Energie moins chère ensemble Nouvelle campagne pour échapper aux hausses des tarifs
Energie moins chère ensemble
Nouvelle campagne pour échapper aux hausses des tarifs
Alors que le tarif réglementé de l’électricité doit bondir de près de 6 % au 1er juin, avant une possible prochaine hausse en août, que celui du gaz devrait connaître le même sort inflationniste avant de prochainement disparaître, l’UFC-Que Que Choisir entend tout mettre en œuvre pour permettre aux consommateurs d’échapper à ces flambées tarifaires. Dans ce cadre, l’association lance une nouvelle campagne nationale « Energie moins chère ensemble » pour les abonnés au gaz naturel et à l’électricité, et, compte tenu de l’arrivée de fournisseurs alternatifs dans certaines zones desservies par des entreprises locales de distribution, ouvre cette année l’opération à Grenoble, Metz et Strasbourg.
Pour des économies et une énergie plus durables
Pour une meilleure prévisibilité et sécurité tarifaire, mais aussi pour favoriser les énergies renouvelables, la campagne s’articule autour de 3 lots : les lots « gaz » et « électricité » classiques, à prix fixes pendant 2 ans et sans limitation du nombre de souscripteurs, et le lot « électricité – soutien aux petits producteurs de renouvelable » à prix fixes pour 1 an. Conformément au cahier des charges établi par l’UFC–Que Choisir, l’électricité de ce lot doit provenir majoritairement de petits sites de production d’énergie renouvelable situés en France, étant entendu qu’un audit sera réalisé pour vérifier la réalité de l’approvisionnement. Compte tenu de ses caractéristiques, le bénéfice de cette offre « soutien aux petits producteurs » ouverte à l’ensemble des inscrits, est limité aux 40 000 premiers souscripteurs.
Grenoble, Metz, Strasbourg : la concurrence peut enfin jouer !
Profitant de l’arrivée d’un fournisseur alternatif dans certaines zones (entreprises locales de distribution) où la concurrence ne pouvait pas jouer, l’UFC-Que Choisir a ouvert l’opération aux zones de Grenoble, Metz et Strasbourg. En lançant des campagnes locales dans ces nouveaux territoires, l’UFC-Que Choisir entend envoyer un signal aux fournisseurs alternatifs pour qu’ils permettent aux consommateurs d’avoir un choix par rapport aux offres des opérateurs historiques. En effet, plus de 10 ans après la libéralisation, 5% de la population reste encore en situation de monopole.
Des tarifs attractifs avec en outre une sécurité juridique
Le récent rapport du Médiateur national de l’énergie souligne la recrudescence de litiges dans ce secteur. L’UFC-Que Choisir entend donc, au-delà des prix, offrir une sécurité juridique aux consommateurs à travers des conditions contractuelles sûres et protectrices, et l’accompagnement des souscripteurs par la Fédération en cas d’éventuelles réclamations. Parmi les éléments imposés aux fournisseurs dans le contrat, on trouve, par exemple, la pluralité des modes de paiement quel que soit le mode de facturation, le choix de la date de prélèvement en cas de mensualisation, la facturation bimestrielle, la possibilité de ne régler que le reliquat non contesté en cas de litiges, ou encore l’obligation de respecter les recommandations faites par la Commission des clauses abusives et le Médiateur national de l’énergie, qui ne sont normalement pas contraignantes. De même, le cahier des charges prévoit l’obligation pour le fournisseur de tenir informée l’UFC-Que Choisir des réclamations et des réponses que le fournisseur y apporte.
Décidée à faire une nouvelle fois la preuve du pouvoir de marché des consommateurs, l’UFC-Que Choisir invite donc tous les abonnés au gaz naturel et à l’électricité à se rassembler sur www.choisirensemble.fr afin d’obtenir les meilleurs offres énergie : plus les inscrits seront nombreux, plus les tarifs obtenus pourront être bas. Soyons plus pour payer moins !
Inscription jusqu’au 9 septembre 2019 inclus
Enchères : le 10 septembre 2019
Envoi des offres personnalisées : à compter du 7 octobre 2019
NOTES
Individualisation des frais de chauffage Le décret est enfin paru
Individualisation des frais de chauffage
Le décret est enfin paru
C’est un décret à la portée mitigée qui vient d’être publié sur l’individualisation des frais de chauffage dans les immeubles dotés d’un chauffage collectif. Côté positif, il exonère les copropriétés quand le dispositif n’est pas rentable. Côté négatif, il entérine les répartiteurs de frais de chauffage comme instrument de comptage. Une aberration !
D’un côté, le gouvernement donne assurément satisfaction au lobby des professionnels du comptage qui font fortune en multipliant les poses de répartiteurs de frais de chauffage sur les radiateurs du parc immobilier collectif. Leur lobbying forcené auprès des pouvoirs publics a réussi, les répartiteurs sont reconnus au même titre que les compteurs individuels d’énergie thermique comme instrument de comptage.
Il s’agit d’une aberration totale car en réalité, les répartiteurs n’ont aucune aptitude à compter la quantité de chaleur consommée. Ils sont incapables de la mesurer. Le rapport que le bureau d’études techniques Enertech a publié sur le sujet en 2017 démontre avec brio qu’ils ne sont pas du tout fiables. De multiples erreurs peuvent intervenir, se cumuler et entraîner « une erreur d’estimation des consommations très importante », assène Enertech, spécialiste de la performance énergétique du bâtiment. Les répartiteurs peuvent aussi bien surestimer la consommation de 80 % que la sous-estimer de 30 % !
De l’autre côté, le gouvernement consent, ou fait mine de consentir, à une des demandes de l’Association des responsables de copropriété (Arc) en exonérant un certain nombre de copropriétés de l’obligation d’individualiser les frais de chauffage. Sont ainsi exemptés, d’une part, les immeubles qui consomment peu, autrement dit les BBC et RT 2012 et, d’autre part, les immeubles où l’individualisation des frais de chauffage « entraîne un coût excessif au regard des économies d’énergie susceptibles d’être réalisées » (1). Cette mesure devrait permettre à un grand nombre de copropriétés, celles qui ne sont pas énergivores, d’échapper à l’installation de répartiteurs de frais de chauffage. À condition toutefois que l’arrêté attendu pour préciser ce décret n’ait pas été dicté par le lobby des professionnels de la mesure… Que Choisir y reviendra.
Lire aussi
(1) Décret no 2019-496 publié au JO le 23 mai 2019.
Élisabeth Chesnais
Individualisation des frais de chauffage Le décret est enfin paru
Individualisation des frais de chauffage
Le décret est enfin paru
C’est un décret à la portée mitigée qui vient d’être publié sur l’individualisation des frais de chauffage dans les immeubles dotés d’un chauffage collectif. Côté positif, il exonère les copropriétés quand le dispositif n’est pas rentable. Côté négatif, il entérine les répartiteurs de frais de chauffage comme instrument de comptage. Une aberration !
D’un côté, le gouvernement donne assurément satisfaction au lobby des professionnels du comptage qui font fortune en multipliant les poses de répartiteurs de frais de chauffage sur les radiateurs du parc immobilier collectif. Leur lobbying forcené auprès des pouvoirs publics a réussi, les répartiteurs sont reconnus au même titre que les compteurs individuels d’énergie thermique comme instrument de comptage.
Il s’agit d’une aberration totale car en réalité, les répartiteurs n’ont aucune aptitude à compter la quantité de chaleur consommée. Ils sont incapables de la mesurer. Le rapport que le bureau d’études techniques Enertech a publié sur le sujet en 2017 démontre avec brio qu’ils ne sont pas du tout fiables. De multiples erreurs peuvent intervenir, se cumuler et entraîner « une erreur d’estimation des consommations très importante », assène Enertech, spécialiste de la performance énergétique du bâtiment. Les répartiteurs peuvent aussi bien surestimer la consommation de 80 % que la sous-estimer de 30 % !
De l’autre côté, le gouvernement consent, ou fait mine de consentir, à une des demandes de l’Association des responsables de copropriété (Arc) en exonérant un certain nombre de copropriétés de l’obligation d’individualiser les frais de chauffage. Sont ainsi exemptés, d’une part, les immeubles qui consomment peu, autrement dit les BBC et RT 2012 et, d’autre part, les immeubles où l’individualisation des frais de chauffage « entraîne un coût excessif au regard des économies d’énergie susceptibles d’être réalisées » (1). Cette mesure devrait permettre à un grand nombre de copropriétés, celles qui ne sont pas énergivores, d’échapper à l’installation de répartiteurs de frais de chauffage. À condition toutefois que l’arrêté attendu pour préciser ce décret n’ait pas été dicté par le lobby des professionnels de la mesure… Que Choisir y reviendra.
Lire aussi
(1) Décret no 2019-496 publié au JO le 23 mai 2019.
Élisabeth Chesnais
Energie moins chère ensemble
UFC – Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil/Mer
1 Place du Général de Gaulle 62219 Longuenesse
Energie moins chère ensemble :
Nouvelle campagne dans les Pays de St-Omer et de Montreuil/Mer pour échapper aux hausses des tarifs
Alors que le tarif réglementé de l’électricité doit bondir de près de 6 % au 1er juin, avant une possible prochaine hausse en août, que celui du gaz devrait connaître le même sort inflationniste avant de prochainement disparaître, l’UFC-Que Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil/Mer entend tout mettre en œuvre pour permettre aux consommateurs de la Région d’échapper à ces flambées tarifaires. Dans ce cadre, l’association lance une nouvelle campagne Energie moins chère ensemble, pour les abonnés au gaz naturel et à l’électricité.
Pour des économies et une énergie plus durables
Pour une meilleure prévisibilité et sécurité tarifaire, mais aussi pour favoriser les énergies renouvelables, la campagne s’articule autour de 3 lots : les lots « gaz » et « électricité » classiques, à prix fixes pendant 2 ans et sans limitation du nombre de souscripteurs, et le lot « électricité – soutien aux petits producteurs renouvelable » à prix fixes pour 1 an. Conformément au cahier des charges établi par l’UFC – Que Choisir, l’électricité de ce lot doit provenir majoritairement de petits sites de production d’énergie renouvelable situés en France, étant entendu qu’un audit sera réalisé pour vérifier la réalité de l’approvisionnement. Compte tenu de ses caractéristiques, le bénéfice de cette offre « soutien aux petits producteurs » ouverte à l’ensemble des inscrits, est limité aux 40 000 premiers souscripteurs.
Des tarifs attractifs avec en outre une sécurité juridique
Le récent rapport du Médiateur national de l’énergie souligne la recrudescence de litiges dans ce secteur. L’UFC-Que Choisir entend donc, au-delà des prix, offrir une sécurité juridique aux consommateurs à travers des conditions contractuelles sûres et protectrices, et l’accompagnement des souscripteurs par la Fédération en cas d’éventuelles réclamations. Parmi les éléments imposés aux fournisseurs dans le contrat, on trouve, par exemple, la pluralité des modes de paiement quel que soit le mode de facturation, le choix de la date de prélèvement en cas de mensualisation, la facturation bimestrielle, la possibilité de ne régler que le reliquat non contesté en cas de litiges, ou encore l’obligation de respecter les recommandations faites par la Commission des clauses abusives et le Médiateur national de l’énergie, qui ne sont normalement pas contraignantes. De même, le cahier des charges prévoit l’obligation pour le fournisseur de tenir informé l’UFC-QUE CHOISIR des réclamations et des réponses que le Fournisseur y apporte.
Décidée à faire une nouvelle fois la preuve du pouvoir de marché des consommateurs, l’UFC-Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil/Mer invite donc tous les abonnés au gaz naturel et à l’électricité de la Région à s’inscrire sur www.choisirensemble.fr, ou auprès de notre Association Locale UFC – Que Choisir , afin d’obtenir les meilleures offres énergie : plus les inscrits seront nombreux, plus les tarifs obtenus pourront être bas. Soyons plus pour payer moins !
L’inscription sur www.choisirensemble.fr est :
ouverte à tous les particuliers, gratuite et sans engagement.
Calendrier de la campagne : Inscription jusqu’au 9 septembre 2019 inclus
Enchères : le 10 septembre 2019 Envoi des offres personnalisées : à compter du 7 octobre 2019
Contact presse : Jean-Michel BILLAUT 06 12 64 29 18 / 03 21 39 81 81
Médicament Pénurie de cortisone
Médicament
Pénurie de cortisone
Depuis début mai, médecins et malades sont confrontés à une pénurie de dérivés de cortisone en comprimés, mais aussi sous forme injectable. Des médicaments indispensables pour de nombreuses pathologies.
La démarche est pour le moins inhabituelle : des médecins viennent de lancer une pétition pour réclamer… le retour de la cortisone dans les pharmacies ! Il faut dire que la pénurie se fait sentir. Depuis plusieurs semaines, la disponibilité des principaux dérivés de la cortisone en comprimés, la prednisolone (Cortancyl et génériques) et la prednisone (Solupred et génériques), est au plus bas, dans la plupart de leurs dosages. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui assure que la rupture de stock à court terme est évitée, tient un tableau des stocks. Concrètement, selon les pharmacies, les malades peuvent avoir des difficultés à trouver leurs médicaments, et doivent dans certains cas se retourner vers leur médecin afin de chercher une alternative.
Pour continuer à fournir le marché français, les fabricants, tous touchés par des difficultés de production, ont dû s’engager à détourner des stocks initialement destinés à l’étranger. Il existe bien sur le marché d’autres dérivés de la cortisone qui ne sont pas, ou pas encore officiellement signalés comme manquants, comme la bétaméthasone (Célestène) ou la dexaméthasone (Dectancyl), mais un report massif des prescriptions sur ces spécialités risquerait d’étendre encore les tensions d’approvisionnement.
Dans la longue série de pénuries qu’a récemment traversée la France, l’indisponibilité des principaux dérivés de cortisone en comprimés est particulièrement inquiétante. Puissants anti-inflammatoires, ils sont considérés comme des médicaments de première nécessité pour des situations graves, comme les asthmes sévères mal contrôlés, les affections rhumatismales chroniques, la maladie de Crohn, les greffes et même certains cancers. Pour les personnes qui en prennent au long cours, par exemple pour soulager une polyarthrite rhumatoïde, l’interruption du traitement n’est tout simplement pas envisageable, du moins de façon brutale. Non seulement les douleurs risquent de revenir, mais un syndrome de sevrage peut survenir.
Du côté des formes injectables, utilisées pour les infiltrations en rhumatologie, la situation est également difficile, même si les enjeux de santé sont moindres. « Il n’y a plus beaucoup de possibilités, souligne le Dr Labatide, rhumatologue. Le Diprostène, principal produit depuis la disparition de l’Altim, est en rupture jusqu’en janvier 2020. On peut se reporter sur le Kénacort, mais il ne sera plus fabriqué à partir de juillet. Reste le Célestène, mais comme il est en tension d’approvisionnement jusqu’en 2020, son usage est réservé à l’hôpital. »
Anne-Sophie Stamane
Complémentaire santé Les hausses de tarifs sont bel et bien là
Complémentaire santé
Les hausses de tarifs sont bel et bien là
Plus que l’inflation ! En 1 an, le coût moyen des contrats complémentaire santé de notre comparateur indépendant a augmenté de +2,1 % entre 2018 et 2019, soit davantage que les 1,8 % de hausse des prix relevés par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sur la même période. Une tendance qui ne devrait, hélas, pas s’inverser cette année.
Le prix de la santé, on le sait, ne cesse de grimper. Et les mises en garde d’Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, qui a exhorté fin 2018 toutes les familles d’assureurs (compagnies d’assurances, mutuelles et institutions de prévoyance) à modérer leurs hausses de prix, n’y ont pas changé grand-chose.
Cette tendance inflationniste n’a rien d’étonnant. Elle est « naturelle », puisque année après année, et hors consommation accrue liée au vieillissement, les Français se soignent davantage, que ce soit de façon préventive ou curative. Elle est également « conjoncturelle » : une importante réforme (dite du « 100 % santé ») qui vise à ne laisser aucun reste à charge sur certains équipements coûteux (en optique, dentaire ou en audio) et qui va entrer en vigueur au début de l’année prochaine, va en effet peser davantage tant sur les comptes de la Sécurité sociale que sur ceux des assureurs.
Pour autant, cette hausse de +2,1 % n’est pas égale d’un acteur à l’autre. Sur les 400 contrats référencés, ce sont ceux vendus par les courtiers en assurance (April, Gras Savoye, Mercer…) qui affichent les plus fortes augmentations : +4 % en moyenne (il est vrai que leurs contrats comportent des niveaux de garanties souvent plus élevés que les autres). À l’autre bout de la chaîne, les institutions de prévoyance et – surprise – les assureurs et bancassureurs (LCL, Caisse d’épargne, GAN, Swiss Life…) sont plus vertueux avec +1,3 % et +1,6 % de hausses respectives. Précision importante, ces évolutions de cotisations sont constatées à âge inchangé. L’inflation réelle est donc encore plus substantielle car les assurés ont vieilli d’un an entre 2018 et 2019 et les tarifs des mutuelles ont augmenté en conséquence.
Face à ces hausses, l’intérêt d’un comparateur indépendant de mutuelles santé (et non d’un comparateur pour lequel les « mises en relation » sont rémunérées), tel celui de Que Choisir, mis en place en 2016, est plus que jamais d’actualité. Il permet de valider ou d’invalider les données que chaque famille d’assureurs ne manque pas de fournir en début d’année. Dans les mois qui viennent, cette pertinence va s’accentuer plus encore, puisque le Parlement a récemment adopté la résiliation infra-annuelle, autrement dit la faculté pour chaque assuré de pouvoir changer de complémentaire santé individuelle à tout moment, sans frais ni pénalités, à l’issue de la première année d’adhésion. Une mesure réclamée de longue date par l’UFC-Que Choisir, mais pour laquelle il va falloir patienter un peu : son entrée en vigueur est en effet prévue le 1er décembre 2020 au plus tard.
Roselyne Poznanski
Offres d’emploi L’UFC-Que Choisir recrute des collaborateurs
Offres d’emploi L’UFC-Que Choisir recrute des collaborateurs
L’Union fédérale des consommateurs-Que Choisir, première association de consommateurs en France (130 salariés) dispose de médias grand public pour informer les consommateurs : presse, Internet, édition. L’UFC-Que Choisir est au service des consommateurs pour les informer, les conseiller et les défendre.
- 1. Juriste droit de la consommation/de la distribution (F/H) – CDI
- 2. Stagiaire au sein du service juridique – 3 mois
- 3. Un agent des services généraux F/H – CDI
- 4. Un directeur technique adjoint (F/H) – CDI
- 5. Juriste (F/H) – CDI
- 6. Chargé(e) de mission animation/Promotion du réseau F/H – CDI
- 7. Assistant(e) F/H – CDD 4 mois
- 8. Chargé(e) des Relations institutionnelles européennes F/H – CDI
- 9. Chargé(e) de mission Études économiques, secteur Énergie/Environnement (F/H) – CDI
- 10. Juriste (F/H) – CDD 7 mois
- 11. Chargé de mission nouvelles activités (F/H) – CDI
JURISTE DROIT DE LA CONSOMMATION/DE LA DISTRIBUTION (F/H) – CDI
Poste basé Place de la Nation à Paris – à pourvoir en septembre 2019
Missions
Vous serez en charge d’élaborer et de suivre les actions en droit de la consommation et de la distribution.
Vous assurez principalement les missions suivantes :
- Suivre l’actualité juridique liée à vos dominantes d’intervention et proposer des actions judiciaires pertinentes.
- Lancer et suivre des dossiers contentieux avec l’aide de nos conseils.
- Contribuer à renforcer l’image d’expertise de l’association.
Profil
Expert(e) dans votre domaine, vous êtes sensible à la défense d’une cause juste.
Curieux(se), vous êtes force de proposition dans votre dominante.
Raisonné(e), vous analysez l’actualité et constituez des dossiers solides.
Autonome et Rigoureux(se), vous maîtrisez vos dossiers et managez les avocats dans le traitement de ces derniers.
Pédagogue, vous savez vulgariser les termes techniques pour qu’ils soient compris du grand public et des autres experts métiers internes.
Aguerri(e) au droit de la consommation et de la distribution (vous avez au minimum 4 ans d’expérience professionnelle), vous souhaitez mettre votre expertise au service des consommateurs.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
STAGIAIRE AU SEIN DU SERVICE JURIDIQUE – 3 MOIS
Poste basé Place de la Nation à Paris – à pourvoir dès que possible
Missions
Au sein du service juridique, vous aurez pour principales missions :
Recherches et analyses
- Réaliser des recherches et notes sur des procédures contentieuses
- Analyse de conditions générales et politiques de confidentialité
- Travaux de recherche sur des thématiques consuméristes
Support aux activités du service juridique
- Épauler les collaborateurs du service dans leurs différentes missions
- Participer à la construction d’une ou plusieurs actions judiciaires
Profil
- Stage dans le cadre d’un Master 2, spécialisé en droit de la consommation
- Excellentes capacités rédactionnelles
- Bonne maîtrise des outils bureautiques
- Autonomie, proactivité, curiosité et rigueur
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
UN AGENT DES SERVICES GÉNÉRAUX F/H – CDI
Poste basé à Paris (11). Contrat à pourvoir dès que possible.
Missions
Sous la responsabilité du Responsable logistique, vos missions seront les suivantes :
Manutention
- Réception des livraisons et gestion des espaces de stockage.
- Approvisionnement des revues.
- Transfert de matériel pour les services.
- Gestion des salles de réunion, cafétéria, verrière : installation, rangement.
- Installation et utilisation du matériel de sonorisation pour les conférences de presse.
Entretien et maintenance
- Entretien courant des locaux (ampoule, prise de courant…).
- Prévention des risques et suivi de la sécurité.
- Aménagement des bureaux.
- Entretien et dépannage des imprimantes.
Logistique
- Gestion des archives, suivi des stocks papier.
- Remplacement ponctuel à l’accueil/standard en cas d’absence.
- Commande de fourniture de bureau.
Profil
De formation de niveau Bac, vous avez une bonne culture générale. Vous êtes autonome, dynamique, pratique avec le sens du service, polyvalent et réactif. Vous savez travailler en équipe.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
UN DIRECTEUR TECHNIQUE ADJOINT (F/H) – CDI
Poste basé à Paris (11).
Missions
Au sein de l’équipe jeune et dynamique de la DSI, sous la responsabilité du Directeur technique, vous managez l’équipe en prenant en charge le suivi de l’infrastructure interne et de production sur deux data centers. Vous suivrez également les projets internes développés par la DSI.
Vos responsabilités sont les suivantes :
- maintenance et suivi des différentes plateformes de production en assurant un haut niveau de disponibilité et de sécurité de l’infrastructure dans un contexte de fort trafic ;
- suivi des projets du département en assistance au Directeur technique ;
- management de l’équipe admin et helpdesk ;
- participation aux astreintes.
Profil
De formation supérieure en informatique, vous possédez au moins 4 ans d’expérience en administration système réseaux Linux et en environnement Web et êtes passionné par ce domaine. Vous avez déjà encadré une équipe et maîtrisez l’anglais technique.
Vos compétences sont reconnues dans :
- l’infrastructure ;
- les réseaux ;
- l’administration Système : Linux (Debian 9) / Windows ;
- la virtualisation : Proxmox/VMWare ;
- Web : HAProxy / Varnish / Apache / NGINX ;
- les bases de données : MySQL, PostgreSQL ;
- la gestion de projets.
La connaissance des éléments suivants est un réel plus pour votre candidature : Voip XiVo/Asterisk, Windows server / AD.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
JURISTE (F/H) – CDI
Poste basé à Paris (11).
Missions
Au sein de l’équipe du Service d’Information Juridique, vous serez amené(e) à renseigner les consommateurs sur leurs droits à la consommation.
Vos missions seront les suivantes :
- répondre, uniquement par téléphone, aux questions juridiques des consommateurs dans des domaines très variés (droit de la consommation, copropriété, assurance, baux d’habitation, droit fiscal…) ;
- ponctuellement, traiter par téléphone les courriers des consommateurs, effectuer des recherches juridiques afin d’élaborer des notes pratiques pour le service.
Cette liste n’est pas limitative, les missions pourront être amenées à évoluer.
Vous rapporterez à la Directrice du service.
Profil
Titulaire au minimum d’un Master 1 en droit privé général, vous justifiez d’une expérience similaire de 6 mois minimum au sein d’un service téléphonique juridique. Rigoureux(se), vous aimez le travail d’équipe. Vous êtes à l’aise au téléphone et possédez une réelle capacité d’écoute. Vous maîtrisez l’outil informatique.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
CHARGÉ(E) DE MISSION ANIMATION/PROMOTION DU RÉSEAU F/H – CDI
Poste basé à Paris (11). Début : Septembre 2019
Missions
Au sein du département des relations associatives vous assurerez la promotion du réseau des associations locales affiliées tout en contribuant à son animation.
Vous aurez pour principales missions :
- La conception des campagnes de promotion du réseau
- Déploiement de deux campagnes annuelles
- Proposition d’actions de visibilité pour renforcer la notoriété des associations locales
- L’accompagnement des associations locales affiliées : rédaction d’outils de communication, suivi des inscriptions, dispense des formations nécessaires…
- Le recueil et l’analyse des besoins et retours d’expériences des associations locales : réalisation d’enquêtes internes, animation des groupes d’associations locales tests
- La contribution à l’animation du réseau des associations locales au sein du département
Profil
De formation supérieure, vous justifiez d’au minimum 5 ans d’expérience dans l’animation d’un réseau associatif et dans la gestion de projet ou l’évènementiel.
Vos autres compétences pour réussir à ce poste sont :
- Aisance rédactionnelle et capacité de synthèse
- Maîtrise du Pack Office
- Autonomie, prise d’initiative et goût de l’innovation.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
ASSISTANT(E) F/H – CDD 4 MOIS
Poste basé à Paris (11).
Missions
En soutien aux équipes, notamment à celle du Pôle Projets et du Courrier des lecteurs, vous prenez en charge différentes missions :
- Rédaction des documents : notes de service, présentations type PowerPoint, comptes rendus de réunions, courriers types…
- Planification : des réunions, des tâches de projet avec les chefs de projet
- Relance des contributeurs pour la remise des livrables
- Gestion des courriers : réception et tri des courriels, réponses, suivi des réponses
Profil
Vous êtes idéalement titulaire d’un BTS Assistant Manager ou équivalent et vous disposez d’une première expérience en entreprise. Votre orthographe et vos capacités rédactionnelles sont éprouvées. Vous êtes à l’aise sur le Pack Office.
La rigueur, le sens de l’organisation et le goût du travail en équipe sont des qualités essentielles à ce poste. Vous portez un intérêt aux nouvelles technologies.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
CHARGÉ(E) DES RELATIONS INSTITUTIONNELLES EUROPÉENNES F/H – CDI
Poste basé à Paris (11).
Missions
Vous représentez et défendez les intérêts de l’UFC-Que Choisir auprès des institutions européennes et du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), aux fins de dynamiser l’action « groupe de pression » de l’UFC-Que Choisir au niveau européen.
Dans ce cadre :
- Vous contribuez à l’élaboration de la stratégie institutionnelle européenne de l’Association, en travaillant aux positions de l’UFC-Que Choisir en lien avec les experts de l’Association.
- Vous assurez une veille législative, réglementaire et politique sur les dossiers européens ayant un impact sur les consommateurs. Ainsi vous participez à l’identification et l’anticipation des réglementations européennes et des mesures nationales de transposition.
- Vous promouvez et défendez les positions de l’Association auprès des institutions européennes, du Beuc, des acteurs français, et de toute autre autorité en lien avec les dossiers européens.
- Vous développez la présence et la visibilité de l’Association sur la scène européenne. Pour cela, vous élaborez les outils de communication et d’influence institutionnelle et vous préparez et participez aux rendez-vous.
- Facilitation et coordination de la réponse à des projets européens.
- Animation et contribution à la création de contenus publiés sur les supports digitaux en relation avec l’activité du département.
Profil
De formation Supérieure Juridique ou Sciences politiques, vous justifiez d’une première expérience professionnelle idéalement en tant qu’assistant parlementaire ou lobbyiste. Une parfaite connaissance des rouages institutionnels, du fonctionnement des institutions européennes et françaises, du processus décisionnel et de leurs acteurs sont nécessaires, ainsi qu’une expertise des relations institutionnelles et affaires publiques.
L’expression orale et écrite rigoureuse, la capacité de conviction et de négociation comme un anglais courant et l’habitude du travail en équipe sont également des compétences indispensables pour réussir à ce poste.
Cette opportunité vous intéresse ?
Il suffit d’adresser votre CV, votre lettre de motivation ainsi que vos prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
CHARGÉ(E) DE MISSION ÉTUDES ÉCONOMIQUES, SECTEUR ÉNERGIE/ENVIRONNEMENT (F/H) – CDI
Poste basé à Paris (11), à pourvoir dès que possible.
Missions
Au sein de l’équipe des Études, vous êtes en charge de mettre en lumière les problématiques consuméristes des secteurs de l’énergie et de l’environnement dont vous aurez la responsabilité.
Dans ce cadre, vous assurez principalement les missions suivantes :
- proposer et réaliser des études économiques sectorielles, principalement dans les domaines de l’énergie et de l’environnement
- préparer les prises de positions de l’association, en collaboration avec les administrateurs du Conseil d’Administration
- participer à la préparation et à la mise en œuvre des actions de lobbying
- représenter l’association sur vos thématiques, dans différentes instances et dans les médias
- participer à des projets transverses au sein de l’association
Profil
Économiste, de formation BAC+5 types Master 2, IEP ou École de commerce, ou doctorat, vous êtes spécialiste de l’énergie, de l’environnement ou des transports et justifiez d’une expérience professionnelle de deux ans minimum dans un de ces domaines. Votre culture économique et vos connaissances sectorielles vous permettent de pressentir l’évolution des enjeux consuméristes.
Vous aimez prendre des initiatives et savez vous impliquer dans une action engagée. Ouvert d’esprit, doté d’une expression écrite et orale rigoureuse, vous n’hésitez pas à prendre position et à la porter avec force et conviction. Vous possédez une bonne maîtrise de l’anglais.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
JURISTE (F/H) – CDD 7 MOIS
Poste basé à Paris (11), à pourvoir dès que possible.
Missions
Au sein de l’équipe du Service d’Information Juridique, vous serez amené(e) à renseigner les consommateurs sur leurs droits à la consommation.
Vos missions seront les suivantes :
- répondre, uniquement par téléphone, aux questions juridiques des consommateurs dans des domaines très variés (droit de la consommation, copropriété, assurance, baux d’habitation, droit fiscal…) ;
- ponctuellement, traiter par téléphone les courriers des consommateurs, effectuer des recherches juridiques afin d’élaborer des notes pratiques pour le service.
Cette liste n’est pas limitative, les missions pourront être amenées à évoluer.
Vous rapporterez à la Directrice du service.
Profil
Titulaire au minimum d’un Master 1 en droit privé général, vous justifiez d’une expérience similaire de 6 mois minimum au sein d’un service téléphonique juridique. Rigoureux(se), vous aimez le travail d’équipe. Vous êtes à l’aise au téléphone et possédez une réelle capacité d’écoute. Vous maîtrisez l’outil informatique.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV, lettre de motivation et prétentions salariales à recrutement@quechoisir.org
CHARGÉ DE MISSION NOUVELLES ACTIVITÉS (F/H) – CDI
Poste basé à Paris (11), à pourvoir dès que possible.
Missions
En collaboration avec plusieurs départements, sous la responsabilité du Directeur Marketing/Diffusion, vous assurerez la gestion et le développement des activités de diversification en cours.
Dans ce cadre, vous aurez pour missions principales de :
- Veiller au respect des engagements souscrits par les prestataires et animer les relations avec ces derniers
- Proposer des évolutions des partenariats en cours
- Établir des reporting financiers et suivre le budget
Vous travaillez en collaboration avec les services internes concernés et les prestataires externes.
Profil
Vous êtes diplômé(e) au minimum Bac + 2 type Commerce, avec 2 ans d’expérience sur un poste en gestion de projets.
Doté(é) de fortes capacités de négociation, d’analyse et de synthèse, polyvalent, force de proposition, vous avez de bonnes connaissances financières et maîtrisez l’anglais.
Vous êtes intéressé(e)
Merci d’adresser CV et lettre de motivation à recrutement@quechoisir.org
Vie privée (infographie) Vous et vos données personnelles
Vie privée (infographie)
Vous et vos données personnelles
Depuis 1 an exactement, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) encadre l’usage de nos informations personnelles. Mais d’après notre enquête, cette loi européenne ne rassure pas vraiment les consommateurs.
Pour célébrer le premier anniversaire du RGPD (Règlement général sur la protection des données personnelles), nous avons voulu savoir si ce texte européen, qui encadre désormais l’exploitation de nos données personnelles, avait trouvé un écho dans le quotidien des consommateurs. Nous avons donc interrogé plus de 6 000 personnes inscrites à notre newsletter hebdomadaire.
LE RGPD N’EST PLUS INCONNU
Premier enseignement : les trois quarts des personnes que nous avons interrogées (73 % exactement) ont entendu parler du RGPD, preuve que ce texte n’est pas resté confidentiel depuis son entrée en vigueur le 25 mai 2018. Mais l’impact de cette loi est moins perceptible. Pour 68 % des sondés, la protection des données personnelles n’a pas évolué en un an. Pire, pour 17 %, elle s’est même détériorée… 15 % des répondants estiment quand même que les données personnelles sont mieux protégées.
Ce règlement européen entérine certains droits et en instaure de nouveaux. C’est lui qui élargit l’action de groupe aux données personnelles. Introduite dans notre législation en 2014, elle permet à certains organismes comme l’UFC-Que Choisir d’engager une action pour un groupement de consommateurs. C’est lui aussi qui entérine le droit à l’oubli, pour que certains liens vous concernant n’apparaissent plus dans les résultats des moteurs de recherche. C’est encore lui qui établit le principe de « portabilité des données », qui contraint les sites Internet à nous permettre de télécharger en un clic toutes les données qu’ils détiennent sur nous. Bonne nouvelle, notre enquête montre que les consommateurs ont connaissance de ces droits (80 % des sondés connaissent l’action de groupe, 60 % le droit à l’oubli, 35 % la portabilité des données). Vous êtes aussi presque 70 % à connaître le droit d’accès aux données personnelles qui, lui, existait avant le RGPD. Il permet à tout consommateur de contacter sa banque, un site marchand, un réseau social ou tout autre organisme pour savoir quelles données il détient sur lui.
RÉSEAUX SOCIAUX : CONFIANCE EN BERNE
Autre enseignement de notre sondage : il faut se rendre à l’évidence, les consommateurs ne font pas confiance aux sites qu’ils utilisent quotidiennement pour protéger leur vie privée. Avec un indice de confiance d’à peine 20 %, les réseaux sociaux font pâle figure. Pareil pour les smartphones, que vous utilisiez un iPhone ou un smartphone d’une autre marque, vous n’êtes que 28 % à faire confiance à son système d’exploitation (iOS ou Android) pour ne pas utiliser vos données personnelles à votre insu. Le thermomètre remonte un peu pour le navigateur (indice de confiance à 33 %), les sites marchands (34 %), le système d’exploitation de l’ordinateur (37 %) ou la messagerie e-mail (39 %). Finalement, seuls les antivirus semblent vraiment efficaces aux yeux des consommateurs (71 %).
LE PIRATE EST UN USURPATEUR
Le piratage informatique est l’un des risques d’utilisation frauduleuse des données personnelles. Près d’un quart des personnes interrogées (23 % exactement) en ont déjà été victimes. Dans près de la moitié des cas, il s’agit d’une usurpation d’identité sur les réseaux sociaux ou dans la boîte mail (46 %). Second piratage : la carte bancaire (30 %). Heureusement, dans 87 % des cas, le préjudice n’a pas été trop grave puisque les problèmes liés à ces piratages ont été résolus.
(1) Sondage réalisé en mars 2019 auprès de 6 036 inscrits à la newsletter hebdomadaire de Que Choisir.
Camille Gruhier
Marine Perier-Dulhoste
Moteurs RENAULT L’UFC-Que Choisir met en demeure les constructeurs Renault, Dacia, Nissan et Mercedes
Moteurs RENAULT
L’UFC-Que Choisir met en demeure les constructeurs Renault, Dacia, Nissan et Mercedes
L’UFC-Que Choisir alerte les consommateurs propriétaires de véhicules Renault, Dacia, Nissan et Mercedes équipés d’un moteur essence 1.2 TCe et 1.2 DIG-t (série Euro 5 de type H5) d’un grave défaut dont peut être atteint leur véhicule. Elle dénonce le silence assourdissant de Renault, constructeur et fournisseur de ces moteurs, et met en demeure, ce jour, les marques Renault, Dacia, Nissan et Mercedes . Les consommateurs victimes de ce vice de fabrication ont droit à la prise en charge des réparations.
Les moteurs Renault 1.2 (type H5FT), fabriqués entre le 1er octobre 2012 et le 20 juillet 2016 présentent la même anomalie : une surconsommation d’huile pouvant entrainer une dégradation des soupapes d’échappement et aboutir à une casse moteur. En France, plus de 400.000 véhicules sont concernés. Ce défaut a également été identifié dans d’autres pays européens.
Cette anomalie est connue de Renault. Des documents émanant de « direction qualité et satisfaction client » reconnait l’existence de ce vice de fabrication. Une note technique sur le sujet, mise à jour en 2018, a été diffusée dans le réseau de concessionnaires et garagistes de la marque. Mais Renault se garde d’en informer les consommateurs. Pourtant, une casse moteur peut entrainer une facture de près de 10000€ avec une prise en charge aléatoire par la marque.
Contactée par notre association, Renault minimise le nombre de litiges.
C’est pourquoi l’UFC Que Choisir dans sa mise en demeure, exige des 4 constructeurs concernés :
– de procéder à un rappel de tous les véhicules concernés1 non encore identifiés afin de procéder aux interventions nécessaires.
– de prendre en charge ou rembourser l’intégralité des frais de réparation des propriétaires victimes de pannes causées par ce vice de fabrication.
Pour épauler les consommateurs dans leurs démarches, l’UFC-Que Choisir met à la disposition des consommateurs une Foire aux questions ainsi qu’un modèle de courrier.
NOTES
Moteur 1.2 Renault 400 000 voitures en danger
Moteur 1.2 Renault
400 000 voitures en danger
Le moteur 1.2, monté sur de nombreux véhicules du groupe Renault, est sujet à des cas de casse suite à une surconsommation d’huile. Renault ne reconnaît pourtant pas le problème et rechigne à prendre en charge les frais de réparation.
Le moteur 1.2 (type H5FT), remplacé fin 2018 par le nouveau 1.3 TCe, a connu son heure de gloire et a été très largement utilisé. Sa fiabilité est pourtant aujourd’hui remise en cause et de nombreux cas de surconsommation d’huile, qui peuvent se traduire par la casse du moteur, sont recensés. Mais Renault, qui ne donne aucune précision quant aux modèles et au nombre de véhicules concernés, reconnaît timidement « quelques sollicitations de clients » et minimise le phénomène.
DES CENTAINES DE MILLIERS DE VOITURES CONCERNÉES
Nous nous sommes procuré une note technique faisant état de ce souci et des travaux d’expertise menés chez le constructeur. Baptisée « n° de solution 10 575 », cette note interne adressée au réseau datée du 5 juin 2015 (avec mise à jour le 12 février 2018) mentionne clairement le problème de consommation d’huile (supérieure à 1 litre aux 1 000 km). La note technique précise que le problème de consommation excessive d’huile concerne les moteurs produits sur une période assez longue : d’un début de fabrication du 1er octobre 2012 à une fin de fabrication au 20 juillet 2016, soit presque 4 ans. Un rapport de février 2016, émis par la DQSC (direction qualité et satisfaction client) de Renault, fait même état du processus de dégradation des soupapes d’échappement (conséquence de la surconsommation d’huile) qui peut alors engendrer la casse du moteur. En outre, le moteur 1.2, décliné en plusieurs puissances (115, 120, 125 et 130 ch), a été monté sur bon nombre de modèles du groupe Renault (marques Dacia, Nissan et Renault) et chez son partenaire Mercedes (voir encadré « Les modèles concernés »), ce qui représente, d’après une rapide estimation de notre part, au bas mot 400 000 voitures en France (1).
DÉFAUT DE PRESSION DANS LE CONDUIT D’ADMISSION
La surconsommation d’huile serait due à une trop faible pression dans le collecteur d’admission qui empêcherait le moteur de se remplir naturellement avec suffisamment d’air, créant dans le même temps une dépression importante dans le cylindre. En conséquence, de l’air serait aspiré depuis le bas du moteur et, en remontant dans le cylindre, se chargerait en huile. Cette huile, alors brûlée lors de la combustion, engendre la formation de calamine qui, à terme, cause la fusion des soupapes d’échappement après avoir dégradé la surface de portée de la soupape et de son siège.
QUELQUES SIGNES AVANT-COUREURS
L’apparition du phénomène n’est parfois pas perceptible. En effet, si le brûlage de l’huile lors de la combustion engendre des émanations de fumées bleues à l’échappement, ce n’est pas toujours évident à déceler. Le conducteur peut peut-être constater un manque de puissance mais ce n’est pas non plus facile à ressentir selon son usage. Enfin, dans les cas les plus critiques, c’est l’apparition de bruits moteur anormaux et l’allumage d’un témoin au tableau de bord qui pouvaient interpeler. Des alertes qui arrivent malheureusement parfois trop tard. Comme ce fut le cas pour AnnaKri qui roule en Dacia Lodgy TCe 1.2 115 depuis février 2016 et fulmine sur le forum de Que Choisir : « Fin janvier 2019, en rentrant le soir, ma Dacia Lodgy perd de la vitesse et j’entends un bruit au niveau du moteur à moins de 500 mètres de chez moi. Le lendemain matin, elle ne démarre plus. » Et de ne pas décolérer : « Pas de signe d’alerte, pas de voyant allumé et le moteur est HS. »
REMÈDES AU PROBLÈME MOTEUR RENAULT 1.2
Il existe plusieurs points à vérifier selon la gravité des dommages du moteur.
- Tout d’abord, il faut réaliser une mise à jour du calculateur de gestion moteur afin de corriger le problème de défaut de pression dans le collecteur d’admission.
- Puis, si cela est nécessaire, notamment en cas de bruit important, il faut contrôler et au besoin remplacer les segments, voire l’ensemble du bas moteur (pistons, bielles, segments…), ou même, éventuellement, le moteur complet.
- Enfin, dans certains cas, le tendeur de chaîne de distribution peut également être remplacé.
Tout cela pour une facture finale qui peut atteindre les 10 000 €, comme annoncé sur le devis reçu par AnnaKri pour le remplacement du moteur de sa Lodgy.
PRISE EN CHARGE À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Bien que les marques concernées ne puissent nier l’évidence, elles freinent pourtant des quatre fers lorsqu’il s’agit de proposer une prise en charge. Et d’essayer de rejeter la faute sur l’automobiliste pour justifier la surconsommation d’huile. Renault nous a ainsi indiqué qu’« une consommation d’huile, jugée supérieure à la consommation normale d’un moteur, peut trouver son origine dans plusieurs causes (vétusté/usure, entretien aléatoire, qualité des huiles, types de conduite, etc.) ». Et bien sûr, aucune mention d’un possible problème sur le moteur lui-même. Et à la question sur la procédure de prise en charge et d’une éventuelle grille financière, le constructeur répond : « Notre service relation client, comme à son habitude, étudie techniquement, avec le réseau, chaque cas qui lui est soumis, dans le meilleur esprit commercial afin d’apporter une réponse à nos clients et les accompagner le cas échéant, y compris au-delà du terme de la garantie constructeur. » Mais, dans les faits, il semble difficile d’obtenir gain de cause et les prises en charge accordées sont aléatoires. Levenrek se plaint sur le forum de Que Choisir que le problème rencontré sur le moteur de son Dokker 1.2 TCe 115 de 2013 ne soit pas pris en charge et s’agace : « J’ai droit à zéro en ce qui me concerne. » Même si Caromc indique dans son message daté de mars 2019 une prise en charge de la part de Dacia, elle se désespère de devoir débourser 2 200 € pour récupérer son Duster 1.2 TCe. Et surtout, elle s’inquiète désormais fortement de la fiabilité de son véhicule.
Suite à l’attitude des constructeurs automobiles, l’UFC-Que Choisir met en demeure Renault, Dacia, Nissan et Mercedes.
SI VOUS ÊTES CONCERNÉ
Si vous rencontrez un souci similaire avec votre véhicule – dont la date de commercialisation correspond à la période annoncée – faites constater la surconsommation d’huile par un réparateur de la marque. Demandez par la même occasion un contrôle des compressions des cylindres (qui mettra en évidence un éventuel défaut d’étanchéité d’une soupape). Puis, si cela n’a pas déjà été fait, faites réaliser la mise à jour du boîtier électronique de gestion moteur (insistez pour qu’elle ne vous soit pas facturée). Si vous continuez à rencontrer des problèmes (surconsommation d’huile, perte de puissance, bruit moteur…) et que le constructeur s’obstine à ne pas vouloir prendre en charge la majeure partie des frais de réparations, vous devrez peut-être faire appel à un expert indépendant (liste sur www.experts-auto-independants.com) qui réalisera une expertise contradictoire afin de poursuivre le constructeur en justice pour obtenir gain de cause. Pour monter le dossier, il vous faudra impérativement toutes les factures d’entretien (que les révisions aient été réalisées dans le réseau, chez des réparateurs indépendants ou dans des centres auto). Renault nous l’a indiqué : « Le respect du programme d’entretien est une condition indispensable au bon fonctionnement d’un véhicule et un préalable à l’examen d’un accompagnement commercial. » Autre condition sine qua non : il faudra que votre voiture, neuve ou d’occasion, ait été achetée il y a moins de 5 ans afin que la garantie contre les vices cachés puisse s’appliquer.
Vous pensez être concerné, consultez nos questions-réponses ainsi que la lettre type à envoyer au vendeur ou au constructeur.
LES MODÈLES CONCERNÉS
Renault (moteur 1.2 TCe 115, 120 et 130 ch)
- Captur
- Clio 4
- Kadjar
- Kangoo 2
- Mégane 3
- Scénic 3
- Grand Scénic 3
Dacia (moteur 1.2 TCe 115 et 125 ch)
- Duster
- Dokker
- Lodgy
Mercedes (moteur 1.2 115 ch)
- Citan
Nissan (moteur 1.2 DIG-T 115 ch)
- Juke
- Qashqai 2
- Pulsar
(1) Selon le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles), du 1er janvier 2013 au 30 juin 2016, il s’est vendu en France 493 230 exemplaires des modèles à essence concernés. Un chiffre qui ne tient pas compte des déclinaisons utilitaires également touchées par le problème ni des ventes d’octobre à décembre 2012 que nous n’avons pas réussi à avoir. Étant donné que le moteur 1.2 incriminé représente la majeure partie des ventes, on peut raisonnablement estimer que le nombre de modèles potentiellement touchés est de 400 000 en France.
Yves Martin
Pass touristiques Calculez avant de craquer
Pass touristiques Calculez avant de craquer
Des forfaits visites + transports, vendus par les municipalités ou des sociétés privées, sont proposés dans la plupart des villes touristiques. Leur intérêt dépend de votre façon de voyager.
Les pass touristiques promettent monts et merveilles aux visiteurs : entrée gratuite dans des dizaines de musées et d’attractions, réductions dans des restaurants, transport illimité… Avant de craquer, mieux vaut établir un planning de vos visites. Si vous souhaitez prendre votre temps et flâner, un pass sera difficile à rentabiliser. Au contraire, si vous préférez courir de musée en monument, ce sera peut-être le cas, à condition de bien calculer les temps d’attente, de visite et de déplacement entre les sites. Les questions à se poser :
- Les musées que je souhaite visiter sont-ils inclus ?
- Puis-je bénéficier, sans pass, d’entrées gratuites (l’accès à beaucoup de monuments est libre, par exemple, le premier dimanche du mois) ou de réductions (étudiant, senior…) ?
- La ville se découvre-t-elle facilement à pied ou prendrai-je souvent les transports en commun ?
Parmi les pass de trois jours rentables, citons :
- le Berlin museum pass (29 €) ;
- le Roma pass (38,50 €) ;
- la Lisboa card (42 €) ;
- le très cher London Pass (146 €), qui permet d’accéder aux (très onéreux) sites les plus importants de la ville.
À l’inverse, le Madrid city pass (97 € sans limite de temps) est difficile à rentabiliser sans visiter un grand nombre de musées… qui ne vous intéresseront pas tous forcément.
Voici aussi quelques conseils pour faire des économies dans les villes les plus chères de notre classement.
Venise. Évitez l’été, quand les tarifs sont multipliés par quatre. Pour les 6-29 ans, la carte Rolling Venice (6 €) offre des réductions sur les transports et les monuments.
Londres. En présentant un billet de la National Rail (comme celui depuis l’aéroport), vous bénéficierez de l’offre 2 for 1 (deux entrées pour le prix d’une) dans de nombreux monuments.
Florence. La Firenze card est chère (85 € pour 72 heures) mais fait office de coupe-file dans les musées. L’attente au guichet étant souvent supérieure à deux heures, ça s’étudie…
Copenhague. Pratiquement toutes les bouteilles y sont consignées, n’oubliez pas de les rapporter en magasin.
Rome. En raison du jumelage des deux villes, les musées romains sont gratuits pour les Parisiens.
Édimbourg. La boisson nationale, le whisky, est très taxée… et plus chère qu’en France.
Vienne. L’opéra propose des places debout à partir de 4 €.
Berlin. Le bus 100 dessert les principaux monuments. Une bonne solution pour éviter les bus touristiques.
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Morgan Bourven
Grégory Caret
Observatoire de la consommation
Bébé en voiture Prise en main de plusieurs dispositifs de surveillance
Bébé en voiture
Prise en main de plusieurs dispositifs de surveillance
L’actualité inspire parfois l’industrie. Suite aux cas de bébés oubliés dans les voitures, fréquents ces dernières années, des dispositifs sont apparus sur le marché. Objectif : avertir les parents à temps afin d’éviter le drame.
S’il semble choquant au premier abord, le « syndrome » du bébé oublié dans la voiture existe bel et bien. L’actualité parfois dramatique l’a régulièrement montré ces dernières années. D’autres faits divers relatent des accidents graves liés à des enfants qui n’étaient pas attachés dans leur siège auto ou qui s’étaient détachés tout seuls… Il existe désormais des dispositifs, qu’ils soient connectés au smartphone ou non, qui alertent en cas d’anomalie (enfant oublié dans la voiture, enfant détaché, temps d’immobilisation important…). Certains fabricants de sièges, comme Cybex ou Chicco et prochainement Bébé Confort, intègrent ces solutions à leurs sièges auto mais on trouve également des dispositifs adaptables sur n’importe quel siège. Nous avons pris en main certains systèmes pour nous faire une idée de leur efficacité.
REMMY CAR BABY ALERT
Le système se compose d’un capteur de présence placé au fond du siège. Il possède deux niveaux d’alerte : lorsque l’enfant est laissé dans le véhicule ou lorsqu’il descend du siège si la voiture est en mouvement. Universel, le Baby Alert est très facile à installer sur tous les types de sièges auto. Mais le capteur fonctionne à partir d’un poids de 2 kg, ce qui peut poser souci pour les plus petits car le poids est réparti sur toute la surface en contact avec le siège. Autre inconvénient, ce système nécessite la présence d’une prise d’alimentation 12 volts à proximité et le signal sonore, émis depuis un haut-parleur intégré au boîtier, manque de puissance. Enfin, le câble d’alimentation peut gêner l’installation de l’enfant.
Disponible sur le site www.remmy.it (site en italien ou en anglais), 79 € (modèle solo) ou 99 € (modèle double).
BLUEBEEP CAR SEAT GUARDIAN
Le Bluebeep est un capteur placé dans un support à fixer sur le brin du harnais de maintien de l’enfant (sous la mousse de protection afin de ne pas le gêner). Sa mise en place est simple et rapide mais sa taille imposante ne permettra pas l’installation sur tous les sièges. Il avertit si l’enfant est laissé dans le véhicule ou si son harnais n’est plus correctement serré. Le capteur doit être appareillé via Bluetooth à un smartphone. L’application à télécharger est simple d’utilisation et nécessite l’accès à la position de l’appareil. À noter qu’elle affiche la température au niveau du capteur mais ne donne aucune alerte sur le smartphone si elle devient trop élevée.
Disponible sur le site www.blue-beep.com (site en anglais), 89 €.
CYBEX SENSORSAFE
Le SensorSafe est uniquement disponible sur certains sièges de la marque Cybex (Cloud Z i-Size, Sirona Z i-Size, Aton M i-Size, Sirona S i-Size, Sirona M2 i-Size et Vaya i-Size) et n’est pas disponible en accessoire. Fixé au harnais, il transmet les informations via une application et alerte si l’enfant le déverrouille, lorsque la température ambiante est trop chaude ou trop froide, si l’enfant est laissé dans la voiture ou s’il est assis trop longtemps (plus de 2 heures). Dommage que les alertes ne soient envoyées que par e-mail, au risque de ne pas être vues. Si l’appareillement du smartphone et du capteur est simple (par Bluetooth), il est nécessaire d’installer un dispositif sur la prise OBD du véhicule, ce qui demande un minimum de connaissances en mécanique.
CHICCO BÉBÉCARE
Ce système, intégré aux sièges Around U i-Size et Oasys i-Size de la marque Chicco, n’est pas disponible en accessoire. Il envoie un SMS d’alerte lorsque l’enfant est laissé dans le véhicule ou s’il est dans son siège depuis plus de 2 heures. Le BébéCare se compose d’un capteur intégré au fond du siège et d’une unité électronique qui envoie des SMS d’alerte. À noter qu’une connexion à Internet est indispensable, les messages étant émis par les serveurs Chicco. Plutôt intrusive, l’application nécessite l’accès à la position, aux images, aux supports et fichiers, aux photos, aux vidéos et au répertoire. Enfin, on regrette que seuls les 15 premiers messages d’urgence soient gratuits et qu’il faille par la suite payer pour continuer à utiliser l’application.
Yves Martin
Frais cachés dans les fonds Natixis L’UFC-Que Choisir devrait avoir accès aux pièces du dossier
Frais cachés dans les fonds Natixis
L’UFC-Que Choisir devrait avoir accès aux pièces du dossier
Le tribunal de grande instance de Paris conforte la possibilité pour l’UFC-Que Choisir d’accéder aux pièces de l’instruction menée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) contre Natixis Asset Management (groupe BPCE, Banques populaires-Caisses d’épargne) dans l’affaire des frais cachés de ses fonds à formule. Une étape importante pour l’avancement de l’action de groupe engagée par l’UFC-Que Choisir contre l’établissement financier.
C’est une tentation forte aujourd’hui pour les entreprises craignant de voir leur responsabilité engagée de se réfugier derrière le secret des affaires ou le respect de la confidentialité. En invoquant ces droits, les entreprises espèrent échapper à une mise en cause. On l’a vu encore tout récemment dans l’affaire du Levothyrox commercialisé par le laboratoire Merck. Le secret des affaires a été avancé pour ne pas révéler certaines informations concernant la mise sur le marché du médicament (lieu de fabrication et nom de l’entreprise fabriquant le principe actif). Conforama avait également utilisé cet argument pour faire sanctionner un article du magazine Challenges révélant les difficultés économiques de l’entreprise.
UNE INSTRUCTION AYANT ABOUTI À UNE LOURDE SANCTION DE NATIXIS
Natixis Asset Management (NAM, filiale de Natixis appartenant au groupe BPCE) a misé sur la même stratégie pour tenter de refuser à l’UFC-Que Choisir la transmission des pièces de l’instruction menée par l’Autorité des marchés financiers (AMF). En juillet 2017, l’autorité de contrôle a lourdement sanctionné la société NAM en estimant que cette dernière n’avait pas respecté ses obligations en matière d’information et de structuration des frais de gestion de ses fonds à formule, commercialisés entre 2012 et 2015. Dans cette affaire, la filiale a ponctionné, pendant plusieurs années, à l’insu des clients, des millions d’euros sur les fonds structurés gérés dans le cadre d’assurances vie et de PEA (plan d’épargne en actions) commercialisés dans le réseau des Banques populaires et des Caisses d’épargne. Ces frais formaient un « coussin » que NAM prélevait en fonction de ses besoins. Natixis s’oppose depuis de toutes ses forces à la transmission du dossier d’instruction de l’AMF. Sa dernière tentative : faire constater par le Conseil constitutionnel l’inconstitutionnalité de la demande de l’UFC-Que Choisir via une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
LE SECRET DES AFFAIRES NE S’OPPOSE PAS À LA COMMUNICATION DES INFORMATIONS
La position de Natixis n’a pas été considérée comme pertinente par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris qui a rejeté sa demande de transmission de QPC. Dans une ordonnance rendue le 3 avril dernier, le juge a en effet estimé que : « Il n’est pas démontré, à défaut de connaître à ce stade le contenu des procès-verbaux de l’enquête de l’AMF, que le droit au respect de la vie privée et familiale, le secret des affaires s’opposerait à la communication des informations requises. » La demande de transmission des pièces du dossier de l’AMF avait été adressée par l’UFC-Que Choisir au TGI en vertu de l’article L. 621-12-1 du code monétaire et financier qui dispose : « L’AMF peut transmettre à la juridiction saisie d’une action en réparation d’un préjudice qui en fait la demande les procès-verbaux et les rapports d’enquête ou de contrôle qu’elle détient dont la production est utile à la solution du litige. » Avec la dernière décision du TGI, il existe aujourd’hui de fortes chances pour que celui-ci accepte la communication du dossier de l’AMF à l’UFC-Que Choisir. Et que toute la lumière puisse prochainement se faire sur cette affaire qui concerne de très nombreux épargnants, clients des Banques populaires ou Caisses d’épargne.
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Élisa Oudin
Smartphones Huawei Le fabricant chinois privé des services de Google ?
Smartphones Huawei
Le fabricant chinois privé des services de Google ?
Lundi 20 mai, Google annonçait qu’il allait rompre ses accords commerciaux avec le fabricant chinois Huawei, premier vendeur mondial de smartphones. Ainsi, les futurs modèles du fabricant n’intégreraient plus ni Maps, ni Gmail, ni le Google Playstore, ni Youtube, ni les autres services de Google. Le lendemain, après avoir affolé des millions de consommateurs, le géant américain annonce que cette décision est finalement suspendue et que des discussions sont en cours. Le scénario de la rupture est-il réaliste ? Faut-il acheter un smartphone Huawei aujourd’hui ? Que risquent les propriétaires actuels ? Vos questions, nos réponses.
Pourquoi Google a-t-il annoncé subitement qu’il rompait ses relations commerciales avec Huawei ?
Le 16 mai dernier, le président américain Donald Trump a signé un décret interdisant aux entreprises américaines de se fournir en équipements auprès des entreprises « à risque » pour la sécurité du pays. Huawei, dans le viseur des autorités pour ses activités dans le domaine des réseaux télécoms, était clairement dans le viseur. En rompant ses relations commerciales avec Huawei, Google n’a donc fait qu’appliquer ce décret. Mais il a du même coup fait de Huawei une victime de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les États-Unis. En prouvant qu’il peut priver le premier fabricant mondial de smartphones des services de Google, Donald Trump fait une démonstration de force, quitte à prendre des millions de consommateurs en otage.
Pourquoi le décret américain à l’origine de la décision de Google est-il finalement reporté de trois mois ?
À peine le décret publié, le ministère du Commerce américain a annoncé qu’il accordait un sursis de 90 jours à son application. L’administration Trump en avait-elle sous-estimé les conséquences ? En contraignant Google à rompre ses accords avec Huawei, le gouvernement américain privait simultanément des millions d’Américains d’un smartphone en bon état de fonctionnement. Et cette sanction allait probablement être la même pour les utilisateurs européens de smartphones Huawei, par répercussion (pas sûr, toutefois, que Donald Trump s’en émeuve). Finalement, seuls les Chinois n’auraient pas, ou peu, été impactés : ils n’utilisent pas les services de Google, interdits dans le pays, mais des équivalents comme Baidu (moteur de recherche) ou Youku (à la place de Youtube).
Où en sont les discussions entre Google et Huawei ?
Google et Huawei sont en fait assujettis aux décisions du gouvernement américain, qui va probablement revoir sa copie quant au décret concerné et reconduire, au besoin, le délai accordé avant son entrée en application. Ceci dit, plusieurs questions restent en suspens. Le gouvernement américain n’a pas gelé le décret dans son intégralité. A priori, Google peut encore proposer à Huawei des mises à jour pour ses terminaux existants pendant ces 3 mois, mais ne peut déjà plus accorder de licences commerciales pour les futurs modèles du fabricant.
Quels sont les risques pour les utilisateurs de smartphones Huawei ?
Dans ses smartphones, Huawei utilise le système d’exploitation Android, développé par Google. Il pourra continuer à le faire, Android étant un système, certes développé par Google, mais un système libre et gratuit basé sur un noyau Linux (logiciel libre). Les licences commerciales interdites par décret concernent les services propres à Google, comme Maps (localisation), Gmail (e-mail), Youtube (vidéos), Chrome (navigateur) ou encore le Playstore (la boutique d’applications en ligne). Sont également concernées les mises à jour logicielles proposées par Google, notamment celles liées à la sécurité.
Les utilisateurs actuels de smartphones Huawei bénéficieront encore des mises à jour pendant les 3 mois de sursis à l’application du décret, mais ensuite leur smartphone deviendra peu à peu obsolète. Les smartphones Honor, marque appartenant à Huawei, sont également concernés.
Faut-il encore acheter un smartphone Huawei ou Honor aujourd’hui ?
Nous vous le déconseillons, les mises à jour de sécurité étant compromises pour l’instant. Et sans ces mises à jour, un smartphone devient vulnérable au moindre virus. Hier, Google nous assurait encore que « pour les utilisateurs de nos services, Google Play et les protections de sécurité de Google Play Protect continueront de fonctionner sur les appareils Huawei existants ». Mais qu’en sera-t-il demain ? Les discussions entre Google, l’administration Trump et les autres entreprises américaines pour lesquelles les conséquences du décret seront dramatiques, seront sans doute agitées au cours des prochaines semaines.
Camille Gruhier
Matelas bébé Carton rouge pour le made in France
Matelas bébé
Carton rouge pour le made in France
À se demander quelle mouche a piqué les fabricants français de matelas pour bébé. Nous avons testé leurs matelas les plus vendus et ils méritent un carton rouge. C’est bien dommage.
La première anomalie criante des matelas made in France que nous avons testés en laboratoire, c’est l’absence de housse amovible et lavable en machine. Quand on fabrique des produits destinés aux tout-petits, le b.a-ba de l’hygiène consiste pourtant à faire en sorte que tout ce qui peut avoir des traces de vomi, de régurgitations et de fuites passe très régulièrement en machine. Il est inadmissible que ce soit impossible. Les autres matelas présents dans notre test sont d’ailleurs tous pourvus d’un coutil déhoussable et lavable en machine.
La seconde anomalie tient à la présence de substances chimiques biocides. Ces matelas made in France sont les seuls de notre sélection à être traités « anti ». Or il est absurde de mettre les bébés, qui dorment beaucoup, en contact avec une ou plusieurs substances chimiques. Ces matelas traités contiennent des biocides de la redoutable famille des isothiazolinones, de l’OIT ou du pyrithione de zinc, autrement dit des substances allergisantes, voire du thiabendazole, un fongicide. « Pour des raisons d’hygiène », nous ont répondu les professionnels concernés. Le pire, c’est qu’ils ont dit vrai. Leurs matelas étant conçus sans housse lavable, sans doute pour réduire les coûts, ils ajoutent des traitements chimiques afin d’éviter la prolifération bactérienne, voire les moisissures.
Notre test comporte néanmoins une très bonne nouvelle. L’alerte que nous avions lancée fin 2018 au vu des résultats alarmants de nos confrères allemands ne concerne pas le marché français. Aucun des matelas que nous avons testés ne risque d’étouffer les bébés, les jeunes parents peuvent être rassurés. Tous les modèles ont réussi le test crucial de la balle.
Élisabeth Chesnais
Perturbateurs endocriniens dans les produits à base de soja L’UFC-Que Choisir saisit l’Anses et la DGCCRF
Perturbateurs endocriniens dans les produits à base de soja
L’UFC-Que Choisir saisit l’Anses et la DGCCRF
Sur la base d’un test en laboratoire sur des produits à base de soja, révélant des teneurs particulièrement préoccupantes en phytoestrogènes1, des composés fortement suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, l’UFC-Que Choisir saisit l’ANSES et la DGCCRF pour renforcer la sécurité et l’information sur les produits alimentaires en contenant. Dans cette attente, l’Association formule des recommandations à l’attention des consommateurs pour limiter leur exposition à ces substances potentiellement nocives.
Des perturbateurs endocriniens dans le soja ?
Dans le cadre des préoccupations croissantes en matière de santé, de bien-être animal ou encore de bilan carbone, le soja se révèle une alternative intéressante pour les consommateurs désirant limiter leur consommation de viande. Revers de la médaille, le soja est aussi une source importante de phytoestrogènes (appelés isoflavones dans le cas du soja). Ces substances dont la structure moléculaire est proche d’une hormone naturelle du corps humain, pourraient être des perturbateurs endocriniens et favoriser certains cancers, voire agir sur le fœtus, le jeune enfant ou la fertilité. A ce titre, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait émis dès 2005 un avis2 pour limiter la présence de ces substances et mieux informer les consommateurs.
Un test de l’UFC-Que Choisir sur 55 aliments courants contenant du soja
L’UFC-Que Choisir a mesuré les doses de phytoestrogènes dans 55 aliments courants à base de soja (plats préparés, biscuits, desserts, boissons, apéritifs et sauces) afin de calculer l’exposition des consommateurs par rapport aux valeurs jugées tolérables3 par l’ANSES. 14 ans après les premières recommandations de l’Agence, les résultats sont particulièrement préoccupants :
- Jusqu’à 5 fois la dose maximale dans une seule portion ! Les produits les plus mal notés de notre test excèdent très largement les doses maximales admissibles. Un verre de la boisson au soja « Sud-Ouest nature » de la marque Cereal Bio apporte à lui seul près de 150 % de la dose maximale admissible pour un adulte, quand une portion du « couscous gourmand protéines de soja » de Jardin Bio dépasse trois fois et demie cette dose. Pire, une seule poignée de graines de soja toastées pour apéritif « Soya party nature » de Soy, renferme plus de 5 fois la dose maximale !
- Des phytoestrogènes dans les boulettes de viandes ! Loin de se cantonner aux « laits » de soja et au tofu, les phytoestrogènes se nichent également dans des aliments où on ne s’attendrait pas à trouver du soja. Ces protéines bon marché ajoutées par les fabricants dans certaines boulettes de viande, peuvent exposer les consommateurs à des teneurs élevées en phytoestrogènes. Ainsi, sur les 12 produits à base de viande de notre échantillon (boulettes « au bœuf », nuggets « au poulet », tomates farcies …), 5 d’entre eux apportent dans une portion plus d’un quart de la dose maximale. Les teneurs les plus élevées ont été trouvées dans les boulettes « au bœuf » de chez Auchan, Leader Price et Leclerc4 dont chaque portion apporte respectivement 68 %, 60 % et 42 % de la dose maximale admissible pour un enfant.
- Pas plus d’un produit au soja par jour. Si les teneurs relevées dans les autres produits sont un peu moins élevées, c’est le cumul qui pose problème. Une consommation régulière expose ainsi les consommateurs à de forts dépassements équivalents à deux fois et demie la dose maximale admissible pour les adultes ou les enfants. Ceci explique que l’Anses recommande d’éviter la consommation de produits à base de soja pour les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans. Sur cette base, il apparaît prudent de ne pas consommer plus d’une portion de produit à base de soja par jour.
Au regard des teneurs élevées en phytoestrogènes mises en évidence dans le cadre de ce test et des risques de perturbations endocriniennes entraînés par la consommation de ces produits, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de protéger les consommateurs :
- Saisit l’Anses pour que celle-ci, au regard des études scientifiques les plus récentes et des nouvelles habitudes de consommation, réévalue le niveau de risque pour les consommateurs et, si nécessaire, définisse des doses maximales d’application obligatoires.
- Demande à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de rendre obligatoires sur l’étiquetage les teneurs en phytoestrogènes présentes dans les produits, ainsi qu’une mention sur les restrictions à la consommation pour les enfants et les femmes enceintes.
Dans cette attente, l’Association recommande aux consommateurs :
- D’éviter la consommation de tout produit contenant du soja pour les enfants de moins de trois ans et les femmes enceintes.
- De limiter la consommation de produits à base de soja à 1 portion par jour.
- De privilégier les produits les mieux notés dans notre test consultable gratuitement sur sonsite quechoisir.org.
NOTES
Réforme des retraites Agirc-Arrco Il va y avoir du mieux !
Réforme des retraites Agirc-Arrco
Il va y avoir du mieux !
La cure minceur des retraites complémentaires des salariés du secteur privé va enfin prendre fin. C’est le choix des partenaires sociaux qui gèrent les pensions de l’Agirc-Arrco.
Les 12 millions de retraités qui perçoivent actuellement une pension de l’Agirc-Arrco peuvent se réjouir : à compter du 1er novembre prochain, elle va être revalorisée à hauteur de l’inflation hors tabac, soit + 1,1 % selon les prévisions actuelles. Après plusieurs années de stagnation et une année de maigre revalorisation (+ 0,6 % fin 2018), sans oublier la récente hausse de l’inflation (+ 1,8 % en 2018), c’est donc un gain réel de pouvoir d’achat qui aura lieu au cours des 4 prochaines années.
UN MAINTIEN DU POUVOIR D’ACHAT
Pour bien comprendre ce coup de pouce, il faut se souvenir que l’Agirc-Arrco, contrairement au régime général, est géré par les partenaires sociaux, c’est-à-dire par les représentants des organisations syndicales et patronales. Fin 2015, alors que les finances de ce régime de retraite qui compte parmi les plus importants sont dans le rouge, les organisations patronales et trois confédérations de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC) signent un accord important. Il prévoit entre autres une absence de revalorisation des pensions de retraite tant que la situation du régime ne s’est pas redressée. C’est aujourd’hui chose faite.
UN PEU PLUS DE PERSONNES EXONÉRÉES DE MALUS
Second point important : l’élargissement des conditions d’exonération du « malus » ou coefficient de solidarité, qui pénalise depuis le début de l’année les salariés nés en 1957 ou après (ou nés en 1959 s’ils peuvent se prévaloir d’un départ anticipé au titre d’une carrière longue) décidant de faire valoir leurs droits à la retraite sitôt atteint leur taux plein. Ceux-ci subissent en effet une retenue de 10 % sur leur pension complémentaire (qui représente en moyenne 60 % de leur pension globale) durant 3 ans, sauf s’ils décalent leur date de départ en retraite de 1 an (soit un départ à 63 ans minimum, ou 61 ans pour les carrières longues). Un dispositif inséré, là encore, dans l’accord de 2015 pour redresser les comptes du régime et s’assurer de disposer en permanence d’un montant équivalent à 6 mois de pensions de retraite. À compter du 1er novembre prochain, l’éventail des personnes actuellement exonérées de malus (futurs retraités aux très faibles ressources, futurs retraités handicapés ou déclarés inaptes au travail…) va s’élargir aux chômeurs en fin de droits et aux personnes dont le taux d’incapacité permanente à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle est d’au moins 20 %. Dans tous les cas, une évaluation des effets de ce malus est prévue l’an prochain et certaines organisations syndicales (FO, CGT ainsi que la CFDT qui a pourtant signé l’accord en 2015) ne cachent pas leur position : demander l’annulation pure et simple de ce malus qui n’a plus lieu d’être, puisque les comptes du régime sont durablement redressés !
Nutri-Score Campagne de désinformation sur les réseaux sociaux
Nutri-Score
Campagne de désinformation sur les réseaux sociaux
À l’heure où plusieurs pays européens sont en pleine discussion pour choisir leur logo officiel d’étiquetage des aliments, les chercheurs à l’origine du Nutri-Score dénoncent une campagne de déstabilisation contre le modèle d’étiquetage nutritionnel adopté par la France en 2017 et plus récemment par la Belgique et l’Espagne. Désinformation sur les réseaux sociaux, pression des industriels, difficile pour le Nutri-Score de se faire une place à l’avant des emballages !
Officiellement adopté par la France, la Belgique et l’Espagne, le logo Nutri-Score n’a pas que des amis sur les réseaux sociaux. Pour rappel, ce logo affiché en face avant des produits alimentaires manufacturés a pour but d’aider à choisir en un coup d’œil les produits les plus intéressants sur le plan nutritionnel dans les rayons des supermarchés.
Mais depuis plusieurs mois, des photomontages circulent, notamment sur Twitter et Instagram, établissant des parallèles entre des aliments industriels (sodas light, frites surgelées, céréales chocolatées) bien notés par Nutri-Score et des aliments traditionnels étrillés par l’outil de notation. Leur but : donner l’impression que le Nutri-Score évalue de façon absurde la qualité nutritionnelle des aliments, dénoncent les chercheurs créateurs du logo qui, dès la fin avril, publiaient une tribune pour dénoncer une « campagne de désinformation sur les réseaux sociaux ».
Ces messages de défiance (diffusés en français, anglais ou espagnol) ont été particulièrement relayés ces dernières semaines, ce qui ne serait pas étranger au calendrier politique européen, selon l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle de l’université Paris 13, créatrice du Nutri-Score. Le professeur Serge Hercberg, président du Plan national nutrition santé (PNNS), rappelle que « discréditer et essayer de déstabiliser le Nutri-Score fait le jeu des sociétés qui refusent le Nutri-Score et se battent au niveau européen pour le torpiller ».
En effet, de vifs débats ont actuellement lieu dans plusieurs pays européens autour du choix de leur logo nutritionnel, parallèlement aux discussions qui ont lieu au sein des instances de la Communauté européenne à Bruxelles.
Il est difficile de savoir qui est à l’origine de ces fake news, mais elles sont notamment relayées ou « likées » par les comptes personnels ou publics de chercheurs ou experts en marketing européens proches de lobbys de l’industrie agroalimentaire ou d’instituts de défense des produits du terroir.
Principal argument des détracteurs : si un cola light est mieux noté par le Nutri-Score que des sardines à l’huile ou du jambon cru, le système n’est pas fiable. Un message efficace mais qui repose sur un postulat totalement erroné, selon les chercheurs : « Le Nutri-Score est conçu pour choisir de manière éclairée entre différents produits comparables. C’est-à-dire qui ont une pertinence à se substituer les uns aux autres dans notre consommation. » Il y a donc peu de sens dans le fait de comparer des sardines, des sodas et des céréales du petit déjeuner !
Si l’on prend l’exemple du petit déjeuner, le Nutri-Score est utile pour comparer des mueslis proposés par des marques différentes. Ou des mueslis et des céréales chocolatées. Ou encore des aliments appartenant à des familles différentes mais en lien dans leurs conditions d’usage ou de consommation (céréales, biscuits pour petit déjeuner, biscottes, viennoiseries industrielles…).
Un rapide tour d’horizon des produits permet de constater qu’au sein des aliments pour petit déjeuner se côtoient des produits de toutes catégories, notés de A à E. Comme pour les sardines (A à E) et, dans une moindre mesure, les jambons (C à E). Le fait de choisir des céréales notées « A » et des sardines notées « D » est donc un choix clairement orienté.
Autre attaque envers le Nutri-Score : certains aliments ultra-transformés contenant des additifs ou des pesticides sont bien classés, ce qui discrédite l’outil.
Le Nutri-Score n’évalue effectivement « que » la qualité nutritionnelle des aliments et non les additifs, les pesticides ou le degré de transformation de ces mêmes aliments. Mais cette limite est commune, en réalité, à tous les logos nutritionnels, y compris les concurrents du Nutri-Score (ENL, Traffic Light utilisé au Royaume-Uni). « Le Nutri-Score n’a pas la prétention d’être un système d’information sur la dimension sanitaire globale des aliments », rappellent ses concepteurs.
Une campagne de désinformation aux multiples relais
Selon les scientifiques, il est impossible, à l’aune des connaissances actuelles, de proposer une notation unique des aliments prenant en compte à la fois leur composition nutritionnelle et la présence en leur sein de molécules indésirables (additifs préoccupants, résidus de pesticides…). Il est en effet impossible de pondérer la contribution respective de ces deux facteurs. Et si certaines applications s’y risquent, « elles ne reposent sur aucune base scientifique valide », affirment les chercheurs dans leur tribune. Cela n’empêche en rien les consommateurs de choisir des aliments affichant le meilleur Nutri-Score possible ET sans ou avec le moins possible d’additifs problématiques dans leur liste des ingrédients en se renseignant sur notre base de données.
Rappelons enfin que même en France, où le logo a officiellement été adopté et reconnu par l’État en 2017, il n’est pas facile pour le Nutri-Score de s’imposer. Confronté à la défiance de nombreux industriels, il pâtit toujours d’un affichage « volontaire » dont bien des produits s’abstiennent. Seuls 90 fabricants et distributeurs se sont pour l’heure engagés à l’afficher sur tout ou partie de leurs gammes, selon les chiffres publiés par Santé Publique France. Parmi eux, de grands groupes comme Auchan ou Casino pour leurs produits en marque propre, des industriels tels que Bonduelle ou Fleury Michon mais aussi beaucoup de petites entreprises ne fabriquant que quelques produits. Au total, une portion encore trop congrue de l’offre française se plie à l’exigence pourtant légitime d’une information transparente du consommateur.
EN ALLEMAGNE, LE NUTRI-SCORE JUGÉ ILLÉGAL !
L’Allemagne est actuellement en pleine discussion pour adopter un logo nutritionnel officiel. Et les tensions sont palpables. Tandis que les associations de consommateurs soutiennent pour la plupart fortement le Nutri-Score, l’association nationale des industriels allemands (BLL) a proposé son propre logo. En France, la fédération des produits de l’épicerie avait fait de même en 2017. Tous les industriels n’ont cependant pas emboîté le pas à la BLL dans cette tentative de croc-en-jambe contre le Nutri-Score. Cinq sociétés – Iglo, Danone, Bo-Frost, Mestemacher et McCain – ont ainsi exprimé leur souhait d’apposer le Nutri-Score sur leurs produits et certaines ont commencé à le faire. Mais le 16 avril 2019, le tribunal de district de Hambourg a émis une injonction à l’encontre de la marque de surgelés Iglo afin de mettre un terme à l’affichage du logo sur les emballages de quatre de ses produits. Selon le tribunal régional, l’affichage nutritionnel enfreint les règles européennes en matière d’étiquetage des denrées alimentaires et de transactions commerciales. Cette demande d’injonction émane d’une mystérieuse société nommée Schutzverband gegen Unwesen in der Wirtschaft que l’on pourrait traduire par « Association de protection contre les méfaits de l’économie », dont les statuts sont opaques mais les intentions assez limpides…
MOBILISEZ-VOUS POUR RENDRE LE NUTRI-SCORE OBLIGATOIRE
L’UFC-Que Choisir a lancé avec 6 autres associations européennes une initiative citoyenne européenne pour rendre obligatoire en Europe le Nutri-Score. Un million de signatures sont nécessaires. Aidez-nous à atteindre cet objectif, signez la pétition.
Marie-Noëlle Delaby
Initiative citoyenne européenne Une Pétition européenne pour rendre obligatoire le Nutri-Score au sein de l’Union
Initiative citoyenne européenne
Une Pétition européenne pour rendre obligatoire le Nutri-Score au sein de l’Union
L’UFC-Que Choisir, avec 6 autres associations de consommateurs européennes – Test-Achat (Belgique), VZBV (Allemagne), Consumentenbond (Pays-Bas), OCU (Espagne), Federajca Konsumentow (Pologne) et EKPIZO (Grèce), membres du Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC) – lance une initiative citoyenne européenne « PRO NUTRI-SCORE » pour demander à la Commission de rendre obligatoire le Nutri-Score, étiquetage nutritionnel simplifié ayant fait la preuve de son efficacité, sur les produits alimentaires. Nécessitant un million de signatures pour aboutir, l’association appelle l’ensemble des consommateurs, associations, sociétés savantes et institutionnels à soutenir la démarche en signant cette pétition sur le site de la Commission européenne.
La mauvaise qualité nutritionnelle d’un trop grand nombre d’aliments industriels est une des principales causes du taux élevé d’obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète. La complexité des tableaux de chiffres réglementaires européens figurant sur les emballages aboutit à ce que 82 % des consommateurs ne les comprennent pas et ne puissent déjouer les pièges des stratégies et allégations marketing…
Face à la diversité de l’offre alimentaire, le Nutri-Score permet de simplifier la lecture et la compréhension de l’intérêt nutritionnel d’un aliment en un coup d’œil. Plusieurs études nationales et internationales1 ont d’ailleurs souligné que le Nutri-Score était l’étiquetage nutritionnel simplifié le plus efficace pour que les consommateurs puissent être pleinement acteurs de leurs choix pour un équilibre nutritionnel au quotidien.
Si le Nutri-Score est aujourd’hui le système retenu par plusieurs Etats membres (France, Belgique, Espagne, etc.), il n’en reste pas moins, réglementation européenne oblige, facultatif et peine à se développer dans les rayons. Les 7 associations à l’origine de l’initiative citoyenne entendent donc presser la Commission de le rendre obligatoire. Un million de signatures sont nécessaires pour que la Commission réponde.
Alors, pour savoir ce que nous mangeons, protéger notre santé, et inciter les industries à améliorer la composition de leurs produits, ensemble, exigeons de la Commission de rendre le Nutri-Score obligatoire.
En cliquant sur ce lien, vous serez dirigé vers le site de l’initiative citoyenne. Assurez-vous d’avoir à portée vos informations personnelles, qui seront enregistrées sur le serveur sécurisé de la Commission européenne.
Site de l’initiative citoyenne : www.pronutriscore.org
NOTES
Alimentation L’abricot bientôt hors circuit court ?
Alimentation
L’abricot bientôt hors circuit court ?
Les producteurs fermiers d’abricots seront bientôt tenus de respecter les règles de calibrage et d’emballage déjà en vigueur pour les détaillants, a décidé l’Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel). Pour la Confédération paysanne, il s’agit d’une « attaque contre les circuits courts ». L’Interfel répond que cette mesure favorise une « montée en gamme ».
La Confédération paysanne a semé la panique dans les médias et chez les adeptes des circuits courts, quand elle a alerté sur une décision de l’Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel)1. À partir de 2020, les producteurs fermiers vendant des abricots sur les marchés devront respecter les mêmes normes de calibrage (avec un tri selon la taille ou le poids) et d’emballage (pour les abricots à confiture) que les détaillants en circuits longs. Ils seront donc contraints de passer du temps à trier leurs fruits, à moins de s’équiper en calibreuses automatiques pour la bagatelle de 20 000 € (pour une machine neuve) !
Cet accord est en vigueur depuis plus de 10 ans, et il englobait déjà la vente directe sur les marchés (la vente à la ferme en est exemptée). Il s’agit d’une norme interprofessionnelle, mais pas d’une réglementation nationale ou européenne. Il n’était pas appliqué jusqu’à présent, faute de volonté, et sûrement aussi faute de moyens. Mais le nombre de contrôleurs devrait passer prochainement de 2 à 12, et « nous avons déjà été prévenus qu’il y aurait effectivement des contrôles », proteste André Bouchut, représentant de la Confédération paysanne à Interfel.
Il s’agirait donc ni plus ni moins de faire respecter la norme existante. Mais le syndicaliste n’en voit pas bien l’intérêt pour les consommateurs. « Ça n’a pas de sens pour les clients, il s’agit juste d’une mesure visuelle, avec des fruits classés par taille. Or, les consommateurs ne recherchent pas des fruits calibrés quand ils achètent un produit fermier, au contraire ! Et quelle sera l’étape suivante ? Va-t-il falloir calibrer tous les fruits et légumes ? »
L’Interfel explique que son objectif principal est de proposer « les meilleurs abricots » au consommateur. Il s’agirait aussi « de diminuer le gaspillage alimentaire en valorisant les petits calibres et fruits comportant des défauts » : ces abricots seraient préemballés et revendus comme « abricots à confiture » au lieu d’être jetés. Ces arguments interrogent : le calibre n’est pas synonyme de qualité ou de montée en gamme ; quant aux fruits abîmés, ils sont déjà valorisés comme abricots à confiture, mais sans suremballage avec un film plastique.
« Qu’il existe des normes, d’accord, mais faut-il tout mettre dans le même sac ? », proteste André Bouchut. Est-ce bien nécessaire d’imposer un investissement supplémentaire aux producteurs, alors qu’ils sont déjà soumis à une rude concurrence de la part des importations espagnoles ? À ce sujet, la Confédération paysanne a lancé une action le 16 mai, aux frontières avec l’Espagne, en instaurant un barrage filtrant au péage Le Boulou (Pyrénées-Orientales) sur l’A9. Le syndicat réclame « l’instauration de prix minimum d’entrée sur les fruits et légumes importés », provenant d’États membres de l’UE qui appliquent des « réglementations et pratiques sociales au rabais (niveau des salaires, droits sociaux) », à l’instar de l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne.
La Confédération paysanne rappelle quelques chiffres inquiétants : en France, un tiers des surfaces maraîchères et arboricoles a disparu en 25 ans, et la moitié des fruits et légumes sont désormais importés.
1. Cette décision du conseil d’administration de l’Interfel prise le 14 mai dernier sera votée le 4 juin prochain, et prendrait effet en 2020.
Elsa Casalegno
Toyota Corolla Hybride (2019) Premières impressions
Toyota Corolla Hybride (2019)
Premières impressions
En redevenant Corolla, la compacte de Toyota adopte un style dynamique, reçoit de nouveaux équipements et inaugure une nouvelle motorisation hybride de 180 ch. Si son tarif est abordable, cette compacte pèche par quelques défauts d’ergonomie.
Elle s’est appelée Corolla pendant 40 ans, de 1966 jusqu’en 2006, date à laquelle elle s’est vue remplacée par l’Auris. Deux générations de ce modèle plus tard, en 2019, la compacte de Toyota redevient Corolla. Ce retour aux origines est d’autant plus étrange que l’Auris avait bien rempli sa mission et s’était imposée dans le segment en arrivant 5e des ventes de compactes en France en 2018 (voir ci-dessous).
QUALITÉ DE VIE À BORD
La Corolla a bénéficié d’une attention particulière : sa finition intérieure est d’un très bon niveau. Les matériaux, bien rembourrés, sont très bien assemblés. L’ambiance générale est agréable, même si, par endroits, on peut trouver la réalisation légèrement compliquée, notamment au niveau de l’écran central. Mais c’est surtout l’ergonomie générale qui nous a interpellés. Nous avons trouvé le volant assez chargé et l’utilisation de ses nombreux boutons demande un peu de pratique. Mais on arrive assez bien à prendre ses marques, rien de rédhibitoire. À l’inverse, nous avons pesté à maintes reprises contre l’ergonomie de l’écran central. La programmation du GPS nous a valu quelques grincements de dents ! Il manque cruellement de clarté et son affichage n’occupe qu’une partie de l’écran. Résultat : les détails sont peu lisibles et nous avons apprécié à plusieurs reprises l’aide précieuse d’un passager pour les changements de direction. Heureusement, le combiné d’instruments, désormais entièrement numérique, est clair et relativement simple à programmer. Le conducteur peut en effet afficher en son centre diverses informations comme la consommation moyenne, le flux d’énergie entre le moteur thermique, les roues et la machine électrique… Notre modèle disposait également d’un affichage tête haute clair et très lisible. Dommage, il est un peu chargé en information. Nous avons finalement découvert qu’il est possible de sélectionner le type d’information que l’on souhaite y voir.
Nous avons apprécié à sa juste valeur le confort global de l’habitacle. Les sièges sont agréables et assurent un bon maintien, à l’avant comme à l’arrière. Attention toutefois : seules les places latérales sont dignes de ce nom, la place centrale devant être réservée à un usage occasionnel.
La Corolla manque de volume de chargement. La boîte à gants est très petite et les espaces de rangement dans les portières restent assez exigus. Le coffre du modèle 2.0 Hybride perd également en capacité par rapport aux autres versions, car la batterie est placée en dessous. Finalement, il ne propose qu’un volume de 313 dm3 (au lieu de 361), ce qui s’avère vraiment juste pour voyager en famille.
AU VOLANT
Nous avons conduit la Corolla avec la nouvelle mouture hybride : un moteur à essence de 2 litres de cylindrée pour une puissance de 180 ch (132 kW) associé à une machine électrique de 72 ch (53 kW). Le tout est accouplé à une transmission à variation continue (type CVT). C’est presque le seul véritable reproche à faire au modèle que nous avons pris en main : lors des fortes accélérations, pour s’insérer dans le trafic ou réaliser un dépassement, le moteur devient très bruyant et semble patiner comme celui d’un scooter. Heureusement, en temps normal, cet effet « Mobylette » désagréable pourra être évité si on a le pied léger. Dans ces conditions, le moteur est même très silencieux et n’émet aucune vibration. Un vrai plaisir en ville. C’est d’ailleurs là que l’hybridation prend tout son sens. En effet, cette solution permet de réduire la consommation (cette compacte dispose même d’une touche « EV » qui permet de fonctionner en mode tout électrique, sur une courte distance) : l’ordinateur de bord nous a indiqué une moyenne de 6,5 l/100 km. Une valeur qui passe, en roulant tranquillement, à 7 l/100 km sur l’autoroute. Il y a fort à parier que la consommation augmente encore sur des routes sinueuses ou en roulant en charge.
Sur route, nous avons apprécié le silence de fonctionnement (malgré quelques bruits de roulement sur route dégradée), le confort des suspensions et la précision du châssis. Les amortisseurs filtrent parfaitement les défauts de la route. La transmission de la puissance est très bien gérée ; même en cas de fortes accélérations, aucun patinage n’est à déplorer. La direction, très assistée en ville, devient plus dure sur route, mais n’offre pas un excellent ressenti. Le conducteur aura parfois une sensation de flou dans certaines manœuvres.
Nous avons regretté que le régulateur de vitesse ne puisse être programmé que par paliers de 5 km/h. Ou du moins, nous n’avons pas réussi à trouver la solution pour faire autrement. À l’inverse, nous avons apprécié la présence sur le volant du bouton d’inhibition du système de maintien dans la file (LTA), ce qui permet de gérer cette fonction très facilement.
SÉCURITÉ
La Corolla reçoit les dernières évolutions du système Safety Sense qui regroupe tous les dispositifs de sécurité et d’aide à la conduite. En série, l’auto est dotée du système de sécurité précollision (PCS, actif de 10 à 180 km/h), du régulateur de vitesse adaptatif (ACC), de l’alerte de franchissement de ligne (LDA, à partir de 50 km/h), de la lecture des panneaux de signalisation (RSA) et de l’allumage automatique des feux de route (AHB). Selon les finitions, elle peut recevoir un régulateur adaptatif intelligent (ACC, intelligent Adaptive Cruiser Control), un système de contrôle de trajectoire (LTA, Lane Trace Assist), des détecteurs d’angle mort (BSM, Blind Spot Monitor)… En matière de sécurité passive, la Corolla inaugure une nouvelle garniture interne au niveau du capot moteur qui améliore les performances en matière de protection des piétons.
LA TOYOTA COROLLA HYBRIDE EN RÉSUMÉ
La Corolla 2019 propose un niveau de prestation et d’équipement globalement un cran au-dessus des concurrentes du segment, qui accusent un peu le poids des ans. Les tarifs de cette japonaise débutent à 26 950 € en finition 1,8 l Active. Pour s’offrir la motorisation hybride avec le nouveau moteur 2 litres de 180 ch, il en coûtera au minimum 30 950 € (pour une finition Design). Un tarif comparable à celui de modèles de puissance équivalente mais qui, eux, ne seront pas hybrides.
Les +
- Confort
- Agrément du moteur en conduite souple
- Qualité de fabrication
- Comportement routier
Les –
- Volume de rangement et coffre
- Visibilité
- Effet « Mobylette »
- Ergonomie
- GPS
VENTES DE VOITURES COMPACTES EN FRANCE EN 2018
(Source : Comité des constructeurs français d’automobiles [CCFA])
Classement général | Nombre d’immatriculation | % | ||
---|---|---|---|---|
Peugeot 308 | 1 | 8e | 63 218 | 2,9 |
Renault Mégane | 2 | 11e | 45 434 | 2,1 |
Volkswagen Golf | 3 | 17e | 26 736 | 1,2 |
Mercedes Classe A | 4 | 33e | 15 514 | 0,7 |
Toyota Auris | 5 | 36e | 13 064 | 0,6 |
Fiat Tipo | 6 | 37e | 12 829 | 0,6 |
BMW Série 1 | 7 | 45e | 10 362 | 60,5 |
Audi A3 | 8 | 57e | 8 970 | 0,4 |
Citroën C4 | 9 | 63e | 8 287 | 0,4 |
Seat Leon | 10 | 93e | 5 485 | 0,2 |
Yves Martin
Homéopathie Déremboursement en vue
Homéopathie
Déremboursement en vue
La Haute Autorité de santé recommanderait de ne plus rembourser des produits homéopathiques. L’avis n’est pas encore officiel, mais cette décision serait conforme à toutes les évaluations des instances scientifiques internationales.
Dans l’univers des médicaments, les produits homéopathiques ont toujours eu une place à part. Ils bénéficiaient en particulier d’une dérogation qui leur permettait de bénéficier d’un remboursement sans avoir à apporter la preuve de leur efficacité spécifique. L’an dernier, la ministre de la Santé a demandé à la Haute Autorité de santé (HAS) de procéder à une évaluation en bonne et due forme de ces produits. C’est chose faite.
La Commission de la transparence de la HAS a rendu un avis préconisant le déremboursement des produits homéopathiques, selon une information de France Info, publiée jeudi 16 mai. Cet avis provisoire n’est normalement pas rendu public à ce stade, mais envoyé aux laboratoires concernés pour qu’ils puissent formuler leurs observations. L’avis définitif est attendu pour juin. Dans un communiqué commun avec les laboratoires Lehning et Weleda, les laboratoires Boiron déplorent « une violation du secret de la procédure d’évaluation en cours remettant potentiellement en cause sa régularité ». Le leader mondial de l’homéopathie a indiqué avoir suspendu son cours en bourse.
Que Choisir n’a donc pas pu consulter cet avis. Mais une évaluation menant à un déremboursement serait logique. En effet, toutes les expertises menées jusque-là par les instances scientifiques françaises (Académie de médecine et de pharmacie, Collège national des généralistes-enseignants, etc.) et internationales aboutissent à la même conclusion : l’homéopathie n’a pas fait la preuve d’une efficacité supérieure à celle d’un placebo. Les termes sont importants. Cela ne signifie pas que l’homéopathie n’a aucun effet. Les millions d’adeptes des granules qui se disent satisfaits n’ont évidemment pas tort : l’homéopathie a bien un effet. Mais cet effet n’est pas différent de celui produit par un placebo, c’est-à-dire un faux remède présenté comme efficace et administré avec conviction – qui produit des effets réels et parfois importants. D’ailleurs tous les médicaments exercent un effet placebo. C’est pourquoi les autorités exigent des spécialités pharmaceutiques qu’elles démontrent un effet spécifique, supérieur au placebo, pour accéder au remboursement (voir schéma ci-dessous). Cette règle, sévère mais juste dans le cadre de dépense de fonds publics, évite de devoir prendre en charge n’importe-quelle-chose-qui-fait-du-bien.
Perrine Vennetier
Alibaba L’UFC-Que Choisir dénonce les pratiques de son site AliExpress
Alibaba
L’UFC-Que Choisir dénonce les pratiques de son site AliExpress
Dans le cadre d’une action coordonnée entre six associations de consommateurs européennes1, l’UFC-Que Choisir alerte les consommateurs sur les risques liés aux achats sur le site AliExpress2 et saisit les autorités françaises pour que ces pratiques, que nous estimons illégales et/ou abusives, soient sanctionnées.
AliExpress est une plate-forme marchande qui relie des vendeurs, principalement basés en Chine, à des consommateurs notamment européens. Devant le succès grandissant de cette place de marché, l’UFC-Que Choisir a analysé les conditions générales du site qui s’avèrent abusives.
L’UFC-Que Choisir souhaite rappeler à Alibaba :
- Que les consommateurs ont, sans condition, 14 jours pour renvoyer la marchandise et en obtenir le remboursement.
- Que les conditions générales doivent être rédigées en français et non pas en anglais.
- Que les garanties dont bénéficient les consommateurs doivent être détaillées et non pas occultées.
- Que les consommateurs peuvent saisir le juge français et non pas devoir aller à Hong-Kong en cas de litige3.
Si Alibaba se félicite de bénéfices record, il n’est pas acceptable qu’ils se réalisent au mépris des droits des consommateurs français et européens qui ne sont pas négociables. La société Alibaba opère sur le marché de l’Union Européenne, elle n’a donc d’autre choix que de respecter sa législation.
En conséquence, l’UFC-Que Choisir saisit aujourd’hui la DGCCRF4 et lui demande d’enquêter sur les conditions et pratiques contractuelles problématiques de la plateforme AliExpress appartenant au groupe Alibaba, ainsi que de prendre toutes les mesures nécessaires à la défense des consommateurs.
NOTES
Surtransposition Victoire à confirmer !
Surtransposition
Victoire à confirmer !
Alors que je m’indignais à l’automne dernier contre un projet gouvernemental, qui sous couvert de lutter contre les « surtranspositions » des législations européennes en France, entendait revenir sur toute une série d’avancées consuméristes, je me réjouis que le gouvernement ait entendu raison et ait annoncé, à l’occasion d’une récente réunion à l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR), que le texte n’était plus à l’ordre du jour…
Pour rappel, ce texte voulait abroger une kyrielle de dispositions très protectrices des consommateurs en matière de crédit à la consommation, ou remettre aux calendes grecques l’objectif calendaire de bon état écologique des eaux (initialement prévu pour 2015)…
Mais cette victoire ne doit pas amoindrir la vigilance… Le lobby des banques et des assurances, notamment, appelle de manière incessante à revenir sur les mesures servant l’intérêt des consommateurs au nom de la législation européenne ! Et le concept de « surtransposition » a le vent en poupe au sein de la majorité.
Mais Bruxelles n’est qu’un alibi, c’est bien un choix politique national. D’ailleurs, l’exposé des motifs du projet de loi parlant de lutter contre les normes qui ne sont pas des priorités nationales ou porteraient atteinte à la compétitivité des entreprises françaises… est parfaitement révélateur de cette vision gouvernementale.
Comptez sur l’UFC-Que Choisir pour veiller à préserver les acquis de la législation française et refuser toute instrumentalisation de la logique d’harmonisation européenne. La récente enquête de l’association soulignant que les consommateurs plébiscitent l’harmonisation minimale, c’est-à-dire celle permettant aux Etats membres d’aller au-delà de la législation européenne, nous conforte bien dans cette ligne !
Alain Bazot
Président de l’UFC – Que Choisir
Qualité de l’Internet fixe Un outil participatif et évolutif favorisant une réelle transparence sur la fracture numérique
Qualité de l’Internet fixe
Un outil participatif et évolutif favorisant une réelle transparence sur la fracture numérique
Alors que le Défenseur des Droits s’alarmait récemment1 des conséquences de la dématérialisation des services publics, l’UFC-Que Choisir rend aujourd’hui publique une étude sur les importants retards pris par le déploiement du très haut débit sur le territoire. A partir des résultats de son Observatoire de la qualité de l’Internet fixe, l’association pointe les effets concrets de la fracture numérique sur la qualité des connexions dans les territoires les moins denses.
Pour combler les lacunes des données publiques et maintenir la pression sur les autorités, l’UFC-Que Choisir fait évoluer son Observatoire participatif de la qualité de l’Internet fixe et appelle tous les consommateurs à l’alimenter pour dresser un panorama complet de la qualité de l’Internet en France.
Observatoire de l’UFC-Que Choisir : des résultats qui militent pour une montée en débit sur le réseau cuivre, en attendant la fibre
L’analyse des plus de 32 millions de données collectées2 par l’Observatoire de la qualité de l’Internet de l’UFC-Que Choisir apporte de précieuses informations sur les différents débits s’appliquant à la population, et sur les impacts concrets que cela entraîne sur les usages. En haut débit (ADSL), les communes les plus rurales subissent en moyenne des débits 43 % plus faibles que les villes de plus de 30 000 habitants, qui affectent grandement les usages les plus communs de l’Internet. Pour les technologies du très haut débit, les écarts sont encore plus marqués, puisque si les plus privilégiés bénéficient en moyenne d’un débit de 284 Mbit/s, les zones rurales se contentent de débits approchant les 50 Mbit/s. Cependant, ce sont dans ces zones rurales que les effets bénéfiques du passage au très haut débit se ressentent le plus, particulièrement pour les indicateurs liés à la consultation de vidéos en streaming : baisse sensible du temps de chargement de la vidéo (- 46 %), ou baisse des problèmes de résolution de l’image (- 79 %).
S’il est incontestable que les performances brutes en fibre optique sont supérieures à celles offertes par un réseau cuivre de bonne qualité, et préparent au mieux l’évolution des usages, nos résultats permettent néanmoins de mettre en évidence qu’une forte montée en débit sur le réseau cuivre historique peut constituer un substitut salutaire à la fibre optique lorsque cette technologie n’est pas disponible.
Fracture numérique : un déplorable manque de transparence des pouvoirs publics
Les chiffres de notre Observatoire constituent des moyennes, qui masquent évidemment des fortes disparités de qualité de l’Internet dans une zone donnée. C’est la raison pour laquelle 18 mois après la publication d’une étude qui mettait en évidence les chiffres désolants de la fracture numérique3, l’UFC-Que Choisir a souhaité actualiser les données qu’elle avait alors mises en évidence. Or cet exercice s’est heurté à un déplorable trou noir informationnel, puisque les données sur les débits théoriques proposés aux consommateurs dans sa maille la plus fine, à savoir la commune, ne sont plus rendues publiques depuis plus d’un an. Comment dans ces conditions se satisfaire d’une situation dans laquelle les citoyens ne sont plus en mesure de vérifier la réalisation des objectifs publics en termes de couverture4 ?
6,8 millions de personnes sont privées d’un accès de qualité minimale à Internet
Sur la base des informations les moins datées5, l’UFC-Que Choisir a toutefois pu estimer le panorama de la fracture numérique en France. Ce sont ainsi 10,1 % des consommateurs qui ne disposent pas d’un Internet de qualité minimale6. Quant au « bon haut débit »7, ce sont près de 12,8 millions de personnes qui en sont privées8. Cette inégalité sur l’accès à Internet en France a une importante dimension géographique. Ainsi, déjà confrontées au recul des services publics ou à la fracture sanitaire, les zones rurales sont en plus celles qui subissent davantage les effets de la fracture numérique. Par exemple, près du tiers (31 %) des habitants des communes de moins de 1000 habitants (soit 73 % des communes en France) ne peut pas accéder à un Internet de qualité minimale, et près de la moitié d’entre eux (47 %) est privée de bon haut débit ! Pour une partie de ces populations, l’arrivée de la fibre optique pourrait améliorer nettement la situation. Pourtant, si cette attente de la fibre est en théorie censée s’achever en 2022, notre étude montre que cet horizon paraît illusoire, et que le déploiement devrait s’étirer jusqu’en 2029. Dès lors, l’urgence de la montée en débit sur le réseau cuivre dans les zones qui ne recevront pas la fibre à moyen terme est d’autant plus évidente.
Compte tenu des constats :
1) L’UFC-Que Choisir fait évoluer son Observatoire participatif de la qualité de l’Internet fixe en permettant à tous les consommateurs de l’alimenter en données sur la qualité réelle de l’Internet. Cet Observatoire est assuré par un nouvel outil technique : une extension à ajouter au navigateur9 Internet, qui permettra de connaître la qualité réelle de l’Internet (débits, problèmes de lecture de vidéos ou encore chargement de pages web).
Avec la mobilisation des consommateurs, cet Observatoire permettra d’avoir des résultats encore plus fins et étayés (par zone, par technologie, par opérateur).
De plus, un speedtest10 est désormais librement accessible sur notre site Internet.
2) L’association demande :
- A l’ARCEP de rendre publiques au plus vite en open data les informations relatives aux débits théoriques délivrés à l’ensemble des consommateurs sur le territoire national, afin d’éclairer les observateurs sur l’état de la qualité des réseaux de l’Internet fixe en France ;
- Au gouvernement d’agir de concert avec les fournisseurs d’accès à Internet afin de permettre une montée en débit sur le réseau cuivre dans les zones dans lesquelles l’accès à moyen terme à la fibre optique reste illusoire.
Lire notre étude :
Comment faire pour participer ?
Il suffit de télécharger l’extension (ou plug-in), un petit programme intégré au navigateur. Pour cela, rien de plus simple. Il faut :
1. cliquer sur le bouton Télécharger l’extension correspondant à votre navigateur (Chrome, Firefox ou Edge) ;
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2. cliquer sur le bouton Ajouter.
Consulter également
NOTES
Fibre optique Faisons toute la lumière
Fibre optique
Faisons toute la lumière
Votre logement est raccordable à la fibre optique ? Vous avez de la chance. Des millions de Français rêvent d’être dans votre cas. Mais devez-vous forcément opter pour cette nouvelle technologie ? En fait, tout dépend de vos besoins. Explications.
QUELS SONT LES AVANTAGES DE LA FIBRE OPTIQUE ?
Son principal atout, ce sont ses débits jusqu’à 100 fois plus importants que ceux de l’ADSL. Avec la fibre, télécharger un film ne prend que quelques secondes et les vidéos en streaming se lancent presque immédiatement. Son débit « symétrique », c’est-à-dire aussi important en réception qu’en émission, fait gagner beaucoup de temps à ceux qui mettent régulièrement des vidéos en ligne ou qui sauvegardent leurs données personnelles (photos, films, etc.) dans le cloud. Grâce à la fibre, il est aussi possible de regarder plusieurs chaînes en haute définition simultanément, de connecter plusieurs terminaux en même temps (ordinateur, smartphone, tablette) et d’accéder aux programmes en ultra-haute définition (4K) – à condition de posséder un téléviseur compatible. Autres avantages de la fibre : un débit qui ne se dégrade pas quelle que soit la distance entre le nœud de raccordement optique (NRO) et le logement, et un temps de réponse (ou ping) très court, idéal pour les joueurs en ligne.
MON LOGEMENT EST RACCORDÉ À LA FIBRE. PUIS-JE SOUSCRIRE UNE OFFRE AUPRÈS DU FAI DE MON CHOIX ?
Vous pouvez, en théorie, souscrire une offre auprès de n’importe quel FAI et ce, quel que soit l’opérateur qui a déployé la fibre dans votre immeuble ou dans votre quartier. Dans la pratique, c’est un peu plus compliqué. Il faut pour cela que le FAI que vous avez choisi ait effectué les travaux d’ingénierie nécessaires pour raccorder votre immeuble à son réseau de fibre, ce qui n’est pas toujours le cas. Par ailleurs, si votre immeuble n’est pas « fibré » mais « câblé », vous ne pourrez vous abonner qu’aux offres de SFR, qui est le propriétaire de ce réseau issu de Numericable. Enfin, dans certaines zones « fibrées » à l’initiative des collectivités locales, vous pourriez n’avoir accès qu’à des FAI moins connus (Vitis, Wibox, K-Net, etc.) qui, contrairement à Orange, Free, SFR et Bouygues, fournissent un service Internet sans disposer de leur propre réseau.
LA FIBRE, EST-CE QUE ÇA COÛTE PLUS CHER ?
Chez la plupart des opérateurs, les offres fibre sont au même prix que l’ADSL. Seul Orange a l’habitude de les faire payer plus cher. Attention toutefois, car certains facturent des frais d’activation de l’offre, parfois même des frais pour le raccordement du logement.
LE TECHNICIEN M’ASSURE QUE LE RÉSEAU ADSL VA BIENTÔT DISPARAÎTRE. QU’EN EST-IL ?
Si le réseau fibre a pour ambition de remplacer un jour l’actuel réseau de cuivre, aucune date n’a encore été fixée et ce n’est pas pour demain. Néanmoins, il est vrai que l’on constate que les opérateurs ont tendance à l’entretenir moins bien qu’avant pour se concentrer sur la fibre.
QUELS SONT LES POINTS À REGARDER AU MOMENT DE CHOISIR UNE OFFRE FIBRE ?
Outre le prix, les services proposés et les frais annexes (location de la box, frais d’activation, de résiliation…), vérifiez de quelle technologie vous bénéficierez. Alors qu’Orange et Free proposent de la fibre jusqu’à la maison (ou FTTH pour « Fiber to the home »), SFR, de son côté, s’appuie pour la majorité de ses clients sur l’ancien réseau câblé de Numericable (ou FTTB pour « Fiber to the building »). Dans ce cas, la fibre s’arrête au pied de l’immeuble pour laisser place à un câble coaxial dont les performances sont moindres, même si elles suffiront à la plupart des utilisateurs. Méfiez-vous aussi des débits annoncés (« jusqu’à 1 gigabit par seconde », par exemple). Il s’agit de données théoriques qui, dans la réalité, ne sont jamais atteintes. Sachez enfin que vous aurez beau avoir la fibre, votre connexion risque d’être limitée si votre ordinateur est connecté à votre box en Wi-Fi ou par le courant porteur en ligne (CPL).
COMMENT SAVOIR SI MON LOGEMENT EST ÉLIGIBLE ?
Rendez-vous sur les sites des différents fournisseurs d’accès à Internet et entrez votre numéro de téléphone ainsi que votre adresse. Vous pouvez également aller en boutique ou appeler le service clients. Dans les zones rurales, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie ou de l’organisme en charge du déploiement de la fibre dans votre commune.
QUAND MON LOGEMENT SERA-T-IL RACCORDÉ À LA FIBRE ?
L’État prévoit une couverture totale du territoire en très haut débit (minimum 30 Mbits/s), dont 80 % en fibre optique, en 2022. Néanmoins, le déploiement a pris du retard et l’échéance pourrait être reculée. Si vous habitez dans une « zone dense » (dans une grande ville notamment), vous devez attendre qu’un opérateur (Orange ou SFR) installe la fibre dans votre immeuble ou votre quartier. Vous pouvez les contacter, mais rien ne dit qu’ils vous diront quand votre logement sera raccordé. Dans les zones moins denses, ce sont les collectivités territoriales (le plus souvent les départements) qui pilotent le déploiement du réseau. Vous pouvez contacter l’agence numérique de votre conseil départemental ou votre mairie pour en savoir plus sur le calendrier.
QUELLES SONT LES TECHNOLOGIES ALTERNATIVES À LA FIBRE ?
Si vous ne faites pas partie des 80 % de logements fibrés d’ici 2022, vous devriez néanmoins pouvoir recevoir le très haut débit grâce à d’autres technologies.
- Le VDSL2 : il s’agit d’une version améliorée du réseau ADSL. Toutefois, le débit de 100 Mbits/s annoncé est un plafond et n’est pas garanti, surtout si votre logement est éloigné du nœud de raccordement.
- Le satellite : il suffit, pour en bénéficier, d’installer une antenne parabolique et de souscrire une offre auprès d’un prestataire spécialisé (Nordnet, Tooway, Skydsl, etc.). Néanmoins, la qualité parfois aléatoire, le coût des offres et surtout la limitation de la quantité de données transférées limitent son intérêt. Mais on nous promet le lancement prochain d’un satellite plus performant.
- La 4G : capter le signal 4G pour le diffuser en Wi-Fi dans la maison, c’est possible, mais encore faut-il que le logement soit très bien couvert par le réseau mobile d’un opérateur. Qui plus est, avec la 4G, on ne peut pas accéder aux services de télé et le débit peut varier fortement en fonction du nombre d’utilisateurs connectés.
- La boucle locale radio (ex-Wimax) : le signal arrive par voie hertzienne avant d’être redistribué dans la maison. Une antenne émettrice doit donc avoir été déployée à proximité. Attention : le débit peut varier en fonction de la météo.
ALORS, FAUT-IL CRAQUER POUR LA FIBRE ?
Si vous êtes technophile, que vous avez l’habitude d’échanger de gros fichiers, que vous avez à la maison plusieurs adolescents connectés ou que vous jouez à des jeux en ligne, alors la réponse est oui. Dans les autres cas, l’intérêt de la fibre est nettement moins évident, d’autant plus que l’intervention d’un technicien peut être nécessaire et que quelques travaux peuvent être à prévoir. Néanmoins, dans la mesure où l’offre fibre n’est pas plus chère que l’ADSL, vous auriez tort de vous en priver.
Cyril Brosset
Canards de bain LG-Imports
Canards de bain LG-Imports
Risque d’étouffement et risque chimique en raison de la présence de phtalates au-dessus des valeurs réglementaires.
Produit
Canards de bain de marque LG-Imports :
- Référence : LG9491
- Lot : 105AO1374
Où s’adresser
Remboursement en magasin d’achat.
Alimentation (infographie) Par quoi remplacer la viande ?
Alimentation (infographie)
Par quoi remplacer la viande ?
En 2018, près de 35 % des Français déclaraient avoir réduit leur consommation de produits carnés. Pour des raisons environnementales et de santé, les alternatives à la viande, notamment aux viandes rouges et aux charcuteries, sont de plus en plus recherchées. Voici quelques repères d’aliments sources de protéines.
QUELLE QUANTITÉ DE PROTÉINES CONSOMMER ?
Il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours pour couvrir ses besoins quotidiens. De nombreux aliments sont sources de protéines et leurs apports, répartis sur la journée ou sur la semaine, en fournissent en quantité suffisante.
Les bons repères
Les besoins journaliers en protéines sont très variables selon l’activité physique, l’état de santé et le potentiel génétique de chaque personne. Et les chiffres diffèrent selon les études. Les besoins recommandés sont d’environ 0,80 g par kilo de poids corporel par jour, soit 48 g pour une personne de 60 kg et 64 g pour une personne de 80 kg. Pour les seniors, il est souvent préconisé d’augmenter légèrement ces quantités.
Il est rare d’en manquer
Un manque de protéines a des impacts négatifs sur tous les organes et les systèmes de l’organisme comme les fonctions cérébrales, le système immunitaire et la fonction rénale. Une carence en protéines est très rare dans les pays industrialisés, mais peut survenir chez les personnes âgées dénutries ou atteintes de certaines maladies.
Il est dangereux d’en abuser
Les régimes hyperprotéinés ne sont pas recommandés. L’élimination des acides aminés inutilisés peut fatiguer le foie et les reins, voire aggraver une insuffisance rénale préexistante. Cela ne concerne que les personnes ayant certaines maladies ou consommant volontairement des quantités importantes (sportifs qui pratiquent la musculation ou personnes suivant un régime hyperprotéiné pour maigrir).
Emmanuelle Billon-Bernheim
Appels vers l’Union européenne Les opérateurs sont contraints de baisser leurs tarifs
Appels vers l’Union européenne
Les opérateurs sont contraints de baisser leurs tarifs
À partir d’aujourd’hui, les prix de tous les appels et SMS émis depuis la France vers l’Union européenne sont plafonnés. Cette mesure favorable aux consommateurs représente un pas de plus vers un vrai marché unique des télécommunications.
Vous avez l’habitude d’appeler en Allemagne, en Espagne ou en Roumanie ? Bonne nouvelle : votre facture de téléphone devrait baisser. À partir d’aujourd’hui, une communication émise depuis la France ne pourra plus être facturée plus de 19 centimes hors taxe la minute, soit 22,8 centimes TTC. Quant au prix du SMS, il ne pourra désormais plus dépasser 6 centimes HT, soit 7,2 centimes TTC. La plupart des opérateurs français, qui appliquaient des tarifs plus élevés, ont dû réviser leurs grilles tarifaires à la baisse suite au vote par le Parlement européen d’une résolution sur le sujet en novembre dernier.
Cette mesure, les consommateurs l’attendaient avec impatience. Certes, ils peuvent déjà appeler presque sans compter lors de leurs déplacements au sein de l’Union européenne. Depuis juin 2017, en effet, appels, SMS, MMS et connexions Internet passés en roaming sont décomptés des forfaits. Toutefois, cette règlementation ne concerne que les communications passées lorsque l’on se trouve dans un pays de l’Union européenne autre que la France. À partir d’aujourd’hui, les prix des appels émis depuis une ligne fixe ou un smartphone en France seront eux aussi encadrés. Attention toutefois avant de décrocher votre téléphone car, si ces communications sont plafonnées, elles restent facturées hors forfait (excepté pour certains forfaits coûteux auxquels les opérateurs les intègrent déjà). Quant aux appels vers et depuis les pays ne faisant pas partie de l’Union européenne (y compris la Suisse ou Andorre), ils restent, eux, complètement libres.
COMPAREZ LES PRIX DES OFFRES DES OPÉRATEURS DE TÉLÉPHONIE MOBILE
Grâce à notre comparateur, trouvez le forfait mobile qui correspond à vos besoins.
Cyril Brosset
Gaz et électricité De plus en plus de plaintes des usagers
Gaz et électricité
De plus en plus de plaintes des usagers
Voilà 12 ans que les marchés grand public du gaz et de l’électricité sont ouverts à la concurrence, et ça va de plus en plus mal pour les consommateurs. Le rapport annuel du médiateur national de l’énergie, qui vient de paraître, pointe encore une forte hausse des litiges en 2018. Eni et Engie restent les principaux coupables.
16 % de litiges supplémentaires entre 2017 et 2018, et une augmentation de 38 % si on cumule ces 2 années : le bilan dressé par le médiateur est pour le moins préoccupant !
Plus de 1 Français sur 2 a déclaré avoir été démarché pour une offre d’électricité ou de gaz l’an dernier, ce qui témoigne de la guerre commerciale que se livrent de gros fournisseurs d’énergie aux dépens des usagers. Après 2018, Engie et Eni sont à nouveaux les moutons noirs du démarchage à domicile. À eux deux, ils concentrent les trois quarts des plaintes, avec 44 % des litiges pour Engie et 28 % pour Eni.
Eni demeure la bête noire des consommateurs pour les problèmes de facturation, et ça dure depuis 2016, « sans que la situation s’améliore sensiblement », déplore le médiateur.
Respecter la réglementation ne va pas de soi non plus pour les fournisseurs d’énergie. Bien que l’interdiction des rattrapages de factures au-delà de 14 mois soit entrée en vigueur le 17 août 2016, il y a près de 3 ans, cette obligation légale est souvent piétinée. Que Choisir appelle à la plus grande vigilance sur ce point, car les cas de rattrapage illégal sont nombreux et ils ne faiblissent toujours pas cette année, d’après les services du médiateur. Les victimes doivent exiger de leur fournisseur qu’il respecte l’article L.224-11 du Code de la consommation.
ET MAINTENANT, DES ERREURS DE COMPTEUR !
Mais en plus de ces pratiques scandaleuses, un nouveau loupé très préjudiciable aux usagers se développe. Il s’agit des erreurs de référence compteur lors de mises en service ou de changements de fournisseur. L’usager se retrouve alors avec un contrat résilié sans avoir fait aucune démarche, ou à payer la facture d’un autre. Il arrive même que ces erreurs de point de livraison débouchent sur une coupure de courant ou de fourniture de gaz !
Décidément, la concurrence connaît de plus en plus de ratés. Le sens du client fait dramatiquement défaut à un certain nombre de fournisseurs d’énergie, dont la plupart des mastodontes. En plus d’Engie et d’Eni, le rapport du médiateur épingle Total Spring (rebaptisé depuis Total Direct Énergie) pour son taux de litiges.
ET LES OFFRES NÉGOCIÉES PAR L’UFC-QUE CHOISIR ?
Il n’échappera pas aux souscripteurs des offres « Énergie moins chère ensemble » négociées par l’UFC-Que Choisir qu’ils sont sous contrat avec Engie s’ils ont souscrit à l’offre d’électricité Happ’e sur 2 ans, ou/et avec Eni pour le gaz, avec une offre également sur 2 ans.
Au vu des mauvaises pratiques de ces deux fournisseurs, il y a donc a priori de quoi se poser des questions.
Mais l’UFC-Que Choisir a évidemment pris toutes les précautions possibles. Les souscripteurs bénéficient d’un contrat spécifique protecteur imposé par l’association aux fournisseurs lauréats, pour cette dernière opération qui remonte à l’automne 2017 comme pour les précédentes.Ce contrat protège notamment les souscripteurs des campagnes de démarchage des fournisseurs d’énergie. Il les met également à l’abri des problèmes de facturation, puisque chacun des fournisseurs a l’obligation de prendre en compte les auto-relevés.
Élisabeth Chesnais
Action de groupe contre Free mobile L’opération déminage a commencé
Action de groupe contre Free mobile
L’opération déminage a commencé
Depuis que l’UFC-Que Choisir a lancé une action de groupe contre Free mobile concernant la location de téléphones portables, l’opérateur a discrètement indemnisé plusieurs victimes, avec sans doute le secret espoir qu’elles retirent leur réclamation et que la procédure se dégonfle. Une façon aussi de reconnaître à demi-mot qu’il n’est pas tout à fait dans son bon droit.
Six mois que Dominique (1) enchaînait les procédures, sans succès. Il a eu beau multiplier les courriers au service clients, impossible de récupérer les 130 € que Free mobile lui a prélevés en octobre dernier, après qu’il a retourné le smartphone qu’il avait loué. L’opérateur justifiait ce prélèvement par le fait que l’appareil n’avait pas été rendu, ce que Dominique a toujours contesté. En dernier recours, Dominique est allé jusqu’à saisir le médiateur des télécommunications qui, un mois plus tard, lui donnait raison. Mais cette recommandation, Free a décidé de ne pas la suivre ! L’opérateur en a d’ailleurs informé Dominique par écrit le 17 avril dernier. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais 8 jours plus tard, Dominique découvrait sur son compte bancaire un virement de 140 € provenant de Free, correspondant au montant de remboursement préconisé par le médiateur…
Difficile de croire à une coïncidence ou à une soudaine prise de conscience de l’opérateur. Il est plus logique de penser que l’action de groupe lancée en mars par l’UFC-Que Choisir a incité Free à changer son fusil d’épaule, d’autant que Dominique fait partie des consommateurs associés à cette action de groupe et qu’à ce titre, son nom figure dans les documents transmis à Free dans le cadre de la procédure. Il est d’autant plus difficile de croire à un simple hasard qu’un autre plaignant joint à l’action de groupe a connu la même aventure. Lui avait découvert sur son compte un prélèvement de 250 € sous prétexte qu’il n’avait pas, avant de retourner le téléphone, retiré la géolocalisation, comme Free assure le lui avoir demandé. Lui aussi, après plusieurs refus d’indemnisation, a découvert un beau jour un virement de Free sur son compte bancaire.
Résoudre les litiges en sous-main pour tenter d’étouffer une affaire dérangeante, la manière de faire n’est pas nouvelle. À vrai dire, c’est même plutôt de bonne guerre. L’ennui, c’est que si l’opérateur décide de procéder de cette façon, seules quelques victimes pourraient être indemnisées, selon le bon vouloir de Free. Depuis le dépôt de l’action de groupe devant le tribunal de Paris, plusieurs centaines d’autres victimes se sont fait connaître auprès de nos services, et d’autres pourraient suivre. Elles aussi méritent d’être remboursées. Il faudrait en outre que Free renonce à ce type de procédure abusive. Or, des documents en notre possession montrent que des clients ont encore constaté, après le lancement de l’action de groupe, des prélèvements qu’ils contestent.
UNE PREMIÈRE DÉCISION DE JUSTICE QUI VA DANS NOTRE SENS
Malgré les tentatives de Free pour l’étouffer, l’action de groupe de l’UFC-Que Choisir va bel et bien continuer son chemin. Certes, la procédure sera longue, mais ses chances d’aboutir positivement sont réelles. Un jugement rendu le 27 février dernier par le tribunal d’instance de Reims vient d’ailleurs conforter notre analyse. Le magistrat y souligne que le simple fait de présenter la photo d’un téléphone sans que l’on puisse s’assurer qu’il s’agit bien de celui qui a été utilisé par le client ne suffit pas à prouver le dommage et à justifier le prélèvement. C’est ce que soutient l’UFC-Que Choisir depuis le début. En l’occurrence, Free avait produit la veille de l’audience, soit 18 mois après le début du litige, la photo d’un iPhone quelconque. Le magistrat ne s’arrête pas là : il met aussi en cause les liens qui unissent Free à la société chargée d’examiner pour son compte les smartphones retournés. Selon le magistrat, celle-ci ne présenterait pas « de garanties suffisantes de compétence et d’impartialité en raison des liens forts qu’elle a avec la société Free ». En clair, rien ne permet d’être certain que la société n’est pas tentée de multiplier les rapports favorables à Free qui est son principal client. Et tout ceci au détriment des consommateurs.
Cyril Brosset
Baisse du coût du permis de conduire L’ambition du gouvernement impose un strict contrôle de la communication des auto-écoles
Baisse du coût du permis de conduire
L’ambition du gouvernement impose un strict contrôle de la communication des auto-écoles
Le gouvernement a présenté, jeudi dernier, les réformes du permis de conduire qu’il compte mettre en place afin de réduire le prix de la formation à la conduite. Se basant sur un coût moyen de 1 800 euros que l’UFC-Que Choisir avait chiffré dans une étude, les pouvoirs publics entendent permettre une baisse de 30 % de la facture acquittée par (ou pour) un jeune. En effet, le coût actuel du permis de conduire peut constituer un frein puissant à son obtention.
Il est intéressant de noter qu’une grande partie de cette baisse proviendra de la prise en charge par l’État, et donc par le contribuable, de la formation au code de la route dans le cadre du service national universel. Sans remettre en cause ce choix politique, je regrette toutefois que le gouvernement ait fait l’impasse sur des réformes structurelles du secteur (conditions d’attribution de l’agrément ou encore meilleure organisation de la concurrence portée par les auto-écoles en ligne) qui auraient rendu possible une baisse réelle du prix du permis de conduire.
Le gouvernement espère diminuer le coût de formation à la conduite en améliorant la capacité des consommateurs à réellement faire jouer la concurrence, via notamment la transparence sur les prix et les taux de réussite des auto-écoles. Ce choix éclairé des consommateurs pourrait leur faire économiser 110 euros. Toutefois, en l’état des propositions gouvernementales, je crains que la théorie ait quelque peine à trouver son pendant pratique.
En effet, les informations qui seront rendues publiques sur une plateforme dédiée (coût des prestations, durée précise d’une heure de conduite, nombre d’heures moyen pour réussir son permis) proviendront… de simples déclarations des auto-écoles.
Étant donné que nous avons mis en évidence, avec l’appui de nos enquêteurs mystère, les soucis de conformité à la réalité des déclarations des auto-écoles sur leurs taux de réussite aux examens du permis de conduire, je n’ai aucun mal à considérer qu’il ne faudra pas prendre comme parole d’évangile ces informations. Or, si la confiance n’exclut pas le contrôle, la méfiance, elle, l’impose naturellement.
Aussi, de larges contrôles de la DGCCRF devront avoir lieu pour vérifier que les données fournies par les auto-écoles ne sont pas en dehors des clous de la vérité. La mise en place, dès à présent, de sanctions dissuasives en cas de manquement serait également un atout pour inciter les acteurs de l’apprentissage à la conduite à la vertu dans leur communication.
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Tarif réglementé du gaz Il ne sera bientôt plus possible d’y souscrire
Tarif réglementé du gaz
Il ne sera bientôt plus possible d’y souscrire
La loi Pacte, votée en avril, acte la fin du tarif réglementé du gaz à l’horizon 2023. Il sera bientôt impossible d’y souscrire, mais Engie a anticipé cette échéance pour placer ses offres à prix libre.
C’est une drôle de mésaventure qui est arrivée à Jean-Louis P. Le 24 mars dernier, il est démarché par Engie, chez qui il est déjà client au tarif réglementé. Le commercial sait y faire et Jean-Louis signe pour une offre à prix fixe. Il compare ensuite les prix à tête reposée et réalise qu’il est perdant.
Il se rétracte début avril et demande à Engie de le repasser au tarif réglementé. Mais l’opérateur historique refuse, lui assurant que la loi Pacte lui interdit de le faire souscrire au tarif réglementé.
Qu’Engie tente par tous les moyens de placer ses offres à prix de marché n’est pas nouveau : il a même été récemment condamné à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à EDF par la Cour d’appel de Versailles pour ses pratiques de démarchage abusives, effectuées en se faisant passer pour EDF. Certains de ses démarcheurs allaient même jusqu’à affirmer qu’Engie avait racheté EDF.
Mais en l’occurrence, Engie a seulement anticipé l’impossibilité de souscrire au tarif réglementé. C’est inélégant, guère plus. Car la loi Pacte votée le 11 avril dernier signe bel et bien la fin des tarifs réglementés du gaz, qui aura lieu en juillet 2023. Dès la publication du texte, ils ne seront plus ouverts à la souscription.
En revanche, tout client qui le souhaite peut rester au tarif réglementé du gaz jusqu’en 2023. Que Choisir met donc les consommateurs en garde. Le démarchage téléphonique et à domicile va redoubler, les commerciaux d’Engie, d’Eni, les moutons noirs du démarchage à domicile, mais aussi d’autres fournisseurs vont prétendre que le tarif réglementé du gaz disparaît, qu’il faut changer de toute urgence.
Surtout, ne vous laissez pas impressionner : vous avez jusqu’à 2023 pour décider de changer et le seul moyen de ne pas se tromper, c’est de consulter notre comparateur énergie et nos avis sur les offres des différents fournisseurs pour trouver les plus compétitives.
Élisabeth Chesnais
Frais d’hospitalisation Forfaits administratifs et ambulatoires illicites
Frais d’hospitalisation
Forfaits administratifs et ambulatoires illicites
La Répression des fraudes confirme que les forfaits administratifs et ambulatoires fréquemment facturés dans les cliniques sont illégaux. Elle a sanctionné plusieurs dizaines d’établissements.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient de sanctionner la moitié des 198 cliniques privées lucratives contrôlées entre juillet 2017 et septembre 2018. Motif : elles facturaient à leurs malades des frais indus, sous diverses formes. Voilà qui confirme et précise le constat dressé dans notre récente enquête sur le sujet. L’Administration a également jeté un œil sur les pratiques des cabinets de radiologie, qui ont tendance à faire payer d’office des frais d’archivage numérique : 47 ont été épinglés, sur 273 inspectés.
Du côté des cliniques, étaient visés les forfaits administratifs, de l’ordre de 10 €, couramment demandés à l’admission au prétexte d’une mise à jour de la carte Vitale ou d’un coup de fil à passer à la complémentaire santé. Or ces démarches ne font pas partie des « exigences particulières du patient », seules susceptibles de justifier une facturation supplémentaire. Elles sont listées par la loi :
- chambre individuelle ;
- accès à la télévision et/ou au téléphone ;
- frais de repas et d’hébergement pour une personne accompagnante ;
- actes de chirurgie esthétique ;
- conservation d’un corps.
En dehors de ces situations limitées, et même avec l’accord du malade, aucun autre frais n’a lieu d’être. Ça vaut, par conséquent, pour les « forfaits ambulatoires », une pratique prisée puisque deux des quatre principaux groupes de cliniques les appliquent : ils correspondent le plus souvent à une collation améliorée et à une assistance téléphonique la veille et le lendemain du passage à l’hôpital. Quant aux numéros surfacturés pour joindre l’établissement, ils sont également illicites : les personnes souhaitant joindre l’hôpital doivent pouvoir le faire sans payer de surplus.
Chez les radiologues libéraux, ce sont les frais d’archivage numérique qui ont intéressé les agents de la Répression des fraudes. Facturables (et remboursables) quand les examens sont couverts par l’Assurance maladie (IRM, scanner, mammographie, etc.), ils sont cependant facultatifs pour des explorations non prises en charge. Les malades doivent avoir été avertis de ce supplément, par affichage par exemple, et peuvent parfaitement le refuser : l’affichage ne doit en aucun cas laisser entendre qu’il n’y a pas le choix.
Anne-Sophie Stamane
Arnaque Des fausses lettres tirent parti de liquidations judiciaires
Arnaque
Des fausses lettres tirent parti de liquidations judiciaires
Si les escrocs ont fait d’Internet leur terrain de jeu favori, des consommateurs ont récemment témoigné d’arnaques commises par le biais de courriers postaux leur promettant de toucher une indemnité en échange du paiement d’honoraires d’avocats. L’UFC-Que Choisir a réagi.
Si les arnaques sur Internet ont le vent en poupe, il faut aussi se méfier des courriers reçus par voie postale. En attestent des lettres adressées il y a quelque temps à des victimes d’Ader Capitalémanant d’un faux cabinet d’avocats, Dupond & Associés. Cette arnaque court toujours, les escrocs n’hésitant pas à envoyer des lettres de relance sous l’identité fallacieuse de cette société qui n’est pas répertoriée au barreau de Paris et qui affiche de fausses coordonnées.
D’autres courriers du même type circulent, à l’image de ceux transmis par des consommateurs adhérents de l’association locale de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe et de Laval. Le cabinet d’avocats est le même (« Dupond & Associés »), mais cette fois, le courrier fait référence à l’entreprise Le Mans Confort, également en liquidation judiciaire. Le fait que les destinataires soient effectivement clients de la société visée crédibilise leurs propos. Mais en réalité, les informations sont erronées et le jargon juridique est utilisé à mauvais escient.
La recette est la même : les escrocs se font passer pour un cabinet d’avocats ou une association de consommateurs, papier à en-tête à l’appui, et promettent à des clients de sociétés sous le coup d’une procédure collective de les aider à obtenir une indemnité lors d’une prétendue audience censée avoir lieu dans les semaines qui suivent. Les expéditeurs servent un discours frauduleux, garantissant à leur destinataire qu’il touchera des indemnités. La condition pour recevoir l’argent promis : un paiement anticipé de leurs honoraires. Le consommateur, se croyant sorti d’affaire, envoie l’argent grâce à un RIB… et n’entend plus jamais parler de son interlocuteur. Il sera dépouillé de plusieurs milliers d’euros.
Des escrocs ont même usurpé l’identité de l’Union des consommateurs, un organisme canadien, et n’ont pas hésité à montrer de faux chèques pour faire croire aux destinataires qu’ils recevraient une indemnité suite à la procédure collective engagée à l’encontre de la société Tececo. Le montant des honoraires supposés était de 8 500 €.
Face à ces agissements, l’UFC-Que Choisir a envoyé, fin avril, un courrier de signalement au procureur de la République du Mans, au bâtonnier de l’ordre du Barreau du Mans ainsi qu’au Conseil national des Barreaux.
L’ASSURANCE VIE, AUTRE CIBLE DE COURRIERS FRAUDULEUX
Une technique d’arnaque similaire a été repérée dans le domaine de l’assurance vie. Les escrocs se font cette fois passer pour un cabinet de notaire ou de généalogiste, et font croire à leur destinataire qu’il est bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie dont le détenteur vient de décéder… mais se gardent bien de donner son identité. Afin de toucher le capital, la victime doit dans un premier temps virer de l’argent sur un compte bancaire. Tout cela est faux : il s’agit simplement de lui extorquer de l’argent. Le site de l’Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance (Agira) et celui de la Fédération française de l’assurance (FFA) mettent le public en garde contre de telles pratiques. « Attention aux usurpations d’identité ! Il ne faut jamais commencer à verser de l’argent pour savoir si l’on est bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie », conseille Philippe Rulens, directeur de l’Agira, qui a mis en place un système de recherche de bénéficiaires des contrats d’assurance vie. Si vous recevez un tel courrier, tournez-vous vers cet organisme, qui vous aiguillera. Vérifiez également l’existence du cabinet expéditeur (voir nos conseils ci-dessus).
NOS CONSEILS
– Vous pouvez aussi contacter par téléphone le greffe du tribunal de commerce correspondant à la ville de l’entreprise en liquidation mentionnée. Il vous confirmera – ou pas… – les informations délivrées dans le courrier (liquidation judiciaire, date d’audience prévue, etc.).
– Lisez scrupuleusement la lettre reçue : des fautes d’orthographe ainsi que des informations non détaillées doivent vous alerter.
Marie Bourdellès
Abonnés Orange Ce qu’il faut savoir sur l’arrêt du cloud
Abonnés Orange
Ce qu’il faut savoir sur l’arrêt du cloud
Suite à la décision d’Orange de mettre fin à son service de stockage en ligne, des abonnés pourraient voir certains de leurs fichiers disparaître à tout jamais. Voici ce qu’il faut faire pour ne pas prendre le risque de perdre des souvenirs.
Quelques années seulement après avoir été lancé, le service cloud d’Orange sera prochainement mis au placard. Ce service, qui permet d’accéder à ses photos, à ses vidéos et à d’autres documents depuis n’importe quel terminal connecté à Internet, était en réalité composé de deux parties distinctes : d’un côté un stockage en ligne sur des serveurs, de l’autre un stockage Livebox sur un disque dur inséré dans la box. C’est ce dernier qui est principalement visé. Selon la situation dans laquelle vous vous trouvez, il peut être nécessaire d’effectuer certaines démarches.
VOUS VOUS ÊTES ABONNÉ À UNE OFFRE ORANGE APRÈS LE 4 OCTOBRE 2018
Dans ce cas, c’est simple, vous n’avez pas accès au cloud d’Orange. Depuis cette date, en effet, le service ne figure plus au catalogue de l’opérateur. Ce sera aussi le cas pour tous ceux qui s’abonneront à l’avenir à une offre Internet fixe d’Orange.
VOTRE OFFRE D’ACCÈS À INTERNET A ÉTÉ SOUSCRITE AVANT LE 4 OCTOBRE 2018
Là, quatre cas de figure se présentent :
Votre offre ne vous donnait pas accès au service cloud
Rien ne change pour vous. Vous n’y aurez toujours pas droit.
Vous avez accès au service cloud d’Orange
Depuis le 4 octobre, vous ne pouvez plus rien ajouter dans la partie stockage Livebox de votre service cloud. Dans le cas où des contenus (photos, vidéos, etc.) seraient stockés sur ce disque dur inséré dans la Livebox, vous avez jusqu’au 4 juillet pour les récupérer, sous peine de les voir disparaître définitivement. Pour cela, Orange indique la marche à suivre sur son site Internet. Il n’est pas nécessaire de retirer le disque dur de la box ni de le retourner à Orange. En revanche, il devient inutilisable. La fonction Enregistreur TV et l’espace de stockage en ligne, eux, ne sont pas impactés.
À noter. Si vous aviez souscrit une option payante pour accéder au cloud d’Orange, celle-ci a dû faire l’objet d’une résiliation automatique le 4 avril. Vous devez vous aussi rapatrier les contenus présents sur le disque dur. Vous continuez à bénéficier du stockage en ligne.
Vous avez accès au service cloud d’Orange, mais vous envisagez de changer d’offre
Depuis le 4 octobre, le simple fait pour les abonnés Orange de changer d’offre entraîne automatiquement la perte de l’accès à l’ensemble du service cloud. Dès que le basculement est effectué, il devient impossible d’ajouter le moindre contenu, ni sur l’espace de stockage Livebox, ni sur l’espace de stockage en ligne, et les sauvegardes automatiques sont désactivées. Seule la consultation des fichiers est possible et vous disposez d’un délai de 6 mois pour récupérer vos fichiers selon la procédure indiquée par Orange.
Vous avez accès au service cloud d’Orange, mais vous souhaitez résilier votre offre
Vous ne pourrez plus ajouter de contenus dès lors que votre résiliation aura été actée et vous disposerez de 6 mois pour récupérer les fichiers contenus sur les espaces de stockage.
Même si la fin du cloud risque de mécontenter les adeptes de ce service, Orange est en droit d’y mettre fin. Dans la mesure où il s’agissait d’une option que les abonnés pouvaient choisir d’activer ou non, l’arrêt du service de stockage Livebox n’ouvre pas droit à une résiliation sans frais. En revanche, certains clients semblent avoir été contactés par Orange pour basculer vers une autre offre. Eux peuvent, s’ils le souhaitent, en profiter pour résilier leur abonnement sans frais pendant 4 mois.
Pour éviter ce genre de désagrément à l’avenir, lisez nos conseils pour sauvegarder ses données.
Cyril Brosset
Billets d’avion Attention au contrôle de carte bancaire à l’embarquement
Billets d’avion
Attention au contrôle de carte bancaire à l’embarquement
Certaines compagnies aériennes, pour des raisons de sécurité, refusent de laisser embarquer les passagers s’ils ne présentent pas la carte bancaire ayant servi à réserver le voyage. Soyez vigilant au moment de réserver pour ne pas vous retrouver bloqué à l’aéroport.
La scène se déroule à la fin du mois de mars, à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Plusieurs dizaines de passagers souhaitant s’enregistrer sur un vol Qatar Airways se voient refuser l’embarquement faute de pouvoir présenter la carte bancaire ayant servi à la réservation. La compagnie, au moment de l’enregistrement, leur réclame cette carte afin de procéder à une transaction d’un euro, immédiatement recréditée. Pour l’homme qui nous a alerté, tout s’est bien terminé : sa femme est venue en catastrophe à l’aéroport pour présenter la carte bancaire. Les autres passagers ont, eux, eu le choix entre renoncer à leur voyage ou verser une caution correspondant au montant du billet payé, caution restituée lors de la présentation de la carte bancaire ayant servi à la réservation.
Cette pratique n’est pas propre à Qatar Airways. Des passagers voyageant sur la compagnie espagnole Iberia et sur la portugaise TAP ont également témoigné de telles demandes au moment d’embarquer. À chaque fois, les clients visés sont ceux ayant réservé directement leur billet sur le site de la compagnie aérienne avec une carte bancaire : les personnes ayant payé par Paypal ou virement bancaire, ou ayant fait appel à un intermédiaire (site de réservation, agence de voyage…) ne sont pas concernées. Il s’agit, selon les compagnies concernées, d’un dispositif antifraude permettant de vérifier que le paiement n’a pas été réalisé avec une carte volée ou qu’il ne sera pas contesté par la banque.
L’INFORMATION BIEN PRÉSENTE, MAIS EN ANGLAIS
Cette disposition est généralement précisée lors de la réservation du billet. Qatar Airways écrit ainsi, avant l’étape du paiement : « Nous acceptons la majorité des cartes de crédit et de débit, soumises à des réglementations locales. Veuillez noter que Qatar Airways peut vous demander de fournir des informations supplémentaires sur le paiement en ligne afin de vérifier l’identité du titulaire de la carte. » Un mail envoyé aux passagers prévient également que la carte bancaire pourra être demandée à l’embarquement mais qu’il est possible de faire vérifier le paiement en fournissant un relevé bancaire confirmant que la transaction a été effectuée. Problème : ce mail et la foire aux questions du site de la compagnie sont en anglais !
Si cette pratique n’est pas nouvelle, est-elle pour autant légale ? La réponse est non. Le règlement européen n° 261/2004n qui établit des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers ne considère pas la lutte contre la fraude comme un motif légitime de refus d’embarquement. Un voyageur n’ayant pu embarquer sur un vol Iberia entre Nice et le Cap-Vert car il ne disposait pas de sa carte bancaire a récemment obtenu gain de cause contre la compagnie. Après avoir contacté la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui lui a donné raison, il a mis en œuvre la procédure européenne de règlement des petits litiges, qui vise à simplifier et à accélérer le règlement des litiges transfrontières dont le montant ne dépasse pas 5 000 €. Le tribunal a obligé la compagnie à lui rembourser ses billets et à lui verser l’indemnisation forfaitaire de 600 € prévue par la réglementation en cas de vol annulé ou de refus d’embarquement.
Pour éviter d’en arriver à une telle extrémité, prudence au moment de réserver. Si vous utilisez la carte bancaire d’un tiers ou si vous changez de carte, voire de banque, entre la réservation et le vol, vérifiez auprès de la compagnie que cela ne posera pas de difficultés.
ENERGIE MOINS CHERE ENSEMBLE ELECTRICITE GAZ
ENERGIE MOINS CHERE ENSEMBLE ELECTRICITE GAZ
L’UFC Que Choisir prépare une nouvelle campagne pour payer moins cher son gaz et son électricité.
Le principe :
– avant l’été, vous vous inscrivez sur un site dédié (adhérents UFC ou non).
– après l’été, fort de nos nombreuses inscriptions nous prospectons les différents fournisseurs d’énergie pour obtenir le meilleur prix / service. (plus le nombre d’inscrits est important, meilleurs seront les tarifs).
– nous revenons vers vous pour proposer les prix négociés et vous êtes libre de décider ou non d’y souscrire définitivement.
Notre page Facebook et le site internet de l’UFC Que Choisir des Pays de St-Omer et de Montreuil sur Mer vous signaleront prochainement le lancement officiel de la campagne 2019.
Plus d’infos sur les campagnes précédentes : https://urlz.fr/9EX0
Résiliation à tout moment des complémentaires santé Sénateurs, ne laissez pas l’accès aux soins être instrumentalisé !
Résiliation à tout moment des complémentaires santé
Sénateurs, ne laissez pas l’accès aux soins être instrumentalisé !
Le Sénat examine aujourd’hui en séance la proposition de loi qui vise à faciliter la résiliation des contrats de complémentaire santé. Alors que certains organismes complémentaires voudraient, contre l’évidence, faire croire que dynamiser le marché de l’assurance santé et en diminuer les tarifs serait néfaste pour les assurés, l’UFC-Que Choisir appelle les Sénateurs à faire entendre la voix de la raison dans l’hémicycle, en adoptant cette réforme utile tant pour le pouvoir d’achat que pour l’accès de tous aux soins
1,2 milliard d’euros de gain de pouvoir d’achat, d’abord pour les personnes âgées
Avec des cotisations qui ont explosé (+ 50 % depuis 2006) pour dépasser désormais 700 € en moyenne, l’accès à la couverture santé est devenu de plus en plus difficile pour les consommateurs. Dès lors, la proposition de loi examinée aujourd’hui, qui permettrait aux assurés de résilier leur contrat de complémentaire santé quand ils le souhaitent après la première année de contrat, ne doit pas être écartée par dogmatisme. Cette liberté serait un puissant aiguillon concurrentiel, qui pousserait les organismes complémentaires à d’indispensables efforts de rationalisation trop longtemps repoussés. Alors que les frais de gestion augmentent rapidement et représentent plus de 21 % des cotisations1, les économies potentielles sont substantielles, puisque qu’elles pourraient atteindre, selon nos estimations, 1,2 milliard d’euros par an pour l’ensemble des assurés.
Parmi tous les assurés, les retraités seraient les grands gagnants de la réforme. Ils paient en effet les cotisations les plus élevées, puisque les tarifs augmentent avec l’âge et qu’ils ne peuvent plus bénéficier des contrats d’entreprise, pris en charge pour partie par l’employeur. Pour 20 % des ménages de retraités, les cotisations représentent ainsi plus de 10 % de leur revenu2! Les conditions actuelles de résiliation (seulement vingt jours après réception du tarif pour l’année suivante) leur sont en outre particulièrement défavorables, notamment pour ceux qui ne sont pas familiarisés aux nouvelles technologies. Les économies potentielles pour les retraités sont pourtant massives (jusqu’à 1370 € par an pour un couple3).
Mutualisation : toutes les garanties sont là
Pour s’opposer à ce texte, et défendre ainsi leurs rentes de situation, certaines complémentaires santé avancent que cette loi mettrait en danger la mutualisation des risques entre assurés. Cette argumentation ne tient pas. C’est tout d’abord oublier bien vite que les logiques d’individualisation du risque santé (principalement en fonction de l’âge) sont déjà généralisées. La liberté de choix ne changera rien en revanche à la solidarité entre assurés malades et bien portants, à l’œuvre aujourd’hui. Le risque de « nomadisme » assurantiel ne tient guère plus : la résiliation à tout moment ne s’appliquera qu’après 12 mois fermes d’assurance. Il ne sera donc pas possible de s’assurer seulement pour quelques semaines le temps de réaliser des soins anticipables (qui ne sont du reste pas si nombreux), pour résilier ensuite.
Transparence : encore un effort !
Originellement axée uniquement sur les modalités de résiliation, la proposition de loi a été enrichie à l’Assemblée Nationale d’articles visant à améliorer la comparabilité des contrats. C’est surtout la création d’un indicateur de taux de redistribution qui représenterait une avancée réelle pour les consommateurs. Il s’agit ici de donner, au moment du choix du contrat, une information sur la part des cotisations qui est, en moyenne, retournée à la communauté des assurés sous forme de remboursements. Ainsi, par une information synthétique et disponible au bon moment, les consommateurs disposeraient d’un critère d’appréciation supplémentaire, pour user à plein de leur liberté de changer de contrat quand ils en ont besoin.
Alors que la proposition de loi sur les complémentaires santé avait été vidée de sa substance lors de son examen en Commission des affaires sociales, l’UFC-Que Choisir exhorte les Sénateurs à remettre l’intérêt des usagers au cœur de leur analyse, et à adopter aujourd’hui la création d’un indicateur de taux de redistribution et la résiliation à tout moment des contrats santé, et ce dès janvier 2020.
NOTES
1 En assurance santé individuelle. Données DREES / ACPR
2 Calcul UFC-Que Choisir, à partir de données DREES / COR
3 A garanties équivalentes, un couple de retraités de 75 ans, résidant à Bordeaux et souhaitant une garantie haut-de-gamme, se verra proposer des tarifs variant de 387 € à 501 € par mois, soit une économie potentielle de 23 % et 1370 € sur un an. Simulation réalisée à partir du comparateur indépendant de complémentaires santé édité par l’UFC-Que Choisir, sur la base de 238 contrats de mutuelles, institutions de prévoyance et sociétés d’assurance
Arnaque au photovoltaïque Les banques peuvent être coupables
Arnaque au photovoltaïque Les banques peuvent être coupables
Arnaque au photovoltaïque
Les banques peuvent être coupables
La Cour de cassation a rendu plusieurs arrêts qui mettent en cause les banques accordant des prêts aux installations de panneaux photovoltaïques. Des décisions utiles pour les nombreuses victimes des réseaux de démarchage à domicile.
Les consommateurs qui ont le malheur de signer pour des installations de panneaux photovoltaïques à des montants prohibitifs peuvent s’appuyer sur la Cour de cassation. Sa chambre civile a rendu plusieurs arrêts qui mettent en cause la responsabilité des banques et cassent les décisions des cours d’appel qui imposaient aux clients de rembourser les prêts souscrits à la commande.
« En vertu de l’article L. 311-31 du code de la consommation, les obligations de l’emprunteur ne prennent effet qu’à compter de la livraison du bien ou de la fourniture de la prestation », assènent les magistrats. La haute juridiction souligne ainsi que la prestation de raccordement à Enedis n’est pas annexe, qu’elle fait au contraire partie intégrante du contrat d’installation, y compris si les documents signés par les clients ne le précisent pas. Même l’attestation de fin de travaux signée de la main du client ne suffit pas à déclarer la prestation remplie, seuls le raccordement au réseau et la mise en service font foi.
Les banques Solfea et Sygma, filiales du groupe BNP Paribas, qui ont débloqué les fonds sans s’être assurées de cette exécution complète du contrat ont donc commis une faute, elles ne peuvent exiger le remboursement du crédit.
Cofidis est également fautive pour avoir libéré les fonds sans vérifier la date de la signature de l’attestation ou de la réalisation des travaux, alors qu’elle était raturée sur le document.
Sygma banque l’est encore pour avoir versé les fonds alors que le contrat de démarchage à domicile était affecté d’une cause de nullité, les dispositions légales régissant la vente par démarchage n’ayant pas été respectées.
Un seul conseil si vous avez par mégarde signé pour du photovoltaïque au prix fort, contactez au plus vite l’association UFC Que Choisir des Pays de Saint-Omer et de Montreuil/Mer . Ses conseillers litiges savent traquer les erreurs des bons de commande pour faire annuler les ventes.
French Days (avril 2019) Un Black Friday à la française avec les mêmes mauvaises pratiques
French Days (avril 2019)
Un Black Friday à la française avec les mêmes mauvaises pratiques
La 3e édition des French Days commence aujourd’hui. Commerçants et cybermarchands rivalisent à coup de promotions et de slogans. Mais derrière les belles remises annoncées, méfiance. Comme pour le Black Friday dont ils s’inspirent, les French Days voient surtout fleurir des prix de référence farfelus… Quelques exemples de ces mauvaises pratiques repérées ce matin même et nos conseils pour les détecter.
Lancées en 2018 à l’initiative de sites marchands français, les French Days se présentent comme une réponse au Black Friday venu des États-Unis. Enfin, plutôt une réplique car dans la communication comme dans l’utilisation des fausses promotions, le dispositif est en tout point comparable. Exemples.
FNAC
Le site de la Fnac propose le téléviseur LG UHD de 65″ avec une remise de 500 € à l’occasion des French Days. Le site propose le produit à 999 € pour un prix de référence de 1 499 € sans expliquer l’origine de ce prix de référence. De plus le 15 mars dernier, ce téléviseur était déjà vendu 999 € sur le site de la Fnac mais aussi sur d’autres sites comme Darty ou Auchan.
CDISCOUNT
Un lave-vaisselle à 199,99 € au lieu de 479,99 € soit « 240 € d’économie » selon Cdiscount (de notre côté, nous comptons plutôt 280 € d’économie…). Avec de telles promotions, Cdiscount peut proclamer les « Jours imbattables du e-commerce français ». La filiale du groupe Casino explique que le prix barré fait référence au prix conseillé par la marque en février 2019. Pourtant à cette période, sur les 7 sites qui commercialisaient le produit, aucun ne le proposait à un prix dépassant 383 € et on trouvait le produit sur Cdiscount à 249,99 €, loin des 479,99 € de référence.
RUE DU COMMERCE
Rue du commerce claironne des « promos cocorico ». Parmi les meilleures affaires, un aspirateur robot Amibot vendu 189,99 € au lieu de 499,99 €. Déjà, le site de e-commerce du groupe Carrefour n’explique pas l’origine du prix de référence. Et si l’on observe les prix affichés le mois dernier, on note que le prix maximum pratiqué par les 8 sites commercialisant ce produit ne dépassait jamais 249,99 € et qu’à cette même période, l’aspirateur Amibot était déjà proposé à 189,99 € sur le site Rue du commerce.
DARTY
Un four encastrable à 399 € au lieu de 549 €, Darty affiche une remise de 27 % à l’occasion des French Days sur ce produit. Darty explique se référer au « prix le plus bas pratiqué sur Darty.com au cours des 15 jours précédant l’opération ». Problème : sur cette même période, nous n’avons pas relevé de prix excédant 406 € sur le site Darty. Pire, nous le trouvions à 398,50 € le 8 mars, soit… une hausse, certes dérisoire, de 0,50 €. Sans compter qu’on peut trouver aujourd’hui ce même four sur le site de la Fnac, qui appartient au même groupe, au tarif de 355 €…
QUELQUES CONSEILS
Au-delà de 25 % de remise : méfiance
Les prix à l’occasion des French Days, sauf exception, ne sont pas significativement inférieurs à ceux pratiqués à d’autres périodes de l’année. Rappelons que nous sommes en dehors des périodes de soldes et que les vraies bonnes affaires restent très rares. Les ventes à perte ne sont pas autorisées et un commerçant ne peut rogner que sur sa marge.
Vérifiez les prix pratiqués chez d’autres commerçants
Vous pensez avoir repéré une bonne affaire ? Notez la référence du produit et allez observer les prix chez les concurrents.
- Si vous constatez que le prix pratiqué n’est pas significativement plus intéressant, pas de précipitation, le commerçant a certainement eu recours à un prix de référence surévalué de façon à afficher une remise attractive. Focalisez votre attention sur le prix que vous allez payer et non sur le prix de référence aisément manipulable.
- Vous ne trouvez ce produit chez aucun concurrent ? Méfiance, il peut s’agir d’un modèle ancien ou d’une référence lancée exclusivement à l’occasion de l’opération commerciale. Si le marchand est seul à commercialiser un produit, il lui est, en outre, plus aisé de manipuler le prix de référence.
L’idéal est d’avoir déjà une idée des prix pratiqués par le passé. Néanmoins, face à la multiplication des références de produits, disposer de cette information reste difficile. Sur la plupart de nos tests comparatifs, nous mettons à disposition de nos abonnés une courbe d’évolution des prix. Exemple pour un smartphone Samsung :
Grégory Caret
Observatoire de la consommation
Ibuprofène et kétoprofène Ne pas prendre d’anti-inflammatoires en cas d’infection
Ibuprofène et kétoprofène
Ne pas prendre d’anti-inflammatoires en cas d’infection
Mieux vaut éviter de prendre des anti-inflammatoires en cas d’infection. S’ils soulagent efficacement la douleur et la fièvre, l’ibuprofène et le kétoprofène exposent à des risques de complications infectieuses parfois graves. Ces risques ne sont pas indiqués sur la notice.
Parfois très utile, l’automédication est un outil à manier avec une grande prudence. Le cas des anti-inflammatoires (AINS) l’illustre bien. Ces médicaments sont largement consommés sans avis médical, pour combattre la fièvre ou la douleur, et parfois vendus sans ordonnance. Mais en cas d’infection, ils exposent à un risque de complications sévères.
L’alerte émane de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui a commandé une enquête de pharmacovigilance (1) sur les deux AINS les plus consommés, l’ibuprofène et le kétoprofène. Celle-ci montre que des situations parfois banales (piqûre d’insecte, toux, angine, etc.) peuvent se compliquer gravement lorsque ces médicaments ne sont pas utilisés à bon escient.
Adultes et enfants sont touchés sans distinction. Ces derniers représentent la moitié des signalements, qui ne sont pas rares. Depuis 2000, 337 complications infectieuses liées à la prise d’ibuprofène ont été signalées, ainsi que 49 cas liés au kétoprofène. Leur nature varie fortement : infections de la peau ou des tissus mous (fasciites nécrosantes), neurologiques (abcès cérébraux), pneumonies compliquées…
Le plus souvent, les complications se manifestent alors que l’anti-inflammatoire n’a été pris que quelques jours – parfois même en complément d’un antibiotique. Cela pourrait être dû au mécanisme de ces médicaments, susceptibles de perturber la réponse inflammatoire locale et d’altérer la réponse immunitaire. Autre piste, en inhibant les symptômes de l’infection, ils favoriseraient le retard diagnostique.
LE PARACÉTAMOL EN PREMIER LIEU
Cette enquête montre aussi que les mauvaises habitudes ont la vie dure. Malgré les avertissements, y compris sur la notice, trop de complications chez l’enfant ont lieu au cours d’une varicelle. Or, il est vivement déconseillé d’utiliser un anti-inflammatoire au cours de cette maladie en raison du risque de lésions cutanées parfois graves. C’est d’ailleurs le seul risque clairement mentionné. Les autres ne sont pas présents sur le document d’information des patients.
L’automédication est un aspect majeur du problème : nombre d’individus se tournent vers l’ibuprofène spontanément. Interrogée par l’ANSM, une société savante souhaite le soumettre à prescription obligatoire. Mais les médecins prescripteurs ont eux aussi des pratiques hasardeuses. Dans plusieurs signalements, ibuprofène ou kétoprofène avaient été prescrits en présence d’une infection. Rappelons-le, en cas de fièvre ou de douleurs légères à modérées, le traitement de référence reste le paracétamol, sans dépasser la dose de 3 grammes par jour.
Les anti-inflammatoires, même lorsqu’il ne s’agit pas d’ibuprofène ou de kétoprofène, sont donc à éviter en cas d’infection. Cette mise au point de l’ANSM est bienvenue car certaines notices laissent planer le doute. Le flurbiprofène (Strefen) peut ainsi être utilisé contre le mal de gorge, l’alminoprofène contre les otites et l’acide niflumique contre « les douleurs dues à une inflammation de la gorge, des oreilles ou de la bouche ». Un conseil dont on se passerait bien au vu des risques.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens indiqués contre la fièvre ou la douleur (hors rhumatologie)*
Dénomination commune internationale (DCI) | Nom de marque |
---|---|
Acide tiaprofénique | Surgam, Flanid |
Acide méfénamique | Ponstyl |
Acide niflumique | Nifluril |
Alminoprofène | Minalfène |
Diclofénac | Flector, Voltarène |
Fénoprofène | Nalgesic |
Flurbiprofène | Antadys, Cebutid, Strefen |
Ibuprofène | Advil, Antarène, Nurofen, Spedifen, Upfen |
Kétoprofène | Bi-Profenid, Profenid, Ketum, Toprec |
Naproxène | Apranax, Naprosyne |
* D’autres formes non listées ici existent (suppositoire, collyre, gel, etc.). Elles ne sont pas concernées par cette alerte de l’ANSM.
(1) Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves, ANSM, 18/04/19.
Audrey Vaugrente
1er mai Une fleur pour les vendeurs
1er mai
Une fleur pour les vendeurs
C’est une tradition. Le 1er mai, les particuliers ont le droit de s’installer sur la voie publique pour vendre du muguet. Néanmoins, la plupart des communes prennent des arrêtés municipaux pour éviter les dérives.
Il arrive qu’une vieille tradition vaille mieux que des lois. C’est le cas pour la vente du muguet. En effet, bien que le code pénal (article R. 644-3), le code général des collectivités territoriales (articles L. 2212 et L. 2213) et le code du commerce (article L. 442-8) interdisent le commerce sur la voie publique sans autorisation et qu’un arrêt de la Cour de cassation de l’an 2000 confirme ces dispositions, les particuliers continuent à pouvoir vendre librement du muguet le 1er mai.
Néanmoins, pour éviter les dérives et surtout limiter la concurrence faite aux fleuristes professionnels, la plupart des communes encadrent ces ventes à coups d’arrêtés municipaux. En général, ceux-ci prévoient que les vendeurs ne peuvent s’installer trop près des boutiques de fleurs et des étals de commerçants fleuristes des marchés (en général pas à moins de 40 mètres). Ils ne peuvent non plus installer sur la voie publique ni chaise ni étal de présentation. Le muguet, quant à lui, doit impérativement être « sauvage ». Le brin doit être vendu en l’état, c’est-à-dire sans racine ni contenant (vannerie, poterie, papier cristal…) et aucune autre fleur, plante ou feuillage ne peut y être ajouté. Enfin, les vendeurs ne doivent en aucun cas importuner les promeneurs ni même attirer leur attention par des appels ou autres annonces. Toute infraction pourra entraîner la saisie de la marchandise et une amende d’un montant de 750 €.
Avant de se transformer en fleuriste d’un jour, mieux vaut se renseigner auprès de la mairie de sa commune pour savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas en la matière.
Cyril Brosset
Téléviseurs Bien choisir son téléviseur
Téléviseurs
Bien choisir son téléviseur
Quelques grandes marques, comme LG, Samsung ou Sony, dominent le marché des téléviseurs. D’autres, comme Panasonic ou Hisense, ont des arguments à défendre. Mais au-delà de la marque et de son prestige, le choix d’un téléviseur doit reposer sur des critères un peu plus techniques. Car des modèles à tous les prix sont disponibles. Quelles différences entre un téléviseur à 200 € et un autre à 2 800 € ? La taille de l’écran, de plus en plus grande, la résolution (UHD 4K) et la technologie d’affichage comptent pour beaucoup. Parallèlement, les fabricants font beaucoup de bruit autour de technologies loin d’être indispensables ; la Smart TV, le HDR ou l’écran incurvé en font partie. Voici les informations essentielles pour y voir plus clair.
- 1. Taille de l’écran : de 32 à plus de 60 pouces
- 2. Des téléviseurs entre 200 et 3 000 €
- 3. LCD, OLED : quelle technologie d’écran choisir ?
- 4. Full HD, UHD, 4K, 8K… quelle résolution choisir ?
- 5. HDR : une technologie au service du pixel
- 6. UHD Premium, S-UHD, Super UHD : à chaque fabricant son petit nom !
- 7. Les marques de téléviseurs à éviter
- 8. Quel est le meilleur moment pour acheter un téléviseur ?
- 9. Fonctions utiles (time shift) et faux arguments (écran incurvé, taux de contraste…)
- 10. Connectique (HDMI, USB, réseau…)
- 11. Qu’est-ce qu’une Android TV ?
- 12. Qu’est-ce qu’une Smart TV ?
- 13. Quelle est la consommation électrique d’un téléviseur ?
- 14. Comment améliorer la qualité audio d’un téléviseur ?
→ Test Que Choisir : Comparatif Téléviseurs
EN RÉSUMÉ
- Choisir une taille d’écran adaptée à la pièce qui accueillera le téléviseur est essentiel. Gardez en tête que la perception de l’espace est différente chez soi et en magasin.
- Si votre budget est serré, préférez à un grand écran d’entrée de gamme un modèle un peu plus petit de milieu de gamme.
- Les écrans LCD dominent le marché. Le rétroéclairage par LED, généralisé, est plus performant en Full LED qu’en Edge LED. Les techniques d’amélioration de l’image, comme le « local dimming » et les « quantum dot », font encore grimper le prix.
- L’OLED offre une qualité d’image remarquable, mais cette technologie d’affichage est encore réservée aux grands modèles haut de gamme (2 500 €).
- Opter pour un téléviseur UHD (4K) est aujourd’hui conseillé.
- Jetez un coup d’œil à la connectique avant de finaliser votre choix.
TAILLE DE L’ÉCRAN : DE 32 À PLUS DE 60 POUCES
La taille des téléviseurs est exprimée en pouces, bien que le centimètre soit une unité de longueur plus parlante. Le tableau ci-dessous donne les équivalences entre les deux unités. Lorsqu’on parle d’un téléviseur 32, 50 ou 65 pouces, le chiffre fait référence à la diagonale de l’écran (pas à sa hauteur, ni à sa largeur).
Correspondance des diagonales d’écran en pouces et centimètres
Pouces | Centimètres |
---|---|
24″ | 61 cm |
26″ | 66 cm |
32″ | 81 cm |
40″ | 102 cm |
42″ | 107 cm |
43″ | 109 cm |
46″ | 117 cm |
48″ | 122 cm |
50″ | 127 cm |
55″ | 140 cm |
60″ | 152 cm |
65″ | 165 cm |
75″ | 191 cm |
80″ | 203 cm |
82″ | 208 cm |
85″ | 216 cm |
Choisissez un téléviseur aux dimensions adaptées à la taille de votre salon ou de votre chambre. Attention, en magasin, la perception de l’espace est biaisée par la surface de vente et le nombre de téléviseurs présentés. Un écran paraîtra souvent plus grand chez soi qu’en boutique.
De nombreux modèles sont disponibles dans toutes les tailles d’écran : plus de 50 pouces, 55 pouces, 65 pouces, etc. Un téléviseur présentant une diagonale de 32 pouces ou moins est parfois suffisant comme écran d’appoint dans une chambre, par exemple.
Prévoyez en outre une distance suffisante pour regarder le téléviseur confortablement. Nous avons fait appel à un panel d’utilisateurs afin de déterminer la distance idéale qui doit séparer le téléspectateur de l’écran en fonction de sa taille.
Bon à savoir. Il est possible de repérer la diagonale d’écran dans la référence du téléviseur :
- LG OLED 55B7V : 55 pouces
- Samsung QE65Q7F : 65 pouces
DES TÉLÉVISEURS ENTRE 200 ET 3 000 €
Inutile de se ruiner pour acheter un bon téléviseur. Plusieurs facteurs influent sur le prix, notamment la qualité de la dalle ou la taille de l’écran. Mais pour une taille d’écran donnée, les prix varient aussi, et même beaucoup (du simple au quintuple pour un écran de 55 pouces, par exemple !). Dès lors, pas facile de choisir. Nos tests en laboratoire sont là pour vous y aider. Outre la qualité de l’image (appréciée par des mesures et un jury de vision), nous évaluons la qualité du son ou encore la facilité d’emploi.
En France, les consommateurs semblent particulièrement intéressés par les téléviseurs présentant une diagonale autour de 40 pouces, mais l’appétence pour les écrans de 55 pouces augmente. Souvent, la taille de l’écran varie aussi en fonction de la pièce à laquelle il est destiné (cuisine, séjour, chambre). D’après l’institut GfK, les Français dépensent 470 € en moyenne pour un téléviseur. Un budget qui permet justement, comme vous l’indique notre tableau d’estimations ci-dessous, de s’offrir un écran de bonne qualité.
Prix minimum pour un téléviseur de qualité selon la taille de l’écran
Pouces | Prix |
---|---|
40” | 400 € |
43” | 500 € |
49” | 800 € |
55” | 1 300 € |
65” | 1 500 € |
Un conseil : si votre budget est serré, préférez à un grand écran d’entrée de gamme un modèle un peu plus petit de milieu de gamme. Les grands téléviseurs d’entrée de gamme obtiennent rarement de bons résultats lors de nos tests, même parmi les marques les plus connues.
En outre, un petit réglage de votre téléviseur tout neuf est nécessaire pour optimiser la qualité d’affichage. Notre vidéo sur le réglage de l’image vous guidera dans cette étape simple et indispensable.
LCD, OLED : QUELLE TECHNOLOGIE D’ÉCRAN CHOISIR ?
La multitude de sigles et d’acronymes complique ce qui peut s’expliquer très simplement : il n’existe que deux technologies d’écran, le LCD et l’OLED.
Les TV LCD (Liquid Crystal Display, ou affichage à cristaux liquides)
Le LCD est la technologie la plus ancienne et la plus répandue. Elle est largement maîtrisée par les fabricants, d’où la qualité globale des téléviseurs aujourd’hui disponibles sur le marché. Il existe deux types de dalles LCD : les dalles IPS (In Plane Switching) et les dalles VA (Vertical Alignment). Sans entrer dans la technique, les dalles IPS, principalement exploitées par LG, Panasonic et Sony, sont censées réduire la directivité de l’image et offrir un bon rendu des couleurs mais souffrent d’un manque de profondeur des noirs. Les dalles VA, surtout présentes chez Samsung, offrent des noirs plus profonds au prix d’un angle de vision limité.
Principe de fonctionnement
La technologie d’affichage à cristaux liquides a permis de remplacer les tubes cathodiques par des téléviseurs plats. Les écrans LCD fonctionnent grâce au rétroéclairage de la dalle. Initialement, le système de rétroéclairage était composé de tubes fluorescents (CCFL). Ces tubes sont désormais remplacés par des diodes électroluminescentes (LED). Celles-ci permettent d’offrir des écrans plus fins, plus légers, moins énergivores. Il existe deux techniques de rétroéclairage par LED : Edge LED et Full LED. Nous vous présenterons également le « local dimming » et les LED « quantum dot », deux technologies qui permettent de corriger certains défauts du rétroéclairage LED.
Quelle est la différence entre le LCD et le LED ?
Ces deux termes désignent en fait un écran LCD. Sans plus de précision, LCD fait référence à un écran LCD rétroéclairé par des tubes. Un écran LED désigne un écran LCD rétroéclairé par des LED.
Edge LED
Les diodes sont réparties sur le pourtour de l’écran et dirigées vers son centre. C’est la solution la plus économique, c’est donc celle utilisée dans les écrans d’entrée et de milieu de gamme. Principal défaut, un éclairage qui manque parfois d’homogénéité et des noirs peu denses.
Full LED
Les diodes sont cette fois réparties sur toute la surface arrière de l’écran. Plus chère, elle offre aussi un rétroéclairage homogène. Les noirs manquent parfois de densité, et les taux de contraste sont plus faibles que sur un écran OLED.
Local dimming
Que le rétroéclairage soit assuré en Edge LED ou en Full LED, l’image souffre souvent d’un manque de profondeur des noirs et de contraste. La technique du local dimming permet d’améliorer le résultat en diminuant le rétroéclairage dans les zones sombres de l’image. Nos tests montrent que cette technique est efficace, notamment sur les écrans Full LED.
Quantum dot
Cette technologie est censée améliorer le rendu des couleurs des écrans LED. Les fabricants ont rebaptisé le quantum dot :
- Triluminos chez Sony (nous avions pris en main l’un des premiers téléviseurs de Sony intégrant cette technologie) ;
- Quantum Display chez LG ;
- Nano Cristaux chez Samsung.
Nos tests montrent que cette technologie est parfois efficace, mais ne suffit pas à garantir la qualité de la restitution des couleurs d’un écran. Certains modèles quantum dot testés ces derniers mois présentent des résultats très moyens malgré des prix supérieurs à 1 500 €.
Les TV OLED (Organic Light-Emitting Diode, ou diode électroluminescente organique)
L’OLED est une technologie réservée pour l’instant aux très grands téléviseurs haut de gamme (55 pouces de diagonale, budget de 1 500 à 2 000 €) compte tenu de ses coûts de production encore très élevés. Les premiers modèles, commercialisés en 2013, étaient déjà convaincants, comme le montrait notre vidéo de prise en main du LG 55EA920V. L’année 2018 a vu cette technologie se démocratiser grâce à une amorce de baisse des prix et une offre plus vaste. Samsung, Philips et Panasonic ont en effet rejoint le pionnier LG parmi les modèles proposés.
Principe de fonctionnement
Contrairement au LCD, l’OLED ne fonctionne pas sur le principe du rétroéclairage de la dalle. Chaque pixel génère en effet sa propre lumière lorsqu’il est traversé par un courant électrique. Ainsi, quand un pixel est éteint, il devient un vrai point noir, d’où la profondeur des noirs et les bons taux de contraste offerts par ces écrans.
Écrans OLED, les plus et les moins
Les plus | Les moins |
---|---|
|
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FULL HD, UHD, 4K, 8K… QUELLE RÉSOLUTION CHOISIR ?
Full HD, UHD
Les écrans UHD sont très largement répandus pour les téléviseurs de 40 pouces et plus. Ils sont plus fréquents que les écrans Full HD, désormais cantonnés aux modèles un peu anciens ou d’entrée de gamme. Les écrans HD Ready se limitent aujourd’hui aux téléviseurs de 32 pouces et moins.
Téléviseurs : les résolutions d’écran
HD Ready | Full HD | UHD (ou 4K) | 8K | |
---|---|---|---|---|
Résolution horizontale | 1366 | 1920 | 3840 | 7680 |
Résolution verticale | 768 | 1080 | 2160 | 4320 |
Nombre de pixels | 1 million | 2 millions | 8,3 millions | 33 millions |
4K
Concrètement, vous avez de fortes chances aujourd’hui d’acheter, de fait, un écran UHD. On désigne indifféremment les téléviseurs 4K et les téléviseurs UHD, mais il s’agit d’un abus de langage (la résolution horizontale de la « vraie » 4K atteint 4096 pixels, c’est un format réservé au cinéma).
En théorie, un écran UHD ne sert à rien si les contenus regardés n’offrent pas la même résolution. Un film ou un programme en SD (définition standard) ne peut être magnifié par un écran UHD ! Ceci dit, nos tests montrent que les modèles UHD, même avec des contenus de résolution HD (1920 × 1080), offrent désormais de meilleurs résultats qu’un téléviseur présentant une résolution Full HD. Les fabricants de téléviseurs ont en effet mis au point des technologies d’interpolation (ou « upscaling ») efficaces qui permettent d’améliorer l’image. Et les processeurs des écrans sont assez puissants pour les encaisser.
8K
Les écrans 8K commencent à arriver sur le marché, mais il s’agit encore de produits destinés à alimenter le combat de coqs que se livrent les fabricants. À ce jour, aucun programme, aucun film, aucune série n’est disponible en 8K. Aucun maillon de la chaîne de création n’est même encore prêt (une caméra 8K coûte environ 75 000 € sans batterie ni objectif et 40 minutes de film exigent la bagatelle de 4 To de stockage…).
Bon à savoir. Les contenus UHD coûtent très cher à produire et sont encore assez peu fréquents. Aujourd’hui, parmi les programmes télé, ils se limitent à peu près aux grands événements sportifs (jeux Olympiques, Coupe du monde de foot). Netflix et Amazon Prime sont de plus gros fournisseurs, puisqu’ils proposent de nombreux films et séries UHD en streaming. Mais une bonne connexion Internet est indispensable ! Les écrans 4K sont aussi appréciés des joueurs sur console (Xbox One X, PS4 Pro).
HDR : UNE TECHNOLOGIE AU SERVICE DU PIXEL
Le HDR (High Dynamic Range) est une technologie qui permet d’améliorer la qualité des pixels composant une image en accentuant leur luminosité et leurs couleurs. Techniquement, les informations de luminance et de colorimétrie sont quantifiées sur un nombre de bits plus élevé, aboutissant ainsi à une image beaucoup plus nuancée, notamment dans les zones de faible et de forte luminosité. Un téléviseur HDR seul ne sert à rien : pour profiter d’un contenu HDR, l’ensemble de la chaîne, de la captation à la production en passant par la diffusion, doit être compatible HDR. On commence à trouver des contenus HDR soit sur Blu-Ray 4K HDR, soit en streaming, par exemple via Netflix. Mais une connexion Internet par fibre optique est indispensable (notre comparateur de FAI vous permet de trouver la meilleure offre). De nombreux téléviseurs sont compatibles HDR, mais cette composante ne doit pas être un critère de choix.
UHD PREMIUM, S-UHD, SUPER UHD : À CHAQUE FABRICANT SON PETIT NOM !
Les fabricants, regroupés au sein de l’UHD Alliance (avec d’autres promoteurs influents de l’UHD, comme Netflix) ont créé une certification d’image appelée « Ultra HD Premium » (lire aussi notre décryptage). Leur objectif : distinguer leurs téléviseurs haut de gamme autrement que par la désignation UHD, désormais applicable à de nombreux modèles, y compris de moyenne gamme. Cette certification UHD Premium garantit une définition d’image minimale UHD (3840 × 2160) et un rétroéclairage quantum dot ainsi que l’intégration du HDR.
Bizarrement, le logo Ultra UHD Premium est très peu visible en boutique. Les fabricants ont préféré se distinguer les uns des autres. Ainsi l’UHD Premium est-il devenu :
- S-UHD chez Samsung ;
- Super-UHD chez LG ;
- 4K-HDR Triluminos chez Sony.
LES MARQUES DE TÉLÉVISEURS À ÉVITER
Certaines marques apparaissent clairement plus bas que d’autres dans notre classement de téléviseurs. Sans être mauvais, leurs téléviseurs sont nettement moins bons. On pense à TCL ou Hisense. C’est logique, ces fabricants chinois ont pénétré le marché français en proposant volontairement des modèles d’entrée de gamme. Notez toutefois que certains téléviseurs LG, Samsung ou Philips font encore moins bien qu’eux. Notre grande enquête sur la fiabilité des téléviseurs peut aussi vous aider à finaliser votre choix.
QUEL EST LE MEILLEUR MOMENT POUR ACHETER UN TÉLÉVISEUR ?
Printemps
Les principaux fabricants comme Samsung, LG, Sony ou encore Panasonic changent tous les ans leurs gammes de téléviseurs. Les bonnes affaires se font souvent au printemps, les prix des appareils de l’année précédente étant souvent bradés pour les écouler et faire place à la nouvelle collection.
Prix barrés
Ceci dit, pendant les périodes de promotions (soldes, Black Friday, etc.), il faut toujours se méfier des prix barrés. Dans les catalogues promotionnels comme sur les sites marchands, les promos sont souvent factices. En plus des résultats de nos tests en laboratoire, nous mettons à disposition de nos abonnés un outil de suivi des prix dans le temps, et ce pour chacun des téléviseurs testés. Cet outil est très utile pour vérifier qu’un prix est vraiment promotionnel.
Offre de remboursement
Les fabricants ont très souvent recours aux offres de remboursement (ODR) lors du lancement d’un nouveau téléviseur. Cette offre promet de vous rembourser une partie du produit après l’achat. Elle est basée sur les preuves de votre achat, qu’il faut envoyer par courrier ou sur Internet selon des modalités très précises. Veillez à remplir votre dossier très scrupuleusement, car au moindre prétexte, le remboursement sera refusé.
FONCTIONS UTILES (TIME SHIFT) ET FAUX ARGUMENTS (ÉCRAN INCURVÉ, TAUX DE CONTRASTE…)
Quelques fonctions très simples peuvent s’avérer très pratiques à l’usage. D’autres sont clairement de fausses bonnes idées.
Les fonctions utiles
PVR (Personal Video Recorder)
Cette fonction permet d’enregistrer les programmes issus des décodeurs TNT et TNT HD sur un disque dur externe connecté au téléviseur par un port USB. On s’affranchit de l’ergonomie souvent approximative des enregistreurs DVD grâce, notamment, à l’EPG (Electronic Program Guide). Celui-ci affiche les programmes de chaque chaîne de la TNT, il suffit en général de cliquer sur celui qui nous intéresse pour programmer l’enregistrement. Attention, le disque dur ne peut pas être utilisé pour autre chose, et les programmes enregistrés ne pourront être lus que sur le téléviseur.
Time shift
Cette fonction permet de mettre le programme en pause, qu’il s’agisse d’une émission, d’un film, d’un documentaire ou autre. Le programme est en fait stocké dans une mémoire tampon qui se vide une fois que vous reprenez la lecture.
Appli iOS et Android
Les fabricants proposent de plus en plus souvent une application à télécharger sur Google Play Store (smartphones Android) ou sur l’App Store d’Apple (iPhone) à utiliser avec leurs TV connectées (lire aussi paragraphe « Qu’est-ce qu’une Smart TV ? »). Ces applis offrent une interface beaucoup plus conviviale que la télécommande entre l’utilisateur et son téléviseur. Elles permettent de naviguer à travers les fichiers stockés dans le smartphone pour les lire sur le téléviseur, ou encore de saisir du texte plus facilement qu’avec la télécommande lorsqu’on navigue sur Internet depuis le téléviseur.
Faux arguments
Écran incurvé
Vous trouverez sur les sites ou dans les catalogues des fabricants de nombreux arguments en faveur de l’écran incurvé (vous serez plongé au cœur de l’action… si, si !). Mais les tests que nous réalisons depuis plusieurs années montrent que l’écran incurvé n’améliore en rien la qualité d’image, déjà excellente sur les écrans UHD qui sont arrivés sur le marché en même temps. L’écran incurvé peut même s’avérer gênant à cause des réflexions qu’il génère. À moins que vous ne soyez vraiment séduit par son esthétique, passez votre chemin.
Taux de contraste
Les vendeurs vantent souvent la qualité d’un téléviseur en évoquant son taux de contraste. Le critère n’est pas sans intérêt, mais il faut se méfier des valeurs annoncées : nos mesures en labo sont souvent très éloignées des allégations des fabricants. Et de toute façon, elles ne signifient pas grand-chose puisqu’on peut influer dessus dans les réglages. Avec une luminance de 300 cd/m2 et un niveau de noir de 0,6 cd/m2, on obtient un taux de contraste de 500. Si le niveau de noir descend à 0,3 cd/m2, le taux de contraste est multiplié par 2 et passe à 1 000. En outre, si les appareils sont capables d’offrir un niveau de noir aussi bas, c’est souvent au détriment des nuances de gris : impossible de regarder l’image dans une telle configuration.
Téléviseur 3D
Apparus en 2010, les téléviseurs 3D étaient majoritaires sur le marché en 2012-2013 et ont commencé à disparaître juste après. Face au désintérêt des consommateurs, les fabricants ont peu à peu abandonné cette option, même sur les appareils les plus chers. Pour ceux qui restent adeptes de cette technologie, toutes les marques proposent quelques modèles dans toutes les gammes de prix. Mais il faudra aussi investir dans un lecteur Blu-ray 3D et un câble de connexion HDMI. Il faudra enfin constituer une vidéothèque de films et accepter de les regarder avec des lunettes spécifiques.
Temps de réponse et rémanence
Les dalles LCD ne souffrent plus de rémanence depuis longtemps. De toute façon, les valeurs données par les fabricants ne sont pas fiables. Conclusion : le temps de réponse n’est pas un argument.
100 Hz, 200 Hz, TruMotion, Motion Flow, Motion Plus…
Ces différents termes (chaque marque a le sien !) recouvrent une technique censée fluidifier l’image. C’est souvent vrai, mais pas systématiquement : il est donc impossible de s’y fier. Et de toute façon, en contrepartie, ces technologies génèrent des artefacts qui peuvent dégrader l’image.
CONNECTIQUE (HDMI, USB, RÉSEAU…)
La vérification de la connectique disponible intervient en fin de sélection du nouveau téléviseur. Mais cette étape est importante pour vérifier que vous pourrez connecter votre casque TV ou vos autres équipements (ampli, lecteur DVD, enceintes, etc.).
Prises HDMI
Les téléviseurs en proposent généralement entre 2 et 4. Plus il y en a, mieux c’est ! Toutes les prises HDMI de votre téléviseur fonctionnent uniquement en entrée (elles ne peuvent que recevoir un signal audio ou vidéo). Seule la prise HDMI ARC peut adresser le signal audio vers l’extérieur. C’est donc elle qui servira pour utiliser une barre de son ou une enceinte. D’ailleurs, cette prise HDMI ARC est de surcroît « CEC » (Consumer Electronics Control) : ceci permet d’allumer la barre de son en même temps que le téléviseur quand on appuie sur la télécommande.
Ports USB
Ils sont utiles pour connecter un appareil photo ou un disque dur. Les téléviseurs en proposent généralement entre 1 et 3. Veillez à ce que le vôtre en intègre 2 minimum, dont un port USB 3.0 (qui permet des transferts rapides à 5 Gbit/s).
Sortie optique
Tous les téléviseurs sont équipés d’une sortie optique, qui peut être utile pour transmettre un signal audio vers un dispositif audio (amplificateur) qui ne disposerait pas d’une entrée HDMI.
Sorties analogiques
Elles se font de plus en plus rares et les téléviseurs n’offrent plus qu’une seule prise péritélévision permettant de brancher vos anciens lecteurs. Une entrée vidéo composite (cinch jaune) et composante (trois cinch rouge, vert et bleu) sont généralement encore disponibles. Elles pourront être utiles si vous possédez un appareil un peu ancien. Les sorties audio analogiques ont quasiment disparu.
Prise casque
La prise jack n’est plus systématique, surtout sur les téléviseurs qui intègrent une connexion sans fil Bluetooth. Utiliser un casque Bluetooth quand on souhaite s’isoler pour regarder la télévision n’est pourtant pas forcément la bonne solution : vous subirez probablement un décalage entre l’image et le son. Heureusement, il existe des solutions pour contourner ce problème, notamment des casques dédiés à la télévision. Si vous optez pour un téléviseur avec prise jack, vérifiez qu’il bénéficie bien d’un réglage indépendant de celui des haut-parleurs du téléviseur (sinon vous ne pourrez ni vous isoler, ni choisir un volume différent de votre voisin, ce qui est pratique lorsque l’on souffre de problèmes d’audition).
De nombreux fabricants proposent d’utiliser la sortie casque comme sortie analogique pour, par exemple, relier le téléviseur à un amplificateur. Il suffit en général d’aller dans les réglages et d’adapter l’impédance au type d’utilisation. Inconvénient du système : afin d’utiliser un casque, il faudra débrancher le câble de liaison vers l’amplificateur pour le rebrancher ensuite.
Wi-Fi
À quoi sert le Wi-Fi sur un téléviseur, qui est le plus souvent connecté à Internet par la box de votre FAI ? Tout simplement à se passer de fil, justement, entre les deux. C’est un câble de moins derrière l’écran. En fonction des protocoles Wi-Fi disponibles sur le téléviseur, d’autres fonctionnalités sont accessibles. Ainsi, avec le Wi-Fi Direct, l’écran peut se connecter directement à un autre appareil (votre PC, votre smartphone, etc.) pour afficher des photos ou regarder des vidéos qui y sont stockées. Et avec le « WiDi » (pour Wireless Display), vous pourrez dupliquer l’écran d’un autre appareil sur votre téléviseur. Cette fonction porte différents noms selon les fabricants ou les systèmes d’exploitation des téléviseurs. Il s’agit par exemple de la fonction Google Cast intégrée aux téléviseurs Android TV (lire aussi ci-dessous) ; elle s’appelle encore parfois Miracast (appellation de la Wi-Fi Alliance), Smart Share chez LG ou bien AllShare chez Samsung.
DLNA (Digital Living Network Alliance)
Ce standard largement adopté dans l’industrie permet la lecture, le partage et le contrôle d’appareils multimédias quelle que soit leur marque. En clair, un téléviseur certifié DLNA permet de lire des contenus multimédias localisés sur un ordinateur, par exemple, à condition que celui-ci soit également certifié DLNA (c’est souvent le cas). Sur votre téléviseur, vous aurez accès à un espace partagé de votre ordinateur sur lequel vous pourrez stocker tous vos fichiers multimédias. Cette fonctionnalité, ouverte aux appareils connectés avec ou sans fil, est particulièrement intéressante en Wi-Fi.
QU’EST-CE QU’UNE ANDROID TV ?
Google a développé des systèmes d’exploitation pour smartphones (Android), pour montres connectées et autres objets connectés (Android Wear), pour voitures (Android Car), et pour… téléviseurs (Android TV). De nombreux constructeurs, comme Sony, Philips ou TCL, ont adopté le système Android TV, qui reprend le contenu de Google Play (des applications, des films, des jeux). Le système intègre également la fonction Google Cast, qui permet d’adresser des contenus vidéo depuis des applications compatibles (YouTube, Netflix) sur votre téléviseur. Il suffit de sélectionner la petite icône sur votre smartphone pour adresser l’image ou la vidéo qui s’affiche sur votre smartphone vers le téléviseur. L’avantage provient de l’ergonomie du smartphone, bien meilleure que celle d’un téléviseur (naviguer dans des menus avec une télécommande est souvent fastidieux !). Notez que Google vend des clés Google Chromecast (40 € environ) à connecter à l’un des ports HDMI de votre TV, si cette option n’est pas intégrée.
QU’EST-CE QU’UNE SMART TV ?
Une Smart TV est un téléviseur connecté à Internet, soit via le traditionnel câble Ethernet, soit viaune connexion Wi-Fi. Ces Smart TV sont désormais courantes, libre à chacun d’utiliser cette dimension connectée en reliant directement le téléviseur à Internet. Les fabricants ont développé un portail de services qui donne accès à divers contenus.
Du streaming vidéo
Vous accéderez directement à Netflix, Amazon Prime Video, myCanal et autres sites de streaming vidéo. Il faut être abonné à ces divers services pour profiter des films et séries.
Des applications
Sur le même modèle que l’App Store d’Apple ou le Google Play Store, les fabricants proposent des applications à télécharger sur le téléviseur : jeux, activités sportives, apprentissage du yoga, recettes de cuisine… les styles sont variés !
Reconnaissance vocale
Disponible sur un nombre croissant de modèles à partir du micro situé dans la télécommande, ce dispositif facilite les requêtes sur Internet. Vous recherchez un film, une information, un bulletin météo… Plus besoin de saisir du texte depuis la télécommande, il suffit de parler au téléviseur pour que le résultat s’affiche.
QUELLE EST LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE D’UN TÉLÉVISEUR ?
Les tailles d’écran de plus en plus grandes et le temps moyen passé devant le téléviseur (3 h 42 par jour en moyenne ! Source : Médiamétrie, 2018) invitent légitimement à tenir compte de la consommation électrique lors de l’achat d’un téléviseur. Malheureusement, les informations fournies par les fabricants ne sont pas fiables. Notre tableau ci-dessous, reprenant nos mesures réalisées en laboratoire, montre toutefois que la consommation électrique des téléviseurs a beaucoup baissé au cours des dernières années. À diagonale d’écran équivalente, un téléviseur UHD consomme en moyenne deux fois plus qu’un écran Full HD.
Consommation annuelle moyenne des téléviseurs 32″ et 42″
2011 | 2013 | 2015 | 2016 | 2018 | |
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32″ (81 cm) | 94 kWh | 66 kWh | 61 kWh | 53 kWh | 52 kWh |
40″ à 42″ (102 à 207 cm) | 162 kWh | 109 kWh | 92 kWh | 85 kWh | 82 kWh |
COMMENT AMÉLIORER LA QUALITÉ AUDIO D’UN TÉLÉVISEUR ?
Au cours des 10 dernières années, l’image des téléviseurs s’est nettement améliorée. Mais on ne peut pas en dire autant de la qualité sonore. Il faut dire que les écrans, de plus en plus fins, laissent peu de place à de bons haut-parleurs. Certains fabricants parviennent à des résultats corrects sur certains modèles (le plus souvent très haut de gamme), mais le rendu sonore est le plus souvent médiocre.
Barre de son
C’est une solution assez convaincante. Nous testons régulièrement les barres de son disponibles sur le marché et notre verdict est sans appel : même un modèle d’entrée de gamme améliorera le son de votre télé, en particulier pour la restitution des voix qui se situent dans le médium. Les barres de son sont maintenant assez discrètes et le plus souvent équipées du Wi-Fi et du Bluetooth. Elles séduisent de plus en plus d’utilisateurs car elles peuvent être utilisées comme enceintes sans filpour écouter de la musique en streaming via votre smartphone.
Casque audio
Si vous souhaitez utiliser un casque audio pour regarder la télévision en même temps que d’autres membres de votre famille, veillez à ce que le téléviseur permette d’écouter au casque tout en disposant d’un réglage du volume indépendant de celui des haut-parleurs. Cette information est parfois difficile à trouver, nous la mentionnons systématiquement dans les caractéristiques des téléviseurs que nous testons. Il est aussi possible d’opter pour un casque TV sans fil, ils sont spécialement étudiés pour cet usage.
Arnaud de Blauwe
François Palemon
Rédacteur technique