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Renault Captur (2019) Premières impressions

Renault Captur (2019)

 

Premières impressions

Pour conserver sa place de leader, le Captur a été entièrement repensé tout en conservant son style particulier. Dans ses finitions haut de gamme, le SUV de Renault devient un concurrent sérieux même si des défauts viennent un peu nuancer le constat.

Comme il l’a fait avec sa citadine Clio il y a quelques mois, Renault a tout changé pour son nouveau Captur tout en conservant un aspect visuel très proche. Le SUV urbain se vend tellement bien, il est le sixième modèle le plus vendu en France sur les neufs premiers mois de l’année, que le constructeur n’a pas voulu prendre le risque de froisser ses clients. Fabriqué en Espagne à Valladolid, le Captur utilise la nouvelle plateforme CMF-B. Il grandit de 11 cm pour désormais atteindre les 4,23 m de long et prend aussi 2 cm en largeur (1,8 m). Si on note quelques changements esthétiques extérieurs, à l’intérieur, tout a été revu.

 

QUALITÉ DE VIE À BORD

L’habitacle est très agréable en version deux couleurs.

Tout a été revu et pourtant en ouvrant la porte du Captur, on a une sensation de déjà-vu. Il faut dire que l’architecture est la même que la nouvelle Clio avec un écran central tactile placé en position verticale au milieu de la planche de bord. Ce dernier est proposé à partir de la finition Zen et mesure de 7 à 9,3 pouces selon les modèles. Orienté vers le conducteur, il intègre le tout nouveau système multimédia connecté Renault Easy Link qui regroupe l’ensemble des prestations multimédias, de navigation et d’infotainment. Le système est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay, ce qui permet de dupliquer le contenu de son smartphone. L’Easy Link intègre une connexion 4G qui propose, outre des mises à jour en temps réel, des services intéressants. Par exemple, la navigation, conçue avec TomTom, peut afficher la liste des stations de carburant les plus proches et leurs tarifs matérialisés par des codes de couleur (vert pour le prix le plus bas à rouge pour le plus élevé). L’ergonomie générale est d’un très bon niveau et il est ainsi facile de gérer les informations via cet écran tactile. Quelques boutons subsistent, ils permettent d’accéder rapidement à l’essentiel comme la température, la soufflerie ou le recyclage d’air.

Le grand et pratique écran central.

Comme sur la Clio, le Captur dispose, sur les deux finitions haut de gamme Intens et Initiale Paris, d’un combiné d’instruments numérique personnalisable. L’affichage de ce dernier est également modifié selon le type de conduite (mode confort, sport ou éco) sélectionné via le système Renault Multi-Sense pour la première fois monté sur le Captur.

Très technologique, l’habitacle est aussi très bien fini. Les matériaux sont bien rembourrés et très agréables au toucher. On apprécie l’ambiance à deux couleurs de l’habitacle (une option) qui apporte de la gaieté. Dans les finitions haut de gamme, le Captur dépasse la concurrence et notamment le Volkswagen T-Roc qui n’utilise quasiment que des matériaux rigides. Nous aurions bien aimé voir le rendu des deux finitions d’entrée de gamme Life ou Zen pour voir si la qualité perçue était la même d’autant que de l’aveu du constructeur, elles reçoivent des plastiques moins aboutis.

Dommage que le Captur conserve sa boîte à gants coulissante. Elle offre certes un énorme volume de rangement, mais ne s’avère pas très pratique à utiliser lorsque le passager est assis. À noter que la console centrale dite « flottante » sur les versions équipées d’une boîte de vitesses automatique permet de disposer d’un espace de rangement supplémentaire sous le levier. Avec une boîte manuelle, le rendu est beaucoup moins agréable car la console centrale devient trop imposante et on perd de la place de rangement. Mais le Captur se rattrape et propose un volume de coffre appréciable de 536 litres (soit 81 litres de plus que la génération précédente). Son volume est modulable grâce à la banquette arrière qui coulisse sur 16 cm et au plancher amovible. Ce dernier est aussi un atout car il permet d’avoir un plancher quasiment plat lorsque les sièges arrière sont rabattus.

Sur les versions à boîte automatique, un espace de rangement est aménagé sous le levier de vitesses.

 

AU VOLANT

Nous avons pris en main les deux plus grosses motorisations à essence : les TCe 130 et 155. La première était couplée à une boîte de vitesses mécaniques à 6 rapports. Cette dernière nous a moyennement satisfait à deux titres. Primo, le levier de vitesses est placé trop en arrière et le bras du conducteur vient régulièrement cogner l’accoudoir central. Secundo, elle s’est avérée un peu accrocheuse, ce qui nous a valu quelques craquements très désagréables lors des changements de vitesse. Plaisant sur route, le bloc s’est montré un peu moins agréable en ville et lors des relances. En dessous des 2 000 tr/min, la puissance se fait cruellement désirée et il est impératif de rétrograder pour relancer la mécanique. Finalement, en étant pourtant assez léger sur la pédale d’accélérateur, notre consommation moyenne s’est affichée à 7,8 litres aux 100 km. Ce qui est assez élevé pour ce type de véhicule.

Le moteur de 130 ch est très agréable sur route, un peu moins en ville.

La version de 155 ch, un bloc qui équipe aussi la Mercedes Classe A, a été largement plus à la hauteur. D’autant plus qu’elle était associée à une boîte de vitesses à double embrayage très performante et agréable. Soulignons que le Captur inaugure dans ce cas des palettes au volant, un plus appréciable sur routes sinueuses. Plus puissant et plus dynamique, ce moteur s’est aussi avéré moins gourmand, et de loin. L’ordinateur de bord nous indiquait une moyenne de seulement 5,8 l/100 km, soit 2 litres de moins que son petit frère. Mais cette version plus dynamique a mis en évidence un défaut du Captur : la tendance du train avant à se délester lors des accélérations trop fortes. Le conducteur a alors la désagréable sensation que les roues avant « cherchent » la route. Ce défaut est peut-être aussi accentué par la direction très assistée qui n’offre pas un ressenti extrêmement précis au conducteur.

Pour le reste, le SUV s’est montré très confortable sur route grâce à des suspensions qui filtrent bien tous les défauts de la route. En ville, le conducteur se fera facilement au gabarit et ne sera pas en difficulté pour réaliser ses manœuvres. En cas de besoin, le Captur inaugure grâce à ses caméras une vision à 360° qui permet de repérer les obstacles au plus près des roues. Dommage qu’elle ne soit proposée en option qu’à la seule finition haut de gamme. Enfin, il faut regretter l’apparition de reflets dans les vitres latérales et sur le pare-brise selon la position du soleil. C’est surtout gênant au niveau des rétroviseurs extérieurs au moment d’effectuer une manœuvre.

Les reflets dans le rétroviseur du Captur.

 

SÉCURITÉ

Renault l’a annoncé : il vise les 5 étoiles aux crash tests Euro NCAP. Il a donc équipé son nouveau Captur des nombreux systèmes de sécurité et d’aide à la conduite. Pour la première fois, il peut atteindre le niveau 2 de la conduite autonome avec le système actif de maintien dans la file et le régulateur de vitesse adaptatif. Sinon, dès le premier niveau de finition, on trouve de série le freinage actif d’urgence avec détection piétons et cyclistes, l’assistant maintien de voie, l’alerte de distance de sécurité (avec information au niveau du combiné d’instruments), la reconnaissance des panneaux de signalisation et l’allumage automatique des projecteurs.

 

LE RENAULT CAPTUR EN RÉSUMÉ

Star incontesté de son segment, le SUV de Renault gagne en qualité de fabrication, en confort ainsi qu’en niveau d’équipement. Ses tarifs ne sont pas encore communiqués en détail, ceux des options non plus, mais ils débuteront à partir de 18 600 € en essence et de 23 200 € en diesel. C’est 1 500 € de moins que le premier Volkswagen T-Cross. Mais le nouveau Captur devra surtout composer avec son rival de toujours, le Peugeot 2008, dont la nouvelle mouture fera prochainement son apparition et qui, elle aussi, gagnera en volume.

Les +

  • Habitabilité
  • Finition
  • Niveau d’équipement
  • Confort
  • Tenue de route
  • Banquette coulissante

Les –

  • Boîte à gants tiroir
  • Ressenti de la direction
  • Reflets
  • Position du levier de vitesses

 

Yves Martin

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