption lui est favorable… Cette victoire, poussée par l’UFC-Que Choisir, participait d’un certain rééquilibrage entre professionnels et consommateurs. Mais l’Europe ne semblait pas vouloir laisser le consommateur français en profiter plus longtemps…

En effet, début 2018, les députés européens avaient comme objet d’attention la révision d’une Directive européenne et une possible harmonisation à un an maximum (au lieu de 2) de la durée de la présomption de non-conformité des biens.

L’UFC-Que Choisir, en compagnie d’autres associations de consommateurs, a demandé aux parlementaires européens de s’opposer à une régression des droits des consommateurs français. C’était il y a tout juste 1 an (le 6 décembre 2018). La protection des consommateurs n’a heureusement pas été remise en cause : la présomption est toujours de 2 ans.

Vous voulez en savoir plus pour la garantie de conformité, retrouvez notre dossier Garantie des produits et extension de garantie.

24

Pour un Noël sans souci :

Le livre qu’on vous a offert ne vous plaît pas ? Le pull angora apporté par le Père Noël est trop grand ? Les commerçants proposent souvent d’échanger, voire de rembourser les cadeaux. Quant aux achats sur Internet, la législation est très claire et favorable aux consommateurs en cas de rétractation. Mais certaines conditions sont à respecter.

Si vous rencontrez ce type de problème, le moment venu, pensez à consulter notre article Cadeaux de Noël – Échange sous conditions.

Vous avez un litige ? Contactez-nous !

Si vous souhaitez un soutien personnalisé avec analyse des pièces de votre dossier, une adhésion vous sera demandée. En effet, la loi de 1971 sur les professions judiciaires et juridiques nous oblige à ne réserver la délivrance de conseils juridiques personnalisés qu’à nos seuls adhérents. Pour autant, cette adhésion n’est pas la contrepartie d’un service. Si elle permet à votre association locale de financer en toute indépendance ses activités de défense du consommateur, elle vous offre également la possibilité d’en être membre à part entière et de vous investir dans ses activités et dans sa gouvernance.

1 décembre 2019